Archive pour mars, 2011

6 mars 2011 – 9e dimanche du Temps Ordinaire – Homélie

5 mars, 2011

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,9e.dimanche.du.temps.ordinaire,3082.html

6 mars 2011 – 9e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe 
 
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus se tourne vers ceux qui le suivent et c’est en prenant en compte leur qualité de disciples qu’il s’adresse à eux : « Ce n’est pas en me disant : ‘Seigneur, Seigneur’, qu’on entrera dans le Royaume de Dieu mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les Cieux ». Le message est clair et sans détour : il n’est pas suffisant pour le disciple de confesser en parole que Jésus est Seigneur ; il faut aussi le confesser en acte.
Toutefois, il ne faudrait pas croire que Jésus s’adresse seulement dans ce verset à ceux « qui disent et ne font pas ». En effet, ceux que notre Seigneur reprend ont fait beaucoup de miracles, ont chassé beaucoup de démons, qui plus est en son nom. Ils ont beaucoup fait mais ont peut-être trop peu laissé le Christ agir en eux. Voilà le problème que Jésus pointe ici du doigt.
Il l’explicite d’ailleurs dans le verset qui suit : « Quiconque écoute ces paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut se comparer à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc ». Jésus insiste sur le fait que les actes que nous posons doivent être le fruit de l’écoute de ses paroles. Le disciple véritable écoute les paroles de Jésus. Ainsi faisant, il accueille le Verbe fait chair et le laisse porter en lui et autour de lui les fruits qu’il désire. Il garde ses paroles. Il garde la Parole, la conserve et la repasse sans cesse dans son cœur pour ne point faillir envers elle.
Etabli dans une telle écoute, il est alors emporté par le dynamisme et la force de cette Parole. Cette dernière dispose en effet d’une efficacité qui lui est intrinsèque. Elle conduit nécessairement à l’action car elle fait ce qu’elle dit et dit ce qu’elle fait. Mais, précisément, c’est elle qui conduit. Autrement dit, le disciple n’étouffe pas la performativité de la Parole. Il la reçoit et se laisse transformer et mouvoir par elle. En aucun cas, il ne se l’approprie et en use à son gré.
Le disciple véritable s’est tellement laissé pénétrer par la Parole du Verbe, qu’il a écoutée si attentivement et ruminée si patiemment, que désormais c’est elle qui vit en lui, en chacune de ses paroles, mais aussi en chacun de ces gestes. Avec saint Paul, il peut s’écrier : « Ce n’est plus moi qui vit c’est le Christ qui vit en moi ». De sa rencontre avec Jésus, de la contemplation de son visage et de l’écoute de ses paroles, il a senti monter en lui une vigueur missionnaire qui l’a engagé sur le chemin du témoignage courageux au cœur du monde.
Le roc qui donne stabilité à la vie du chrétien, c’est le Christ. « Ma forteresse et mon roc c’est toi » avons-nous chanté avec le psalmiste. Si la maison de l’homme sage de la parabole demeure inébranlable c’est uniquement parce que le Seigneur lui-même est « le Rocher qui l’abrite, la maison fortifiée qui le sauve » (Ps 30). La parabole de Jésus nous enseigne ce que signifie fonder sa vie sur le Christ : c’est écouter sa Parole qui ne passe pas et surtout la laisser agir en nous pour qu’elle nous conduise à poser des actes en conformité avec elle et non pas avec ce que nous inspire spontanément notre humanité blessée par le péché. Le Seigneur, s’il a toujours l’initiative, ne fait pas tout à notre place. Nous avons aussi notre part. Elle consiste à consentir à l’œuvre en nous de la Parole qui, tel un glaive à double tranchant, vient tailler le cep de notre humanité pour lui ôter ses branches mortes.
Ecouter ainsi la Parole c’est lui obéir. Nous comprenons aussi qu’il ne s’agit pas ici d’une obéissance formelle mais d’une obéissance qui manifeste notre attachement à celui qui prononce cette Parole et qui à travers elle nous fait le don de sa Loi de vie (cf. 1ère lect.).
Cette obéissance qui naît de l’écoute de la Parole et nous conduit à nous attacher à Celui qui en est l’auteur est l’expression de la foi véritable, la foi vivante de la charité, la seule qui puisse nous sauver. Dans la deuxième lecture, Paul nous rappelle que « Dieu a manifesté sa justice qui nous sauve » ; et cette justice de Dieu est donnée gratuitement à tous ceux qui mettent leur foi en Jésus Christ, et accueillent avec gratitude le fruit de la Rédemption qu’il a accomplie par l’offrande de son sang pour le pardon des péchés (cf. 2e lect.).
Construire notre vie dans la foi sur le Roc du Christ résonne ainsi d’une harmonique nouvelle. Il s’agit de référer chacune de nos pensées, de nos paroles et de nos actions à l’événement du salut accompli en Celui qui a pris chair de notre chair et qui en épousant notre humanité jusque dans sa mort, nous offre la bénédiction de sa présence à chaque instant.
« Seigneur, aide-nous à chercher toujours plus à vivre dans la proximité de ta présence pour nous mettre à ton écoute et nous laisser conduire par toi par delà la grisaille de notre quotidien. Que ta Parole vienne au plus profond de nous-mêmes couper ce qui ne lui est pas ajusté. Alors, nous serons de vrais disciples qui ne se contentent pas d’appeler extérieurement « Seigneur, Seigneur » mais qui de l’intérieur se laisse habiter et conduire par toi dans un engagement renouvelé au cœur de ce monde. »
Frère Elie

Beato Angelico, Angeli danzanti

4 mars, 2011

Beato Angelico, Angeli danzanti dans images sacrée GIOV.-DI-PAOLO_angeli-danz_Chantilly
http://sandomenicodifiesole.op.org/SANTI%20convento/B.Angelico/B.Ang_D’URSO_3.htm

Shalom Aleichem: Les anges de tous les jours (Écrit par Rabbi Chaim Steinmetz )

4 mars, 2011

du site:

http://www.thefoundationstone.org/fr/shabat/themes/2019-shalomaleichemeverydayangels.html

Shalom Aleichem: Les anges de tous les jours 
 
Écrit par Rabbi Chaim Steinmetz 
 
Anges de tous les jours: Qu’est-ce qu’un ange? Mentionné dans toute la littérature juive de la Bible en avant, l’existence des anges est à la fois universellement acceptée et vaguement compris.
Tapi dans l’au-delà entre le ciel et la terre, la nature précise des anges fait l’objet d’une bonne dose de controverse. Sont-ils des êtres indépendants, ou les manifestations de Dieu? Ont-ils une image physique? Peuvent-ils choisir leurs actions, et peut-être même le péché? Sont-ils jaloux des êtres humains? Est-il acceptable pour prier pour les anges?
Beaucoup de ces questions sont approfondies dans le cadre des débats entre les mystiques et des rationalistes, des débats qui sont territoire familier à quiconque a étudié la philosophie médiévale juive. D’un côté, il ya des philosophes qui réduisent la nature des anges au minimum philosophique, car une représentation plus forte des anges serait une menace pour le monothéisme pur. Pour les rationalistes, les anges, comme des êtres qui peuvent être prié et peut intercéder pour l’homme, en contradiction avec l’idée que la Bible souligne que «l’Eternel est Dieu dans le ciel au-dessus, et bas sur la terre: il n’y a point d’autre. » (Deut. 4:40). D’autre part, des mystiques vois des anges comme un élément d’un être spirituel variée et complexe du monde qui habite l’espace entre Dieu et l’homme au-dessus-dessous; anges mais d’une multitude de créatures spirituelles dans les quatre mondes qui s’étendent de Dieu à l’intégrité physique monde. La nature spécifique des anges est vague, un sujet qui est débattu et discutable.
Le mot hébreu pour Angel est ambigu. Le mot employé pour Angel, « Malach », signifie littéralement « messager », le mot «Malach» peut désigner aussi bien au jeune homme transporter un paquet à vélo d’un bureau du centre-ville à l’autre, ou l’esprit ailé porteur d’un message de Dieu à l’homme. En effet, à plusieurs reprises dans le récit biblique, les commentaires ne savez pas si le mot «Malach » se réfère à un ange, ou tout simplement une chair et de sang Messenger! Je dirais que cette ambiguïté n’est pas une coïncidence, la Torah délibérément choisi de quitter l’identité des anges sombres, pour donner une leçon importante. La Torah veut nous faire changer notre regard, et au lieu de chercher à ailes anges au-dessus, ouvrir les yeux sur les anges tous les jours ci-dessous.
Afin de trouver des « anges tous les jours», il faut apprécier le fait que des clins d’?il de Dieu à l’homme de temps à autre. « Dieu a de nombreux messagers », et parfois le message est pour nous. En effet, certains des rabbins du Talmud voulait l’entendre aux écoliers de mémorisation de la Bible, certains que le verset de l’enfant a été récitant contenait un message caché. Et dans la vie quotidienne, il ya des anges tous les jours, sur une mission divine pour nous rendre plus forts en nous encourageant, nous protéger, et même la lutte avec nous.
Parfois, même les rationalistes comme moi peut sentir la présence des anges. Ma femme Lisa et j’ai eu du mal à avoir des enfants en la troisième année de notre mariage. Un vendredi soir, après une longue semaine, nous avons choisi de dîner seul à la maison. Comme nous faisions Kiddouch, nous avons entendu frapper à la porte. Dehors, c’était un jeune homme hassidique avec sa femme très enceinte. Ils avaient été le moteur de Crown Heights à Monsey, mais est resté coincé dans le trafic et a dû sortir de la route avant Shabbat a commencé. Après avoir trouvé le chemin de la synagogue de la réforme, ils sont tombés sur le rabbin conservateur, qui a sagement les a dirigés vers notre maison, la maison du rabbin orthodoxe, plus d’un mile de distance. (Je suppose que la mitsva de personnes accueillantes apporte tous les Juifs.). Nous n’avions pas préparé pour les invités, mais a réussi à mettre à l’aise, et nous avons partagé notre maison et notre nourriture avec nos visiteurs inattendus. Lisa et je me sentais comme si la prise en invités de cette semaine était notre obligation particulière: après tout, que le Chabbat est la Parasha de Vayera, où Abraham et Sarah hospitalité exceptionnelle de trois étrangers qui viennent en leur tente.
Or, il s’avère que les trois étrangers qui visitent Abraham et Sarah sont en fait des anges. Il s’avère aussi qu’ils viennent de dire au vieux couple qu’ils vont enfin avoir un enfant.
Abraham et Sarah ont un fils un an plus tard. Et, comme il s’avère, après avoir invité dans nos invités inattendus enceintes, Lisa et j’ai eu des jumeaux dix mois plus tard.
Cette jeune mari et femme ne sont pas des anges, mais il ne fait aucun doute dans notre esprit qu’ils ont été Malachim, messagers de Dieu. Ils sont venus portant la bonne nouvelle, et le message qu’il est important non seulement pour remplir nos foyers avec des enfants, mais aussi d’ouvrir nos maisons d’hôtes.
Ils ont été tous les jours anges portant un message d’extraordinaire. Chaim Steinmetz rabbin

Don de Dieu, œuvre à réaliser : Saint Paul et la liberté chrétienne

4 mars, 2011

du site:

http://www.catechese.viateurs.ca/bible/liberte-suite-jesus/page-2.cfm

La liberté à la suite de Jésus

Don de Dieu, œuvre à réaliser

Saint Paul et la liberté chrétienne

Le Ressuscité ouvre la route de la liberté véritable
À vrai dire, c’est le Ressuscité qui va ouvrir pour ses disciples la route de la liberté. Saint Paul l’a bien compris et annoncé dans ses lettres aux communautés chrétiennes qu’il a fondées et visitées. Oui, Paul a été le grand héraut de la liberté conférée par le Christ aux siens dans le mystère de sa mort-résurrection.
Aux Galates il proclame avec force : « Quand vint la plénitude des temps, Dieu envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi, afin de racheter les sujets de la Loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » Ga 4,4-5). Selon ce passage, le fondement de la liberté du disciple, c’est la venue, la mort et la résurrection du Christ.
Le but de sa venue dans notre condition humaine : faire éclater l’esclavage de l’être humain et sauver ainsi l’humanité par le mystère de sa mort-résurrection. Jésus a été marqué par le tragique de la condition humaine (assujetti à la Loi); il ne nous a pas sauvés de l’extérieur, sans se compromettre; il est descendu au plus profond de notre esclavage pour le briser de l’intérieur. Voilà pourquoi la mort-résurrection du Christ est le mystère qui fonde la liberté chrétienne et la possibilité de libération pour l’humanité.
L’Esprit, source de liberté
Par ailleurs, la source immédiate de la liberté du chrétien reste l’Esprit du Christ en lui. En effet, Paul ajoute : « Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie Abba, Père! Aussi n’es-tu plus esclave mais fils; fils, et donc héritier de par Dieu » (Ga 4,6-7).
Par la mort-résurrection du Christ et par le don de l’Esprit, les croyants sont passés de l’état d’esclave à l’état de fils de Dieu; et comme fils, ils sont devenus héritiers des biens du salut et dotés de la liberté des enfants face à un Père aimant. Le chrétien véritable est donc libre puisqu’il agit sous l’impulsion d’un dynamisme intérieur qui n’est nul autre que l’Esprit même du Christ en lui.
La loi, les prescriptions, les codes, en tant que principes extérieurs à l’homme, ne peuvent lui conférer cette liberté profonde dans son agir.
L’Esprit libère de la peur de Dieu
L’Esprit libère aussi le croyant de toute crainte en face de Dieu à qui on peut maintenant donner en toute confiance le titre de Père.
Avant Jésus, aucun Juif n’avait osé dans ses prières interpeller Dieu sous le titre familier d’Abba, i.e. papa. Jésus fut le premier à se permettre une telle audace. Les chrétiens, sous l’impulsion de l’Esprit, continuèrent l’exemple du Maître (cf. Ga 4,6; Rm 8,15). Pour eux, Dieu est essentiellement un Père. Cette conviction est des plus libératrice, du moins sur le plan religieux.
Vous êtes conduits par l’Esprit, vous n’êtes plus soumis à la loi
Ainsi, dans son développement sur la liberté, Paul donne une place importante à l’Esprit comme source de liberté. Car, dit-il, si vous êtes conduits par l’Esprit vous n’êtes plus soumis à la loi (5,18).
L’homme ne peut se libérer seul, à cause de la faiblesse de son être charnel. Il a besoin du dynamisme de l’Esprit du Christ en lui pour atteindre à la vraie liberté.
L’Esprit, dynamisme interne
Dans sa deuxième épître aux Corinthiens, Paul exprime encore la même conviction : Là où est l’Esprit du Seigneur, là est la liberté (2 Cor 3,17). Et selon lui, posséder l’Esprit du Seigneur en soi, ce n’est pas seulement avoir sa mentalité, mais bien posséder en soi un dynamisme de vie et une force d’action.
Alors que tout commandement est un principe externe, l’Esprit est au contraire un dynamisme interne qui pousse le chrétien à agir selon sa vocation profonde. En cela se trouve la vraie liberté.
C’est pour la liberté que le Christ nous a libérés
Paul va préciser davantage sa pensée au chapitre 5 de l’épître aux Galates : « C’est pour que nous soyons vraiment libres que le Christ nous a libérés. Tenez donc ferme et ne vous laissez pas remettre sous le joug de l’esclavage » (Ga 5,1).
Si on traduisait littéralement le début du 1er verset, il faudrait rendre l’expression grecque par la périphrase suivante : « C’est pour la liberté que le Christ nous a libérés ». L’expression « libérés pour la liberté » exprime une finalité, un but.
Par sa mort-résurrection, le Christ nous a libérés dans l’intention que nous demeurions vraiment libres, que nous jouissions à plein de cette nouvelle libération acquise par la Croix, et que nous ne retombions pas sous le joug des différents esclavages : le péché, l’égoïsme, la haine… La liberté entre donc dans l’intention même de la Rédemption.
Le chrétien doit exploiter à fond sa condition d’être pleinement libéré. Tout ce qui viole la liberté chrétienne va contre l’intention de la Rédemption.
Une liberté dans l’amour – Une vocation à la liberté
Un peu plus loin, Paul va affirmer qu’il s’agit d’une liberté dans l’amour : « Vous, en effet, mes frères, c’est à la liberté que vous avez été appelés. Seulement que cette liberté ne donne aucune prise à la chair! Mais, par l’amour, mettez-vous au service les uns des autres » (Ga 5,13). L’équivalent grec du verbe « appeler », c’est le mot kaleô qui sert de terme technique pour désigner la vocation chrétienne. On pourrait donc traduire ainsi : « vous avez reçu une vocation à la liberté ».
Par leur baptême dans le Christ Jésus, les chrétiens ont reçu une vocation à la liberté; ils sont devenus libres par vocation. La liberté est le nouveau statut de l’homme en tant que chrétien, et la condition normale de son existence.
Le chrétien est libre pour aimer et il se libère toujours davantage en aimant
Cette liberté reçue par vocation baptismale n’a rien de commun avec le repli égoïste sur soi; au contraire, elle ne peut s’exprimer valablement que dans l’amour. Paul l’affirme explicitement au verset 13, tout en précisant au verset 14 que l’amour fraternel est l’accomplissement plénier de tous les commandements.
La charité fraternelle devient ainsi, en christianisme, une composante de la liberté.
Plus loin Paul va énumérer les fruits de l’Esprit qui sont en même temps des manifestations de l’amour et des signes de la vraie liberté. Mais voici le fruit de l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi : contre de telles choses, il n’y a pas de loi (5,22-23).
Tous ces fruits de l’Esprit amènent le croyant à sortir de lui-même pour aller vers les autres. Et c’est dans cette ouverture sur les autres que s’épanouit le don de la liberté chrétienne. L’amour possède tous les signes de la vraie liberté. Le chrétien est libre pour aimer et il se libère toujours davantage en aimant.

Asparagales Hyacinthoides non-scripta

4 mars, 2011

Asparagales Hyacinthoides non-scripta dans image bon nuit, jour, dimanche etc. hyacinthoides_nonscripta_1b1d

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Saint Jérôme : « Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jn 2,16)

4 mars, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110304

Le vendredi de la 8e semaine du Temps Ordinaire : Mc 11,11-26

Commentaire du jour
Saint Jérôme (347-420), prêtre, traducteur de la Bible, docteur de l’Église
Homélies sur l’évangile de Marc, n°9 (trad. Marc commenté, DDB 1986, p. 87s)
« Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic » (Jn 2,16)

      « Alors Jésus entra dans le Temple et se mit à expulser ceux qui vendaient et ceux qui achetaient. » Certains s’étonnent de la résurrection de Lazare (Jn 11,44), ils sont stupéfaits que le fils d’une veuve soit ressuscité (Lc 7,15), d’autres sont frappés par d’autres miracles. Sans aucun doute, il est admirable de rendre la vie à un corps mort. Pour ma part, je suis davantage frappé par l’évènement présent. Cet homme, fils de charpentier, un pauvre sans demeure, sans gîte où se reposer, sans armée, qui n’était ni chef ni juge — quel pouvoir l’a autorisé à…chasser une foule si nombreuse alors qu’il était seul ? Personne n’a protesté, personne n’a osé opposer de résistance, car personne n’a osé s’opposer au Fils qui réparait l’injure faite à son Père…

      « Il se mit à chasser ceux qui vendaient et achetaient dans le Temple. » Si cela a été possible chez les juifs, pourquoi cela ne l’est-il pas à plus forte raison chez nous ? Si cela arrive dans le cadre de la Loi, pourquoi n’en est-il pas de même à plus forte raison dans l’Évangile ?… Le Christ, un pauvre, chasse les acheteurs et les vendeurs, qui sont riches. Celui qui vend est jeté au même titre que celui qui achète. Que personne ne dise : « Moi, j’offre tout ce que je possède, je fais des offrandes aux prêtres, comme Dieu l’a ordonné ». Dans un passage de Matthieu, nous lisons ceci : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Mt 10,8). La grâce de Dieu ne se vend pas, elle se donne.

Mosé et le buisson ardent

3 mars, 2011

Mosé et le buisson ardent dans images sacrée 17%20BOURDON%20MOSES%20AND%20THE%20BURNING%20BUSH

http://www.artbible.net

Marie, buisson ardent

3 mars, 2011

du site:

http://www.mariedenazareth.com/14667.0.html

Marie, buisson ardent

La flamme comme la lumière ne peuvent pas être saisies : elles disent la transcendance de Dieu.
Pourtant le feu nous enveloppe de sa chaleur : il dit la proximité de Dieu.
Le buisson qui brûle sans se consumer (Ex 3,2) exprime la présence de Dieu, et Moïse se déchausse…
En Marie, Dieu s’incarne. Dieu se fait proche, tout en demeurant transcendant. C’est pourquoi le symbole du buisson ardent devient aussi le signe de la virginité et de la maternité divine de Marie.  

1) Grégoire de Nysse :
« Ce qui était préfiguré dans la flamme et dans le buisson fut manifesté ouvertement dans le mystère de la Vierge. Comme sur le mont le buisson brûlait mais ne se consumait pas, de même la Vierge mit au monde la lumière mais ne se corrompit pas.»
(Grégoire de Nysse, Orario in diem natalem Christi: PG 46, 1133- 1136)
 

2) Saint Ephrem le syrien :
Saint Ephrem le syrien imagine le buisson « inondé » de lumière divine (Ex 3,2-3), représentant le sein de Marie rendu fécond non pas par une semence humaine mais par le rayonnement de la lumière de Dieu:
« L’ange lui dit :  L’ Esprit-Saint viendra, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son  ombre. Pourquoi l’ange n’a-t-il pas mentionné le nom du Père, mais plutôt le Nom de sa puissance et celui de l’Esprit-Saint, sinon  parce qu’il convenait que vint l’architecte des oeuvres, qu’il redressât l’édifice. Ecroulé, et que, par sa chaleur, l’Esprit sanctifiât les édifices souillés ? Si le Père a confié à son  Fils le jugement futur, il est évident qu’il a accompli également par lui, et la création des hommes, et leur redressement. Il fut le charbon qui vint mettre le feu aux chardons et aux épines. II habita dans le sein  et il le purifia ; il sanctifia l’endroit des douleurs de l’enfantement et des malédictions. La flamme que vit  Mo?se humecta le buisson, et le buisson embrasé distilla de la graisse ; le buisson embrasé sans être consumé, était l’image de l’or purifié ; il l’était surtout de ce feu vivant, apparu à la fin des temps, qui arrosa et humecta le sein  de la vierge, et s’en enveloppa comme le feu du buisson. »

(EPHREM de NISIBE, SYRUS, Diatessaron §25,SC. n°121, p.57)
 

3) Sévère, patriarche d’Antioche, mort en 538 :
« Quand je tourne le regard vers la Vierge Mère de Dieu et que je tente d’ébaucher une simple pensée sur elle, dès le début il me semble entendre une voix qui me vient de Dieu et me crie à l’oreille: ne t’approche pas ! Enlève tes sandales, parce que l’endroit où tu es est une terre sainte !… Se rapprocher d’elle est comme se rapprocher d’une terre sainte et atteindre le ciel. »

(SEVERUS ANTIOCHENUS,Homilia LXVII in sanctam Mariam Deiparam: PO 8,349-350)
 

4) Dans la liturgie éthiopienne :
« Tu es le buisson que Moise a vu au milieu des flammes et qui ne se consumait pas et qui est le Fils du Seigneur. Il vint et il habita en tes entrailles et le feu de sa divinité ne consuma pas ta chair. Prie pour nous o Sainte ! »
 
(Liturgie éthiopienne, Weddase Maryam, Laudes beata e Mariae.Louange du mardi: PO 33.286) 

5) Raban Maure (France et Allemagne, mort en 856) :
« La ronceraie, comme quelques-uns croient, est une préfiguration de la Vierge Marie, puisqu’elle fit germer le Sauveur comme une rose, presque en le tirant de la ronceraie de son corps humain ; ou parce qu’elle produisit la force de la splendeur divine sans être consumée.
C’est pourquoi dans le livre de l’Exode, on lit : Le Seigneur apparut à Moïse dans une flamme de feu au milieu d’une ronceraie. Il regarda et voici : la ronceraie brûlait dans le feu, mais cette ronceraie ne se consumait pas. »

(Raban Maure, De univverso 19, 6,PL 111, 513 C)

6) Amédée de Lausanne (Abbé de Hautecombe, † 1159) :
« Nous t’en prions, Souveraine, très digne mère de Dieu, ne méprise pas ceux qui demandent avec crainte, qui cherchent avec piété, qui frappent avec amour. Nous t’en prions, quel sentiment t’avait émue, quel amour t’avait saisie, quels frémissements t’avaient agitée lorsque cela se fit en toi et que le Verbe prit chair de toi ? Où étaient ton âme, ton cœur, ton esprit, tes sens, ta raison ? Tu flambais comme le buisson qui jadis fut montré à Moïse, et tu ne brûlais pas. Tu fondais et tu ne te consumais pas. Ardente, tu fondais sous les feux d’en haut; fondue au feu, du feu tu reprenais des forces, afin de toujours être ardente et de te fondre encore. »

(Amédée de Lausanne, Hom. III,S.C. 72, p. 109) 

7) Grégoire Palamas (†1359 à Thessalonique) :
« Moïse contempla […] le buisson embrasé par le feu et ne se consumant pas (Ex 3, 2). Qui donc ignorerait que la Vierge est ce buisson, elle qui conçut le feu divin sans en être consumée, l’archange ayant été le serviteur de cette conception en unissant par elle au genre humain Celui qui porte le péché du monde, et en nous purifiant par cette indicible union ? »

(Grégoire Palamas, Hom 14, 8, pour l’Annonciation,J. CLER, Grégoire Palamas, douze homélies pour les fêtes ŒIL / YMCA-PRESS Paris, 1987, p. 89-92.)
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Sources :
- A.GILA, Testi e simboli biblici riletti dai padri in Chiave Mariana, Theotokos VIII (2000) 601-631.p.627-628.
- Le thème « grands témoins » de ce site internet.
Françoise Breynaert

Day 4 Sun moon & stars

2 mars, 2011

 Day 4 Sun moon & stars  dans images sacrée

Day 4 Sun moon & starswww.artbible.net/firstestament_fr.html

Le paradis de Dieu est le cœur de l’homme, d’Alphonse-Marie de Liguori

2 mars, 2011

du site:

http://www.inxl6.catholique.fr/article3488.php

Le paradis de Dieu est le cœur de l’homme, d’Alphonse-Marie de Liguori

Le 1er août l’Église fête saint Alphonse-Marie de Liguori, un jeune avocat italien devenu défenseur de la cause du Royaume de Dieu. Déçu par la justice des hommes, il se consacre aux plus pauvres d’entre eux et fonde la congrégation des Rédemptoristes. C’est aussi un théologien qui a fortement marqué l’enseignement de l’Église en refusant la morale rigoriste de son temps et en prônant la miséricorde. Il devint évêque malgré lui et meurt le 1er août 1787, est béatifié le 6 septembre 1816, canonisé le 26 mai 1839 et déclaré Docteur de l’Eglise le 23 mars 1871. Voici un extrait de ses écrits.

Saint Alphonse-Marie de Liguori

31/07/2008

« Deliciae meae esse cum filiis hominum (Prov. VII,31). Le paradis de Dieu est, pour ainsi dire, le cœur de l’homme.
Dieu vous aime? Aimez-le. (…)
Prenez l’habitude de lui parler seul à seul, familièrement, avec confiance et amour, comme à un ami, le plus cher que vous ayez et qui vous aime le plus.
Et si c’est une grande erreur, comme on a dit, de traiter Dieu avec méfiance (…), c’est une erreur encore plus grande de penser que converser avec Dieu ne soit qu’ennui et amertume.
Non, ce n’est pas vrai : Non… habet amaritudinem conversatio illius, nec taedium convictus illius (parce que sa compagnie ne porte pas d’amertume, ni douleur sa convivence) (Sag. VIII, 16). Demandez-le aux âmes qui l’aiment d’un amour vrai et elles vous diront que dans les peines de leurs vies, elles ne trouvent de soulagement plus grand et plus vrai que dans la conversation amoureuse avec Dieu.
On ne vous demande pas encore une application mentale continue, telle que vous deviez oublier toutes vos affaires et vos divertissements.
Mais l’on vous demande que, sans délaisser vos occupations, vous fassiez envers Dieu ce que vous faites envers ceux qui vous aiment et que vous aimez.
Votre Dieu est toujours auprès de vous, bien plus, il est en vous: In ipso… vivimus, et movemur, et sumus (Actes XVII, 28).
Il n’y a pas de portier, si vous désirez lui parler; au contraire, Dieu aime que vous vous confiez à Lui.
Parlez-Lui de vos affaires, de vos projets, de vos peines, de vos peurs, et de tout ce qui vous appartient.
Faites-le surtout, comme je vous l’ai dit, en confiance et le coeur ouvert, parce que Dieu n’a pas coutume de parler à l’âme qui ne lui parle pas; en effet celle-ci, peu habituée à lui parler, comprendrait bien peu s’Il s’adressait à elle.
Dieu sans attendre que vous alliez à Lui, vous devance et se présente à vous, lorsque vous desirez son amour, portant alors les grâces et les remèdes dont vous avez besoin. Il attend seulement que vous lui parliez, pour vous montrer qu’il est proche de vous, prêt à vous écouter et à vous consoler (…)
Notre Dieu habite en haut des cieux, mais il ne dédaigne pas passer jour et nuit avec ses enfants fidèles et il leur fait partager ses divines consolations, dont une seule surpasse tous les délices de ce monde, et seul celui qui ne les a jamais goûtées, ne les désire pas. Gustate et videte quoniam suavis est Dominus (Ps XXXIII,9). »
Des “Œuvres ascétiques” de St. Alphonse Marie de Liguri (CSSR, Rome 1933, Vol I, pp. 316-318).

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