Chaire de saint Pierre, Apôtre, fête : Mt 16,13-19

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Chaire de saint Pierre, Apôtre, fête : Mt 16,13-19

Commentaire du jour

Concile Vatican II
Constitution dogmatique sur l’Eglise « Lumen gentium » §22
« Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise »

      C’est par une disposition semblable que saint Pierre et les autres apôtres constituent, par ordre du Seigneur, un seul collège apostolique, et que le pontife romain, successeur de Pierre, et les évêques, successeurs des apôtres, sont unis entre eux. Déjà la règle très ancienne selon laquelle les évêques du monde entier communiaient entre eux et avec l’évêque de Rome dans le lien de l’unité, de la charité et de la paix, et aussi les conciles rassemblés pour statuer en commun, après mûre délibération, sur certains points de grande importance, indiquent le caractère et la nature collégiale de l’ordre épiscopal. D’ailleurs, les conciles œcuméniques réunis au cours des siècles le confirment jusqu’à l’évidence. C’est ce même caractère que révèle déjà l’usage, introduit très tôt, de convoquer plusieurs évêques pour les faire participer à l’élévation du nouvel élu au ministère du sacerdoce suprême. On est constitué membre du corps épiscopal en vertu de la consécration sacramentelle et par la communion hiérarchique avec le chef du collège et avec les membres.
      Le collège ou corps épiscopal n’a cependant d’autorité que si on le conçoit comme uni à son chef, le pontife romain, successeur de Pierre, qui conserve intégralement sa primauté sur tous, tant pasteurs que fidèles. En effet, le pontife romain, en vertu de son office qui est celui de Vicaire du Christ et de Pasteur de toute l’Église, a sur celle-ci un pouvoir plénier, suprême et universel, qu’il peut toujours exercer en toute liberté. D’autre part, l’ordre des évêques, qui succède au collège des apôtres dans le magistère et le gouvernement pastoral, en qui même se perpétue le corps apostolique, uni à son chef le pontife romain et jamais sans ce chef, est également sujet du pouvoir suprême et plénier sur toute l’Église. Ce pouvoir ne peut être exercé qu’avec le consentement du pontife romain. C’est le seul Simon que le Seigneur a établi comme rocher et porteur des clefs de l’Église et qu’il a fait pasteur de tout son troupeau (Jn 21,15s) ; mais la charge de lier et de délier qui a été confiée à Pierre (Mt 16,19), on la voit également impartie au collège des apôtres uni à son chef (Mt 18,18; 28,16-20). Ce collège, en tant qu’il est composé de plusieurs membres, reflète la variété et l’universalité du Peuple de Dieu ; et en tant qu’il est rassemblé sous un seul chef, il signifie l’unité du troupeau du Christ.

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