Archive pour le 13 avril, 2011
O MORT, OU ES TA VICTOIRE ?
13 avril, 2011du site:
http://www.alleluia-france.com/offres/gestion/actus_251_3128-1/al-n-31-o-mort-ou-es-ta-victoire.html
O MORT, OU ES TA VICTOIRE ?
Seul Dieu est bon, car Dieu est amour. Tout ce que Dieu a créé est bon car l’amour parfait ne peut ni faire ni vouloir le mal. Si une seule chose avait été négative de par sa création ou son rayonnement, Dieu ne l’eut pas créée. Dieu n’a créé ni le mal, ni la souffrance, ni la mort. Et pourtant le mal, la souffrance et la mort sont au cœur du monde, « L’homme est né pour la souffrance comme les étincelles s’envolent vers le haut. » Job 5,4
Dieu dans sa Sagesse et sa toute puissance, depuis le péché originel, a décidé de confondre l’Impie. Si Adam a péché en mettant la main sur le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal, le Père, demande à son Fils de « mettre la main » sur ce qu’Il n’avait pas voulu pour l’homme, la souffrance et la mort, conséquences de la désobéissance d’Adam. C’est pourquoi l’Esprit Saint par la bouche d’Isaïe dit : « Broyé par la souffrance, le Serviteur (Jésus) a plu au Seigneur. Mais s’il fait de sa vie un sacrifice d’expiation, il verra sa descendance, il prolongera ses jours : par lui s’accomplira la volonté du Seigneur. A cause de ses souffrances, il verra la lumière, il sera comblé. Parce qu’il a connu la souffrance, le Juste, mon Serviteur, justifiera les multitudes, il se chargera de leurs péchés »
Jésus va donc assumer la souffrance de tous les hommes et de tous les temps pour détruire le Mal jusqu’à sa racine et nous réintroduire dans la vie trinitaire, dont Il est la porte. « Car du fait qu’il a lui-même souffert par l’épreuve, il est capable de venir en aide à ceux qui sont éprouvés » Hébreux 2,18
Sagesse de Dieu où, Jésus, en revêtant notre humanité, dissimule sa divinité afin de s’approcher de la souffrance et de la mort, pour tuer la mort. St Ephrem enseigne : « Ainsi, si la mort a tué la vie naturelle, la vie surnaturelle, à son tour, a tué la mort. Parce que la mort, n’aurait pas pu le dévorer (Jésus), s’il n’avait pas eu de corps, parce que l’enfer n’aurait pas pu l’engloutir s’il n’avait pas eu de chair. Il est venu jusqu’à la Vierge, afin d’y trouver le char qui le porterait aux enfers. Après avoir pris un corps, Il est entré aux enfers, Il leur a arraché leurs trésors qu’Il a dispersés »
Depuis la venue du Fils, la mort a été vaincue, elle n’est plus ! Bien plus « Nous sommes déjà ressuscités ! .. » s’exclame Paul. Pour un chrétien la mort n’existe plus, sa véritable naissance est son Baptême. La naissance au Ciel c’est le Baptême dans la mort et la résurrection du Christ. Et nous naissons pour la vie éternelle. , on ne peut dire que la mort soit une nouvelle naissance. Ce que les païens appellent la mort est pour nous chrétiens le PASSAGE. En Christ la mort est devenue une Pâque, c’est à dire un passage de ce monde au Père. « Celui qui croit en moi a la vie éternelle » dit Jésus. « Ce soir, tu seras avec Moi, au Paradis » dit Jésus au larron repenti !
Ce passage vers le Père est le sommet de la vie, « la grâce des grâces et le couronnement de notre vie chrétienne… La mort ne marque pas l’heure de la dissolution d’une créature, mais son véritable développement, son plein épanouissement dans l’amour. Elle complète notre possession de la vie divine, en supprimant les obstacles qui, ici bas, nous empêchent d’en jouir à notre aise. Elle nous permet de vaquer librement à l’éternel amour, d’avoir conscience qu’Il se donne et de demeurer à jamais en Lui » Marthe Robin.
L’enseignement de Paul aux Corinthiens ch 15 est lumineux sur la « mort » Il dit que Jésus a détruit le dernier ennemi, la Mort. Dans son hymne final il crie : « Où est-elle, ô mort, ta victoire ! Où est-il, ô mort, ton aiguillon ! l’aiguillon de la mort c’est le péché ». Paul, reprend ainsi l’enseignement de Jésus, « laissez les morts, enterrer les morts » En effet il y a tant de vivants qui sont morts spirituellement à cause du péché. La mort véritable c’est de ne pas Le connaître et Le reconnaître Lui, le Sauveur et Maître. « Ne craignez pas ce qui tue le corps mais l’esprit »
Alors, soyons sans crainte de ce passage dans les bras du Père mais craignons de ne pas vivre comme des ressuscités dans la louange et l’adoration de l’amour trinitaire.
Que cela s’entende dans nos assemblées et se vive au milieu de nos relations !
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le Conseil d’Alleluia-France
Dimanche de Pâques, 12 avril 2009 – Pape Benoît
13 avril, 2011du site:
http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2009/documents/hf_ben-xvi_hom_20090412_pasqua_fr.html
Messe de Pâques
HOMÉLIE DU SAINT-PÈRE
Dimanche de Pâques, 12 avril 2009
Chers Frères et Sœurs !
« Le Christ, notre agneau pascal, a été immolé » (1 Co 5, 7) ! Cette exclamation de saint Paul que nous avons écoutée dans la deuxième lecture, tirée de la première Lettre aux Corinthiens, retentit en ce jour. C’est un texte qui date d’une vingtaine d’années à peine après la mort et la résurrection de Jésus, et pourtant – comme c’est typique de certaines expressions pauliniennes – il reflète déjà, en une synthèse impressionnante, la pleine conscience de la nouveauté chrétienne. Le symbole central de l’histoire du salut – l’agneau pascal – est ici identifié à Jésus, qui est justement appelé « notre Pâque ». La Pâque juive, mémorial de la libération de l’esclavage en Égypte, prévoyait tous les ans le rite de l’immolation de l’agneau, un agneau par famille, selon la prescription mosaïque. Dans sa passion et sa mort, Jésus, se révèle comme l’Agneau de Dieu « immolé » sur la croix pour enlever les péchés du monde. Il a été tué à l’heure précise où l’on avait l’habitude d’immoler les agneaux dans le Temple de Jérusalem. Lui-même avait anticipé le sens de son sacrifice durant la Dernière Cène en se substituant – sous les signes du pain et du vin – aux aliments rituels du repas de la Pâque juive. Ainsi nous pouvons dire vraiment que Jésus a porté à son accomplissement la tradition de l’antique Pâque et l’a transformée en sa Pâque.
A partir de cette signification nouvelle de la fête pascale, on comprend aussi l’interprétation des « azymes » donnée par saint Paul. L’Apôtre fait référence à un antique usage juif : selon lequel, à l’occasion de la Pâque, il fallait faire disparaître de la maison le moindre petit reste de pain levé. Cela représentait, d’une part, le souvenir de ce qui était arrivé à leurs ancêtres au moment de la fuite de l’Égypte : sortant en hâte du pays, ils n’avaient pris avec eux que des galettes non levées. Mais, d’autre part, « les azymes » étaient un symbole de purification : éliminer ce qui est vieux pour donner place à ce qui est nouveau. Alors, explique saint Paul, cette tradition antique prend elle aussi un sens nouveau, à partir précisément du nouvel « exode » qu’est le passage de Jésus de la mort à la vie éternelle. Et puisque le Christ, comme Agneau véritable, s’est offert lui-même en sacrifice pour nous, nous aussi, ses disciples – grâce à Lui et par Lui – nous pouvons et nous devons être une « pâte nouvelle », des « azymes » libres de tout résidu du vieux ferment du péché : plus aucune méchanceté ni perversité dans notre cœur.
« Célébrons donc la fête… avec du pain non fermenté : la droiture et la vérité ». Cette exhortation qui conclut la brève lecture qui vient d’être proclamée, résonne avec encore plus de force dans le contexte de l’Année paulinienne. Chers Frères et Sœurs, accueillons l’invitation de l’Apôtre ; ouvrons notre âme au Christ mort et ressuscité pour qu’il nous renouvelle, pour qu’il élimine de notre cœur le poison du péché et de la mort et qu’il y déverse la sève vitale de l’Esprit Saint : la vie divine et éternelle. Dans la séquence pascale, comme en écho aux paroles de l’Apôtre, nous avons chanté : « Scimus Christum surrexisse a mortuis vere » – « nous le savons : le Christ est vraiment ressuscité des morts ». Oui, c’est bien là le noyau fondamental de notre profession de foi, c’est le cri de victoire qui nous unit tous aujourd’hui. Et si Jésus est ressuscité et est donc vivant, qui pourra jamais nous séparer de Lui ? Qui pourra jamais nous priver de son amour qui a vaincu la haine et a mis la mort en échec ?
Que l’annonce de Pâques se répande dans le monde à travers le chant joyeux de l’Alléluia ! Chantons-le avec les lèvres, chantons-le surtout avec le cœur et par notre vie, par un style de vie similaire aux « azymes », c’est-à-dire simple, humble et fécond en bonnes actions. « Surrexit Christus spes mea : / precedet vos in Galileam – le Christ, mon espérance, est ressuscité ! Il vous précèdera en Galilée ». Le Ressuscité nous précède et nous accompagne sur les routes du monde. C’est Lui notre espérance, c’est Lui la paix véritable du monde ! Amen.