Archive pour février, 2011

En dehors de l’amour, tout est vain (Saint Maxime le Confesseur sur la charité)

19 février, 2011

du site:

http://www.aelf.org/office-lectures

CENTURIES DE SAINT MAXIME LE CONFESSEUR SUR LA CHARITÉ

En dehors de l’amour, tout est vain

L’amour de Dieu est une excellente disposition de l’âme qui lui fait estimer plus que tout la connaissance de Dieu. Et il est impossible de parvenir à la possession habituelle de cet amour si l’on demeure attaché à n’importe quel bien terrestre.
Celui qui aime Dieu estime sa connaissance plus que toutes ses créatures et, dans son désir, il ne cesse de la poursuivre.
Puisque tout ce qui existe n’est créé que par Dieu et pour Dieu, et puisque Dieu est supérieur à ce qui a été créé par lui, l’homme qui abandonne Dieu, l’être incomparablement meilleur, pour s’adonner à ce qui est en dessous de lui, celui-là montre qu il estime les créatures de Dieu plus que Dieu même.
Celui qui m’aime, dit le Seigneur, restera fidèle à mes commandements. Et mon commandement, dit-il, c’est que vous vous aimiez les uns les autres. Donc celui qui n’aime pas son prochain ne reste pas fidèle au commandement. Et celui qui ne reste pas fidèle au commandement ne peut pas aimer le Seigneur.
Heureux l’homme capable d’aimer tous les hommes également.
Celui qui aime Dieu aime aussi pleinement son prochain. Un tel homme ne peut garder ses richesses, mais il les répartit à la manière de Dieu, en les donnant à chacun de ceux qui en ont besoin.
Celui qui fait l’aumône à l’imitation de Dieu ne fait aucune différence entre bon et méchant, juste et injuste, lorsqu’ils sont dans la nécessité ; il distribue également à tous, selon leurs besoins, même s’il estime le vertueux, à cause de sa bonne intention, plus que le méchant.
Non seulement l’amour se manifeste en distribuant les richesses, mais bien davantage en distribuant la parole de Dieu et en se mettant personnellement au service d’autrui.
Celui qui a réellement renoncé aux biens de ce monde et se fait serviteur de son prochain sincèrement, par amour, bientôt délivré de toute passion, devient participant de l’amour et de la connaissance divines.
Celui qui possède en soi l’amour divin n’a aucune peine à suivre de près le Seigneur son Dieu, selon Jérémie, mais supporte généreusement labeur, injures et mauvais traitements, sans vouloir aucun mal à personne.
Ne dites pas, conseille Jérémie : Nous sommes le temple du Seigneur. Quant à toi, ne dis pas : La foi seule en notre Seigneur Jésus Christ peut me sauver, car cela est impossible si, par tes œuvres, tu n’acquiers pas l’amour envers lui. Croire seulement ? Mais les démons ont la foi, et ils tremblent !

L’œuvre de l’amour, c’est d’être disposé envers le prochain à la bienfaisance, à la patience, à l’endurance ; et c’est d’employer ses biens selon la droite raison.

R/Vivons dans la charité
au service les uns des autres !
Toute la loi s’accomplit
en cette parole unique ;
Tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Je vous donne un commandement nouveau :
Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés.

Homélie 20 Février 2011 – 7e du Temps Ordinaire

19 février, 2011

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,7e.dimanche.du.temps.ordinaire,3068.html

dimanche 20 février 2011- 7e du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Février 2011   

Homélie-Messe  

Nous achevons aujourd’hui la lecture du « sermon sur la montagne », dont l’ampleur se déploie depuis trois semaines et qui nous emmène, dans un ultime mouvement à la contemplation de la splendeur du Père. Jésus continue de révéler l’essence de la vie chrétienne en confrontant son enseignement aux certitudes et aux pratiques en vigueur. « Vous avez appris… eh bien moi je vous dis ».
Le premier adage établit une loi d’équivalence. Il s’agit d’une prescription biblique visant à établir un équilibre, à introduire une pondération du désir de vengeance dans les relations humaines. Le chant de Lamek — « Oui, j’ai tué un homme pour une blessure, un enfant pour une meurtrissure. Oui, Caïn sera vengé 7 fois, mais Lamek 77 fois » (Gn 4,23-24) — est étouffé par la loi du talion — « œil pour œil, dent pour dent » (Ex 21,24). Cependant, cette loi ne peut représenter qu’une étape vers la sagesse. Elle évite à l’homme de tomber dans l’excès, mais elle le cantonne à l’équivalence des objets, sans tenir compte du sujet. Jésus nous invite à prendre le risque d’être humain. L’équilibre de la loi du talion consiste en un effet de miroir, imposant des mutilations réciproques qui tiennent les hommes à distance. La loi de l’amour, au contraire, renonce à l’identique du miroir de nos haines pour affirmer la liberté du sujet : « Eh bien moi, je vous dis de ne pas riposter au méchant ».
Affirmer sa liberté pour s’affranchir du cercle vicieux du mal n’est cependant pas la seule exigence de l’amour. Il faut encore venir au secours du frère qui a cédé à la violence et l’inviter à communion fraternelle. Jésus appelle cela « tendre l’autre joue ». Par ce geste, Jésus ne nous invite pas à réclamer une nouvelle manifestation de violence ; il attend de nous que nous reconstruisions la fraternité. Tendre l’autre joue consiste à exposer une vulnérabilité volontaire, à découvrir la confiance née de l’amour, à montrer que rien ne pourra affecter la charité. Tendre l’autre joue consiste à dire au méchant qu’il est reçu comme un frère parce qu’il l’est. L’acte de violence est désamorcé de l’intérieur par un geste d’abandon confiant. Seule la confiance peut conduire à l’amour.
De même, celui qui use du pouvoir. Le procès représente la puissance implacable de la justice des hommes, qui quantifie le mal. En cela, elle peut être rapprochée de la loi du talion. Or Jésus veut sauver l’homme. Sa réponse est celle d’un surcroît de l’amour, d’une surenchère du don. Combien faut-il donner à celui qui veut prendre ? Davantage ! Comblé au-delà de sa convoitise, le voleur réalise d’abord que le chemin de l’amour est plus profitable que celui de la puissance, puis il se rapproche de celui qui, en donnant, l’introduit dans la fraternité.
Ainsi, en donnant son manteau en plus de sa tunique, en offrant deux mille pas à celui qui en impose mille, l’amour montre qu’il a toujours l’initiative. Tel est l’exercice de la liberté qui plaît au Seigneur : renoncer à la réaction primaire qui engendre la réciprocité et qui se mesure en équivalences, pour choisir l’initiative du don et la créativité de l’amour construisant la communion. « Donne à qui te demande ; ne te détourne pas de celui qui veut t’emprunter. »
L’initiative de l’amour doit alors être menée à son terme : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent ». Jésus ne se contente pas de dénoncer notre système d’équivalence dans la vengeance et dans la violence, il entend que nous renoncions aussi à notre système d’équivalence dans le bien. L’amour ne s’établit pas sur la reconnaissance des similitudes, il ne grandit pas par réciprocité — le frère aimant celui qui est un frère pour lui, l’ami aimant celui qui est un ami pour lui. L’amour procède d’un don gratuit reposant sur une altérité irréductible. Celui qui est à aimer n’est pas le même, il est l’autre ; il n’est pas celui qui est proche, mais celui dont on se rend proche. Ailleurs, Jésus dira : celui dont on se fait le prochain.
Pour autant, Jésus ne renonce pas à nos distinctions. L’autre n’est pas toujours un ami ; il peut être un ennemi. Il est important de le souligner et de ne pas considérer, au nom de notre christianisme, que tous les hommes sont nos amis. L’objectivité de la Parole de Dieu l’emporte sur les bons sentiments. Nous avons des ennemis ; c’est un fait. Reste à bien comprendre qui sont-ils et que nous veulent-ils. Malheureusement, la sainteté de la plupart d’entre nous n’est pas telle que nous représentions une menace pour l’esprit du monde. Ainsi, nos ennemis visent plus loin, plus grand que nous. Plus exactement : plus profond. Le sceau baptismal. Le lien filial. L’Ennemi cherche à atteindre et à défigurer le Christ en nous !
« Priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux ». Affirmer et affermir notre identité filiale est la seule réponse appropriée. Le commandement de l’amour que Jésus nous laisse ne va pas sans la révélation du don de l’amour : l’être filial. Ainsi se déploie la pédagogie de Jésus : donner à qui demande, dans l’initiative de l’amour, et devenir des fils en aimant sans condition, en aimant les ennemis qui voudraient mutiler l’être filial. La logique de l’équivalence est dépassée, la riposte n’existe plus. Seul le don transfigure la haine et manifeste la filiation divine. L’amour fait devenir fils.
Ainsi atteignons-nous le sommet du discours de Jésus. Car le fils fait les œuvres du Père. En développant ces antithèses, Jésus ne tente pas d’édifier un nouveau code moral ; il nous introduit dans la contemplation de la splendeur du Père. « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Tous les comportements que Jésus demande et que ses disciples vivent, par grâce, manifestent la grandeur du Père.
« Je ne suis pas venu abolir, mais accomplir », disait Jésus la semaine dernière. Nous mesurons mieux à présent la nouveauté de cet accomplissement. Jésus ne rejette pas la Loi, il ne renonce à aucune catégorie morale, puisqu’il nomme clairement les justes et les injustes, les bons et les méchants. Mais Jésus révèle que le Père agit autrement que nous qui rejetons les uns et choisissons les autres. Le Père fait lever le soleil et tomber la pluie sur les uns comme sur les autres. Le Père s’occupe autant des justes que des injustes, des bons que des méchants ; il ne donne pas à chacun selon ce qu’il paraît mais selon ce qu’il est destiné à être : un fils dans le Fils. Tel est l’accomplissement que réalise le Fils et qui révèle l’agir du Père. Tel est l’œuvre des fils de Dieu : ils ne cherchent pas la perfection de la Loi mais la perfection de la vie filiale, se rappelant que la Loi est faite pour le fils. « Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. » Le fils doit rechercher la perfection du Père, qui est amour. Ainsi, parce que la justice des disciples du Christ trouve sa source dans la fécondité de l’amour du Père, elle est à leur portée. Bonne Nouvelle !

Père Saint, que ton Nom soit sanctifié !
Frère Dominique
 

bonne nuit

19 février, 2011

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. Azalea
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Un auteur syrien anonyme : « Celui-ci est mon fils bien-aimé »

19 février, 2011

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http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110219

Le samedi de la 6e semaine du temps ordinaire : Mc 9,2-13

Commentaire du jour

Un auteur syrien anonyme
Homélie attribuée à tort à saint Ephrem (trad. L’Année en fêtes, Migne 2000, p. 475 rev.)
« Celui-ci est mon fils bien-aimé »

      Jésus a emmené Pierre, Jacques et Jean sur la montagne et leur a montré, avant sa résurrection, la gloire de sa divinité ; ainsi, lorsqu’il ressusciterait des morts dans la gloire de sa nature divine, ils reconnaîtraient qu’il n’avait pas reçu cette gloire comme récompense de sa peine, comme s’il en avait besoin, mais qu’elle lui appartenait bien avant les siècles, auprès du Père et avec le Père. C’est ce qu’il dit lui-même à l’approche de sa Passion volontaire : « Père, glorifie-moi de la gloire que j’avais auprès de toi, avant que le monde soit créé » (Jn 17,5). C’est cette gloire de sa divinité, mystérieusement enfouie dans son humanité, qu’il a montré à ses apôtres sur la montagne. Ceux-ci…ont vu deux soleils, un qui resplendissait au ciel comme d’habitude, et un autre qui resplendissait de façon inhabituelle ; un qui illuminait le monde du haut du firmament, et un autre qui brillait pour eux seuls, le visage tourné vers eux…

      Alors Moïse et Élie sont apparus…et lui rendaient grâce de ce que leurs paroles, comme celles de tous les prophètes, avaient été accomplies par sa venue. Ils lui offraient l’adoration pour le salut qu’il opérait en faveur du monde entier et pour l’accomplissement du mystère qu’ils avaient été chargés d’annoncer. Ainsi, les apôtres et les prophètes ont été remplis de joie sur cette montagne. Les prophètes se sont réjouis de voir son humanité, qu’ils n’avaient pas pu connaître d’avance ; les apôtres se sont réjouis de voir la gloire de sa divinité qu’ils ne connaissaient pas encore, et d’entendre la voix du Père rendre témoignage à son Fils. Par elle et par la gloire de sa divinité qui resplendissait de son corps ils ont appris son incarnation qui leur était restée inconnue jusque-là.

18 Fevrier : Beato Angelico (mf)

18 février, 2011

18 Fevrier : Beato Angelico (mf) dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

« Viens, Seigneur Jésus » (Jean Daniélou, sj)

18 février, 2011

du site:

http://www.ndweb.org/ecrit/index.html

« Viens, Seigneur Jésus »

de Jean Daniélou, sj

Le Christ se présente dans l’Apocalypse comme celui qui vient. Cela a plusieurs sens. D’abord Jésus est celui qui est venu, il est Dieu venu vers nous, il est le geste de Dieu vers l’homme, et ceci est l’objet de notre foi. Mais il est aussi celui qui viendra, car c’est en lui que toutes choses trou­veront leur accomplissement. Comme le dit saint Paul : « La création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu. » Et encore : « Nous le savons en effet, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement. Et non pas elle seule; nous­-mêmes qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l’attente de la rédemption de notre corps. »
Le monde entier est dans l’attente, et notre prière même doit être tendue vers l’accomplissement eschatologique. Il faudrait que dans ce « Viens, Seigneur Jésus » notre prière épouse toutes les attentes, toutes les souffrances physiques et morales de l’humanité qui nous entoure, en ayant conscience que nos vies et toutes celles qui nous entourent sont entraînées dans ce mouvement de la création entière vers le Christ.
Le Christ est aussi celui qui ne cesse de venir. Sa venue est pour chacune de nos âmes une réalité actuelle : « Voici que je me tiens à la porte et que je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. » Si nous laissons entrer le Christ, il nous fera partager ses dons et ses biens, il a une parole pour chacun d’entre nous. Perpétuellement par sa grâce il sollicite de l’intérieur nos coeurs. Pour cela, il demande que nous soyons attentifs à sa venue, que nous ouvrions les portes de nos âmes. Il est toujours celui qui vient, comme précise le texte : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. » Il est le but vers lequel nous tendons, en lui tout finalement se résume, car il est l’unique fin des choses. Quelque chose a déjà commencé qui ne s’achèvera jamais, c’est notre transformation en Jésus Christ; il faut nous laisser faire par lui…
Il nous est demandé d’avoir soif, de nous ouvrir à Dieu pour laisser sourdre au fond de notre âme cette soif de grâce que seul le Seigneur étanchera : « Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. » Cette parole s’adresse à tous sans exception, ni condition préalable; quels que soient nos péchés passés, notre médio­crité, notre insensibilité spirituelle, il suffit de croire à l’Amour, de croire que tout est toujours possible, que rien n’est irrévocable, ni échec ni infidélité. La grâce de Dieu peut tout guérir, tout sauver; retourner à Dieu est toujours un commen­cement absolu car la puissance de Dieu est sans limite.
« Que celui qui écoute dise : viens ! Et que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement. » Avec celui qui « rend témoignage » disons oui, Amen, en ouvrant nos coeurs à ce que le Christ veut ainsi accomplir en nous et par nous, pour que jaillisse au fond de nos cceurs cette source inépui­sable de vie et d’amour.

Cardinal Jean Daniélou
« Eléménts de spiritualité pour laïcs d’aujourd’hui ». Cercles Jean-Baptiste, p.38-41

L’Année Saint-Paul, une année de grâce et d’évangélisation

18 février, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-27028?l=french

L’Année Saint-Paul, une année de grâce et d’évangélisation

Bilan des célébrations du deuxième millénaire de la naissance de Paul

ROME, Vendredi 18 février 2011 (ZENIT.org) – « Une année de grâce qui a dépassé nos attentes », a souligné jeudi, lors d’une conférence de presse à la salle de presse du Saint-Siège, le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, archiprêtre émérite de la Basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs en dressant un bilan de l’Année Saint-Paul, célébrée du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l’occasion des 2.000 ans de la naissance de l’apôtre des gentils.
Le cardinal Montezemolo a qualifié d’« historique » cet événement, expliquant que c’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise, que « toute une année a été consacrée à saint Paul », donnant lieu non seulement à de nombreux pèlerinages à la basilique romaine, où est conservée la tombe de l’apôtre, et aux divers lieux marqués par son passage dans toute la Méditerranée, mais à autant de conférences et concerts, ainsi qu’à une abondante publication de livres, œuvres musicales, films, programmes Internet, impliquant des millions de personnes.
« Contre le risque d’oublier », le journaliste responsable de la communication de cette grande année dédiée à saint Paul, Graziano Motta, a écrit « l’Année Saint-Paul », un livre de plus de 500 pages, publié par Librairie éditrice du Vatican et présenté au cours de la conférence de presse. Ce dernier rapporte les événements les plus significatifs qui se sont déroulés à Saint-Paul-Hors-les-Murs et dans les églises locales de tous les continents.
Une partie de l’ouvrage traite en particulier de la signification œcuménique de cette Année Saint-Paul célébrée en même temps par les catholiques, les orthodoxes et les protestants.
« Ce fut l’occasion, a rappelé le cardinal Montezemolo, non pas d’un nouveau climat d’entente mais d’une entente plus forte entre les diverses confessions ».
Une année que Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a qualifié de « stratégique », expliquant qu’elle « avait permis de ramener au jour non seulement les riches et multiples formes de pensée de l’apôtre des gentils, ainsi qu’une production théologique et bibliographique probablement jamais atteinte par le passé », mais surtout de « mettre en évidence toute son actualité pour la vie de l’Église dans sa mission évangélisatrice ».
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le pape Benoît XVI a choisi d’annoncer en la basilique Saint-Paul, le 28 juin 2010, à l’occasion des premières vêpres de la solennité des saints Pierre et Paul, son intention d’instituer un Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dont la naissance sera officialisée au mois d’octobre suivant.
« Nous sommes convaincus, a dit Mgr Fisichella, que cette basilique devra être encore plus, à l’avenir, le signe évident de la volonté de l’Église d’entreprendre un chemin de nouvelle évangélisation » et il n’est pas exclu que le nouveau dicastère organise des initiatives en ce sens pour le mois d’octobre prochain.
En réponse à des questions de journalistes sur les activités du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Mgr Fisichella a fait savoir que « les rencontres avec les conférences épiscopales de divers pays européens et non européens, se poursuivent, tandis que sont déjà prévues, pour mars prochain, une ou deux journées d’étude sur la nouvelle évangélisation avec des spécialistes, et en mai une rencontre pour la définition d’une nouvelle forme d’évangélisation ».
Naturellement, a-t-il précisé, toute l’activité du dicastère est « dans l’attente de tout ce qui sera proposé durant le synode sur la nouvelle évangélisation prévu pour 2012 et par l’Exhortation post-synodale qui suivra ».
Afin que tout ce que l’Année Saint-Paul a permis de découvrir concernant la pensée de l’apôtre des gentils, ne se perde pas, et pour que la vitalité de la basilique fondée en son honneur demeure, le cardinal Francesco Monterisi, archiprêtre de la basilique, a annoncé la publication d’un livre sur la basilique qui sera présenté à la presse le 10 mars prochain.
Le père Edmund Power, abbé du monastère bénédictin attaché à la basilique, a annoncé la volonté de créer un centre de spiritualité et un centre œcuménique d’études pauliniens sur le territoire même de la basilique

St Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310)

17 février, 2011

St Alexis Falconieri et les sept fondateurs des Servites (+ 1310) dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Dieu avant la création (Saint Augustin de Hippone)

17 février, 2011

du site:

http://www.blogdei.com/pauletbarnabas/index.php/2007/05/27/175-dieu-avant-la-creation

Dieu avant la création

Par Jokebed  , dimanche 27 mai 2007 à 07:36 :: Création versus Evolution. :: #175 :: rss

Saint Augustin de Hippone

Ne sont-ils pas, sur ce propos, enviellis à fond les gens qui nous disent : « Dieu, avant de faire le ciel et la terre, que faisait-il ? Supposé, disent-ils, qu’il fût de loisir et désoeuvré, pourquoi n’eut-il pas continué toujours à toujours chômer comme devant ? Ou bien supposé en Dieu un mouvement nouveau et une volonté nouvelle de créer quelque chose non encore créé, comment, dès lors, concilier la véritable éternité avec l’éclosion d’une volonté jusque-là non existante ? La volonté de Dieu, en effet, n’est pas chose créée, mais précède la création, rien ne pouvant être créé, qu’il n’y ait d’abord une volonté dans le Créateur. La volonté de Dieu tient dans la substance même de Dieu. Or, que dans la substance de Dieu, quelque chose commence qui, avant, n’était pas, c’est se tromper que la dire substance éternelle ; mais que, d’autre part, Dieu ait de toute éternité voulu qu’il y eût une création, pourquoi la création, elle aussi, ne serait-elle pas éternelle ? »
Je dis seulement que tu es, Seigneur, le créateur de toute chose créée, et, si sous les noms de ciel et terre on entend toute chose créée, je dis sans broncher qu’avant de faire le ciel et la terre, Dieu ne faisait quoi que ce soit. Supposé, en effet, qu’il fît, qu’était-ce autre chose que du créé ?
Si cependant quelqu’un s’égare, esprit volage, à imaginer les temps révolus et s’il s’étonne que toi, le Dieu qui peut tout, qui crée tout, qui contient tout, tu aies, artisan du ciel et de la terre, remis, durant d’innombrables siècles, l’exécution d’un si grand ouvrage, qu’il se réveille, qu’il prenne garde : il s’étonne à faux.
De fait, où les prendre, ces innombrables siècles passés qui ne fussent pas faits par toi, auteur pourtant et créateur de tous les siècles ? Oui, le moyen ou bien qu’il y eût des temps que tu n’aurais pas créés ou bien qu’il y eût des temps passés, s’il n’y avait jamais eu de temps ?
Étant donc admis que les temps sont tous ton ouvrage, s’il y eut, avant que tu fasses le ciel et la terre, un temps quelconque, pourquoi dire que tu chômais, sans ouvrage ? Ce temps-là même, aussi bien, tu l’avais fait, et il ne put y avoir des temps passés avant que tu aies fait des temps. Si, d’ailleurs, il n’y eut, avant le ciel et la terre, aucun temps, pourquoi demander ce que tu faisait alors, puisque, faute de temps, il n’y avait pas d’alors ?
Toi, au surplus, tu n’es pas d’un temps avant d’autres temps, sinon tu ne serais pas avant tous les temps. Non, c’est du haut de ton éternité, perpétuel présent, que tu es avant tout passé et que tu es également par-dessus tout avenir, puisque cet avenir sera, une fois venu, le passé, tandis que toi tu es identique à toi-même, sans que tes années décroissent. Tes années ne s’en vont ni ne viennent, comme les nôtres, qui, pour que toutes viennent, s’en vont et viennent. Tes années, parce qu’elles sont stables, sont stables toutes ensembles, sans qu’il en vienne, car elles ne passent, pour en chasser qui s’en aille ; ce sont les nôtres d’ici, qui seront toutes au complet quand elles auront toutes cessé d’être. Tes années sont un unique jour et ton jour à toi est non pas un « jour pour jour », mais un « aujourd’hui », ton aujourd’hui qui, non plus qu’il ne succède à un hier, ne cède la place à un demain. Ton aujourd’hui, c’est l’éternité, d’où vient que tu as engendré, coéternel, celui auquel tu as dit : « Je t’ai engendré, moi, aujourd’hui. » Les temps, c’est toi qui, tous, les a faits, et tu es avant tous les temps, sans qu’il y ait eu temps quelconque où le temps n’existait pas. Il n’y a donc pas eu de temps où tu n’eusses fait quoi que ce soit, puisque ce temps même tu l’aurais fait. Il n’y a pas davantage des temps coéternels avec toi, puisque, toi, tu demeures et que, s’ils demeuraient, ce ne seraient pas des temps.

- Saint Augustin de Hippone

Marie, étoile de l’espérance (Spe Salvi)

17 février, 2011

du site:

http://viechretienne.catholique.org/pape/spe-salvi/16888-marie-etoile-de-l-esperance

Spe Salvi

Marie, étoile de l’espérance

49. Par une hymne du VIIe -IXe siècle, donc depuis plus de mille ans, l’Église salue Marie, Mère de Dieu, comme « étoile de la mer » : Ave maris stella. La vie humaine est un chemin. Vers quelle fin ? Comment en trouvons-nous la route ? La vie est comme un voyage sur la mer de l’histoire, souvent obscur et dans l’orage, un voyage dans lequel nous scrutons les astres qui nous indiquent la route. Les vraies étoiles de notre vie sont les personnes qui ont su vivre dans la droiture. Elles sont des lumières d’espérance. Certainement, Jésus Christ est la lumière par antonomase, le soleil qui se lève sur toutes les ténèbres de l’histoire. Mais pour arriver jusqu’à Lui nous avons besoin aussi de lumières proches – de personnes qui donnent une lumière en la tirant de sa lumière et qui offrent ainsi une orientation pour notre traversée. Et quelle personne pourrait plus que Marie être pour nous l’étoile de l’espérance – elle qui par son « oui » ouvrit à Dieu lui-même la porte de notre monde ; elle qui devint la vivante Arche de l’Alliance, dans laquelle Dieu se fit chair, devint l’un de nous, planta sa tente au milieu de nous (cf. Jn 1,14) ? C’est ainsi que nous nous adressons à elle : 50. Sainte Marie, tu appartenais aux âmes humbles et grandes en Israël qui, comme Syméon, attendaient « la consolation d’Israël » (Lc 2,25) et qui, comme Anne attendaient « la délivrance de Jérusalem » (Lc 2,38). Tu vivais en contact intime avec les Saintes Écritures d’Israël, qui parlaient de l’espérance – de la promesse faite à Abraham et à sa descendance (cf. Lc 1,55). Ainsi nous comprenons la sainte crainte qui t’assaillit, quand l’ange du Seigneur entra dans ta maison et te dit que tu mettrais au jour Celui qui était l’espérance d’Israël et l’attente du monde. Par toi, par ton « oui », l’espérance des millénaires devait devenir réalité, entrer dans ce monde et dans son histoire. Toi tu t’es inclinée devant la grandeur de cette mission et tu as dit « oui » : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole » (Lc 1,38). Quand remplie d’une sainte joie tu as traversé en hâte les monts de Judée pour rejoindre ta parente Élisabeth, tu devins l’image de l’Église à venir qui, dans son sein, porte l’espérance du monde à travers les monts de l’histoire. Mais à côté de la joie que, dans ton Magnificat, par les paroles et par le chant tu as répandu dans les siècles, tu connaissais également les affirmations obscures des prophètes sur la souffrance du serviteur de Dieu en ce monde. Sur la naissance dans l’étable de Bethléem brilla la splendeur des anges qui portaient la bonne nouvelle aux bergers, mais en même temps on a par trop fait en ce monde l’expérience de la pauvreté de Dieu. Le vieillard Syméon te parla de l’épée qui transpercerait ton cœur (cf. Lc 2,35), du signe de contradiction que ton Fils serait dans ce monde. Quand ensuite commença l’activité publique de Jésus, tu as dû te mettre à l’écart, afin que puisse grandir la nouvelle famille, pour la constitution de laquelle Il était venu et qui devrait se développer avec l’apport de ceux qui écouteraient et observeraient sa parole (cf. Lc 11,27s.). Malgré toute la grandeur et la joie des tout débuts de l’activité de Jésus, toi, tu as dû faire, déjà dans la synagogue de Nazareth, l’expérience de la vérité de la parole sur le « signe de contradiction » (cf. Lc 4,28ss). Ainsi tu as vu le pouvoir grandissant de l’hostilité et du refus qui progressivement allait s’affirmant autour de Jésus jusqu’à l’heure de la croix, où tu devais voir le Sauveur du monde, l’héritier de David, le Fils de Dieu mourir comme quelqu’un qui a échoué, exposé à la risée, parmi les délinquants. Tu as alors accueilli la parole : « Femme, voici ton fils ! » (Jn 19,26). De la croix tu reçus une nouvelle mission. À partir de la croix tu es devenue mère d’une manière nouvelle : mère de tous ceux qui veulent croire en ton Fils Jésus et le suivre. L’épée de douleur transperça ton cœur. L’espérance était-elle morte ? Le monde était-il resté définitivement sans lumière, la vie sans but ? À cette heure, probablement, au plus intime de toi-même, tu auras écouté de nouveau la parole de l’ange, par laquelle il avait répondu à ta crainte au moment de l’Annonciation : « Sois sans crainte, Marie ! » (Lc 1,30). Que de fois le Seigneur, ton fils, avait dit la même chose à ses disciples : N’ayez pas peur ! Dans la nuit du Golgotha, tu as entendu de nouveau cette parole. À ses disciples, avant l’heure de la trahison, il avait dit : « Ayez confiance : moi, je suis vainqueur du monde » (Jn 16,33). « Ne soyez donc pas bouleversés et effrayés » (Jn 14,27). « Sois sans crainte, Marie ! » À l’heure de Nazareth l’ange t’avait dit aussi : « Son règne n’aura pas de fin » (Lc 1,33). Il était peut-être fini avant de commencer ? Non, près de la croix, sur la base de la parole même de Jésus, tu étais devenue la mère des croyants. Dans cette foi, qui était aussi, dans l’obscurité du Samedi Saint, certitude de l’espérance, tu es allée à la rencontre du matin de Pâques. La joie de la résurrection a touché ton cœur et t’a unie de manière nouvelle aux disciples, appelés à devenir la famille de Jésus par la foi. Ainsi, tu fus au milieu de la communauté des croyants qui, les jours après l’Ascension, priaient d’un seul cœur pour le don du Saint-Esprit (cf. Ac 1,14) et qui le reçurent au jour de la Pentecôte. Le « règne » de Jésus était différent de ce que les hommes avaient pu imaginer. Ce « règne » commençait à cette heure et n’aurait jamais de fin. Ainsi tu demeures au milieu des disciples comme leur Mère, comme Mère de l’espérance. Sainte Marie, Mère de Dieu, notre Mère, enseigne-nous à croire, à espérer et à aimer avec toi. Indique-nous le chemin vers son règne ! Étoile de la mer, brille sur nous et conduis-nous sur notre route ! Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 30 novembre 2007, fête de saint André Apôtre, en la troisième année de mon Pontificat.

BENEDICTUS PP. XVI

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