Archive pour le 21 février, 2011
Sion, ma mère : le Psaume 87(86)
21 février, 2011du site:
http://www.interbible.org/interBible/cithare/psaumes/2004/psa_040604.htm
Sion, ma mère : le Psaume 87(86)
Voici un Psaume qui parle de la maternité et de la joie de naître avec un aspect de mystère dans son lyrisme. Ce psaume, c’est le Psaume 87, que nous donnons ici selon la version de la liturgie des heures (le bréviaire) :
Elle est fondée sur les montagnes saintes.
Le Seigneur aime les portes de Sion
Plus que toutes les demeures de Jacob.
Pour ta gloire on parle de toi,
Ville de Dieu!
« Je cite l’Égypte et Babylone
Entre ce lles qui me connaissent. »
Voyez Tyr, la Philistie, l’Éthiopie:
Chacune est née là-bas.
Mais on appelle Sion: « Ma mère! »
Car en elle tout homme est né.
C’est lui, le Très-Haut, qui la maintient.
Au registre des peuples, le Seigneur écrit:
« Chacun est né là-bas. »
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
« En toi, toutes nos sources! »
On trouve deux images étonnantes par leur originalité dans ce poème. La première fait de Jérusalem (Sion) une mère. La ville sainte est une mère universelle « car en elle tout homme est né ». La deuxième concerne Dieu lui-même. Il est un constructeur très compétent puisque c’est lui qui a bâti Jérusalem en cité bien solide : « Elle est fondée sur les montagnes saintes. » De plus, Dieu veille sur la ville à la façon d’un administrateur très sage. Il sait qui habite là car il tient un registre. Serait-il comme un curé qui maintient en bon ordre le registre des baptêmes?
Le poème n’a rien d’étroit comme vision du monde. Il n’ignore pas les grandes c ivilisations. Sans doute, le prophète qui l’a écrit connaît-il la grandeur de Babylone et de l’Égypte! Il parle d’elles comme de cultures qui connaissent Dieu : « Je cite l’Égypte et Babylone entre celles qui me connaissent. » Il fait allusion aux croyants qui vivent dans ces pays étrangers et qui font connaître le Dieu d’Abraham: on anticipe le jour où les masses croiront au vrai Dieu. Le poète français Paul Claudel parlait de la foi comme un co-naître. Il y aura un grand pèlerinage des nations à Sion. La foi leur fera prendre part à une belle liturgie:« Tous ensemble ils dansent, et ils chantent!» À Jérusalem, tous les peuples se sentiront renaître car Jérusalem est mère.
Nos communautés chrétiennes d’aujourd’hui reproduisent le mythe de ce psaume. Elles réunissent des nations nombreuses pour l’eucharistie. Les grands lieux de pèlerinage catholiques encore mieux! Les prophètes avaient décidément de belles intuitions qui vont s’accomplir pleinement dans la Jérusalem céleste.
Sur un plan plus terre à terre , les mamans peuvent tirer une leçon de vie de ce psaume. Il faut créer la joie dans la famille: la foi est un moyen privilégié pour le faire. Il faut reconnaître les talents de chacun des enfants même de ceux qui sont moins doués. La clé du bonheur est dans le rassemblement. La saveur du pain partagé n’ a pas d’égal, disait Saint-Exupéry. Personne n’a le droit d’être heureux tout seul, ajoutait Raoul Follereau. Le Psaume 87 nous l’enseigne de merveilleuse façon.
Pierre Bougie, PSS
professeur au Grand séminaire de Montréal
PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011
21 février, 2011du site:
http://www.zenit.org/article-27042?l=french
PAROLES DE BENOÎT XVI À L’ANGÉLUS DU DIMANCHE 20 FÉVRIER 2011
La perfection du chrétien, humble et concrète
ROME, Dimanche 20 février 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral des paroles prononcées ce dimanche par le pape Benoît XVI à l’occasion de la prière de l’Angélus.
AVANT L’ANGELUS
Chers frères et sœurs,
En ce septième dimanche du Temps ordinaire, les lectures bibliques nous parlent de la volonté de Dieu de faire participer les hommes à sa vie : « Soyez saints, car moi, le Seigneur, votre ieu, je suis saint » – lit-on dans le livre du Lévitique (19, 1). Par ces paroles, et les préceptes qui en découlent, le Seigneur invitait le peuple choisi à être fidèle à l’alliance avec Lui en marchant sur ses voies et il fondait la législation sociale sur le commandement « tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Lévitique 19, 18).
Et si nous écoutons Jésus, en qui Dieu a assumé un corps mortel pour se faire proche de tout homme, et a révélé son amour infini pour nous, nous retrouvons ce même appel, cette même audace objective. En effet, le Seigneur dit : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » (Matthieu 5, 48). Mais qui pourrait devenir parfait ? Notre perfection est de vivre avec humilité en tant qu’enfants de Dieu en accomplissant concrètement sa volonté. Saint Cyprien écrivait qu’ « à la paternité de Dieu doit correspondre un comportement d’enfants de Dieu, afin que Dieu soit glorifié et loué pour la bonne conduite de l’homme » (De la jalousie et de l’envie, 15: CCL 3a, 83).
De quelle façon pouvons-nous imiter Jésus ? Jésus lui-même dit : « Aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est dans les cieux » (Matthieu 5, 44-45). Qui accueille le Seigneur dans sa vie, et l’aime de tout son cœur, est capable d’un nouveau commencement. Il réussit à accomplir la volonté de Dieu : réaliser une nouvelle forme d’existence animée par l’amour et destinée à l’éternité. L’apôtre Paul ajoute : « N’oubliez pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? » (cf. 1 Corinthiens 3, 16).
Si nous sommes vraiment conscients de cette réalité et que notre vie est profondément façonnée par elle, alors notre témoignage devient clair, éloquent et efficace. Un auteur médiéval a écrit : « Lorsque tout l’être humain s’est pour ainsi dire uni à l’amour de Dieu, alors la splendeur de son âme se reflète aussi dans son aspect extérieur » (Jean Climaque, L’échelle sainte, XXX: PG 88, 1157 B), dans toute sa vie. On lit dans le livre de l’Imitation de Jésus-Christ : « L’amour est une grande chose ; c’est un bien qui rend léger tout ce qu’il y a de pesant, et supporte tranquillement toute difficulté. L’amour aspire à monter haut, sans être retenu par rien de terrestre. Il naît de Dieu et c’est seulement en Dieu qu’il peut trouver son repos » (III, V, 3).
Chers amis, après-demain, le 22 février, nous célèbrerons la fête de la Chaire de Saint-Pierre. A lui, le premier des apôtres, le Christ a confié la tâche de Maître et de Pasteur pour guider spirituellement le Peuple de Dieu, afin qu’il puisse s’élever jusqu’au Ciel. J’exhorte donc tous les Pasteurs à assimiler ce « nouveau style de vie » qui a été inauguré par le Seigneur Jésus et qui est devenu précisément celui des Apôtres » (Lettre d’Indiction de l’Année sacerdotale). Invoquons la Vierge Marie, Mère de Dieu et de l’Eglise, afin qu’elle nous enseigne à nous aimer les uns les autres et à nous accueillir comme des frères, enfants du même Père céleste.
APRES L’ANGELUS
Après la prière de l’Angélus le pape a salué les pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Je salue cordialement les pèlerins francophones et particulièrement les élèves de troisième du collège Charles-Péguy de Bobigny.
Chers amis, les lectures de ce dimanche nous orientent vers la joie de la réconciliation. Le Seigneur nous invite à poser résolument des actes concrets de pardon : cet amour effectif du prochain est capable de changer l’ordre du monde en refusant sa fausse sagesse et les idoles qu’il nous propose.
Que l’Esprit Saint qui habite en nous soit source de discernement, de force et de générosité pour témoigner de la vérité de l’Evangile dans notre vie quotidienne ! Je souhaite à tous un bon séjour !
bonne nuit
21 février, 2011Bienheureux Charles de Foucauld: « Tout est possible à celui qui croit »
21 février, 2011du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20110221
Le lundi de la 7e semaine du Temps Ordinaire : Mc 9,14-29
Commentaire du jour
Bienheureux Charles de Foucauld (1858-1916), ermite et missionnaire au Sahara
Méditations sur l’Évangile au sujet des principales vertus (in Œuvres spirituelles, Seuil 1958, p. 161)
« Tout est possible à celui qui croit »
« Si vous aviez de la foi gros comme un grain de sénevé…, rien ne vous serait impossible » (Mt 17,20). Nous pouvons tout par la prière : si nous ne recevons pas, c’est que nous avons manqué de foi, ou que nous avons trop peu prié, ou qu’il serait mauvais pour nous que notre demande nous soit accordée, ou que Dieu nous donne quelque chose de meilleur que ce que nous demandons. Mais jamais nous ne recevons pas ce que nous demandons parce que la chose est trop difficile à obtenir : « Rien ne nous est impossible ».
N’hésitons pas à demander à Dieu les choses même les plus difficiles, telles que la conversion de grands pécheurs, de peuples entiers. Demandons-les lui, même d’autant plus qu’elles sont plus difficiles, avec la foi que Dieu nous aime passionnément et que plus un don est grand plus celui qui aime passionnément aime à le faire ; mais demandons avec foi, avec insistance, constance, avec amour, avec bonne volonté. Et soyons sûrs que si nous demandons ainsi et avec assez de constance, nous serons exaucés, en recevant la grâce demandée ou une meilleure. Demandons donc hardiment à notre Seigneur les choses les plus impossibles à obtenir, quand elles sont pour sa gloire, et soyons sûrs que son Cœur nous les accordera d’autant plus qu’elles semblent humainement plus impossibles : car donner l’impossible à ce qu’il aime est doux à son Cœur, et combien ne nous aime-t-il pas ?