Archive pour le 24 février, 2011
Eveille Toi, ô toi qui dors (Homelie ancienne pour le grand et saint Samedi)
24 février, 2011du site:
http://viacrucis.free.fr/prieres/index2.html
Eveille Toi, ô toi qui dors
Homelie ancienne pour le grand et saint Samedi
(attribuée à Epiphane de Salamine)
Que se passe-t-il? Aujourd’hui, grand silence sur la terre; grand silence et ensuite solitude parce que le roi sommeille.La terre a tremblé et elle s’est apaisée , parce que Dieu s’est endormi dans la chair et il a évéillé ceux qui dorment depuis les origines. Dieu est mort dans la chair et le séjour des morts s’est mis à trembler.
C’est le premier homme qu’il va chercher, comme la brebis perdue. Il veut aussi visiter ceux qui demeurent dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort . Oui c’est vers Adam captif, en même temps que vers Eve, captive elle aussi, que Dieu se dirige, et son Fils avec lui, pour les délivrer de leurs douleurs.
Le Seigneur s’est avancé vers eux, muni de la croix, l’arme de sa victoire. Lorsqu’il le vit, Adam, le premier homme, se frappant la poitrine dans sa stupeur, s’écria vers tous les autres : « Mon Seigneur avec nous tous! » Et le Christ répondit à Adam « Et avec ton esprit. » Il le prend par la main et le relève en disant : Eveille-toi, ô toi qui dors, relève-toi d’entre les morts, et le Christ t’illuminera.
« C’est moi ton Dieu, qui pour toi, suis devenu ton fils; c’est moi qui, pour toi et pour tes descendants, te parle maintenant et qui, par ma puissance, ordonne à ceux qui sont dans tes chaînes : Sortez. A ceux qui sont endormis : Relevez-vous
« Je te l’ordonne: Eveille-toi, ô toi qui dors, je ne t’ai pas crée pour que tu demeures captif du séjour des morts. Relève-toi d’entre les morts: moi, je suis la vie des morts. Lève-toi, oeuvre de mes mains; lève-toi, mon semblable, qui as été créé à mon image. Eveille-toi, sortons d’ici. Car tu es en moi, et moi en toi, nous sommes une seule personne indivisible.
« C’est pour toi que moi, ton Dieu, je suis devenu ton fils; c’est pour toi que moi, le Maitre, j’ai pris ta forme d’esclavage; c’est pour toi que moi, qui domine les cieux, je suis venu sur la terre, et au-dessous de la terre; c’est pour toi, l’homme, que je suis devenu comme un homme abandonné, libre entre les morts ; c’est pour toi, qui es sorti du jardin, que j’ai été livré aux juifs dans un jardin et que j’ai été crucifié dans un jardin.
« Vois les crachats sur mon visage; c’est pour toi que je les ai subis afin de te ramener à ton premier souffle de vie. Vois les soufflets sur mes joues: je les ai subis pour rétablir ta forme défigurée afin de la restaurer à mon image.
« Vois la flagellation sur mon dos, que j’ai subie pour éloigner le fardeau de tes péchés qui pesait sur ton dos. Vois mes mains solidement clouées au bois, à cause de toi qui as péché en tendant la main vers le bois.
« Je me suis endormi sur la croix, et la lance a pénétré dans mon côté, à cause de toi qui t’es endormi dans le paradis et, de ton côté, tu as donné naissance à Eve. Mon côté a guéri la douleur de ton côté; mon sommeil va te tirer du sommeil des enfers. Ma lance a arrêté la lance qui se tournait vers toi.
« Lève-toi, partons d’ici . L’ennemi t’a fait sortir de la terre du paradis; moi je ne t’installerai plus dans le paradis, mais sur un trône célèste. Je t’ai écarté de l’arbre symbolique de la vie; mais voici que moi, qui suis la vie, je ne fais qu’un avec toi. J’ai posté les cherubins pour qu’ils te gardent comme un serviteur; je fais maintenant que les chérubins t’adorent comme un Dieu.
« Le trône des chérubins est préparé, les porteurs sont alertés, le lit nuptial est dressé, les aliments sont apprêtés, les tentes et les demeures éternelles le sont aussi. Les trésors du bonheur sont ouverts et le royaume des cieux est prêt de toute éternité. »
Qui est l’Esprit-Saint ?
24 février, 2011du site:
http://qe.catholique.org/qui-est-dieu/9639-qui-est-l-esprit-saint
Qui est l’Esprit-Saint ?
L’Esprit Saint un grand inconnu ? Un fantôme ? Le Saint-Esprit quelque chose de nébuleux sans grande importance ou inaccessible ? Découverte de quelqu’un qui nous est très proche !
« Nous tous, qui le visage dévoilé, reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l’Esprit. » (2 Cor. 3:18). Mais qui est-il cet Esprit ?
Nombreux sont ceux qui se sentent mal à l’aise lorsqu’on parle de l’Esprit Saint (ou du Saint-Esprit): Pour certains, l’Esprit Saint est une force, une force divine, englobant tout et déterminant le cours des événements humains.
D’autres conçoivent l’Esprit Saint non comme une force impersonnelle mais comme une personne, un agent envoyé par Dieu pour accomplir sa volonté, en quelque sorte un des anges principaux.
Pour d’autres encore, l’Esprit est simplement un autre nom du seul vrai Dieu, un nom qui souligne sa nature invisible.
En réalité, ces différentes façons de parler de l’Esprit Saint sont inexactes et enferme l’Esprit Saint dans nos propres pensées alors que le Saint-Esprit souffle où il veut.
Un peu d’exégèse
Le mot hébreu qui désigne l’Esprit Saint dans la Bible est rouâch, en grec p?e?µa / pneuma, qui signifie très concrètement le souffle, ce qui est insufflé dans les poumons. Il ne s’agit donc pas, comme la traduction française (Saint-Esprit) ou anglaise (Holy Ghost) pourraient le laisser entendre, d’un fantôme ou d’un esprit immatériel.
Dans le livre de la Genèse, c’est l’esprit de Dieu qui plane comme un vent sur les eaux au commencement de la création (1:2), Dieu donne la vie à Adam en lui insufflant son haleine (2:7). L’esprit de Dieu inspire aux hommes la sagesse (p. ex. Genèse 41:38 ; Exode 31:3), la prophétie (p. ex. Nombres 11:25s ; Isaïe 61:1), des prouesses (p. ex. Juges 14:6), etc. L’expression ‘Esprit Saint’, rare dans l’Ancien Testament, fréquente dans le Nouveau, est utilisée dans le même sens. C’est par la puissance créatrice de l’Esprit Saint que Marie se trouve enceinte (Matthieu 1:18), que Jésus libère les hommes des démons (Matthieu 12:22 – 32) ; c’est l’Esprit qui donne aux chrétiens de dire ‘Jésus est Seigneur’ (1 Corinthiens 12:3).
En réalité, c’est surtout là où Dieu touche le monde, et en particulier la vie humaine, que la Bible et l’Église parlent de l’esprit de Dieu ou de l’Esprit Saint. C’est pourquoi l’Esprit Saint est parfois appelé ‘le doigt de Dieu’. L’Esprit Saint transforme la vie humaine. La Bible en parle souvent. St Paul dit par exemple : ‘le fruit de l’Esprit est charité, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi’ (Galates 5:22 – 23). Quand nous voyons la charité, la paix, la bonté, etc. dans la vie de quelqu’un, nous voyons Dieu, l’Esprit Saint, qui le touche.
Jésus promet l’Esprit Saint
Avant sa mort, Jésus a promis que lui et le Père enverraient à ses disciples « une autre aide » (Jean 14:16 ;15 : 26). Le mot grec traduit par « aide » est PARAKLETOS. Ce mot peut vouloir dire un avocat ou un assistant pour des questions légales. Dans un contexte plus large, il signifie une personne qui donne encouragement, conseil et force. L’oeuvre d’un aide est celle d’une personne.
L’Esprit Saint est Dieu
L’Esprit Saint n’est pas une simple aide, il est Dieu. L’Esprit Saint est Dieu de la même manière et au même niveau que le Père et le Fils. Différentes références à l’Esprit Saint sont interchangeables avec celles faites à Dieu (Actes 5:3-4). L’Esprit Saint est associé au Père et au Fils sur la base d’une égalité (Matthieu 28:19). Il partage la même divinité et possède les mêmes attributs que les autres membres de la Trinité tout en gardant des aspects spécifiques de sa propre personne. Il est le garant de l’unité au sein de la trinité, le lien d’amour et de communion étroite entre le Père et le Fils. Il est le Dieu qui agit, la personne qui atteste que la Parole vient du Père par le Fils.
L’Esprit Saint est une personne
Comme vous pouvez le constater, l’Esprit Saint est une personne. Il est Dieu. Cependant, il est distinct du Père et du Fils. Une division de responsabilité existe entre le Père, le Fils et l’Esprit. En quelque sorte, le rôle de l’Esprit Saint est celui d’un exécutif, de quelqu’un désigné pour exécuter les desseins de Dieu.
L’Esprit Saint le grand oublié ?
Il existe une certaine tension concernant le Saint-Esprit. Puisque Jésus-Christ est le centre de notre foi, nous pouvons facilement ignorer l’Esprit et le traiter comme s’il n’existait pas. Nous pouvons aussi aller à l’autre extrême et centraliser notre attention tellement sur lui que nous oublions que l’Esprit a été donné pour glorifier le Fils. Il est même possible d’essayer d’utiliser l’Esprit en attendant de lui ce qu’il n’a jamais dit qu’il ferait.
En réalité tout est question d’équilibre. En effet, L’Esprit Saint ne va pas sans le Christ et le Père et vis versa.
L’oeuvre du Saint-Esprit
Lorsque Dieu veut agir dans notre vie, il le fait par le Saint-Esprit. Son oeuvre principale consiste à transformer les croyants en l’image de Christ. Il enseigne, instruit et conduit dans la vérité (Jn 16:13-15). Il produit le fruit de l’Esprit dans notre vie (Gal. 5:22-23) et il accorde les dons et capacités spirituels pour le service du Royaume (1 Cor. 12:4, 7,11). Dans toute l’histoire du salut, l’Esprit Saint guide les hommes :
A la création, il participe à la création du monde, en donnant la vie à ce que le Père et le Fils ont créé (Gn 1 et 2).
Dans l’Ancien Testament, il choisit et équipe des hommes et des femmes pour le service de Dieu, en leur accordant différents dons. De plus, il inspire les paroles des prophètes et les Ecritures.
Dans la vie de Jésus-Christ : l’Esprit Saint conçoit Jésus en Marie. Il l’oint en vue de l’accomplissement de son ministère en harmonie avec la volonté du Père.
Dans la vie du croyant : c’est par l’oeuvre intérieure de l’Esprit Saint que le croyant est sauvé et régénéré. Il sanctifie le croyant progressivement pour que sa vie devienne de plus en plus un reflet de l’amour de Dieu.
Dans l’Eglise : à la Pentecôte l’Esprit est donné en abondance et d’une manière permanente à l’Eglise afin d’être fidèle à l’enseignement de Christ.
Dans le monde : aujourd’hui, l’Esprit Saint suscite des hommes de paix et de bien partout dans le monde sans distinction de religion.
Vivons de l’Esprit
En somme, par son souffle, l’Esprit Saint nous fait entrer, vivre, communier à l’Amour même de Dieu. Toute la puissance d’aimer que les hommes ont pu déployer depuis le commencement des siècles (des parents pour leurs enfants, des mamans pour leur bébé, des fiancés et des gens mariés, …), tout cela ne donne qu’une petite idée de l’Amour de l’Esprit Saint.
Cet amour est en nous et pour nous. Est-ce que nous lui permettons d’agir ? N’ayons pas peur ! Personne, mieux que l’Esprit Saint ne respecte notre liberté, sinon l’amour ne serait pas vrai, pas total. Dieu ne peut rien contre notre liberté. Il ne peut rien sans nous … ni nous sans lui. Si je n’accepte pas de me laisser conduire là où il veut, rien ne se passera. Il faut donc lui dire : « Seigneur, viens brûler mon coeur au feu de ton amour ! ». C’est à nous de décider…
bonne nuit
24 février, 2011Paul VI : Le sel de la pénitence
24 février, 2011du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110224
Le jeudi de la 7e semaine du Temps Ordinaire : Mc 9,41-50
Commentaire du jour
Paul VI, pape de 1963-1978
Constitution apostolique « Paenitemini » (trad. DC, n° 1466 6/3/1966, p.387 © Libreria Editrice Vaticana)
Le sel de la pénitence
Tout chrétien doit suivre le Maître en renonçant à lui-même, en portant sa croix et en participant aux souffrances du Christ (Mt 16,24). Ainsi, transfiguré en image de sa mort, il devient capable de méditer la gloire de la résurrection. Il suivra également le Maître en vivant non plus pour lui, mais pour celui qui l’a aimé et s’est donné lui-même pour lui, et aussi pour ses frères, en complétant « dans sa chair ce qui manque aux épreuves du Christ pour son corps qui est l’Église » (Ga 2,20; Col 1,24).
En outre, l’Église étant intimement liée au Christ, la pénitence de chaque chrétien a également une relation propre et intime avec toute la communauté ecclésiale. En effet, ce n’est pas seulement au sein de l’Église que, par le baptême, il reçoit le don fondamental de la metanoia, c’est-à-dire le changement et le renouvellement de l’homme tout entier, mais ce don est restauré et raffermi par le sacrement de pénitence chez les membres du Corps du Christ qui sont tombés dans le péché. « Ceux qui s’approchent du sacrement de pénitence y reçoivent de la miséricorde de Dieu le pardon de l’offense qu’ils lui ont faite, et du même coup ils sont réconciliés avec l’Église que leur péché a blessée et qui, par la charité, l’exemple, les prières, travaille à leur conversion » (Vatican II : LG 11). C’est dans l’Église enfin que la petite œuvre de pénitence imposée à chaque pénitent dans le sacrement participe d’une façon spéciale à l’expiation infinie du Christ.