Archive pour le 25 avril, 2011
25 avril -Saint Marc l’évangéliste
25 avril, 2011du site:
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25 avril -Saint Marc l’évangéliste
Historique
L’auteur du deuxième évangile ne se nomme pas, mais certains ont cru pouvoir l’identifier au jeune homme qui s’enfuit lors de l’arrestation du Seigneur : Et un jeune homme le suivait, un drap jeté sur son corps nu. Et on l’arrête, mais lui, lâchant le drap s’enfuit tout nu (évangile selon saint Marc XIV 51-52).
D’après Jean le Presbytre dont le témoignage rapporté par Papias (évêque d’Hiérapolis en Phrygie vers le premier quart du II° siècle) est cité par Eusèbe de Césarée dans un passage de son Histoire ecclésiastique (Livre III, chapitre XXXIX, 15) :
Voici ce que le presbytre disait : Marc, qui avait été l’interprète de Pierre, écrivit exactement tout ce dont il se souvint, mais non dans l’ordre de ce que le Seigneur avait dit ou fait, car il n’avait pas entendu le Seigneur et n’avait pas été son disciple, mais bien plus tard, comme je disais, celui de Pierre. Celui-ci donnait son enseignement selon les besoins, sans se proposer de mettre en ordre les discours du Seigneur. De sorte que Marc ne fut pas en faute, ayant écrit certaines choses selon qu’il se les rappelait. Il ne se souciait que d’une chose : ne rien omettre de ce qu’il avait entendu, et ne rien rapporter que de véritable.
Saint Justin (vers 150) cite comme appartenant aux Mémoires de Pierre un trait qui ne se trouve que dans l’évangile selon saint Marc (Dialogue avec Tryphon, n°106) : surnom de Boarnergès (fils du tonnerre) donné à Jacques et Jean, fils de Zébédée (Saint Marc III 16-17).
Saint Irénée (vers 180) dit qu’après la mort de Pierre et de Paul, Marc, disciple et interprète de Pierre, nous transmit lui aussi par écrit ce qui avait été prêché par Pierre(Contra haereses, Livre III, chapitre I, 1).
Tertullien attribue à Pierre ce que Marc a écrit (Adversus Marcionem, Livre IV, chapitre V).
La tradition le désigne donc comme un disciple de Pierre et son interprète authentique (Saint Clément d’Alexandrie, Origène – selon ce que Pierre lui avait enseigné- et saint Jérôme – Marc, interprète de l’apôtre Pierre et premier évêque d’Alexandrie).
Les anciens l’ont identifié avec le Marc ou le Jean-Marc des Actes des Apôtres et des épîtres pauliniennes : son nom hébreux aurait été Jean et son surnom romain aurait été Marc (Marcus qui a donné le grec Marcos), usage que l’on rencontre pour Joseph, surnommé Justus (Actes des Apôtres I 23), ou pour Simon, surnommé Niger (Actes des Apôtres XIII 1) ; il serait le fils d’une Marie, probablement veuve, chez qui se réunissait la première communauté chrétienne de Jérusalem et chez qui saint Pierre se réfugia après sa délivrance de la prison (Actes des Apôtres XII 12) ; celui-ci accompagna Paul et Barnabé, son propre cousin (Colossiens IV 10) dans un premier voyage (Actes des Apôtres XII 25), puis se sépara deux à Pergé en Pamphylie (Actes des Apôtres XIII 13) avant de repartir pour Chypre avec Barnabé (Actes des Apôtres XV 39) ; on le retrouve à Rome près de saint Paul prisonnier (Billet à Philémon 24) qui le charge d’une mission en Asie Mineure (Colossiens IV 10) et finalement l’appelle auprès de lui (II Timothée IV 11) ; la mention à Rome de Marc comme le fils très cher de l’apôtre Pierre (I Pierre V 13) fait penser que Marc a été baptisé par Pierre et qu’il se mit à son service après la mort de Paul.
Eusèbe de Césarée rapporte que Marc aurait été le fondateur de l’Eglise d’Alexandrie : Pierre établit aussi les églises d’Egypte, avec celle d’Alexandrie, non pas en personne, mais par Marc, son disciple. Car lui-même pendant ce temps s’occupait de l’Italie et des nations environnantes ; il envoya don Marc, son disciple, destiné à devenir le docteur et le conquérant de l’Egypte (Histoire ecclésiastique Livre II, chapitre XVI), ce qu’un texte arménien fixe à la première année du règne de Claude (41) et saint Jérôme la troisième (43) ; Eusèbe dit qu’il établit son successeur, Anien, la huitième année du règne de Néron (62).
L’attribut de saint Marc est le lion parce que son évangile commence par la prédication de saint Jean-Baptiste dans le désert et que le lion est l’animal du désert (Evangile selon saint Marc I 12-13).
Jean Paul II: Dieu Sauveur – Lecture: Ep 1, 3
25 avril, 2011du site:
JEAN-PAUL II
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 18 février 2004
Dieu Sauveur – Lecture: Ep 1, 3-6
1. Le splendide hymne de « bénédiction », qui ouvre la Lettre aux Ephésiens, et qui est proclamée chaque lundi dans la liturgie des Vêpres, fera l’objet d’une série de méditations au cours de notre itinéraire. Pour l’instant, nous nous contentons d’un regard d’ensemble sur ce texte solennel et bien structuré, une sorte de construction majestueuse, destinée à exalter l’oeuvre merveilleuse de Dieu, réalisée pour nous dans le Christ.
On part d’un « début » qui anticipe le temps et la création: c’est l’éternité divine dans laquelle prend déjà vie un projet qui nous dépasse, une « prédestination », c’est-à-dire le dessein aimant et gratuit d’un destin de salut et de gloire.
2. Dans ce projet transcendant, qui englobe la création et la rédemption, le cosmos et l’histoire humaine, Dieu avait établi « dans sa bienveillance », de « ramener dans le Christ », c’est-à-dire de reporter à un ordre et à un sens profond toutes les réalités, qu’elles soient célestes ou terrestres (cf. 1, 10). Certes, Il est « tête pour l’Eglise, laquelle est son Corps » (1, 22-23), mais il est également le principe vital de référence de l’univers.
La suprématie du Christ s’étend donc aussi bien au cosmos qu’à l’horizon plus spécifique qu’est l’Eglise. Le Christ accomplit une fonction de « plénitude », de sorte que se révèle en Lui le « mystère » (1, 9) caché dans les siècles et que toute la réalité réalise – dans son ordre spécifique et dans sa mesure – le dessein conçu par le Père de toute éternité.
3. Comme nous aurons l’occasion de le voir par la suite, cette sorte de Psaume néotestamentaire fixe l’attention en particulier sur l’histoire du salut qui est l’expression et le signe vivant de la « bienveillance » (1, 9), du « bon plaisir » (1, 6) et de l’amour divin.
Voici alors l’exaltation de la « rédemption à travers le sang » de la croix, la « rémission des péchés », l’effusion abondante « de la richesse de la grâce » (1, 7). Voici la filiation divine du chrétien (cf. 1, 5) et la « connaissance du mystère de la volonté » de Dieu (1, 9), à travers laquelle on entre dans la profondeur de la vie trinitaire elle-même.
4. Après ce regard d’ensemble sur l’hymne qui ouvre la Lettre aux Ephésiens, nous écoutons à présent saint Jean Chrysostome, extraordinaire maître et orateur, interprète attentif de l’Ecriture Sainte, qui vécut au IV siècle et qui devint également Evêque de Constantinople, parmi des difficultés de tout genre et soumis même à l’expérience d’un double exil.
Dans sa Première homélie sur la Lettre aux Ephésiens, en commentant ce Cantique, il réfléchit avec reconnaissance sur la « bénédiction » avec laquelle nous avons été bénis « dans le Christ »: « Que vous manque-t-il encore? Vous êtes désormais immortel, libre, fils, juste, frère, cohéritier; vous avez pris part à la royauté et aux hommages; tout vous a été octroyé. « Comment, avec lui », est-il écrit, « ne nous donnerait-il pas toute chose? » (Rm 8, 32). Vos prémices (cf. 1 Co 15, 20.23) sont adorées des anges, des chérubins, des séraphins: que vous manque-t-il encore? » (PG 62, 11).
Dieu a fait tout cela pour nous, poursuit saint Jean Chrysostome « selon le dessein de sa volonté ». Qu’est-ce que cela signifie? Cela signifie que Dieu désire passionnément et aspire ardemment à notre salut. « Pourquoi donc nous aime-t-il à ce point? Quelle est la raison de cette tendresse? C’est sa bonté seule, car la « grâce » procède de la bonté » (ibid., 13).
Précisément pour cela, conclut l’antique Père de l’Eglise, saint Paul affirme que tout fut réalisé « pour la louange de la gloire de sa grâce dont il nous a gratifiés par son bien-aimé ». En effet, Dieu « non seulement nous a déchargés de nos péchés, mais nous a rendus aimables… Dieu a embelli notre âme et l’a rendue charmante, séduisante, aimable ». Et lorsque Paul déclare que Dieu l’a fait à travers le sang de son Fils, saint Jean Chrysostome s’exclame: « Il n’est rien d’aussi grand que l’effusion du sang de Dieu pour nous; l’adoption et les autres bienfaits n’égalent pas ce sacrifice de son propre fils (cf. Rm 8, 32); c’est une grande chose que d’être déchargés de ses péchés; mais que cela s’opère par le sang du Seigneur, voilà ce qui est grand surtout » (ibid. n. 14).