Archive pour le 2 mars, 2011

Day 4 Sun moon & stars

2 mars, 2011

 Day 4 Sun moon & stars  dans images sacrée

Day 4 Sun moon & starswww.artbible.net/firstestament_fr.html

Le paradis de Dieu est le cœur de l’homme, d’Alphonse-Marie de Liguori

2 mars, 2011

du site:

http://www.inxl6.catholique.fr/article3488.php

Le paradis de Dieu est le cœur de l’homme, d’Alphonse-Marie de Liguori

Le 1er août l’Église fête saint Alphonse-Marie de Liguori, un jeune avocat italien devenu défenseur de la cause du Royaume de Dieu. Déçu par la justice des hommes, il se consacre aux plus pauvres d’entre eux et fonde la congrégation des Rédemptoristes. C’est aussi un théologien qui a fortement marqué l’enseignement de l’Église en refusant la morale rigoriste de son temps et en prônant la miséricorde. Il devint évêque malgré lui et meurt le 1er août 1787, est béatifié le 6 septembre 1816, canonisé le 26 mai 1839 et déclaré Docteur de l’Eglise le 23 mars 1871. Voici un extrait de ses écrits.

Saint Alphonse-Marie de Liguori

31/07/2008

« Deliciae meae esse cum filiis hominum (Prov. VII,31). Le paradis de Dieu est, pour ainsi dire, le cœur de l’homme.
Dieu vous aime? Aimez-le. (…)
Prenez l’habitude de lui parler seul à seul, familièrement, avec confiance et amour, comme à un ami, le plus cher que vous ayez et qui vous aime le plus.
Et si c’est une grande erreur, comme on a dit, de traiter Dieu avec méfiance (…), c’est une erreur encore plus grande de penser que converser avec Dieu ne soit qu’ennui et amertume.
Non, ce n’est pas vrai : Non… habet amaritudinem conversatio illius, nec taedium convictus illius (parce que sa compagnie ne porte pas d’amertume, ni douleur sa convivence) (Sag. VIII, 16). Demandez-le aux âmes qui l’aiment d’un amour vrai et elles vous diront que dans les peines de leurs vies, elles ne trouvent de soulagement plus grand et plus vrai que dans la conversation amoureuse avec Dieu.
On ne vous demande pas encore une application mentale continue, telle que vous deviez oublier toutes vos affaires et vos divertissements.
Mais l’on vous demande que, sans délaisser vos occupations, vous fassiez envers Dieu ce que vous faites envers ceux qui vous aiment et que vous aimez.
Votre Dieu est toujours auprès de vous, bien plus, il est en vous: In ipso… vivimus, et movemur, et sumus (Actes XVII, 28).
Il n’y a pas de portier, si vous désirez lui parler; au contraire, Dieu aime que vous vous confiez à Lui.
Parlez-Lui de vos affaires, de vos projets, de vos peines, de vos peurs, et de tout ce qui vous appartient.
Faites-le surtout, comme je vous l’ai dit, en confiance et le coeur ouvert, parce que Dieu n’a pas coutume de parler à l’âme qui ne lui parle pas; en effet celle-ci, peu habituée à lui parler, comprendrait bien peu s’Il s’adressait à elle.
Dieu sans attendre que vous alliez à Lui, vous devance et se présente à vous, lorsque vous desirez son amour, portant alors les grâces et les remèdes dont vous avez besoin. Il attend seulement que vous lui parliez, pour vous montrer qu’il est proche de vous, prêt à vous écouter et à vous consoler (…)
Notre Dieu habite en haut des cieux, mais il ne dédaigne pas passer jour et nuit avec ses enfants fidèles et il leur fait partager ses divines consolations, dont une seule surpasse tous les délices de ce monde, et seul celui qui ne les a jamais goûtées, ne les désire pas. Gustate et videte quoniam suavis est Dominus (Ps XXXIII,9). »
Des “Œuvres ascétiques” de St. Alphonse Marie de Liguri (CSSR, Rome 1933, Vol I, pp. 316-318).

« CHASSEZ LE PARADIS, IL REVIENT AU GALOP », PAR FABRICE HADJADJ

2 mars, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27130?l=french

« CHASSEZ LE PARADIS, IL REVIENT AU GALOP », PAR FABRICE HADJADJ

Conférence de l’Institut Sophia de Bruxelles

ROME, Mardi 1er mars 2011 (ZENIT.org) – Méditer sur le paradis pendant le carême ? C’est ce que semble suggérer cette conférence de Fabrice Hadjadj, donnée à Bruxelles, à l’Institut Sophia, le 21 février dernier. « Une conférence remarquable », commente l’agence catholique belge « cathoBel » dans ce compte-rendu du 23 février.
Fabrice Hadjadj, juif qui a embrassé la foi chrétienne par son baptême dans l’Eglise catholique en 1988, publie en effet dans quelques jours aux éditions du Seuil un nouveau livre intitulé : « Le paradis à la porte ». « Il y souligne la nécessité de retrouver la valeur d’une espérance radicale en la vie éternelle, sous peine de vivre dans la frénésie des divertissements », explique la même source.
Nous reprenons ci-dessous la dépêche de CathoBel.
« Le paradis à la porte », par Fabrice Hadjadj
Durant près de deux heures et devant un auditoire archicomble, l’écrivain français a donc essayé de tordre le cou aux préjugés qui circulent aujourd’hui concernant la vie éternelle. Car si nous nous sentons mal à l’aise avec cette idée, c’est sans doute en grande partie à cause de l’influence qu’ont exercé sur la pensée occidentale des philosophes tels que Nietzche et Marx. Ainsi, nos contemporains se posent des tas de questions concernant le paradis: « Croire au ciel, n’est-ce pas déserter l’ici-bas? »; « Si nous avons été créés pour la joie, pourquoi tant de souffrances? »; « Comment peut-on raisonnablement aspirer à une vie sans fin? »; « La résurrection des corps, c’est bien, mais où allons-nous tous les mettre? »; « Une fois que le but sera atteint, nous n’aurons plus rien à inventer. Tout sera dit. Cela veut-il dire que nous serons moins libres au Ciel qu’ici-bas? »
Pourtant, malgré toutes ces objections, nous continuons de nous fabriquer des ersatz de paradis, preuve que cette aspiration au bonheur est indéracinable du coeur humain. « Chassez le paradis, il revient au galop », a d’ailleurs plaisanté Fabrice Hadjadj. Mais pourquoi cette pullulation de paradis de contrebande et de contrefaçon? Est-ce parce que nous avons peur de la mort? Peut-être, à moins que ce ne soit plutôt le paradis qui nous fasse peur, a-t-il suggéré. « La Béatitude suppose une béance, l’ouverture complète à l’inattendu, à l’Autre qui nous dépasse sans cesse », a-t-il expliqué. « Or, ce que nous voulons, c’est un paradis pour nous-mêmes, à notre étroite mesure; c’est être le premier en son monde, avoir l’initiative et le dernier mot en toutes choses, ne rencontrer personne. » Et c’est là que nous nous trompons, car cette description du paradis est plutôt celle de l’enfer. Or, a-t-il précisé, « il faut penser la vie éternelle comme une vie de rencontres ».
L’au-delà est un au-dedans
Le problème, c’est que nous avons tendance à envisager la relation à Dieu en terme concurrentiel, comme si celui-ci était une super créature, au-dessus des autres. « Mais tout comme la lumière n’est pas en concurrence avec les couleurs, Dieu n’est pas en concurrence avec les créatures », a poursuivi Fabrice Hadjadj. « Au contraire, plus il y a de lumière, plus il y a de couleurs. Ce qui veut dire que plus je me tourne vers le Créateur, plus je suis moi-même et plus je peux aller vers les autres pour eux-mêmes. Il n’y a donc pas d’aliénation. Enfin, plus je me tourne vers Lui, plus je suis créatif, Dieu ne voulant que notre fécondité. »
Ces mises au point étant effectuées, l’écrivain a alors répondu aux différentes objections formulées ci-dessus. Tout d’abord, a-t-il commencé, nous ne pouvons plus opposer le ciel et la terre comme un ici et un ailleurs. « Le Royaume de Dieu n’est pas un autre monde, il est au milieu de nous. L’au-delà est un au-dedans », a-t-il expliqué. À celles et ceux qui craignent de s’ennuyer au paradis, Fabrice Hadjadj répond que « l’Éternité n’est pas du temps ». « Nous verrons Dieu face à face, mais celui-ci nous restera toujours incompréhensible. Nous ne finirons donc jamais de nous étonner devant son mystère. » Et puis, c’est à la joie que nous sommes invités, mais « une joie reçue et offerte comme une blessure ».
Enfin, le philosophe a terminé son exposé en évoquant la délicate question du mal. « Pourquoi le paradis n’est-il pas plus manifeste? Pourquoi Dieu ne fait-il pas plus de marketing? », s’est-il demandé. « Parce que nous rentrerions alors dans une relation de servitude », a-t-il expliqué. Or, ce que Dieu veut, ce sont des hommes et des femmes libres et debout. « En fait », a-t-il conclu, « si la nuit est si douloureuse, c’est parce que nous croyons à la lumière… »

CathoBel