Archive pour mars, 2011

FRANCE : « ON A TOUS UNE BONNE RAISON DE FÊTER SAINT JOSEPH ! »

15 mars, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27297?l=french

FRANCE : « ON A TOUS UNE BONNE RAISON DE FÊTER SAINT JOSEPH ! »

Invitation du cardinal Barbarin

ROME, Mardi 15 mars 2011 (ZENIT.org) – « On a tous une bonne raison de fêter saint Joseph ! », annonce le site Internet du diocèse de Lyon.
« En cette année de l’âme et de l’éducation, une messe exceptionnelle sera célébrée par le cardinal Philippe Barbarin, en l’honneur de saint Joseph, samedi 19 mars, à 11h, en la basilique de Fourvière », annonce le communiqué.
« Y sont spécialement invités les pères de famille et les familles, les travailleurs et les chercheurs d’emploi », ajoute la même source qui demande de transmettre cette invitation aux Joseph(s) et Joséphine(s) – José, Giuseppe, Pepe, Pepito, Josip, Jos, Josiane, Josette, Jo – et « à tous ceux qui ont une bonne raison de se placer sous le patronage de saint Joseph. »
Au Vatican, la Saint-Joseph, le 19 mars, est un jour férié, étant donné que saint Joseph est le saint patron du pape Benoît XVI, comme la Saint-Charles était fériée, le 4 novembre, au temps du pape Karol Wojtyla.
Jean-Paul II a consacré à saint Joseph son exhortation apostolique « Redemptoris Custos », du 15 août 1989, sur « La figure et la mission de saint Joseph dans la vie du Christ et de l’Eglise ».
« Que saint Joseph devienne pour tous un maître singulier dans le service de la mission salvifique du Christ qui nous incombe à tous et à chacun dans l’Église: aux époux, aux parents, à ceux qui vivent du travail de leurs mains ou de tout autre travail, aux personnes appelées à vie contemplative comme à celles qui sont appelées à l’apostolat », souhaitait Jean-Paul II.
A propos de « Redemptoris Custos », Benoît XVI a évoqué son saint patron à différentes reprises, par exemple, à l’angélus du 18 décembre 2005 (cf. Zenit du 18 décembre 2005) : « Parmi les nombreux aspects que [Jean-Paul II] met en lumière, un accent particulier est placé sur le silence de saint Joseph. Son silence est un silence empreint de contemplation du mystère de Dieu, dans une attitude de disponibilité totale aux volontés divines. En d’autres termes, le silence de saint Joseph ne manifeste pas un vide intérieur, mais au contraire la plénitude de foi qu’il porte dans son coeur, et qui guide chacune de ses pensées et chacune de ses actions. Un silence grâce auquel Joseph, à l’unisson avec Marie, conserve la Parole de Dieu, connue à travers les Ecritures Saintes, en la confrontant en permanence avec les événements de la vie de Jésus ; un silence tissé de prière constante, prière de bénédiction du Seigneur, d’adoration de sa sainte volonté et de confiance sans réserve à sa providence ».
« Il n’est pas exagéré de penser que c’est précisément de son « père » Joseph que Jésus a appris – sur le plan humain – la solidité intérieure qui est le présupposé de la justice authentique, la « justice supérieure » qu’Il enseignera un jour à ses disciples (cf. Mt 5, 20) » a ajouté le pape avant de conclure : « Laissons-nous « contaminer » par le silence de saint Joseph ! Nous en avons tant besoin, dans un monde souvent trop bruyant, qui ne favorise pas le recueillement et l’écoute de la voix de Dieu. En ce temps de préparation à Noël, cultivons le recueillement intérieur, pour accueillir et conserver Jésus dans notre vie. »
Le pape a de nouveau évoqué saint Joseph lors de l’angélus du 19 mars 2006 (cf. Zenit du 19 mars 2006), mais aussi le 18 mars 2007.
Il a confié tous les prêtres à saint Joseph, en disant, lors de l’angélus du 19 décembre 2010 : « Je désire confier à saint Joseph, patron universel de l’Eglise, tous les pasteurs, les exhortant à offrir ‘aux fidèles chrétiens et au monde entier l’offrande humble et quotidienne des paroles et des gestes du Christ’ », a affirmé le pape au cours de la prière de l’Angélus, ce dimanche place Saint-Pierre » (cf. Zenit du 19 décembre 2010).
Et c’est le jour de la Saint-Joseph qu’a été inauguré le site Internet du Saint-Siège en Chinois, le 19 mars 2009 (cf. Zenit du 16 mars 2009).
Anita S. Bourdin

Maria Vergine del Silenzio

14 mars, 2011

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http://www.unitapastoralelissone.org/content.asp?idSez=13&idArt=803

Commentaire sur le lavement des pieds – Saint Jean Chrysostome

14 mars, 2011

du site:

http://www.cathoweb.org/catho-bliotheque/lecture-spirituelle/docteurs-et-pere-de-l-eglise/commentaire-sur-le-lavement-des-344.html

Commentaire sur le lavement des pieds – Saint Jean Chrysostome

Publié le 9 avril 2009 par Jean-Baptiste Balleyguier
 
1. Bonté de Jésus-Christ envers ses ennemis et envers tous les hommes.
2. Saint Chrysostome a cru que Jésus-Christ lava les pieds de Judas les premiers. — Le lavement des pieds était une admirable leçon d’humilité donnée par le Seigneur à ses apôtres.
3. Avoir soin des veuves et des orphelins.

1.  » Soyez mes imitateurs « , dit saint Paul,  » comme je le suis moi-même de Jésus-Christ ». (1 Cor. XI, 1.) Car il à pris une chair de notre nature afin de nous enseigner la vertu par la chair,  » semblable « , dit l’apôtre,  » à la chair de péché ; et par le péché même, il a condamné le péché dans la chair « . (Rom. VIII, 3.) Et Jésus-Christ dit lui-même : a Apprenez ode moi que je suis doux et humble de cœur « . (Matth. xi, 29.) Il nous l’a appris non-seulement par ses paroles, mais encore par ses exemples. Les Juifs l’appelaient samaritain, possédé du démon, séducteur, et lui jetaient des pierres. Tantôt les pharisiens ont envoyé des archers pour le prendre, tantôt ils lui ont fait tendre des piéges par d’autres ; souvent ils font eux-mêmes outragé, quoique néanmoins ils n’eussent aucun reproche à lui faire, et qu’au contraire il leur fit fréquemment du bien. Et cependant, après tant d’insultes et d’outrages, il ne cesse point de les assister par ses paroles et par ses oeuvres. Un valet le frappe, et il répond :  » Si j’ai mal parlé, faites avoir le mal que j’ai dit ; mais si j’ai bien t parlé, pourquoi me frappez-vous ?  » (Jean, XVIII, 23.)
Mais c’est à ses ennemis, c’est à ceux qui lui dressaient des embûches que Jésus a parlé de la sorte ; voyons maintenant comment il en use à l’égard de ses disciples, ou plutôt ce qu’il fait pour un traître. Judas, le plus indigne et le plus détestable de tous les hommes, est reçu au nombre des disciples, mange à la table de son Maître, voit les miracles qu’il opère, en reçoit mille bienfaits, et il commet l’action la plus noire et la plus horrible qu’on puisse imaginer. Il ne lui jette pas de pierres, il ne lui dit point d’injures, mais il le trahit ; voyez cependant avec quelle douceur, avec quelle bonté Jésus-Christ le reçoit ; il lave ses pieds pour le détourner d’une si grande perfidie par ce bon office. Toutefois, s’il l’eût voulu, il pouvait le faire sécher de même que le figuier (Matth. XXI, 19) ; il pouvait le fendre en deux , de même qu’il fendit les pierres et déchira le voile du temple. (Id. XXVIII, 51.) Mais le Sauveur ne voulut point user de violence, il ne voulut pas le tirer par force du dessein qu’il avait conçu de le trahir ; voilà pourquoi il lava les pieds de ce malheureux, de ce misérable, que cela ne fit pourtant point rentrer en lui-même. » Avant la fête de Pâques », dit l’évangéliste,  » Jésus sachant que son heure était venue « . Ce ne fut pas seulement alors que Jésus le sut, entendez que c’est alors qu’il fit ce qui va suivre, mais il était instruit depuis longtemps.  » De passer ». L’évangéliste appelle la mort de [ 450] Jésus-Christ un passage. Cette expression est magnifique. Faites-vous attention, mes frères, que le divin Sauveur étant sur le point de se séparer de ses disciples, leur donne des marques d’un plus grand et plus violent amour ? Ces paroles :  » Comme il avait aimé les siens, il les aima jusqu’à la fin « , signifient : il n’a rien omis de ce que doit faire celui qui aime ardemment. Pourquoi dès le commencement Jésus-Christ n’a-t-il pas témoigné à ses disciples cet ardent amour ? Il leur en donne de plus grands témoignages à la fin de sa vie, pour augmenter leur charité et leur inspirer plus de fermeté et de courage à souffrir les maux qui leur devaient arriver. Au reste, saint Jean dit :  » Les siens « , par rapport à leur union et leur attachement à Jésus-Christ, car il donne aussi le même nom aux autres hommes par rapport à la création , comme quand il dit :  » Les siens ne l’ont point reçu « . (Jean, I, 11.)
Pourquoi ces mots :  » Qui étaient dans le monde ?  » Parce qu’il y avait aussi des siens qui étaient morts, Abraham, Isaac, Jacob, et plusieurs autres qui n’étaient point dans le monde. Ne remarquez-vous pas que Jésus-Christ est Dieu de l’Ancien et du Nouveau Testament ? Que signifie cette parole :  » Il les aima jusqu’à la fin ?  » C’est-à-dire, il a persévéré à les aimer, et l’évangéliste dit que c’est là un témoignage d’un grand amour. (Jean, x, 15.) Ailleurs il en produit un autre, à savoir, que Jésus-Christ a donné sa vie pour ses amis, mais cela n’était point encore arrivé. Pourquoi donne-t-il maintenant à ses disciples ces marques de son ardent amour ? Parce que de pareils témoignages dans un temps où il était si illustre et dans une si haute réputation, étaient plus touchants et beaucoup plus admirables, et aussi parce que se séparant d’eux, il a voulu leur laisser un plus grand sujet de consolation. Cette séparation ne pouvait manquer de jeter les disciples dans une profonde tristesse, le Sauveur a la bonté de leur donner une consolation proportionnée. » Et après le souper, le diable ayant déjà a mis dans le coeur de Judas le dessein de le trahir (2) « . L’évangéliste rapporte cette circonstance, tout étonné que son Maître lave les pieds de celui qui a résolu de le trahir. Il fait connaître l’extrême méchanceté de ce perfide, que ne purent retenir ni un repas pris en commun, ce qui est la chose du monde la plus capable de changer un cœur et d’étouffer tous les mauvais sentiments, ni la douceur d’un Maître qui se possède si bien. » Jésus, qui savait que son Père lui avait  » mis toutes choses entre les mains, qu’il était  » sorti de Dieu , et qu’il s’en retournait à  » Dieu (3) « . C’est encore avec admiration que saint Jean mentionne ceci. Quoi ! Jésus est si grand et d’une nature si relevée et si excellente, qu’il est sorti de Dieu, qu’il retourne à Dieu, et qu’il commandé à toutes choses ; et néanmoins il lavé les pieds d’un traître, et néanmoins il s’abaisse à une action si humiliante et si disproportionnée à sa dignité !Quand l’évangéliste dit que le Père a mis toutes choses entre les mains de Jésus, je pense qu’il a en vue le salut des fidèles ; car lorsque Jésus-Christ dit :  » Mon Père m’a mis a toutes choses entre les mains  » (Matth. II, 27), il parlé de cette sorte de don ; comme aussi quand il dit ailleurs.  » Ils étaient à vous, et vous mêles avez donnés  » (Jean, XVII, 6) ; et derechef :  » Personne ne peut venir à moi, si mon Père ne l’attire  » (Jean, VI, 44) ; et :  » S’il ne lui a été donné du ciel « . (Jean, III, 27.) Voilà ce qu’il veut dire, ou encore qu’il ne doit rien perdre pour cela de son élévation, lui qui est sorti de Dieu, qui retourne à Dieu (Sag, I), et qui tient tout sous son pouvoir.
Lorsque vous entendez ce mot :  » remettre », ne vous figurez rien d’humain : l’évangéliste ne fait qu’indiquer par là l’honneur que Jésus Christ rend à son Père, et son union avec lui, Comme son Père lui remet, de même aussi il remet à son Père : saint Paul le déclare en disant :  » Lorsqu’il aura remis son royaume à son Dieu et au Père v,. (I Cor. XV, 21.) Le Sauveur parle donc ici d’une manière humaine ; il fait connaître à ses disciples qu’il a pour eux une charité ineffable, qu’il a soin d’eux comme d’un héritage qui lui appartient, et il leur apprend que l’humilité, qu’il dit être aussi le commencement et la fin de la vertu, est la source de tous les biens. Et ce n’est pas en vain que l’évangéliste a mis ces mots :  » Il est sorti de Dieu, et il retourne à Dieu  » ; c’est pour nous apprendre que Jésus-Christ n’a rien fait qui ne fût digne de celui qui est sorti de Dieu et qui y retourne ; et qu’il a foulé aux pieds le faste et toutes les vanités de ce monde.

2.  » Et s’étant levé de table, et ayant quitté [451] ses vêtements (4) « . Remarquez, mes frères, jusqu’où va l’humilité du divin Sauveur : il ne la borne point à laver les pieds de ses disciples, mais il l’étend aussi à bien d’autres choses ; car, c’est après s’être assis, après que tous s’étaient assis, qu’il se leva de table. Ensuite, non-seulement il lava leurs pieds, mais il quitta ses vêtements. Et il ne se contenta pas de cela, mais il mit un linge autour de lui, et ce ne fut pas encore assez pour lui ; il remplit lui-même le bassin d’eau, et ne le donna point à un autre à remplir. Il fait tout lui-même ; en quoi il montre et nous apprend que, quand nous faisons ces petites choses en manière de bonnes oeuvres, nous ne les devons point faire négligemment ni par manière d’acquit, mais avec beaucoup de zèle.
Il me semble que Jésus-Christ lava premièrement les pieds de Judas, d’après ce que dit l’évangéliste :  » Jésus commença à laver les pieds de ses disciples (5) « , et sur ce qu’il ajoute :  » Il vint à Simon Pierre ; qui lui dit :  » Quoi ! vous me laveriez les pieds (6) ?  » Avec ces mêmes mains, dit-il, avec lesquelles vous avez ouvert les yeux des aveugles, vous avez guéri les lépreux, vous avez ressuscité les morts ? Ces paroles ont un grand, sens et une grande force. C’est pourquoi il n’a eu besoin que de ce mot : Vous, qui seul exprime et signifie tout.On peut ici justement demander pourquoi nul n’a fait de difficultés, si ce n’est Pierre seul, quand cette résistance n’eût pas été un médiocre témoignage d’amour et de respect quelle en est donc la raison ? Il me semble que le Sauveur commença par laver les pieds du traître, avant de venir à Pierre, et que les autres après furent avertis. Car par ces paroles :  » Il vint donc à Pierre « , il est visible que Jésus ne lava les pieds d’aucun autre avant ceux de Judas. Mais l’évangéliste n’est pas un violent accusateur ; il se borne à une insinuation, en disant :  » Il commença « . Quoique Pierre fût le premier, il y a toute apparence que le traître , qui était hardi et effronté, s’assit avant son chef. Et, en effet, son insolence s’était déjà fait connaître par d’autres traits, comme lorsqu’il mit la main au plat avec son Maître (Matth. XXVI, 23), et lorsqu’ayant été repris de ses vices, il n’en fut point touché de componction : bien différent de Pierre, qu’une seule réprimande que lui avait faite son Maître longtemps auparavant,pour lui avoir indiscrètement parlé, quoique par un excès d’amour, retint et intimida si fort, qu’ayant quelque chose à lui demander dans la suite, il n’osa lui-même l’interroger, et dans sa crainte s’adressa à un autre. Mais le traître Judas fut souvent réprimandé, et il ne le sentit, et il ne s’en aperçut même pas. » Jésus étant donc venu à Pierre, Pierre lui dit : Quoi ! Seigneur, vous me laveriez les pieds ? Jésus lui répondit : Vous ne savez pas maintenant ce que je fais, mais vous le saurez ensuite (6 , 7)  » , c’est-à-dire , vous ne connaissez pas le fruit, l’utilité , l’abondante instruction qui revient de cet exemple, ni à quelle humilité il peut porter les hommes. Que répondit Pierre ? II résiste , il s’oppose encore, et il dit.  » Vous ne me laverez jamais les pieds (8) « . Pierre, que faites-vous ? Vous ne vous souvenez pas de ce que vous a déjà répondu votre Maître, lorsque vous lui avez dit :  » Epargnez-vous à vous-même tous ces maux [1] ?  » (Matth. XVI , 22.) N’avez-vous pas ouï qu’il vous a répondu :  » Retirez-vous de  » moi, Satan ?  » (Ibid. 23.) Vous ne vous corrigez pas, et vous vous laissez encore aller à votre humeur vive et bouillante ? Oui , dit-il, car ce que je vois m’étonne et me surprend prodigieusement. Mais Jésus-Christ reprend encore Pierre , et, pour cela, il se sert justement du violent amour qui lui suggérait cette résistance. Comme donc la première fois il lui fit une forte réprimande et lui dit :  » Vous  » m’êtes un sujet de scandale  » (Matth. Ibid.) ; de même à présent il lui parle en ces termes  » Si je ne vous lave, vous n’aurez point de  » part avec moi « . Que répond donc cet homme vif et bouillant ?  » Seigneur, non-seulement  » les pieds, mais aussi les mains et la tête (9) « . II est prompt, il est vif dans sa résistance, il est encore plus vif et plus prompt dans sa soumission. Mais l’un et l’autre part de son amour.Mais pourquoi Jésus-Christ ne lui a-t-il pas expliqué la raison qu’il avait de laver ainsi les pieds, et lui a-t-il fait des menaces ? Parce qu’autrement Pierre n’aurait point obéi. Si Jésus-Christ avait dit : Laissez-moi faire, je vous apprendrai par cette action à être humble , Pierre aurait mille fois protesté qu’il serait humble, pour empêcher le Seigneur de s’humilier à ce point. Mais maintenant, que dit Jésus-Christ ? Il le menace de ce que Pierre craignait le plus : savoir, d’être séparé de son Maître. C’est lui qui lui demandait souvent où il irait, et lui disait pour cette raison :  » Je donnerai ma vie pour vous « . Si, ayant entendu dire à son Maître :  » Vous ne savez pas maintenant ce que je fais, mais vous le saurez ensuite  » , il ne cessa pas de résister ; bien moins aurait-il cédé, s’il avait déjà su de quoi il s’agissait. Voilà pourquoi Jésus lui dit :  » Vous le saurez ensuite  » ; sachant bien que si Pierre avait connu son intention, il aurait encore résisté davantage. Et Pierre ne dit point : Apprenez-le-moi maintenant, afin que je vous laisse faire ; mais, ce qui marquait plus de vivacité, il n’eut même pas la patience de l’apprendre , et continua à résister. Non , dit-il,  » vous ne me laverez point les pieds « . Mais lorsque Jésus l’eût menacé de n’avoir point de part avec lui, il se rendit et obéit sur-le-champ.Maintenant, que signifie cette parole :  » Vous le saurez ensuite ?  » En quel temps ? Lorsque vous chasserez les démons en mon nom, lorsque vous me verrez m’élever dans le ciel, lorsque vous aurez appris du Saint-Esprit que je suis assis à la droite de mon Père : vous saurez alors ce que je fais maintenant. Que répondit donc Jésus-Christ ? Comme Pierre avait dit.  » Non-seulement les pieds, mais aussi les  » mains et la tête  » , le Sauveur lui dit :  » Celui qui a déjà été lavé n’a plus besoin que de se laver les pieds , et il est pur dans tout  » le reste (10). a Et pour vous aussi, vous êtes purs,  » mais non pas tous. Car il savait qui était  » celui qui le devait trahir (11) « . S’ils sont purs, pourquoi lavez-vous leurs pieds ? C’est pour vous apprendre à vous abaisser et à vous humilier. Voilà pourquoi le Sauveur a lavé seulement celui des membres qui paraît le plus vil de tous.Et que signifient ces paroles :  » Celui qui a été lavé ?  » C’est-à-dire : Celui qui est pur. Mais les disciples étaient-ils purs, eux qui n’étaient point encore délivrés de leurs péchés , qui n’avaient pas encore reçu le Saint-Esprit ? Etaient-ils purs, lorsque le péché dominait encore dans le monde, lorsque l’arrêt de notre condamnation subsistait, lorsque la victime n’avait point encore été offerte ? Comment donc Jésus-Christ les dit-il purs ? Il les dit purs : mais afin que vous ne croyiez pas que, pour être purs, ils fussent entièrement affranchis du péché, il a ajouté.  » Vous êtes déjà purs à cause des instructions que je vous ai données  » (Jean, XV, 3) ; c’est-à-dire, vous êtes purs, en ce sens que vous avez reçu ma parole : vous avez déjà reçu la lumière : déjà vous êtes délivrés des erreurs et des superstitions juives. Le prophète dit :  » Lavez-vous, purifiez-vous, chassez la malice de vos coeurs ». (Isaïe , I, 16.) C’est pourquoi , celui qui a fait ces choses, est lavé et pur. Les disciples ayant donc renoncé à toutes sortes de malices, et vivant avec leur Maître dans une grande pureté d’esprit et de tueur, Jésus-Christ les dit purs, selon la parole du prophète : Celui quia été lavé est déjà pur. Car le Sauveur n’a point en vue ici la pureté légale qui s’acquiert par l’eau et les cérémonies judaïques : il parle de la pureté de conscience.

3. Soyons donc purs nous-mêmes aussi : apprenons a faire le bien. Et qu’est-ce que faire le bien ?  » Faites justice à l’orphelin, défendez la veuve  » ; et, après cela :  » Venez, et disputons [2] , dit, le Seigneur « . L’Ecriture fait souvent mention des veuves et des orphelins : mais nous n’y avons nul égard. Pensez pourtant à la récompense promise.  » Quand vos péchés « , dit le Seigneur,  » seraient comme l’écarlate, je les rendrai blancs comme la neige ; et quand ils seraient rouges comme le vermillon, je les rendrai blancs comme la neige la plus blanche « . Une veuve n’a personne pour la défendre et la protéger ; voilà pourquoi lé Seigneur en prend un grand soin, Une veuve est une femme qui, pouvant se remarier, souffre, par crainte de Dieu, les peines et les afflictions de la viduité. Tendons-leur donc la main, nous tous, et hommes et femmes, de peur que nous ne soyons un jour dans la même peine. Que si nous devons y tomber, assurons-nous par là à nous-mêmes la charité d’autrui.
Les larmes des veuves n’ont pas peu de force et de vertu, elles peuvent ouvrir le ciel même. Gardons-nous bien de les insulter, d’augmenter leurs peines et leurs calamités : mais au contraire assistons-les de toutes manières. Si nous le faisons, nous nous procurerons un asile bien sûr, et dans ce monde et clans l’autre. Ce n’est pas ici-bas seulement que ces femmes nous seront d’un grand secours, c’est encore en l’autre vie ; puisque le bien que nous leur aurons fait retranchera et effacera la plus grande partie de nos péchés, et nous fera comparaître avec confiance devant le tribunal de Jésus-Christ. Puissions-nous jouir tous de ce bonheur, par la grâce et la miséricorde de Notre-Seigneur Jésus-Christ, à qui appartient la gloire dans tous les siècles des siècles !

Ainsi soit-il.

bonne nuit

14 mars, 2011

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. dianthus_gratianopolitanus_2390

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome : « Venez, les bénis de mon Père »

14 mars, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110314

Le lundi de la 1re semaine de Carême

Commentaire du jour

Homélie attribuée à saint Hippolyte de Rome (?-v. 235), prêtre et martyr
Traité sur la fin du monde, 41-43 ; GCS I, 2, 305-307 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p. 159)
« Venez, les bénis de mon Père »

      « Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Venez, vous qui avez aimé les pauvres et les étrangers. Venez, vous qui êtes restés fidèles à mon amour, car je suis l’amour… Voici que mon Royaume est préparé et mon ciel ouvert. Voici que mon immortalité apparaît dans toute sa beauté. Venez tous, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. »
      Alors les justes s’étonneront d’être invités à s’approcher comme des amis – ô merveille – de celui dont les troupes angéliques ne peuvent pas avoir une claire vision. Ils lui répondront d’une voix forte : « Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu ? Tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? Maître, tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? Tu étais nu, et nous t’avons habillé, toi que nous révérons ? Toi l’immortel, quand t’avons-nous vu étranger, que nous t’ayons accueilli ? Toi qui aimes les hommes, quand est-ce que nous t’avons vu malade ou en prison, que nous soyons venus vers toi ? Tu es l’Éternel. Avec le Père, tu es sans commencement, et tu es coéternel à l’Esprit. C’est toi qui as tout créé de rien, toi, le roi des anges, toi que les abîmes redoutent. Tu as pour manteau la lumière (Ps 103,2). C’est toi qui nous a faits et modelés avec de la terre (Gn 2,7), toi qui as créé les êtres invisibles. Toute la terre s’enfuit loin de ta face(Ap 20,11). Comment avons-nous accueilli ta royauté et ta souveraineté ?  »
      Alors le Roi des rois leur répondra : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. Chaque fois que vous avez accueilli et vêtu ces pauvres dont j’ai parlé, et que vous leur avez donné à manger et à boire, à eux qui sont mes membres (1Co 12,12), c’est à moi que vous l’avez fait. Mais venez dans le Royaume préparé pour vous depuis la création du monde. Vous jouirez éternellement des biens de mon Père qui est aux cieux, et de l’Esprit très saint qui donne la vie. » Quelle langue pourra donc décrire de tels bienfaits ? « Personne n’a vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, le cœur de l’homme n’a pas imaginé ce qui a été préparé pour ceux qui aiment Dieu » (1Co 2,9).

Mat-04,01-Temptation_and_freedom

12 mars, 2011

Mat-04,01-Temptation_and_freedom  dans images sacrée 15%20BOTICELLI%20A%20THE%20TEMPTATION%20OF%20CHRIST

http://www.artbible.net/Jesuschrist_fr.html

Homélie

12 mars, 2011

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,1e.dimanche.de.careme,3088.html

1e dimanche de Carême

dimanche 13 mars 2011

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

La liturgie de ce premier dimanche de carême nous propulse d’emblée au cœur du mystère pascal : « Par un seul homme, Adam, le péché est entré dans le monde, et par le péché est venue la mort » – voilà pour la face obscure du mystère.
Mais « si par la faute d’un seul homme la mort a régné, combien plus, à cause de Jésus Christ et de lui seul règneront-ils dans la vie, ceux qui reçoivent en plénitude le don de la grâce qui les rend justes » (2nd lect.) – voilà pour la Bonne Nouvelle du salut en Jésus-Christ.
Toute l’histoire humaine est désormais tendue entre ces deux événements. Le premier, le péché des origines, nous affecte de fait ; la participation au second, le mystère de la Rédemption, nous est gracieusement offert en Jésus Sauveur.
Nous sommes certes déjà participants de ce salut par la foi et le baptême ; mais c’est précisément pour être renouvelés dans cette vertu et dans ce sacrement, que nous entreprenons le pèlerinage de quarante jours du carême. Car la grâce du salut ne nous est pas imposée : il nous faut choisir ; prétendre à une position de neutralité signifie repousser implicitement la proposition que Dieu nous fait en son Fils, et choisir de rester sous le pouvoir du Prince de ce monde. C’est précisément la nécessité de choisir notre destinée éternelle qui nous est rappelé dans la liturgie de ce jour.
Les lectures s’articulent toutes autour de trois acteurs : Dieu, l’homme, le Satan. Ce sont effectivement les trois protagonistes du drame que nous allons revivre tout au long du carême, qui va culminer le Vendredi saint, avant de se résoudre d’une manière totalement inattendue au matin de Pâques.
Dieu est présenté au livre de la Genèse comme le Créateur souverain. Rien n’existe qui ne reçoive de lui sa subsistance et tout ce qu’il a créé est bon : l’homme, le jardin d’Eden et même cet étrange « animal rusé » nommé le « serpent ».
A peine le Créateur s’est-il retiré, que le fameux « serpent » prend l’initiative d’un dialogue dans lequel il accuse Dieu d’hypocrisie et de volonté de puissance. Ses propos vont trouver écho dans le cœur de la femme, séduite par « l’arbre de la connaissance de ce qui est bon et mauvais », c’est-à-dire par l’autosuffisance. Refusant d’être les collaborateurs de Dieu, nos premiers parents ont préféré l’autonomie ; comme le fils prodigue, ils ont exigé leur « part d’héritage » pour en disposer selon leur volonté propre, et ne plus avoir à vivre dans la dépendance du don de Dieu. Mais s’étant coupés par le fait même de la source de la vie, ce choix ne pouvait les conduire qu’à la mort, « et ainsi la mort est passé en tous les hommes » (2nd lect.).
Tel est bien le triste état de notre humanité que décrit Saint Paul dans la seconde lecture, où nous retrouvons nos trois protagonistes : « Adam », l’homme, dont nous venons de voir comment il a introduit le mal dans le monde ; le « péché », terme par lequel Paul dans cette épître désigne l’instigateur de la transgression, c’est-à-dire le démon ; et Dieu en la personne de Jésus-Christ.
Si la stratégie du serpent a parfaitement réussi en Genèse 3, Paul nous annonce cependant qu’il n’en sera pas de même avec le Christ, que préfigurait le premier Adam. Là où ce dernier a désobéi, entraînant tous les hommes dans le péché, le Christ Jésus par son obéissance « a conduit tous les hommes à la justification qui donne la vie ». L’évangile de ce jour – qui met à nouveau en scène les trois mêmes personnages – nous raconte précisément l’affrontement victorieux du Nouvel Adam face au Satan.
Précisons que même si on utilise l’expression : les trois « tentations » de Jésus, Notre Seigneur n’a cependant pas été tenté au sens où nous le sommes. Pour nous la tentation désigne un état où notre liberté oscille entre notre volonté propre et celle de Dieu ; nous hésitons entre le bien et le mal, trahissant par le fait même notre malice, c’est-à-dire notre complicité avec le mal proposé. Rien de tel chez Jésus, dont la volonté n’a jamais vacillé dans son obéissance inconditionnelle à son Père.
Jésus vient d’être baptisé, la voix du Père s’est faite entendre et l’a confirmé dans sa filiation divine : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour ». C’est autour de cette parole, qui établit Jésus dans une relation de filiation unique à Dieu son Père, que se noue le drame, suscité paradoxalement par l’Esprit, puisque c’est lui qui « conduit Jésus au désert ». C’est donc à une révélation que nous sommes conviés à travers cet événement.
Face à ce personnage qu’il ne connait pas vraiment, même s’il a entendu la déclaration venant d’en-haut, le démon va réessayer son antique stratégie : il propose à Jésus de subvenir par lui-même à ses besoins au nom de sa dignité filiale. Un fils ne dispose-t-il pas de tous les biens ? N’est-il pas l’héritier ? Pourquoi dès lors se ferait-il dépendant du don de son Père ? Il n’a rien à recevoir puisque tout est à lui.
La réponse de Jésus renvoie sans hésitation à la communion d’amour au Père, qui est plus essentielle à la filiation que la libre disposition des biens. Cette communion d’amour s’établit et se maintient dans l’accueil de « toute Parole qui sort de la bouche de Dieu » et dont le Fils fait sa nourriture.
Où en sommes-nous de cette confiance filiale ? Vivons-nous cette Parole de Jésus : « Cherchez d’abord le Royaume et la justice de Dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33) ?
Le Démon a porté sa première attaque au niveau d’un des besoins élémentaires de l’humanité de Jésus : la faim. La réponse de Notre Seigneur, qui recentre le débat sur la filiation et donc sur la relation d’absolue confiance au Père, va conduire le Satan à déplacer son attaque. La seconde tentation suggère à Jésus d’obliger son Père à intervenir en sa faveur, afin de donner aux yeux de tous, la preuve concrète de la vérité de sa relation filiale unique.
A nouveau Jésus rétablit les priorités en plaçant l’abandon confiant avant l’exigence de signes, qui est dénoncée comme une « mise à l’épreuve » de Dieu. Ce n’est pas l’homme qui met Dieu à l’épreuve, mais c’est Dieu qui nous éprouve, nous purifie à travers l’épreuve, comme on purifie l’or au creuset. Le Fils unique, qui a voulu pleinement épouser notre humanité si durement marquée par les conséquences du péché, n’échappera pas à cette nécessité ; l’auteur de la lettre aux Hébreux écrit en effet : « Tout Fils qu’il était, il apprit par ses souffrances l’obéissance » (He 5, 8). Jésus nous a purifié de notre désobéissance, source de toute souffrance, par son obéissance héroïque tout au long de sa Passion d’amour pour Dieu son Père et pour les hommes ses frères.
Où en sommes-nous de cette attitude d’abandon confiant entre les mains du Père, dans la certitude de sa bienveillance, et dans la conviction que tout concourt au bien de ceux qui l’aiment ?
Devant ce double échec, n’y tenant plus, le démon trahit sa véritable motivation : il ne veut détourner l’homme de son Créateur que pour obtenir de la créature l’adoration qui revient à Dieu seul.
Jésus le repousse avec autorité : « Arrière Satan ! », tout en affirmant avec force que la logique de l’amour culmine dans l’adoration, c’est-à-dire dans l’offrande de tout notre être à Celui qui est la seule Source de tout bien.
Où en sommes-nous de cette attitude de don de nous-mêmes à Dieu par amour, qui s’exprime dans la louange, l’action de grâce, l’offrande, l’adoration ?
Au terme de notre méditation, il apparaît que la liturgie de ce jour veut attirer notre attention sur le « péché racine », d’où découlent tous les autres : notre volonté d’autonomie, qui s’oppose à la joyeuse dépendance de celui qui nous donne à chaque instant « la vie, le mouvement et l’être » (Ac 17, 28).
Nous sommes donc invités en cette première semaine de carême, à faire un examen de conscience sur la manière dont nous gérons notre vie, et en particulier sur la place laissée à Dieu dans le discernement de nos objectifs, le choix des moyens utilisés pour les rejoindre, et l’attribution de la gloire qui ressort de nos succès.
La conversion consiste à ré-accueillir résolument Dieu dans nos vies, refusant fermement de décider par nous-mêmes « le bien et le mal », mais nous laissant instruire par son Fils Jésus-Christ, qui nous montre le chemin de la vraie liberté et de la vie (cf. Jn 14, 6).
Si nous consentons à une telle attitude d’humilité qui nous réinsère dans la dépendance de l’amour, soyons en sûrs : « le démon sera obligé de nous quitter, et les anges s’approcheront de nous pour nous servir ».
« Accorde-nous, Dieu tout-puissant, tout au long de ce carême, de progresser dans la vraie connaissance de Jésus-Christ, de discerner les idoles qui nous asservissent encore et d’y renoncer résolument. Nous pourrons alors accueillir pleinement la lumière de la Résurrection, et en vivre plus fidèlement dans une existence transformée ».
Père Joseph-Marie

San Giuseppe e il piccolo Gesù

11 mars, 2011

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Prière de la future maman

11 mars, 2011

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/pro-vie/pro-vie01.html

Prière de la future maman

Père qui es dans les cieux,
Voici que je porte en mon sein
un tout petit enfant, faible et vulnérable,
qui déjà transforme tout mon corps
et tout mon coeur.
Merci de me l’avoir confié.

Merci de me donner de l’accueillir
comme Marie a accueilli Jésus
au jour de l’Annonciation.
Merci de me donner de l’accueillir
comme ma mère m’a accueillie
quand elle a reconnu ma présence
au plus intime d’elle-même.

Père qui nous aimes,
Je suis émerveillée face à cette vie
si secrète et si palpitante,
si fragile et si pleine de promesses.
Merci de m’avoir donné les yeux du coeur,
qui me permettent de déjà voir cet enfant,
alors qu’il est encore invisible.

Père plein de tendresse,
aide-moi à faire chaque jour ce que je peux faire
pour que ce petit enfant soit heureux.
Je te demande, Père de toute grâce,
de pouvoir transmettre à cet enfant,
toute la foi, toute l’espérance, tout l’amour
que je porte dans mon coeur.

Enfin, avec mon enfant, qui est d’abord le tien,
je te prie, Père, de nous garder sous ta protection,
maintenant et pour toujours.
Amen.

P. Michel Schooyans
http://perso.infonie.fr/le.feu/ms/divfr/prfm.html

ENCORE UNE FOIS LE PÉCHÉ ORIGINEL (Frédéric Manns)

11 mars, 2011

du site:

http://www.christusrex.org/www1/ofm/sbf/dialogue/peche.html

ENCORE UNE FOIS LE PÉCHÉ ORIGINEL

Frédéric Manns

L’anthropologie juive, affirment certains, voit l’homme comme un être irréductible, accompli dès sa création. Au joug de la loi juive l’Eglise semble avoir substitué celui du péché originel, lui-même constitutif d’une culpabilité généralisée à toute l’humanité
C’est au Ve siècle, que l’Eglise, avec saint Augustin, a instauré le péché originel comme constitutif de la condition humaine, s’éloignant en cela de la conception judaïque de l’homme. Qu’en est-il de la théologie du péché originel due à Saint Augustin ? Il convient d’examiner les choses de près.
Le judaïsme ancien avait maintes fois mis le Messie en rapport avec Adam. Le Testament de Lévi 18 avait prophétisé que le Messie ouvrirait la porte du Paradis et qu’il enlèverait le glaive menaçant Adam. Le midrash Genèse Rabbah 12,6 rapportait une ancienne tradition selon laquelle le Messie restituerait les six objets qui furent enlevés à l’humanité à cause de la faute d’Adam . L’apôtre Paul s’insérait dans cette tradition lorsqu’il traçait un parallèle entre Jésus et Adam et affirmait que Jésus, le nouvel Adam, était venu pour sauver le premier Adam . Les conséquences que Paul tirait de cette affirmation devaient surprendre ses anciens collègues pharisiens et ses condisciples de la yeshiba de Rabban Gamaliel. Si le Christ était la plénitude de la loi, celle-ci n’avait plus de raison d’être. Son rôle de pédagogue étant terminé, la loi devenait source de malédiction .
La réponse juive donnée aux affirmations de Paul se vérifie en trois domaines: celui de la désobéissance d’Adam, celui de la pénitence d’Adam et celui de la sépulture d’Adam. Il nous suffira d’examiner ici le premier domaine.
Gen 3 présente la désobéissance d’Adam comme l’origine de la mort: “Tu es glaise et tu retourneras à la glaise” (3,19). Le mythe de la chute forme un épisode isolé dans l’Écriture . Le premier écho à ce texte se trouve en Ben Sira 25,23: “C’est avec la femme qu’a commencé le péché, et c’est à cause d’elle que nous mourons tous”. L’auteur du livre de la Sagesse donne une autre explication du phénomène de la mort: “Dieu n’a pas créé la mort et il ne prend pas plaisir au trépas des justes” (1,13). “C’est par l’envie du diable que la mort est entrée dans le monde” (2,24). Formé à la philosophie platonicienne, l’auteur du livre de la Sagesse introduit le principe de l’immortalité de l’âme dans son texte. La condamnation d’Adam devenait une exhortation à vivre dans la justice, car “la justice est immortelle et l’injustice conduit à la mort” (1,15).
Dans les milieux apocalyptiques le péché d’Adam est à peine mentionné. Le livre d’Hénoch éthiopien, au livre des veilleurs (1-36), y fait une brève allusion lorsque Raphaël montre à Hénoch l’arbre de la sagesse du Paradis: “C’est pour avoir mangé de son fruit qu’Adam et Eve connurent la vérité et furent chassés du Paradis” (32,6). L’auteur du livre des veilleurs souligne par contre la responsabilité des anges qui se sont unis aux filles des hommes et ont introduit ainsi le mal dans le monde. Par contre l’auteur de 4 Esdras attache à nouveau une importance plus grande au péché d’Adam. C’est parce qu’il a désobéi à l’ordre de Dieu qu’Adam a été condamné à mort et dans sa condamnation il a entraîné tous ses descendants (3,7). Affligé d’un mauvais coeur, il fut puni, lui et tous ceux qui naquirent de lui (3,21). Même le don de la loi au Sinaï n’a pu arracher le coeur mauvais (3,20). Puisque la création entière a été frappée les difficultés s’amoncellent partout (7,11-12).
Dans les milieux piétistes l’accent est mis également sur le péché d’Adam. La Vie d’Adam et d’Eve en témoigne. Adam reproche à Eve de n’avoir pas été capable de faire pénitence dans l’eau du Jourdain après la chute. C’est par la jalousie du diable, qui a refusé d’adorer l’image de Dieu en Adam, que le péché est entré dans le monde (12-15). Et le péché d’Adam aura comme conséquence le péché de Caïn (22-24).
Les rabbins connaissent l’idée que la mort est entrée dans le monde à cause du péché d’Adam. Le midrash Genèse Rabbah 17,8 rapporte une tradition du maître tannaïte R. José affirmant que les femmes doivent se couvrir la tête, parce que celui qui a commis une faute a honte d’être vu. De plus, les femmes suivent le cercueil lors des funérailles pour indiquer que ce sont elles qui ont amené la mort dans le monde. Le midrash Sifre Dt 6,4 orchestre la croyance en la corruption des hommes due au péché d’Adam: Jacob craint qu’il ait un fils indigne, car d’Abraham naquit l’impur Ismaël et d’Isaac naquit l’impur Esaü. La liturgie juive répète cette tradition dans le Targum Néofiti Gen 49,2. Au troisième siècle les maîtres amoraim conservent encore des traces de cette croyance. Le Talmud, au traité Sabbat 55b, rapporte la tradition suivante de R. Johanan: “Quand le serpent eut raison d’Eve, il lui infligea une souillure qui disparut pour les Israélites lorsqu’ils se tinrent devant le Sinaï”. En d’autres termes, R. Johanan reconnaît qu’Eve fut souillée après le péché. Il s’agit probablement d’une souillure morale dont les Israélites furent lavés lorsqu’ils acceptèrent la loi. Mais leur innocence retrouvée fut de brève durée, puisqu’en fabriquant le veau d’or, ils redonnèrent autorité à l’ange de la mort sur eux. Le Talmud, au traité Jebamot 103b, fait état de cette tradition.
Un second témoin de l’existence d’une souillure dans l’humanité après la chute d’Adam se trouve dans le traité Aboda Zara 22b du Talmud de Babylone. Abba bar Kahana, un maître amora, affirme: “Jusqu’à la troisième génération des Patriarches, la souillure ne leur fut pas enlevée, car Abraham eut pour fils Ismaël et Isaac eut pour fils Esaü. C’est Jacob qui le premier engendra douze fils exempts de défauts”. Le traité Pesahim 56a attribue une tradition semblable à R. Simon ben Laqish .
Il semble donc que les maîtres tannaïtes et amoraim aient connu la thèse d’une transmission du péché à la postérité d’Adam. Bientôt, par réaction contre Paul qui orchestrait la même affirmation, la chute d’Adam allait perdre sa place centrale pour n’être considérée que comme un péché à côté d’autres péchés. Lorsque les rabbins affirment que la Shekinah remonte au premier ciel après le péché d’Adam, puis au second ciel après le péché de Caïn et ainsi de suite après les fautes de la génération d’Enosh et de celle du déluge, ils réduisent implicitement la faute d’Adam à n’être qu’une faute à côté d’autres. Cette conviction est répétée en Genèse Rabbah 19,7 et Nombres Rabbah 13,2. Mais il y a plus. R. Méir semble contredire le texte de Gen 3 et considère la mort comme nécessaire dans le plan du monde. Commentant Gen 1,31 “Et Dieu vit que cela était très bon” (twb m’wd), il s’exprime ainsi: “Le terme m’wd (très) signifie la mort (mwt). Ainsi le verset signifie que Dieu vit que la mort était très bonne” . Le problème de la mort trouve donc une explication différente de celle de la Bible. Dans d’autres textes les rabbins n’hésiteront pas à présenter la foi d’Abraham comme l’antidote de la chute d’Adam. L’auteur de Genèse Rabbah 14,6 émet l’hypothèse suivante: “C’est Abraham qui devait être créé le premier, mais Dieu se dit: Peut-être péchera-t-il et n’y aura-t-il personne pour réparer son oeuvre? En créant Adam, je suis sûr que s’il se pervertit, Abraham viendra et remettra les choses en ordre”.
Généralement les rabbins verront un correctif à la chute d’Adam dans l’acte de foi par lequel Israël accepte d’obéir à la loi de façon inconditionnée. Lorsque Dieu descendit sur le Sinaï, il était escorté de myriades d’anges; ceux-ci ornèrent les Israélites de couronnes et les pourvoyèrent d’armes qui les rendirent invulnérables contre la mort . Ces armes devaient faire contrepoids à l’épée des chérubins postés à la porte du Paradis pour en garder l’entrée. La loi devint ainsi un moyen de libération et d’affranchissement.
Pour éviter de trop mettre en évidence le péché d’Adam les rabbins souligneront toujours plus une autre cause du mal: la tendance au mal présente dans le coeur de l’homme. En effet Dieu avait créé Adam avec deux penchants . Quand Dieu dit que tout était bon, il embrassait du même regard le mauvais et le bon penchant . Comment le mauvais penchant pouvait-il être bon? C’est que sans lui l’homme ne bâtirait pas de maison, ne prendrait pas de femme et n’engendrerait pas d’enfants. La présence en l’homme de cet ennemi intérieur n’entache en rien sa pureté originelle et ne compromet pas sa vertu . Une telle conception s’éloignait des affirmations des rabbins tannaïtes et des maîtres chrétiens qui soulignaient le “péché originel” d’Adam .
Il faut relire les sources juives avant de faire des affirmations à l’emporte-pièce concernant le christianisme. Le judaïsme a connu bel et bien une affirmation de la souillure dans l’humanité après le péché d’Adam.

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