Archive pour le 7 mars, 2011

Le mariage de Marie et Joseph

7 mars, 2011

Le mariage de Marie et Joseph dans images sacrée Le-nozze-di-Maria-e-Giusepp

http://www.piccoloeremodellequerce.it/gliko/Catalogo/Catalogo_Nozze_di_Maria_e_Giuseppe.htm

Marie et Joseph s’aimaient

7 mars, 2011

du site:

http://www.mariedenazareth.com/143.0.html?&L=0

Marie et Joseph s’aimaient

« Marie était parfaite et très belle, Joseph devait l’aimer passionnément. -  Il est probable qu’ils avaient fait très jeunes vœu de virginité et de célibat, pensant hâter ainsi la venue du Messie. – Mariage et consécration, est-ce compatible ? » …
Telles sont quelques unes des nombreuses réflexions suscitées par mes deux chroniques sur « le doute de Joseph » et sur « le mariage de Marie et Joseph » (1 ).
Je ne prétends pas clore le débat, et encore moins être le représentant autorisé de la pensée de l’Église. Sur la vie de Marie et de Joseph avant l’Annonciation, sur la nature du lien qu’ils avaient contracté auparavant, sur les modalités de leur vie commune ensuite, le témoignage du Nouveau Testament est très succinct, voire même inexistant. On sait seulement que Marie est « mariée » à Joseph, qu’ils n’habitent pas encore ensemble, que Joseph va être invité à « prendre chez lui Marie son épouse » (2).
Les évangiles apocryphes ont essayé de compléter ces informations, mais par définition leur témoignage n’engage pas la foi de l’Église, même s’il peut occasionnellement l’éclairer.
Il n’y a pas non plus de définition dogmatique sur ces sujets, en-dehors de l’essentiel : le mystère de l’Incarnation, qui affirme que l’enfant de Marie est le Verbe éternel qui s’est fait chair, et la virginité perpétuelle de Marie. Bref, il faut accepter de ne pas tout savoir.
Pour en savoir davantage, il faut accueillir dans la prière la lumière de l’Esprit Saint et s’instruire auprès des mystiques et des théologiens. Il faut aussi accepter des perceptions différentes du mystère.
Deux extrêmes dans lesquels ne pas tomber
Les deux premières lettres que je cite sont représentatives de deux extrêmes dans lesquels il me semble sage de ne pas tomber.
- D’un côté, il y a la tentation d’un faux mysticisme : on se représente Marie et Joseph comme des êtres qui ne sont pas vraiment de ce monde, ni de leur temps, et qui dès le départ s’engagent dans des voies spirituelles totalement inédites. Le vocabulaire des « vœux », en particulier, est à prendre avec précautions, car on y projette une forme et un contenu qui n’apparaîtront que plus tard dans l’histoire de l’Église.
- D’un autre côté, il y a la tentation d’un faux romantisme : on en reste à un niveau psychologique, totalement reconstruit d’ailleurs, et on projette sur le couple de Nazareth les émotions amoureuses qu’on peut connaître, et qui sont trop souvent empreintes de banalité, d’immaturité, et même d’impureté. Cela a été la source d’un malentendu avec des lecteurs. C’est vrai, j’ai repris à mon compte une idée toute simple et moderne : « Marie et Joseph s’aiment ». Mais j’ai contesté en même temps la traduction « romanesque » que l’on donne de cet amour. Dans mon esprit, ils sont unis par un unis par un lien profond, dans l’ordre de la charité théologale, de la communion, de la mission.
Leur unité de cœur et d’âme dépasse toute expérience humaine, car elle est enracinée dans le choix de Dieu et elle est toute orientée vers l’Enfant. Cela me donne l’occasion de critiquer vertement les images diffusées dans les milieux catholiques sous le titre « la Sainte Famille », qu’il s’agisse de statues ou d’icônes. La famille qu’on y voit n’a rien de sacré. Un homme et une femme plus ou moins enlacés, un enfant porté symétriquement par ses deux parents, cela trahit complètement le mystère de l’Incarnation et choque profondément nos frères orthodoxes. Dans leur rigueur théologique, ils prennent soin de mettre Joseph à distance de la Femme et de l’Enfant. Comment suggérer autrement qu’il n’est ni le concubin de Marie, ni le géniteur de Jésus ?
J’en arrive à la dernière question : n’est-il pas troublant et même contradictoire que Marie soit donnée en exemple à la fois aux personnes consacrées et aux personnes mariées ?
C’est vrai : dans toute la tradition spirituelle, Marie est contemplée comme le modèle et la Reine des vierges et des consacrés. Cela n’empêche pas une tradition plus récente de voir aussi en Marie et Joseph le modèle des époux ; la fête de la Sainte Famille a bien ce sens d’exemplarité. Cet apparent paradoxe confirme qu’il est impossible de réduire le mystère incomparable de Marie (et par conséquent de Joseph) à l’une ou l’autre de nos expériences. Ni d’un côté ni de l’autre nous n’avons à « copier » Marie.
En revanche nous avons tous beaucoup à apprendre auprès d’elle. Reine et mère, elle a le charisme d’inspirer et de former les disciples.
Quelle que soit leur vocation.

Extraits de « Jésus de Nazareth. De Nazareth à Jérusalem », de Benoît XVI

7 mars, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27170?l=french

Extraits de « Jésus de Nazareth. De Nazareth à Jérusalem », de Benoît XVI

ROME, Jeudi 3 mars 2011 (ZENIT.org) – Nous reprenons ci-dessous la traduction française (Editions du Rocher, http://www.editionsdurocher.fr/a_paraitre-EdR.html, Parole et Silence) d’une partie des extraits du livre de Benoît XVI « Jésus de Nazareth. De Nazareth à Jérusalem », parus dans L’Osservatore Romano en italien du 3 mars.
Après le premier volume « Jésus de Nazareth, Du baptême dans le Jourdain à la transfiguration », ce second tome propose « une réflexion personnelle » sur la mission, la passion et la résurrection du Christ. Il aborde des questions fondamentales comme le mal dans le monde, et la discrétion de Dieu. Le livre sera présenté au Vatican le 10 mars par le cardinal Marc Ouellet.

Le mystère du traître
La péricope du lavement des pieds nous place devant deux manières différentes par lesquelles l’homme réagit à ce don: Judas et Pierre. Tout de suite après avoir évoqué l’exemple, Jésus commence à parler du cas de Judas. Jean nous rapporte à cet égard que Jésus fut profondément troublé et déclara : « En vérité, en vérité, je vous le dis, l’un de vous me livrera » (Jn 13,21).
(…) Jean ne nous donne aucune interprétation psychologique de l’agir de Judas ; l’unique point de repère qu’il nous offre est l’allusion au fait que Judas, comme trésorier du groupe des disciples, aurait soustrait leur argent (cf. 12,6). Quant au contexte qui nous intéresse, l’évangéliste dit seulement, de manière laconique : « Après la bouchée, alors Satan entra en lui » (13,27).
Ce qui est arrivé à Judas, selon Jean, n’est plus psychologiquement explicable. il est tombé sous le pouvoir de quelqu’un d’autre : celui qui brise l’amitié avec Jésus, celui qui se débarrasse de son « joug aisé », n’arrive pas à la liberté, il ne devient pas libre, mais il devient au contraire l’esclave d’autres puissances – ou plutôt : le fait de trahir cette amitié découle alors de l’intervention d’un autre pouvoir auquel on s’est ouvert.
Et pourtant, la lumière qui, venant de Jésus, était tombée sur l’âme de Judas, ne s’était pas éteinte complètement. il y a un premier pas vers la conversion : « J’ai péché », dit-il à ses commanditaires. Il essaie de sauver Jésus et rend l’argent (cf. Mt 27,3s.). Tout ce qu’il avait reçu de Jésus de pur et de grand demeurait inscrit dans son âme – il ne pouvait pas l’oublier.
Sa deuxième tragédie – après la trahison – est qu’il ne réussit plus à croire à un pardon. Sa repentance devient désespoir. il ne voit plus désormais que lui-même et ses ténèbres, il ne voit plus la lumière de Jésus – cette lumière qui peut illuminer et même outrepasser les ténèbres. Il nous fait ainsi découvrir la forme erronée du repentir : un repentir qui n’arrive plus à espérer, mais qui ne voit désormais que sa propre obscurité, est destructeur et n’est donc pas un authentique repentir. la certitude de l’espérance est inhérente au juste repentir – une certitude qui naît de la foi dans la puissance supérieure de la lumière qui s’est faite chair en Jésus.
Jean conclut le passage sur Judas de manière dramatique avec ces mots : « Aussitôt la bouchée prise, il sortit ; il faisait nuit » (13,30). Judas sort – dans un sens plus profond. Il entre dans la nuit, il quitte la lumière pour aller vers l’obscurité ; le « pouvoir des ténèbres » l’a saisi (cf. Jn 3,19 ; lc 22,53).

La dernière Cène
Une chose est évidente dans toute la tradition : l’essentiel de cette Cène de congé n’a pas été la Pâque ancienne, mais la nouveauté que Jésus a réalisée dans ce contexte. Même si ce banquet de Jésus avec les Douze n’a pas un repas pascal selon les prescriptions rituelles du judaïsme, en rétrospective la connexion intérieure de l’ensemble avec la mort et la Résurrection de Jésus est apparue évidente : c’était la Pâque de Jésus. et, en ce sens, il a célébré la Pâque et il ne l’a pas célébrée : les rites anciens ne pouvaient pas être pratiqués ; quand vint leur moment, Jésus était déjà mort. Mais il s’était donné lui-même et ainsi il avait vraiment célébré la Pâque avec eux. De cette façon, l’ancien rite n’avait pas été nié, mais il avait seulement été porté ainsi à son sens plénier.
Le premier témoignage de cette vision unifiante du nouveau et de l’ancien, que réalise la nouvelle interprétation de la Cène de Jésus par rapport à la Pâque dans le contexte de sa mort et de sa Résurrection, se trouve chez Paul, dans 1 Corinthiens 5, 7 : « Purifiez-vous du vieux levain pour être une pâte nouvelle, puisque vous êtes des azymes. Car notre Pâque, le Christ, a été immolé ! » Comme en Marc 14, 1, le premier jour des Azymes et la Pâque se succèdent ici, mais le sens rituel d’alors est transformé dans une signification christologique et existentielle. Les « azymes » doivent maintenant être constitués par les chrétiens eux-mêmes, libérés du levain du péché. l’Agneau immolé, cependant, c’est le Christ. En cela Paul concorde parfaitement avec la description johannique des événements. Pour lui, la mort et la Résurrection du Christ sont devenues ainsi la Pâque qui perdure.
D’après cela, on peut comprendre comment la dernière Cène de Jésus, qui n’était pas seulement une annonce, mais qui comprenait aussi, dans les dons eucharistiques, une anticipation de la Croix et de la Résurrection, a bien vite été considérée comme Pâque – comme sa Pâque. et elle l’était réellement.

Jésus devant Pilate
Le troisième acte est le couronnement d’épines. Les soldats se moquent de Jésus avec cruauté. Ils savent qu’il se prétend roi. (…). Ils le revêtent, lui – l’homme frappé et blessé sur tout le corps – des signes caricaturaux de la majesté impériale : le manteau pourpre, la couronne d’épines tressée et le sceptre de roseau. Et ils lui rendent hommage : « Salut, roi des Juifs ! » ; leur hommage consiste en gifles par lesquelles ils manifestent, encore une fois, tout le mépris qu’ils ont pour lui (cf. Mt 27,28s. ; Mc 15,17s. ; Jn 19,2).
(…) Jésus est conduit devant Pilate sous cette apparence caricaturale, et Pilate le présente à la foule – à l’humanité : ecce homo – « voici l’homme ! » (Jn 19, 5).
(…) Ecce homo – cette expression acquiert spontanément une profondeur qui va bien au-delà de ce moment-là. en Jésus apparaît l’être humain en tant que tel. En lui est rendue visible la misère de tous ceux qui sont frappés et anéantis. Dans sa misère se reflète l’inhumanité du pouvoir humain, qui écrase le faible. en lui se reflète ce que nous appelons « péché » : ce que devient l’homme lorsqu’il se détourne de Dieu et prend en mains de manière autonome le gouvernement du monde.
Mais il y a un autre aspect qui est vrai également : la profonde dignité de Jésus ne peut lui être enlevée. Le Dieu caché reste présent en lui. L’homme frappé et humilié reste aussi image de Dieu. Depuis que Jésus s’est laissé frapper, toutes les personnes blessées et humiliées sont justement image du Dieu qui a voulu souffrir pour nous. Alors, au coeur de sa Passion, Jésus est une image d’espérance : Dieu est du côté de ceux qui souffrent.
Finalement Pilate s’assied sur le siège du juge. Il dit encore une fois : « Voici votre roi ! » (Jn 19,14.) Puis il prononce la sentence de mort.
Sans doute la grande vérité, dont avait parlé Jésus, lui est restée inaccessible ; mais la vérité concrète de ce cas, Pilate la connaissait bien. Il savait que Jésus n’était pas un délinquant politique et que la royauté qu’il revendiquait ne représentait aucun danger politique – il savait donc qu’il devait être acquitté.
(…) Mais, en fin de compte, c’est l’interprétation pragmatique du droit qui l’emporta chez lui : il y a plus important que la vérité du cas présent, c’est la force pacifiante du droit, voilà ce que fut peut-être sa pensée et ainsi se justifiait-il à ses yeux. Absoudre l’innocent pouvait non seulement être source d’ennuis pour lui personnellement – cette crainte fut certainement un motif déterminant dans son comportement -, mais cela risquait encore de provoquer d’autres désagréments et des désordres qui, particulièrement au moment des fêtes de la Pâque, devaient être évités.
La paix fut en ce cas plus importante pour lui que la justice. Non seulement la grande et inaccessible vérité devait passer au second plan, mais aussi celle du cas concret : il crut ainsi accomplir le vrai sens du droit – sa fonction pacificatrice. Ainsi, peut-être, apaisa-t-il sa conscience. Sur le moment, tout sembla bien aller. Jérusalem resta calme. Toutefois le fait que la paix, en dernière analyse, ne peut être établie contre la vérité, devait se manifester plus tard.

Libreria Editrice del Vaticano

bonne nuit

7 mars, 2011

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. 965-1239274739bj4i

Skyscape con gabbiano

http://www.publicdomainpictures.net/view-image.php?image=2401&picture=skyscape-con-gabbiano

Saint Bonaventure : « Je suis la vraie vigne » (Jn 15,1)

7 mars, 2011

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

Le lundi de la 9e semaine du Temps Ordinaire : Mc 12,1-12

Commentaire du jour
Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l’Église
La Vigne mystique, ch. 5, 4-5 (attribué à tort à saint Bernard)
« Je suis la vraie vigne » (Jn 15,1)

      Doux Jésus, en quel état je te vois ! Très doux et très aimant, qui t’a condamné à une mort si amère ? Seul Sauveur de nos blessures anciennes, qui donc t’amène à souffrir ces blessures, non seulement si cruelles mais encore si ignominieuses ? Douce vigne, bon Jésus, voilà le fruit que te donne ta vigne…

      Jusqu’à ce jour de tes noces, tu as patiemment attendu qu’elle produise des raisins, et elle ne donne que des épines (Is 5,6). Elle t’a couronné d’épines et elle t’a entouré des épines de ses péchés. Cette vigne, qui n’est déjà plus la tienne mais qui est devenue une vigne étrangère, qu’elle est devenue amère ! Elle t’a renié en criant : « Nous n’avons pas d’autre roi que César » (Jn 19,15). Après t’avoir chassé du vignoble de ta cité et de ton héritage, ces vignerons t’ont mis à mort : non pas d’un coup, mais après t’avoir accablé par le long tourment de la croix, et t’avoir torturé par les blessures des fouets et des clous… Seigneur Jésus…, toi-même tu livres ton âme à la mort –- personne ne peut te l’enlever, c’est toi qui la donnes (Jn 10,18)… Quel échange admirable ! Le Roi se donne pour l’esclave, Dieu pour l’homme, le Créateur pour celui qu’il a créé, l’Innocent pour les coupables.