Archive pour mars, 2011

Mercredi 19 mars 2003 – Solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Jean Paul II)

18 mars, 2011

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/audiences/2003/documents/hf_jp-ii_aud_20030319_fr.html

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II

Mercredi 19 mars 2003

Solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie  

Saint Joseph, patron universel de l’Eglise

1. Nous célébrons aujourd’hui la solennité de la Saint-Joseph, Epoux de Marie (Mt 1, 24; Lc 1, 27). La liturgie nous l’indique comme le « père » de Jésus (Lc 2, 27.33.41.43.48), prêt à réaliser les desseins divins, même lorsque ceux-ci échappent à la compréhension humaine. A travers lui, « fils de David » (Mt 1, 20; Lc 1, 27), les Ecritures se sont accomplies et le Verbe Eternel s’est fait homme, par l’oeuvre de l’Esprit Saint, dans le sein de la Vierge Marie. Saint Joseph est défini dans l’Evangile comme un « homme juste » (Mt 1, 19), et il est pour tous les croyants un modèle de vie dans la foi.
2. Le mot « juste » évoque sa rectitude morale, son attachement sincère à la pratique de la loi et l’attitude de totale ouverture à la volonté du Père céleste. Même dans les moments difficiles et parfois dramatiques, l’humble charpentier de Nazareth ne s’arroge jamais le droit de mettre en discussion le projet de Dieu. Il attend l’appel d’En-Haut et, en silence, il respecte le mystère, se laissant guider par le Seigneur. Une fois sa tâche reçue, il l’exécute avec une responsabilité docile:  il écoute l’ange avec attention lorsqu’il s’agit de prendre la Vierge de Nazareth comme épouse (cf. Mt 1, 18-25), lors de la fuite en Egypte (cf. Mt 2, 13-15) et du retour en Israël (cf. Ibid. 2, 19-23). Les évangélistes le décrivent en quelques lignes, mais de façon significative, comme le gardien plein de sollicitude de Jésus, époux attentif et fidèle, qui exerce l’autorité familiale dans une attitude constante de service. Les Ecritures Saintes ne nous racontent rien d’autre à son propos, mais dans ce silence est contenu le style même de sa mission:  une existence vécue dans la grisaille de la vie quotidienne, mais avec une foi assurée dans la Providence.
3. Chaque jour, saint Joseph dut subvenir aux besoins de sa famille par le dur travail manuel. C’est pourquoi l’Eglise l’indique à juste titre comme le patron des travailleurs.
La solennité d’aujourd’hui constitue donc une occasion propice pour réfléchir également sur l’importance du travail dans l’existence de l’homme, dans la famille et dans la communauté.
L’homme est le sujet et le protagoniste du travail et, à la lumière de cette vérité, on peut bien percevoir le lien fondamental existant entre personne, travail et société. L’activité humaine – rappelle le Concile Vatican II – dérive de l’homme et a l’homme pour objectif. Selon le dessein et la volonté de Dieu, elle doit servir au bien véritable de l’humanité et permettre « à l’homme en tant qu’individu ou membre de la société de cultiver et de réaliser sa vocation intégrale » (Gaudium et spes; n. 35).
Pour mener à bien cette tâche, il est nécessaire de cultiver une « spiritualité éprouvée du travail humain » ancrée, par de solides racines, à l’ »Evangile du travail » et les croyants sont appelés à proclamer et à témoigner la signification chrétienne du travail dans leurs diverses activités professionnelles (cf. Laborem exercens, n. 26).
4. Que saint Joseph, un saint si grand et si humble, soit un exemple auquel les travailleurs chrétiens s’inspirent, en l’invoquant en toute circonstance. Je voudrais aujourd’hui confier au sage gardien de la sainte Famille de Nazareth les jeunes qui se préparent à leur future profession, les chômeurs et ceux qui souffrent du fait des difficultés liées à la crise du chômage, les familles et le monde du travail tout entier avec les attentes et les défis, les problèmes et les perspectives qui le caractérisent.
Que saint Joseph, patron universel de l’Eglise, veille sur toute la communauté ecclésiale et, en tant qu’homme de paix qu’il était, obtienne pour toute l’humanité, en particulier pour les peuples menacées en ces heures par la guerre, le précieux don de la concorde et de la paix.

Carême : Le P. Léthel évoque la « théologie vécue des saints »

18 mars, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27318?l=french

Carême : Le P. Léthel évoque la « théologie vécue des saints »

Le prédicateur des exercices spirituels de Carême

ROME, Jeudi 17 mars 2011 (ZENIT.org) – La théologie n’est pas qu’une affaire d’universitaires, rappelle le P. François-Marie Léthel à L’Osservatore Romano, en évoquant la « théologie vécue des saints », dont les plus grandes représentantes sont Catherine de Sienne et Thérèse de Lisieux, proclamées docteur de l’Eglise sans avoir étudié à l’université.
Français de l’Ordre des Carmes déchaux, le P. Léthel prêche les exercices spirituels de Carême qui se déroulent au Vatican depuis le 13 mars sur le thème « La lumière du Christ dans le cœur de l’Eglise – Jean-Paul II et la théologie des saints ».
« Dans l’Eglise d’Occident, avec la naissance des universités au Moyen Age, le risque de réduire la théologie à sa seule forme intellectuelle, universitaire, est apparu, et cela était un grand appauvrissement », a expliqué le P. Léthel.
Mais après le Concile Vatican II, en 1970, a-t-il poursuivi, « Paul VI a fait un pas décisif quand il a déclaré deux femmes docteurs de l’Eglise, deux saintes qui n’avaient pas étudié à l’université : Thérèse d’Avila et Catherine de Sienne ». Ces saintes ont reçu « le même titre que des saints qui étaient de grands intellectuels, comme Anselme, Thomas, Bonaventure ».
« Avec l’encyclique Fides et ratio, qui faisait référence à ces représentants de la ‘grande raison’, Jean-Paul II a indiqué dans Novo millennio ineunte l’exemple de Catherine de Sienne et de Thérèse de Lisieux comme des représentantes de la ‘théologie vécue des saints’ ».
La théologie des saints, a encore expliqué le P. Léthel, « c’est cette grande connaissance du Mystère du Christ dont saint Paul parle dans sa Lettre aux Ephésiens, quand il demande ‘à genoux’ au Père l’abondance du don de l’Esprit Saint pour les fidèles, afin qu’à travers la foi et l’amour ils puissent ‘avec tous les saints, connaître l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance’ ».
« Dans son langage, les ‘saints’ sont les fidèles, les baptisés, nous tous d’une certaine manière, si nous vivons vraiment de foi, d’espérance et de charité », a-t-il ajouté. Jean-Paul II en était un exemple : « il était avant tout l’homme d’une prière profonde. C’était un mystique. La prière animait et pénétrait toute sa réflexion théologique, philosophique, poétique ».
Le théologien : une personne pleinement engagée sur le chemin de la sainteté
Dans cette interview, ce Carme spécialiste des saints est revenu sur l’actualité de ses méditations. « Les saints touchent les réalités essentielles de la vie chrétienne et de la condition humaine. Le grand thème, c’est comment vivre la sainteté dans le monde d’aujourd’hui, dans différents contextes ».
Il évoque la patronne des missions, Thérèse de Lisieux, qui a « beaucoup à dire sur le thème de la nouvelle évangélisation ». « Le choix de Catherine de Sienne et de Jeanne d’Arc pour ces exercices est plus lié à Benoît XVI, qui a dédié deux catéchèses importantes à ces saintes de la fin du Moyen Age, comme des exemples de ‘femmes fortes’ dans un contexte de grandes souffrances et de crise de l’Eglise et de la société ».
« Avec ces saintes, a ajouté le P. Léthel, la lumière du Christ rencontre les ténèbres du péché qui se trouvent aussi à l’intérieur de l’Eglise, pour la purifier, la réformer. Et cela est évidemment de grande actualité ».
Le P. Léthel a enfin donné une définition du rôle du théologien dans l’Eglise et dans la société actuelle. « Il doit être un témoin authentique de la lumière du Christ », a-t-il affirmé.
« Aujourd’hui, ce peut être un homme ou une femme, un laïc ou un prêtre, une personne mariée ou consacrée. Mais ce doit être une personne pleinement engagée sur le chemin de la sainteté, c’est-à-dire une personne humble, sur un chemin de conversion permanente à l’Evangile », a-t-il encore expliqué.
Dans les perspectives de Jean-Paul II et de Benoît XVI, « ce doit être une personne qui, dans la lumière du Christ, est témoin de la ‘grande raison’ et du ‘grand amour’, dans un dialogue continu avec le Seigneur, dans l’écoute et dans l’étude de sa Parole, et dans un dialogue avec l’humanité d’aujourd’hui ».

Marine Soreau

17 MARS – 150 ANNÉE D’UNITÉ D’ITALIE

17 mars, 2011

17 MARS - 150 ANNÉE D'UNITÉ D'ITALIE dans Italie untitled

NABUCCO – VA PENSIERO (HEBREW SLAVES CHORUS)

17 mars, 2011

Image de prévisualisation YouTube

Aujourd’hui – Mars 17 150 années de l’unification de l’Italie – VERDI – NABUCCO (texte italian-français)

17 mars, 2011

du site:

http://philohanna.blogspot.com/

Aujourd’hui – Mars 17 150 années de l’unification de l’Italie

Va pensiero di Verdi, testo tradotto in inglese, francese, tedesco e spagnolo, Youtube con Pavarotti

Va Pensiero (Nabucco) di Giuseppe Verdi

ON DIS VIVE VERDI, AUSSI: VIVE V.E.R.D.I. VIVE VIVE VITTORIO EMANULE RE D’ITALIE

Va, pensiero sull’ali dorate
va, ti posa sui clivi, sui colli,
ove olezzano trepide e molli
l’aure dolci del suolo natal!
Del Giordano le rive saluta,
di Sionne le torri atterrate.
Oh, mia patria sì bella e perduta!
Oh, membranza sì cara e fatal!
Arpa d’or dei fatidici vati
perchè muta dal salice pendi?
Le memorie nel petto riaccendi,
ci favella del tempo che fu!
O simile di Solima ai fati
traggi un suono di crudo lamento,
o t’ispiri il Signore un concento
che ne infonda al patire virtù!

VERSIONE FRANCESE:

Va, pensée, sur tes ailes dorées;
Va, pose-toi sur les pentes et les cols
Où fleurent, tièdes et humides
les brises douces du sol natal!
Du Jourdain, elle salue les rives,
de Sion les tours détruites.
Oh, ma patrie si belle et perdue!
Oh, souvenir si cher et funeste!
Harpe d’or des prémonitoires devins,
Pourquoi pends-tu, muette, du saule?
Les souvenirs au cœur, tu ravives,
tu nous parles du temps qui fut!
Ou que, pareille au sort d’Israël,
tu tires un son de triste complainte
Ou que le Seigneur t’inspire une harmonie
Qui nous insuffle la vertu d’endurer les souffrances!

Fresque sur le portail de la cathédrale d’Aoste (XVI sec.) Avec les anges musicale

16 mars, 2011

Fresque sur le portail de la cathédrale d'Aoste (XVI sec.) Avec les anges musicale dans images sacrée

http://tapazovaldoten.altervista.org/canzoni_natale_valle_aosta.html

LAUDA SION (Le Lauda Sion est une séquence latine composée par saint Thomas d’Aquin)

16 mars, 2011

du site:

http://www.cathoweb.org/catho-bliotheque/prier/poesie-mystique/lauda-sion.html

LAUDA SION

Publié le 27 décembre 2008 par Jean-Baptiste Balleyguier
 
Le Lauda Sion est une séquence latine composée par saint Thomas d’Aquin pour la messe de la Fête-Dieu. C’est un chef d’oeuvre de la poésie dogmatique, qui illustre de manière « parlante » le dogme de la transsubstantiation. Wikipedia

Lauda, Sion, Salvatorem,
Lauda ducem et pastorem
In hymnis et canticis.

Quantum potes, tantum aude,
Quia maior omni laude,
Nec laudare sufficis.

Laudis thema specialis,
Panis vivus et vitalis
Hodie proponitur.

Quem in sacrae mensa coenae
Turbae fratrum duodenae
Datum non ambigitur.

Sit laus plena, sit sonora ;
Sit iucunda, sit decora
Mentis iubilatio.

Dies enim solemnis agitur
In qua mensae prima recolitur
Huius institutio.

In hac mensa novi Regis,
Novum pascha novae legis
Phase vetus terminat.

Vetustatem novitas,
Umbram fugat veritas,
Noctem lux eliminat.

Quod in coena Christus gessit
Faciendum hoc expressit
In sui memoriam.

Docti sacris institutis,
Panem, vinum in salutis
Consecramus hostiam.

Dogma datur christianis
Quod in camem transit panis
Et vinum in sanguinem.

Quod non capis, quod non vides
Animosa firmat fides
Praeter rerum ordinem.

Sub diversis speciebus,
Signis tantum et non rebus,
Latent res eximiae.

Caro cibus, sanguis potus,
Manet tamen Christus totus
Sub utraque specie.

A sumente non concisus,
Non confractus, non divisus,
Integer accipitur.

Sumit unus, sumunt mille,
Quantum isti tantum ille,
Nec sumptus consumitur.

Sumunt boni, sumunt mali,
Sorte tamen inaequali
Vitae vel interitus.

Mors est malis, vita bonis :
Vide paris sumptionis
Quam sit dispar exitus.

Fracto demum Sacramento,
Ne vacilles, sed memento
Tantum esse sub fragmento
Quantum toto tegitur.

Nulla rei fit scissura,
Signi tantum fit fractura
Qua nec status nec statura
Signati minuitur.

Ecce panis angelorum
Factus cibus viatorum,
Vere panis filiorum
Non mittendus canibus.

In figuris praesignatur,
Cum Isaac immolatur,
Agnus paschae deputatur,
Datur manna patribus.

Bone Pastor, panis vere,
Jesu nostri miserere,
Tu nos pasce, nos tuere,
Tu nos bona fac videre
In terra viventium.

Tu qui cuncta scis et vales
Qui nos pascis hic mortales,
Tuos ibi commensales,
Coheredes et sodales
Fac sanctorum civium.

Amen.

Version française

Loue, Sion, ton Sauveur, loue ton chef et ton pasteur par des hymnes et des cantiques.
Ose de tout ton pouvoir, car il est plus grand que toute louange et à le louer tu ne suffis pas.
Un thème de louange spéciale, le pain vivant et vivifiant, aujourd’hui nous est proposé.
Lors du repas de la sainte Cène, au groupe des Douze ses frères, il fut donné, n’en doutons pas.
Que la louange soit pleine, qu’elle soit sonore, qu’elle soit joyeuse, qu’elle soit belle, la jubilation de l’esprit.
Car nous vivons ce jour solennel qui de cette table entend célébrer l’institution première.
A cette table du nouveau Roi, la nouvelle Pâque de la nouvelle Loi met un terme à la phase ancienne.
La nouveauté chasse la vieillerie, la vérité l’ombre, la lumière dissipe la nuit.
Ce que fit le Christ à la Cène, il nous ordonna de le faire en mémoire de lui.
Instruits par ses saints préceptes, nous consacrons le pain et le vin, en offrande sacrificielle pour le salut.
Ce dogme est donné aux chrétiens : le pain se change en chair, et le vin en sang.
Ce que tu ne comprends ni ne vois, une ferme foi te l’assure, hors de l’ordre naturel.
Sous diverses espèces, signes seulement et non réalités, des réalités sublimes se cachent.
La chair est une nourriture, le sang un breuvage, pourtant le Christ total demeure sous l’une et l’autre espèce.
On le prend sans le déchirer, ni le briser, ni le diviser, il est reçu tout entier.
Un seul le prend, mille le prennent , autant celui-ci, autant ceux-là le consomment sans le consumer.
Les bons le prennent, les méchants le prennent, mis pour un sort inégal, ici de vie, là de ruine.
Il est mort aux méchants, vie aux bons : vois d’une même manducation combien l’issue est dissemblable !
Le sacrement enfin rompu, ne vacille pas, mais souviens-toi qu’il est sous chaque fragment comme sous le tout il se cache.
Nulle division n’est réalité, le signe seulement se fractionne, et par là, de ce qui est signifié ni l’état ni la stature n’est amoindri.
Voici le pain des anges fait aliment des voyageurs, vrai pain pour les fils, à ne pas jeter aux chiens.
D’avance il est signifié en figures, lorsqu’ Isaac est immolé, que l’agneau pascal est sacrifié, que la manne est donnée à nos pères.
Bon Pasteur, vrai pain, Jésus, aie pitié de nous ! Toi, nourris-nous, défend-nous ! Fais-nous voir nos biens dans la terre des vivants.
Toi qui sais et peux tout, qui nous nourris ici-bas mortels, rends-nous là-haut les commensaux, cohéritiers et compagnons de la cité des saints. Amen.

«Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ !» (Philosophie)

16 mars, 2011

du site:

http://bouquetphilosophique.pagesperso-orange.fr/newpage4.html

La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes
 
«Grâce et paix à vous de la part de Dieu, notre Père, et du Seigneur Jésus-Christ !»
(Ephésiens 1.2)
 
Un jour, un chef d’état accordait la libération à un prisonnier condamné à mort. Cette amnistie fit la une des médias. L’homme libéré inopinément en fut reconnaissant toute sa vie. Un don immérité lui tombait littéralement du ciel. Enfin, il pouvait recommencer une vie nouvelle et n’avait plus envie de retourner dans son ancienne situation de vie débauchée. Cette décision inattendue l’avait complètement transformé, l’amenant désormais à être un membre utile pour sa famille et son entourage. Il parlait de son expérience merveilleuse à qui voulait l’entendre. Un proverbe ne dit-il pas que «de l’abondance du cœur, la bouche parle» ! Désormais, il avait trouvé un sens à sa vie et pouvait en apprécier chaque instant. Ce fut non la prison mais une grâce présidentielle inespérée qui conduisit cet homme dépravé à sa transformation complète.
Il y a plus de deux mille ans, il s’est passé dans notre monde une histoire analogue… mais combien plus merveilleuse encore ! Non seulement un prisonnier mais toute l’humanité a été graciée par un acte d’amour inconditionnel. Et ce ne fut pas la grâce d’un chef d’état mais celle de Dieu, manifestée par Jésus-Christ annoncé plusieurs siècles auparavant (Esaïe 53). Ce Messie (1) à venir de l’Ancien Testament accepta de vivre la condition humaine et toutes les souffrances d’ici-bas afin de libérer l’homme de l’esclavage du mal. La grâce (faveur imméritée) de Dieu est la seule «source de salut pour tous les hommes.» (Tite 2.11), elle exclut le désir de justice par les œuvres et transforme miraculeusement tous ceux qui l’acceptent.

Le salut de l’homme résulte uniquement de la grâce de Dieu
Concept humainement inconcevable, par amour pour ses créatures vouées à la perdition éternelle, Jésus-Christ, Fils de Dieu – devenu fils de l’homme – s’est dépouillé de tout, même de sa vie… afin de les sauver ! Autrement dit, il a pris sur lui le châtiment que l’humanité aurait mérité à cause de ses péchés. Il a ainsi accepté la mort la plus atroce – celle de la croix – pour payer le prix des transgressions des hommes. Mais la mort (étant le salaire du péché selon les Ecritures) ne pouvait le retenir dans la tombe, lui qui était parfaitement innocent. C’est pourquoi Dieu l’a rendu à la vie… et en même temps, tous ceux qui acceptent sa grâce. Dans sa lettre aux Ephésiens, Paul explique justement comment Dieu arrache ses créatures à la mort spirituelle : «Autrefois, vous étiez spirituellement morts à cause de vos fautes, à cause de vos péchés. [...] Mais la compassion de Dieu est immense, son amour pour nous est tel que, [...] il nous a fait revivre avec le Christ. C’est par la grâce de Dieu que vous avez été sauvés. Dans notre union avec Jésus-Christ, Dieu nous a ramenés de la mort avec lui pour nous faire régner avec lui dans le monde céleste. Par la bonté qu’il nous a manifestée en Jésus-Christ, il a voulu démontrer pour tous les siècles à venir la richesse extraordinaire de sa grâce.» (Ephésiens 2.1-7, BFC).
La grâce de Dieu est un concept tellement inouï qu’il semble effectivement dépasser l’intelligence humaine… à tel point que beaucoup d’hommes l’acceptent difficilement ! Et pourtant, l’Ecriture ne cesse de souligner cet attribut divin qui est en fait le thème principal de l’Evangile (le mot grâce revient plus de 160 fois dans la Bible). La grâce est l’expression de l’amour de Dieu envers ses créatures : «Dieu a tant aimé le monde [écrit l'apôtre Jean] qu’il a donné son fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.» (Jean 3.16). Si à cause du péché tous les hommes méritent la mort, à tous cependant est offerte la grâce d’un Dieu aimant… la dette de chacun a déjà été payée par le créateur, c’est la bonne nouvelle de l’Evangile !
Par sa mort et sa résurrection (trois jours après comme il l’avait annoncé à ses disciples), le Christ a donc sauvé non seulement un prisonnier mais toute l’humanité. Cette bonne nouvelle a bouleversé la vie de ses disciples avant que ceux-ci – et leurs successeurs – la propagent dans le monde entier. Mais est-ce si facile de croire à cette grâce divine ? Peut-être quelqu’un mourrait-il pour un homme de bien, mais qui serait prêt à se sacrifier pour des gens de mauvaise vie ? Certainement personne ! Cet amour insensé nous dépasse et nous empêche souvent de saisir ce don immérité. Et pourtant, son acceptation constitue la seule condition du salut comme le rappelle clairement le livre des Actes des Apôtres : «Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, et ta famille avec toi.» (Actes 16.31, BFC).

La grâce exclut les œuvres méritoires
Revenons à notre prisonnier condamné à mort et gracié. Il a dû certainement faire un bond en lisant le décret de sa libération ! Assurément, il a bien entendu les paroles du directeur de la prison lui disant de se préparer pour la sortie et n’a pas préféré rester dans ce lieu le privant, comme un esclave, de toute dignité humaine. Quant à nous, chrétiens, qui «avons été rendus justes devant Dieu à cause de notre foi» (Romains 5.1, BFC), sommes-nous vraiment conscients de ce salut extraordinaire à la manière de cet homme apprenant sa libération ? Ayant découvert et accepté depuis longtemps ce message extraordinaire du salut par la foi ou l’ayant peut-être reçu récemment, comment perçevons-nous réellement cette bonne nouvelle, plus précisément, comment la vivons-nous chaque jour de notre vie ? Par exemple, grande est la tentation de vivre le christianisme à la lettre c’est-à-dire intellectuellement. Nous avons bien compris les faits historico-religieux et en sommes même convaincus mais l’Esprit de Dieu n’a pas réussi à nous transformer complètement.
Ou avons-nous peut-être gardé une certaine réserve, de petites incertitudes. Alors, hésitant à nous approcher de Dieu avec confiance comme de petits enfants afin de lui demander pardon et ne voulant surtout pas reconnaître notre totale impuissance à gagner le ciel par nos propres moyens, nous essayons de travailler durement pour acquérir la vie éternelle promise. Autrement dit, nous écoutons la bonne nouvelle du salut gratuit par la foi en Jésus Christ tout en continuant à nous comporter comme des prisonniers cherchant à mériter leur libération ! Bref, notre orgueil humain ne nous incite pas à accepter volontiers – à titre gracieux – une place dans l’éternité, mais nous pousse plutôt à rechercher ce salut par nos propres œuvres ! Dans plusieurs de ses lettres où il aborde la question, Paul nous fait comprendre que le salut ne s’obtient que par la foi, non par l’obéissance à la loi : «Ce n’est pas par les œuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ.» (Galates 2.16) ; «Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi.» (Galates 3.11) ; «En effet, c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est pas par les œuvres, afin que personne ne puisse se vanter.» (Ephésiens 2.8-9).

La grâce transforme le croyant
La conséquence naturelle du bénéfice de la grâce chez les chrétiens devrait être la même que pour le prisonnier gracié. Le fait de savoir qu’une vie nouvelle avec un idéal élevé peut commencer et que les choses anciennes sont effacées et pardonnées par un Sauveur aimant, devrait nous inciter à lui être agréables par des actes de reconnaissance et non plus méritoires. Et même ces actes de gratitude, ces «bonnes actions [c'est Dieu qui les] a préparées depuis longtemps pour nous.» (Ephésiens 2.10, Parole vivante par Alfred Kuen). De surcroît, en acceptant la grâce divine «Dieu lui-même œuvre en [nous], sa bienveillance suscite en [nous] à la fois la volonté et l’action, afin que ses desseins soient exécutés.» (Philippiens 2.13, Parole vivante par Alfred Kuen).
Complètement transformés, nos visages devraient être enfin rayonnants amenant les gens de notre entourage à se poser des questions sur notre métamorphose inexplicable. Ayant reçu la vraie vie en abondance, nous ne saurions nous taire comme les premiers disciples. Répandre cette bonne nouvelle de la grâce en toute occasion autour de nous devrait être notre objectif suprême, non dans le but d’amener nos amis à une quelconque dénomination religieuse mais surtout au pied de la croix du rédempteur Jésus-Christ.
«En effet, la grâce de Dieu s’est révélée comme une source de salut pour tous les hommes ; elle s’est levée sur ce monde, illuminant l’humanité entière et apportant à tous la possibilité d’être délivrés du péché. Elle veut nous éduquer et nous amener à nous détourner de toute impiété, à rejeter toutes les passions et convoitises terrestres et à renoncer à la course aux plaisirs. Elle nous enseigne à vivre dans le monde présent avec sagesse, réserve et maîtrise de soi, en toute intégrité et honorabilité devant Dieu. Elle remplit nos cœurs de l’attente ardente de la réalisation de notre bienheureuse espérance : l’avénement glorieux de notre grand Dieu et Sauveur Jésus-Christ. Ne s’est-il pas livré lui-même pour nous afin de payer la rançon de toutes nos injustices et de nous racheter ainsi de l’asservissement au péché, en vue de se créer un peuple purifié du mal qui lui appartienne tout entier et qui se passionne pour l’accomplissement d’œuvres bonnes.» (Tite 2 .11-14, Parole vivante par Alfred Kuen).

Karin Bouchot
___________________

1) Notons en passant que son existence et sa mort sont attestées par les historiens de l’époque, en particulier par Flavius Josèphe.

Saint Joseph

15 mars, 2011

Saint Joseph dans images sacrée san_giuseppe13

http://forum.politicainrete.net/tradizione-cattolica/50280-31-marzo-2010-mercoledi-santo-5.html

- 7 – CREATURES de DIEU : L’ANGE -

15 mars, 2011

du site:

http://www.serviam.net/dossierprotect/marchetoile/marchcadre.html
                
- 7 – CREATURES de DIEU : L’ANGE -

Les Livres Saints nous apprennent que Dieu a tiré du néant
un monde invisible, constitué d’esprits :
on dit un monde spirituel. C’est celui des Anges.

Puis un monde visible, constitué de corps :
on dit un monde corporel. C’est celui de la Terre et des Astres.

Et enfin, tenant à la fois des mondes spirituel et corporel
parce qu’il possède à la fois un esprit et un corps : l’homme.

Qui sont les Anges ?
Ce sont des êtres uniquement Spirituels : des Esprits.
La Sainte Ecriture et la Tradition le disent :
 » Nature : Esprit. Fonction : Ange. »
L’ange est serviteur et messager de Dieu.

Comme toutes les créatures de Dieu,
les Anges sont libres de leurs décisions, de leurs choix,
à l’exception, comme nous, de décider ce qui est le Bien ou le Mal
car ce pouvoir de décision n’appartient qu’à Dieu lui-même.

Quelle est la mission des Anges ?
Les Anges sont au service :
du Christ Jésus, de son Eglise et de nous-mêmes.

* Ils sont d’abord au service de Jésus, seconde Personne de Dieu.
St Paul, qui en eut la révélation, le dit (Col 1-16) :
 » Tout a été créé par Lui et pour Lui. »
Appelés « Fils de Dieu », ils Le servent dès la Création.

Dans la première Alliance, l’Ancien Testament :
ils ferment le Paradis (Gen 3-24),
ils protègent Lot (Gen 19),
sauvent Agar et son enfant (Gen 21-17),
arrêtent la main d’Abraham (Gen 22-11),
font connaître la Loi de Dieu (Actes 7-53),
conduisent son Peuple (Exo 23-20 à 23),
annoncent les naissances (Jug 13) et les vocations (Jug6-11à24)(Is 6-6)
assistent les prophètes (1 roi 19-5),
enfin Gabriel annonce Jean Baptiste et la venue du Christ (Lc 1-11à26).

Dans la seconde Alliance, le Nouveau Testament :
ils préviennent les bergers (Lc 2-9à14),
conseillent St Joseph (Mt 1-20),
ordonnent la fuite en Egypte (Mt 2-13à19),
servent Jésus au désert (Mc 1-12),
le réconfortent pendant l’Agonie (Lc 22-43),
annoncent la Résurrection (Mc 16-5à7).

* Ils sont ensuite au service de l’Eglise du Christ :
ils libèrent les Apôtres de prison (Ac 5-18à20),
poussent Philippe à baptiser un chef Ethiopien (Ac 8-26à40),
conduisent le Centurion Corneille vers St Pierre (Ac 10-3à8),
délivrent St Pierre, puis les Apôtres, du cachot (Ac 12-6à11),
apparaissent à St Paul pendant un voyage (Ac 27-23à35).

* Ils sont enfin à notre service, de la naissance à la mort :
ils veillent sur les tout petits (Mat 18-10),
protègent ceux qui aiment Dieu (Ps 33-8),
les soutiennent dans les épreuves (Ps 90-11&12),
et, à la mort, conduisent notre âme vers Dieu (Lc 16-22).

Tous ces anges s’affairent comme des Anges Gardiens.
À constater leur empressement et leurs multiples tâches
on peut, et on doit, considérer que chacun de nous a le sien.

Qui est Satan ?
Le Satan signifie l’Adversaire.
Satan est un ange déchu -dépossédé, privé, dégradé, tombé-
Satan était pourtant un ange aimé de Dieu, comme les autres,
puisque son nom était Lucifer : celui qui porte la Lumière.

Mais il a trangressé l’interdit de Dieu.
Par orgueil, il a refusé Son autorité sur le Bien et le Mal
et il a entrainé d’autres anges dans sa révolte.
Ces anges sont ainsi devenus des démons.

Dieu les a chassés de son Royaume
car ils se complaisent dans la révolte et refusent tout repentir.
Cependant, fidèle à ses promesses,
Dieu les laisse, pour l’éternité, libres de leurs choix
et responsables de leurs conséquences.

* Satan et ses démons sont donc libres.
Ce qui explique que, dans leur haine de Dieu,
ils cherchent à nous entraîner.
Comment opèrent-ils ? En cultivant notre orgueil,
en multipliant, devant nous, les tentations de désobéir à Dieu.
Satan n’a-t-il pas essayé de tenter Jésus lui-même ? (Mat 4-1à11)

Satan étant l’ennemi de Dieu, est donc aussi le nôtre.

Il nous faut alors combattre Satan.
Ce combat est permanent entre lui et nous.

* Sommes-nous aidés dans ce combat ?
Seuls, nous ne pourrions vaincre.
C’est pourquoi Dieu a chargé les Anges, ses fidèles,
de s’interposer entre les démons et nous.
À ce titre Saint Michel, l’Archange, est le chef de la Milice Céleste.
Chacun de nous bénéficie de la protection d’un ange gardien
qui peut intervenir sur notre « appel », notre prière.

* Mais, selon le dicton : »Aide-toi, le Ciel t’aidera »,
Dieu ne nous aidera pas contre Satan
si nous ne faisons rien de nous-mêmes.
Jésus a dit :  » Le Royaume des Cieux est semblable à un homme
qui a semé du bon grain dans son champ.
Mais pendant que les gens dormaient
son ennemi est venu semer de l’ivraie au milieu du blé
et s’en est allé  » (Mat 13-24&25)

Alors ne restons pas sans rien faire. Agissons :
Quand nous cultivons les qualités que Dieu a semé en nous,
nous nous rapprochons du Bien, donc de Dieu.
Quand nous laissons pousser l’ivraie de nos défauts,
nous nous rapprochons du Mal, donc de Satan.

Et souvenons-nous : Lorsque la tentation de mal faire est là,
si notre conscience n’est pas assez forte,
une seule arme existe : la prière.

René Seignette, Catéchiste,
Association canonique Saint-Charles Borromée

1...34567...10