Archive pour avril, 2011

CATHOLIQUES ET JUIFS DOIVENT TÉMOIGNER DE LA PRÉSENCE DE DIEU DANS LE MONDE

12 avril, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27486?l=french

CATHOLIQUES ET JUIFS DOIVENT TÉMOIGNER DE LA PRÉSENCE DE DIEU DANS LE MONDE

Rencontre de la Commission bilatérale des délégations d’Israël et du Saint-Siège

 ROME, Vendredi 1er avril 2011 (ZENIT.org) – La responsabilité des fidèles juifs et catholiques est de témoigner de la présence de Dieu dans notre monde tout en reconnaissant leurs échecs dans le passé à être de vrais témoins de cette présence.
C’est ce déclarent les participants à la rencontre de la Commission bilatérale des délégations du grand rabbin d’Israël et de la Commission du Saint-Siège pour les relations religieuses avec le judaïsme, dans une déclaration publiée ce vendredi par la salle de presse du Saint-Siège. Cette dixième rencontre de la commission bilatérale, qui portait sur les défis de la foi et du leadership religieux dans la société laïque, s’est déroulée du 29 au 31 mars.
La délégation juive était présidée par le rabbin Shear Yashuv Cohen et la délégation catholique par le cardinal argentin Jorge Maria Mejía.
Les deux délégations constatent que dans la société, malgré « de nombreux bénéfices », « les progrès technologiques rapides, le consumérisme rampant, une idéologie nihiliste avec un accent exagéré sur la personne individuelle » se sont développés « au détriment de la communauté et du bien-être collectif » et « ont conduit à une crise morale ». Notre monde moderne est « privé d’un sens d’appartenance, de signification et de but ».
Juifs et catholiques ont reconnu que ces deux religions ont « un rôle crucial à jouer », « en offrant à la fois l’espérance et une conduite morale découlant de la conscience de la présence divine et de l’image divine dans tout être humain ».
« Nos traditions respectives déclarent l’importance de la prière, à la fois comme expression de la présence de Dieu et comme la manière d’affirmer cette conscience et ses implications morales », ajoutent-elles.
« La responsabilité des fidèles est de témoigner de la présence de Dieu dans notre monde tout en reconnaissant nos échecs dans le passé » expliquent-elles, en soulignant la nécessité d’offrir ce témoignage dans l’éducation, parmi les jeunes, dans les médias, à travers « la mise en place et la gestion d’institutions d’assistance avec une attention spéciale pour les personnes vulnérables, les malades et les personnes marginalisées, dans l’esprit de ‘tikkun olam’ (guérir le monde) ».
Les délégations expriment par ailleurs dans leur déclaration le « souhait que les questions en suspens dans les négociations entre le Saint-Siège et l’Etat d’Israël » soient « rapidement résolues et que les accords bilatéraux » soient « ratifiés sans tarder ».
Gisèle Plantec

vendredi Saint

11 avril, 2011

vendredi Saint dans images sacrée

http://www.comune.cagliari.it/portale/it/eventview.wp?contentId=EVN3217

Jean Paul II – Dimanche de Pâques 2005

11 avril, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/messages/urbi/documents/hf_jp-ii_mes_20050327_easter-urbi_fr.html

MESSAGE URBI ET ORBI

DU SAINT-PÈRE JEAN-PAUL II

Dimanche de Pâques

27 mars 2005

1. Mane nobiscum, Domine!
Reste avec nous, Seigneur! (cf. Lc 24, 29)
par ces paroles les disciples d’Emmaüs
invitèrent le mystérieux Voyageur
B rester avec eux, alors que parvenait à son terme
le premier jour après le sabbat
au cours duquel l’incroyable était arrivé.
Selon la promesse, le Christ était ressuscité;
mais eux ne le savaient pas encore.
Toutefois, au long de la route, les paroles du Voyageur
avaient progressivement réchauffé leur coeur.
C’est pourquoi ils l’avaient invité: «Reste avec nous».
Puis, assis autour de la table du repas,
ils l’avaient reconnu à la «fraction du pain».
Et aussitôt il avait disparu.
Devant eux restait le pain rompu,
et dans leur coeur, la douceur de ses paroles.

2. Chers Frères et Soeurs,
la Parole et le Pain de l’Eucharistie,
mystère et don de la Pâque,
demeurent au cours des siècles comme la mémoire éternelle
de la passion, de la mort et de la résurrection du Christ!
Aujourd’hui, Pâque de Résurrection, nous aussi,
avec tous les chrétiens du monde nous répétons:
Jésus, crucifié et ressuscité, reste avec nous!
Reste avec nous, ami fidèle et soutien assuré
de l’humanité en marche sur les routes du temps!
Toi, Parole vivante du Père,
mets confiance et espérance dans le coeur de ceux qui cherchent
le vrai sens de leur existence.
Toi, Pain de vie éternelle, nourris l’homme
affamé de vérité, de liberté, de justice et de paix.

3. Reste avec nous, Parole vivante du Père,
et enseigne-nous des paroles et des gestes de paix:
paix pour la terre consacrée par ton sang
et baignée du sang de tant de victimes innocentes;
paix pour les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique,
là oj tant de sang continue aussi à être versé;
paix pour toute l’humanité, toujours menacée
par le danger de guerres fratricides.
Reste avec nous, Pain de vie éternelle,
rompu et distribué aux convives:
donne-nous, à nous aussi, la force d’une solidarité généreuse
envers les multitudes qui, aujourd’hui encore,
souffrent et meurent de misère et de faim,
qui sont décimées par des épidémies mortelles
ou touchées par de terribles catastrophes naturelles.
Par la force de ta Résurrection
que tous soient aussi rendus participants d’une vie nouvelle.
4. Nous aussi, hommes et femmes du troisième millénaire,
nous avons besoin de Toi, Seigneur ressuscité!
Reste avec nous maintenant et jusqu’à la fin des temps.
Fais que le progrès matériel des peuples
n’estompe jamais les valeurs spirituelles
qui sont l’âme de leur civilisation.
Soutiens-nous, nous t’en prions, sur notre chemin.
En Toi nous croyons, en Toi nous espérons,
parce que Toi seul tu as les paroles de la vie éternelle (cf. Jn 6, 68).
Mane nobiscum, Domine! Alléluia !

  

La Semaine Sainte (Ortodoxie)

11 avril, 2011

du site:

http://www.assomptionorient.altervista.org/actualites/archivio/francia/la_semaine_sainte.htm

La Semaine Sainte

(ORTODOXIE)
 
Les chrétiens de rite byzantin qui célèbrent Paques cette année le 23 avril ont, durant toute la Semaine Sainte, des offices très riches dans lesquels se révèle dans toute sa profondeur et son ampleur le mystère du Salut apporté par le Christ. Avec joie, nous vous proposons de découvrir la beauté de cette grande tradition liturgique et spirituelle en suivant la trame de ces offices de la Semaine Sainte jusqu’à la nuit lumineuse où éclate le joie pascale.
 
Le Samedi de Lazare
Prélude de la Croix
 
« Ayant achevé la course des quarante jours…, nous demandons de voir la semaine sainte de ta Passion. »
C’est par ces mots des premières Vêpres du samedi avant les Rameaux, que le Carême se termine, et que nous entrons dans la commémoration annuelle des souffrances du Christ, de sa mort et de sa résurrection. Elle commence le samedi de Lazare. La fête de la Résurrection de Lazare, doublée de celle de l’entrée du Seigneur à Jérusalem, est appelée dans les textes liturgiques : « Prélude de la Croix ». Ce samedi de Lazare est célébré comme un dimanche, c’est-à-dire qu’on y fait l’office de la Résurrection. La joie qui résonne dans l’office souligne le thème principal : la victoire prochaine du Christ sur la mort. « La mort commence à trembler » ; c’est le début d’un duel décisif entre la vie et la mort, un duel qui nous donne la clé de tout le mystère de Pâques.
 
Le Dimanche des Rameaux
Hosanna
 
Du point de vue liturgique, le samedi de Lazare se présente comme l’avant-fête du dimanche des Palmes, jour où l’on célèbre l’entrée du Seigneur à Jérusalem. Ces deux fêtes ont un thème commun : le triomphe et la victoire. Le samedi a révélé l’Ennemi, qui est la mort, le dimanche annonce la victoire, le triomphe du Royaume de Dieu et l’acceptation par le monde de son seul Roi, Jésus-Christ.
 
Les lundi, mardi et mercredi
La fin
 
Ces trois jours, que l’Église appelle grands et saints, ont, à l’intérieur du déroulement liturgique de la sainte semaine, un but bien défini. Ils en situent les célébrations dans la perspective de la Fin. C’est pourquoi nous lisons les grands textes eschatologiques de Matthieu aux chapitres 24, 25 et 26. Le rôle des trois premiers jours de la semaine sainte est précisément de nous mettre en face du sens ultime de la Pâque, cet événement toujours efficient, qui révèle que notre monde, notre temps et notre vie sont à leur fin, et qui annonce le commencement de la vie nouvelle.
 
Le Jeudi Saint
La dernière Cène
 
Deux événements marquent la liturgie de ce jour : la dernière Cène du Christ et la trahison de Judas. L’un et l’autre trouvent leur sens dans l’amour. La dernière Cène est l’ultime révélation de l’amour rédempteur de Dieu pour l’homme, de l’amour en tant qu’essence même du salut. La trahison de Judas, elle, montre que le péché, la mort, la destruction de soi-même, proviennent aussi de l’amour, mais d’un amour défiguré, détourné de ce qui mérite vraiment d’être aimé. Tel est le mystère de ce jour unique dont la liturgie, imprégnée à la fois de lumière et de ténèbres, de joie et de douleur, nous met devant un choix décisif dont dépend la destinée éternelle de chacun de nous. À Matines, le tropaire donne le thème du jour : l’opposition entre l’amour du Christ et le désir insatiable de Judas. À Vêpres, les stichères soulignent l’autre pôle, tragique, de ce grand Jeudi, la trahison de Judas et nous place devant notre propre combat : « Il suivait son maître et, en lui-même, méditait sa trahison… »
 
Le Grand Vendredi
La croix
 
De la lumière du grand jeudi, nous passons aux ténèbres du Vendredi, le jour de la Passion du Christ, de sa mort et de sa sépulture. Pourtant ce jour du Mal, dont la manifestation et le triomphe sont à leur paroxysme, est aussi le jour de la Rédemption. La mort du Christ nous est révélé comme une mort salvifique pour nous. À Matines, les douze lectures du récit de la Passion nous font suivre pas à pas le Christ dans ses souffrances. À Vêpres, l’office de la descente de Croix, les lectures et les hymnes sont remplis de solennelles accusations contre ceux qui, volontairement et librement, ont décidé de tuer le Christ. Le deuxième aspect du mystère de ce jour est celui du sacrifice d’amour qui prépare la victoire finale. La lumière se fait de plus en plus vive et, en même temps, grandissent l’espérance et la certitude que la mort va être vaincue par la vie. L’image du Christ au tombeau reste au milieu de l’Église et chacun est invité à faire ce geste très riche symboliquement de passer sous la table sur laquelle repose la représentation du tombeau, c’est-à-dire à vivre ce passage de la mort à la Vie.
 
Le saint sabbat
Le Vendredi vient juste de se terminer, du point de vue liturgique. C’est pourquoi la tristesse du Vendredi est le thème initial, le point de départ des Matines du Samedi. Cet office commence comme un office des funérailles, une lamentation sur un mort. Nous sommes devant le tombeau de notre Seigneur, nous contemplons sa mort, sa défaite. Mais en réalité, cette défaite apparente se révèle être un duel. Les forces du mal semblent triompher ; le Juste est crucifié, abandonné de tous. Cependant le véritable sens de la descente de Jésus aux enfers est révélé dans un verset de la liturgie : « O Vie, comment peux-tu mourir ? Comment séjournes-tu au tombeau ? » Et la vie réponds alors : « Mais c’est pour détruire la puissance de la mort et ressusciter les morts de l’enfer. »
 
Les Vepres du Samedi Saint
Cet office commence par une composition originale : les Lamentations de l’enfer. L’enfer s’avoue vaincu : « Il eut mieux valu pour moi n’avoir pas accueilli le fils de Marie, car, en pénétrant dans mon domaine, il a mis fin à mon pouvoir… » Là s’exprime dans toute sa force la conception orientale du salut comme arrachement à la mort. La représentation iconographique traditionnelle de la Résurrection c’est la descente victorieuse du Christ aux enfers d’où il délivre Adam et Eve. Sur le modèle des fresques de saint Sauveur in Chora à Istanbul, on voit la force inouie du Christ qui tire de toutes ses forces nos premiers parents. La fin de ces Vepres qui comprennent la Divine Liturgie est marquée par ces fleurs que le pretre lance dans l’église pour signifier déjà la joie de cette victoire du Christ.
 
La Nuit Sainte
Après cette image de la descente victorieuse du Christ aux enfers, c’est l’image du tombeau vide que retient la tradition orientale. Cette joie annoncée résonne sur le parvis de l’église pour que tous puissent entendre. Tout éclate : les chants, la lumière, …Nous vivons désormais en Christ, car, comme le dit un verset : « Nous sommes passés du non-etre à l’etre. » Le péché qui nous sépare de la plénitude de la vie en Christ est vaincu. Symboliquement les portes de l’iconostase resteront ouvertes pour signifier cette communion parfaite que la Résurrection inaugure. Mais si cette victoire est acquise, dans son sens eschatologique, la Résurrection nous tourne vers un but que nous n’avons pas encore atteint.
Tous peuvent désormais feter cette victoire en se saluant pendant tout le temps pascal par cette belle formule. Christos voskrécé, na istina voskrécé ; Christ est ressuscité, il est vraiment ressuscité !
 
 Sèbastien Courault
 

Joh-11,01-Lazarus_Resurrection

9 avril, 2011

Joh-11,01-Lazarus_Resurrection dans images sacrée 15%20GEERTGEN%20RESURRECTION%20DE%20LAZARE%20CC

http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.html

La prière de Carême de Saint Ephrem le Syrien

9 avril, 2011

du site:

http://www.assomptionorient.altervista.org/actualites/archivio/francia%2007/S%20Efr%2007.htm

La prière de Carême de Saint Ephrem le Syrien

« Seigneur et Maître de ma vie,
ne m’abandonne pas à l’esprit de paresse,
de découragement, de domination
et de vain bavardage !
 
Mais fais-moi la grâce, à moi ton serviteur,
de l’esprit de chasteté, d’humilité,
de patience et de charité.
 
Oui, Seigneur Roi,
Accorde – moi de voir mes fautes
et de ne pas condamner mon frère,
O Toi qui es béni dans les siècles des siècles.
Amen »
                                                                                                                                                                          
Cette prière est attribuée à l’un des grands maîtres de la tradition spirituelle orientale : saint Ephrem le Syrien.
On pourrait la définir comme la prière par excellence du temps de Carême.
On la récite en faisant une inclination à la fin de chacune de ses trois parties.
Dans sa simplicité, elle souligne bien les aspects du repentir, qui constituent l’essentiel de notre chemin de conversion pendant le temps du Carême.
Au début, elle présente quatre points négatifs, qui sont les obstacles à éliminer :
 
  L’esprit de paresse
  L’esprit de découragement
  L’esprit de domination
  Le vain bavardage
 
L’esprit de paresse est la maladie la plus dangereuse pour la vie spirituelle. Ce mauvais esprit empêche notre désir du bien de se développer et de s’épanouir. Il nous persuade,  au regard de nos fautes répétées,  qu’aucun changement n’est possible. Cette paresse est la racine de tout péché, car elle empoisonne l’énergie spirituelle à sa source.
La conséquence de la paresse  c’est le découragement qui est l’expression de l’acédie. Le père provincial de France, dans son blog, nous donne une belle explication de ce que représente l’acédie : « …Je ne sais pas si vous connaissez ce sentiment qui ronge le religieux et que les Pères grecs appellent l’acédie? Il s’agit d’un mal sournois qui envahit le coeur du moine et qui lui fait perdre le goût des réalités divines. Dans les maladies de l’âme qu’explorent les psychanalystes, le terme qui conviendrait le mieux pour caractériser l’acédie est celui de dépression. Mais l’acédie est avant tout une crise spirituelle qui plonge le religieux dans la tristesse. L’acédie est une sorte de dégoût, d’ennui pour les « choses divines ». Le moine, le religieux n’a plus d’attrait pour la prière, la relation à Dieu dans l’oraison. Ignace de Loyola parlait quant à lui de « désolation »…»
Quand notre vie n’est pas orientée vers Dieu, inévitablement elle devient égoïste et centrée sur elle-même.  Alors, la voie est libre pour l’esprit de domination qui nous conduit à considérer la réalité uniquement en fonction de nos idées, de nos désirs et de nos besoins. A travers l’exclusion de Dieu du centre de notre vie, nous réalisons un véritable meurtre spirituel, qui s’achève en suicide spirituel.
Le suicide spirituel consiste en ceci : empêcher la parole de Dieu d’engendrer la vie dans notre vie. Nous restons seulement avec notre parole, vide et vaine, qui devient un bavardage stérile.
Ces quatre aspects négatifs sont les obstacles à éliminer ; mais seule la grâce de Dieu peut nous permettre de l’accomplir.
« … fais-moi la grâce, à moi ton serviteur… »
Après cette constatation de l’impuissance humaine, la prière nous montre les buts positifs du chemin de conversion, qui sont eux aussi au nombre de quatre :
 
  
  La chasteté
  L’humilité
  La patience
  La charité
 
La chasteté s’oppose au désir de possession, qui habite mon cœur. Elle me permet de comprendre ma vie dans son intégralité. La chasteté me met dans la condition de reconnaître que tout seul je ne suis pas capable de réaliser les vrais désirs de mon cœur et que tout dans ma vie est le fruit de la bienveillance gratuite de Dieu.
La vision intégrale de la vie, fruit de l’esprit de chasteté, engendre la vertu d’humilité, qui est la capacité de voir et d’accueillir la vérité, c’est-à-dire, de se tenir les mains ouvertes devant Dieu dans la conscience que nous ne possédons rien et que tout nous est donné.
La chasteté et l’humilité sont suivies de la patience.
L’esprit de possession nous pousse à vouloir tout et tout de suite sans être jamais satisfait. Nous vivons continuellement dans l’anxiété de réaliser nos désirs sans jamais trouver pleine satisfaction. La patience, c’est le fruit de l’expérience que Dieu ne déçoit pas et que le véritable bonheur se découvre seulement quand nous prenons le temps de vivre ce qu’il nous est donné de vivre avec un regard profond et intégral.
Le chemin de conversion trouve son épanouissement dans la vertu de charité qui est don de Dieu et but de tout effort spirituel.
Le parcours quadragésimal  est résumé dans la demande finale, qui nous invite à prier le Seigneur ainsi : « Accorde-moi de voir mes fautes et de ne pas condamner mon frère ».
L’orgueil est la source du mal et tout mal est orgueil.
Le chemin de Carême nous conduit  au pied de la croix du Christ, pour reconnaître nos limites, notre besoin d’être guéri par sa miséricorde  et faire à notre tour miséricorde à nos frères.
 

dimanche 10 avril 2011 – 5e de Carême Homélie

9 avril, 2011

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,5e.dimanche.de.careme,3115.html

dimanche 10 avril 2011 – 5e de Carême

Famille de Saint Joseph

Homélie-Messe  

La résurrection de Lazare – et toute la liturgie de ce jour – se présente comme un face à face dramatique entre la Vie et la Mort, entre le Seigneur de la Vie, l’Envoyé du Père, Jésus-Christ, et le prince de la mort implicitement présent par ses œuvres : la maladie et le décès de Lazare, le complot contre Jésus.
Ce récit est d’ailleurs à la charnière entre les deux grandes sections du quatrième évangile : les dix premiers chapitres nous font découvrir les « signes » qui accréditent la messianité de Jésus et le posent par le fait même en rival du prince de ce monde ; les dix derniers nous introduisent dans l’affrontement entre la Lumière et les ténèbres conduisant à la victoire finale du Seigneur ressuscité. Le retour à la vie de Lazare est le septième et le dernier signe, le plus important, celui auquel saint Jean consacre le plus de versets et pour cause : il résume toute la première partie et annonce le déroulement et l’issue de la seconde.
D’emblée Jésus révèle l’enjeu de la maladie de son ami, qui dévoile aussi l’enjeu de sa passion : cette épreuve « ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle, le Fils de Dieu soit glorifié ». Certes Notre-Seigneur sait bien que la mort a fait son œuvre ; quelques instants plus tard il dira explicitement à ses Apôtres : « Lazare est mort ». Mais il sait que cette victoire n’est qu’apparente, éphémère, et que l’amour vivifiant du Père – sa « gloire » – aura le dernier mot.
Que le véritable enjeu du récit concerne la Passion du Seigneur apparaît clairement dans le dialogue avec les disciples qui veulent dissuader leur Maître de retourner en Judée, alors que les juifs cherchent à le lapider. La réponse de Jésus : « Lazare est mort, allons auprès de lui », annonce le chemin sur lequel il s’engage courageusement : c’est en descendant auprès de Lazare dans sa mort, que Notre-Seigneur pourra en triompher ; c’est en se rendant solidaire de notre humanité jusque dans cette ultime conséquence du péché, que le Christ nous sauve de la mort et nous donne part à sa vie.
Désormais plus aucun homme ne meurt seul. Au moment du grand passage, chacun d’entre nous peut dire avec Thomas : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui », afin de vivre de sa vie. Si du moins nous mettons toute notre espérance en cette Parole qui constitue le cœur lumineux du récit : « Moi je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ». Si nous mettons notre foi en Jésus, le Père « met dès à présent en nous son Esprit, et nous vivons » de sa vie (1ère lect.) ; sur nous la mort n’a plus aucun pouvoir : elle n’est plus qu’un passage de ce monde éphémère vers notre patrie définitive : « Je vous installerai sur votre terre, et vous saurez que je suis le Seigneur : je l’ai dit, et je le ferai – Parole du Seigneur » (Ibid.).
Le retour à la vie de Lazare, pour spectaculaire qu’il soit, n’est toujours qu’un « signe » confirmant la Parole de Jésus, ou plutôt accréditant son autorité. Car Lazare, tout comme la fille de Jaïre ou le fils de la veuve de Naïm, ont tous déposé une seconde fois la vie naturelle qui leur avait été rendue pour un temps seulement. Par contre, celui qui est « ressuscité d’entre les morts, ne meurt plus » (Rm 6, 9) car il vit de la vie même de Dieu, c’est-à-dire de son Esprit. Or « si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous par la foi, celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous » (2ème lect.).
Nous attendons donc bien plus qu’un simple retour à la vie naturelle. Certes nous mourrons, car « notre corps est voué à la mort à cause du péché » (Ibid.) ; mais « si le Christ est en nous » et que nous sommes en lui par une foi vivante, notre âme vivra de sa vie divine, participant ainsi à son immortalité.
On pourrait s’étonner que saint Jean écrive : « Et le mort sortit ». N’est-ce pas parce qu’il est revenu à la vie que Lazare peut sortir ? De qui donc parle l’évangéliste ? En fait ce verset s’adresse à nous qui recevons aujourd’hui ce message. Saint Jean nous annonce qu’au moment de fermer les yeux sur ce monde qui passe, lorsque notre âme se séparera de ce corps corruptible, nous entendrons la voix de Notre-Seigneur bien-aimé nous appeler auprès de lui. Comment dès lors un chrétien pourrait-il envisager une « réincarnation », alors que nous entrerons pleinement dans la vie divine que le Christ nous donnera en partage dans l’Esprit ? Bien plus : nous croyons que par le baptême « nous avons été mis au tombeau avec le Christ, afin que nous menions dès à présent une vie nouvelle, nous aussi, de même que le Christ, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6, 4).
Telle est la Bonne Nouvelle : les ténèbres mortelles n’ont plus aucune prise sur ceux qui se sont laissés illuminer par le Verbe Lumière qui donne la vie (cf. Jn 1, 4-5). Si l’évangéliste rapporte par deux fois la plainte que Marthe puis Marie formulent dans leur souffrance : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort », n’est-ce pas pour souligner que désormais, ce cri de détresse n’a plus lieu d’être ? Jésus ressuscité est définitivement présent au cœur de nos vies comme de notre mort, pour y faire régner sa vie divine immortelle, une fois pour toutes (cf. He 10, 10).
Mais pour que l’appel du Seigneur nous rejoigne au fond de nos tombeaux, quelle pierre nous faut-il rouler ? Quelle incrédulité, quel doute nous faut-il repousser ? A quelle conversion nous faut-il consentir, pour cesser de résister à la grâce et laisser la Parole nous recréer dans notre filiation divine ?
« “Des profondeurs je crie vers toi, Seigneur ; Seigneur écoute mon appel” (Ps 129). Je le crois : “Tu es le Messie : tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde”. Tu es dès à présent ma résurrection et ma vie. Mais augmente ma foi, afin que libéré de la peur de la mort, je vive ici-bas en citoyen du Royaume qui ne passera pas, de sorte que lorsque viendra le moment du grand passage, Dieu soit glorifié par ma mort comme par ma vie, et que je puisse entrer dans la gloire que tu prépares pour tes amis ».

Père Joseph-Marie

immigrés italiens dans l’Atlantique en 1906

8 avril, 2011

immigrés italiens dans l'Atlantique en 1906 dans images migranti-italiani-atlantico-1906
http://redbiancoenero.wordpress.com/

300 MORTS : DES CATHOLIQUES PARMI LES VICTIMES DU NAUFRAGE

8 avril, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27539?l=french

300 MORTS : DES CATHOLIQUES PARMI LES VICTIMES DU NAUFRAGE

Emotion de Benoît XVI devant le sort des réfugiés

ROME, Jeudi 7 avril 2011 (ZENIT.org) – Des catholiques d’Erythrée figurent parmi les victimes du naufrage d’un bateau portant quelque 300 réfugiés partis de Lybie pour les côtes italiennes, le 6 avril. Benoît XVI est bouleversé par le sort des réfugiés.
Répondant ce matin aux questions des journalistes, le P. Federico Lombardi, sj, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a en effet réagi en disant l’émotion de Benoît XVI devant ces traversées qui finissent en tragédies.
« La tragédie de la mort en mer d’un grand nombre de migrants qui, depuis les côtes d’Afrique du Nord, cherchent à rejoindre l’Europe, a profondément frappé le Saint-Père qui suit avec participation et préoccupation les événements concernant les migrants en cette période dramatique », a déclaré le Père Lombardi.
Il a ajouté : « Le Saint-Père et toute l’Eglise rappellent dans la prière toutes les victimes de toutes les nationalités et de toutes conditions, y compris les femmes et les enfants, qui perdent la vie dans ce terrible voyage pour fuir des situations de pauvreté, ou d’injustice, ou de violence qui les frappent, à la recherche de protection, d’accueil et de conditions de vie humaines ».
Le père Lombardi a également rappelé que « parmi les victimes de cette tragédie en Méditerranée, il y a des migrants érythréens catholiques qui se trouvent en Libye et participent aussi à la vie de la communauté catholique ».
Une minute de silence a été observée ce matin au Parlement italien, en mémoire des victimes du naufrage qui a eu lieu dans la nuit du 6 avril, dans le canal de Sicile, avant la communication du ministre de l’Intérieur Maroni sur l’événement : les morts seraient entre 250 et 300, les survivants 53, repêchés mercredi. Le ministre Maroni a notamment déclaré : « L’Europe ne peut pas continuer à nous laisser seuls ».
Anita S. Bourdin

Devenir plus humain…

8 avril, 2011

du site:

http://www.catechese.viateurs.ca/catechese/devenir-plus-humain/index.cfm

Devenir plus humain…

Jésus Christ, chemin d’humanisation

Jacques Houle, c.s.v.

9 octobre 2003

Aperçu
Devenir plus humain : voilà ce que proposent les évêques du Québec comme objectif aux activités de formation à la vie chrétienne.
Devenir plus humain… voilà ce que proposent les évêques du Québec comme objectif aux activités de formation à la vie chrétienne. La chose a de quoi surprendre. Il n’y pas si longtemps on aurait davantage parlé de sainteté. Et pourtant c’est bien le mot humanisation qu’emploie largement le document Jésus Christ chemin d’humanisation. Récemment publié par l’Assemblée des évêques du Québec, il veut ouvrir de nouvelles avenues aux activités de catéchèse, tant pour les adultes que pour les jeunes.
Rien de neuf pourtant…
Lorsque le Christ fait irruption dans l’histoire de l’humanité, lorsqu’il se fait homme, il nous révèle le grand rêve de Dieu pour l’humanité : voir la vie humaine tout autant que la société s’humaniser davantage, voir toute personne libérer le meilleur de ce qui l’habite. C’est bien ce que nous apprend son passage parmi nous et les gestes de libération qu’il aura pour la femme adultère, les dix lépreux, l’aveugle de Jéricho ou pour la fille de Jaïre morte trop jeune. Le langage est le même face aux situations d’hypocrisie qu’il dénonce… On soupçonne alors comment l’expérience humaine personnelle et collective devient un lieu privilégié où Dieu peut se manifester et être accueilli.
Un chantier toujours ouvert
Mais comme le souligne le document, il ne suffit pas d’appartenir à l’espèce humaine pour avoir un comportement vraiment humain. Il est si facile de devenir un loup pour ses semblables. Les derniers conflits armés qu’a connu la planète sont là pour en témoigner. La barbarie est toujours possible nous redisant notre constant besoin de retournement intérieur et de conversion du cœur.
Où chercher?
Avec le brassage culturel que nous connaissons aujourd’hui, jamais nous n’aurons eu accès à autant d’information. C’est là que nous trouvons nos valeurs et que se précisent nos choix. À travers tous ces discours et bien des contradictions, les valeurs chrétiennes tentent de se frayer un chemin. Mais, ce que l’expérience chrétienne a à offrir semble tellement peu crédible aujourd’hui.
Et pourtant, à côté des leçons de la philosophie, de la sociologie et autres sciences modernes se retrouvent celles qui nous viennent des sources spirituelles et religieuses. On peut toujours les ignorer, mais à cause du Christ et de son expérience unique, chrétiens et chrétiennes ont des choses à dire et à proposer.
La proposition chrétienne
Elle se caractérise d’abord en suggérant la rencontre de la personne de Jésus Christ comme étant sa contribution propre et originale à l’humanisation des personnes et la société. De cela découle des conséquences immédiates dont la plus importante est sans doute l’affirmation de la dignité de toute personne . Le chrétien pourra dire que tous et toutes sont enfants de Dieu et à ce seul titre réclamer pour eux un respect inconditionnel.
Dans le discours chrétien, à cause de l’expérience de communion intime du Christ avec l’humanité, le bonheur et la signification de la vie s’évaluent et se comprennent en termes de relation avec les autres. On comprend alors que le travail et la lutte pour le respect de l’humanité en toute personne soient d’incontournables conditions pour grandir en humanité.
Mentionnons également, que la perspective chrétienne conduit à renoncer à se suffire à soi-même. Déjà cela devrait suffire à questionner bien des comportements et mieux à ouvrir des voies de conversion.
La route de l’Église
Lorsqu’il y a plus de vingt ans Jean-Paul II inaugure son ministère pastoral, il n’hésite pas à présenter la personne humaine comme la route de l’Église. Toute personne sans exception a du prix aux yeux du Christ. Avec chacune il vit une mystérieuse expérience de communion : s’humaniser toujours davantage ne peut que la laisser surgir
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