Archive pour le 22 avril, 2011
Samedi Saint (Fraternités de Jérusalem)
22 avril, 2011du site:
http://jerusalem.cef.fr/homelies/index.php?hid=405
per Fraternités de Jérusalem
Samedi Saint
Joseph de Nazareth, gardien de la vie de J?sus
Joseph d?Arimathie, gardien de sa mort
Quand Jésus est venu dans le monde,
Joseph de Nazareth a accueilli le nouveau-né.
Et à l’heure de quitter ce monde
pour rejoindre le Père,
c’est à un autre Joseph, d’Arimathie,
qu’est confié son corps mort.
Le premier avait enfreint la loi juive
en refusant de dénoncer publiquement Marie (Mt 1,19),
et il ouvrit la porte de la Maison de David à l’Enfant.
Le second, pourtant membre du Conseil,
refusa de donner son assentiment au dessein,
et à l’acte des autres (Lc 23,51) qui avaient condamné Jésus,
et lui offrit une sépulture taillée dans le roc
et ferma la porte du tombeau.
L’Ecriture dit de ces deux Joseph
qu’ils étaient des «hommes justes» (Mt 1,19 ; Lc 23,50).
Le premier fut le gardien
du mystère de l’Incarnation du Verbe
en protégeant le sceau de la virginité de Marie.
Le deuxième fut le gardien
du mystère de la Résurrection du Christ
par la pierre roulée et scellée
devant l’entrée du tombeau.
L’un a protégé la vie,
l’autre a protégé la mort de Jésus.
Hérode voulait tuer l’Enfant-Roi qui venait de naître
car il avait peur pour sa royauté.
Et les membres du Haut-Clergé de Jérusalem
voulaient empêcher Jésus, l’unique Grand-Prêtre
qui a offert sa vie en sacrifice rédempteur,
de ressusciter d’entre les morts
car ils avaient peur pour leur ministère sacerdotal.
Deux Joseph dont le nom signifie en hébreu
«celui qui retranche»,
permettront à Jésus de donner sa vie librement
sans qu’on la lui prenne,
et de faire de sa mort une pâque vers la vie éternelle.
Retranché des mains du roi et des grands-prêtres,
Jésus s’est révélé comme le Vivant,
le Premier et le Dernier,
celui qui détient les clés de la mort
et de l’Hadès (Ap 1,17-18).
Celui qui fut couché dans une mangeoire à orge
a été broyé sur la croix,
offert comme Pain de vie,
et couché à même le roc.
Nu, il est sorti du sein maternel,
enveloppé par Joseph dans les langes,
Nu, il retourne dans le sein du Père,
enveloppé par l’autre Joseph dans le linceul.
La première naissance
annonce la deuxième naissance.
Car cette mort de Jésus
n’est pas un point final.
Elle est une pâque.
Si Jésus est bien mort,
il n’en demeure pas moins
que la vie en lui n’est pas morte.
Il est né à la vie en Sauveur.
Et il descend aux Enfers dans sa mort
en Prince de la Vie (Ac 3,15).
Celui qui est né à la vie
devient le premier-né d’entre les morts.
«Le premier-né d’entre les morts s’en est allé,
nous dit l’Apôtre Pierre, prêcher le salut
aux prisonniers de l’ombre» (1 P 3,19).
Il est descendu dans les profondeurs de la mort,
afin que les morts entendent la voix
du Fils de Dieu et que ceux
qui l’auront entendue vivent (Jn 5,25).
Cette nuit, nous célèbrerons sa victoire.
Nous n’entendrons plus alors parler de
ces deux Joseph mais ne les oublions pas.
Tous deux se sont fait disciples de Jésus.
Comme eux, attachons-nous au Christ,
laissons-le vivre en nous et avec lui,
nous passerons de la mort à la vie.
Le samedi saint, Saint Chromace d’Aquilée : La nuit où le Seigneur a veillé pour faire sortir son peuple d’Égypte (Ex 12,42)
22 avril, 2011du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110421
Le samedi saint – Dimanche de Pâques : Veillée Pascale
Commentaire du jour
Saint Chromace d’Aquilée (?-407), évêque
1er Sermon pour la Grande Nuit Pascale (trad. SC 154, p. 260s rev.)
La nuit où le Seigneur a veillé pour faire sortir son peuple d’Égypte (Ex 12,42)
Toutes les veillées que l’on célèbre en l’honneur du Seigneur sont agréables à Dieu et agréées de lui, mais cette veille-ci est au-dessus de toutes les autres. C’est pourquoi cette nuit porte tout particulièrement le titre de « veillée du Seigneur ». Nous lisons en effet : « C’est la veillée du Seigneur, que tous les fils d’Israël doivent observer » (Ex 12,42). Cette nuit porte bien son titre parce que le Seigneur s’est éveillé vivant afin que nous ne restions pas endormis dans la mort. En effet, il a souffert pour nous le sommeil de la mort par le mystère de sa Passion ; mais ce sommeil du Seigneur est devenu la veillée du monde entier, parce que la mort du Christ a chassé loin de nous le sommeil de la mort éternelle. Il le déclare lui-même par le prophète : « J’ai dormi et je me suis réveillé, et mon sommeil a été doux » (Ps 3,6; Jr 31,26). Ce sommeil du Christ, qui nous a rappelés de l’amertume de la mort à la douceur de la vie, n’a pu être que doux. Salomon a écrit : « Je dors, mais mon cœur veille » (Ct 5,2). Ces paroles manifestent, de toute évidence, le mystère de la divinité et de la chair du Seigneur. Il a dormi selon la chair, mais sa divinité veillait, car la divinité ne pouvait pas dormir…: « Il ne dort ni ne sommeille celui qui garde Israël » (Ps 120,4)… Il a dormi selon la chair, mais sa divinité visitait les enfers pour en tirer l’homme qui y était retenu captif ; notre Seigneur et Sauveur a voulu visiter tous les lieux pour faire miséricorde à tous. Il est descendu du ciel sur la terre pour visiter le monde ; il est descendu encore de la terre aux enfers pour porter la lumière à ceux qui y étaient captifs, selon la parole du prophète : « Vous qui êtes assis dans les ténèbres et l’ombre de la mort, la lumière s’est levée sur vous » (Is 9,1).
C’est pourquoi, les anges dans le ciel, les hommes sur la terre, et les âmes des fidèles dans le séjour des morts célèbrent cette veillée du Seigneur… Si le repentir d’un seul pécheur, comme on le lit dans l’Évangile, est cause de joie pour les anges dans le ciel (Lc 15,7.10), combien plus la rédemption du monde entier ?… Cette veillée, donc, n’est pas seulement une fête pour les hommes et les anges, mais aussi pour le Père, le Fils et le Saint Esprit, parce que le salut du monde c’est la joie de la Trinité.