Archive pour le 18 février, 2011
« Viens, Seigneur Jésus » (Jean Daniélou, sj)
18 février, 2011du site:
http://www.ndweb.org/ecrit/index.html
« Viens, Seigneur Jésus »
de Jean Daniélou, sj
Le Christ se présente dans l’Apocalypse comme celui qui vient. Cela a plusieurs sens. D’abord Jésus est celui qui est venu, il est Dieu venu vers nous, il est le geste de Dieu vers l’homme, et ceci est l’objet de notre foi. Mais il est aussi celui qui viendra, car c’est en lui que toutes choses trouveront leur accomplissement. Comme le dit saint Paul : « La création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu. » Et encore : « Nous le savons en effet, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement. Et non pas elle seule; nous-mêmes qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l’attente de la rédemption de notre corps. »
Le monde entier est dans l’attente, et notre prière même doit être tendue vers l’accomplissement eschatologique. Il faudrait que dans ce « Viens, Seigneur Jésus » notre prière épouse toutes les attentes, toutes les souffrances physiques et morales de l’humanité qui nous entoure, en ayant conscience que nos vies et toutes celles qui nous entourent sont entraînées dans ce mouvement de la création entière vers le Christ.
Le Christ est aussi celui qui ne cesse de venir. Sa venue est pour chacune de nos âmes une réalité actuelle : « Voici que je me tiens à la porte et que je frappe; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. » Si nous laissons entrer le Christ, il nous fera partager ses dons et ses biens, il a une parole pour chacun d’entre nous. Perpétuellement par sa grâce il sollicite de l’intérieur nos coeurs. Pour cela, il demande que nous soyons attentifs à sa venue, que nous ouvrions les portes de nos âmes. Il est toujours celui qui vient, comme précise le texte : « Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. » Il est le but vers lequel nous tendons, en lui tout finalement se résume, car il est l’unique fin des choses. Quelque chose a déjà commencé qui ne s’achèvera jamais, c’est notre transformation en Jésus Christ; il faut nous laisser faire par lui…
Il nous est demandé d’avoir soif, de nous ouvrir à Dieu pour laisser sourdre au fond de notre âme cette soif de grâce que seul le Seigneur étanchera : « Qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif. » Cette parole s’adresse à tous sans exception, ni condition préalable; quels que soient nos péchés passés, notre médiocrité, notre insensibilité spirituelle, il suffit de croire à l’Amour, de croire que tout est toujours possible, que rien n’est irrévocable, ni échec ni infidélité. La grâce de Dieu peut tout guérir, tout sauver; retourner à Dieu est toujours un commencement absolu car la puissance de Dieu est sans limite.
« Que celui qui écoute dise : viens ! Et que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement. » Avec celui qui « rend témoignage » disons oui, Amen, en ouvrant nos coeurs à ce que le Christ veut ainsi accomplir en nous et par nous, pour que jaillisse au fond de nos cceurs cette source inépuisable de vie et d’amour.
Cardinal Jean Daniélou
« Eléménts de spiritualité pour laïcs d’aujourd’hui ». Cercles Jean-Baptiste, p.38-41
L’Année Saint-Paul, une année de grâce et d’évangélisation
18 février, 2011du site:
http://www.zenit.org/article-27028?l=french
L’Année Saint-Paul, une année de grâce et d’évangélisation
Bilan des célébrations du deuxième millénaire de la naissance de Paul
ROME, Vendredi 18 février 2011 (ZENIT.org) – « Une année de grâce qui a dépassé nos attentes », a souligné jeudi, lors d’une conférence de presse à la salle de presse du Saint-Siège, le cardinal Andrea Cordero Lanza di Montezemolo, archiprêtre émérite de la Basilique Saint-Paul-Hors-les-Murs en dressant un bilan de l’Année Saint-Paul, célébrée du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l’occasion des 2.000 ans de la naissance de l’apôtre des gentils.
Le cardinal Montezemolo a qualifié d’« historique » cet événement, expliquant que c’est la première fois dans l’histoire de l’Eglise, que « toute une année a été consacrée à saint Paul », donnant lieu non seulement à de nombreux pèlerinages à la basilique romaine, où est conservée la tombe de l’apôtre, et aux divers lieux marqués par son passage dans toute la Méditerranée, mais à autant de conférences et concerts, ainsi qu’à une abondante publication de livres, œuvres musicales, films, programmes Internet, impliquant des millions de personnes.
« Contre le risque d’oublier », le journaliste responsable de la communication de cette grande année dédiée à saint Paul, Graziano Motta, a écrit « l’Année Saint-Paul », un livre de plus de 500 pages, publié par Librairie éditrice du Vatican et présenté au cours de la conférence de presse. Ce dernier rapporte les événements les plus significatifs qui se sont déroulés à Saint-Paul-Hors-les-Murs et dans les églises locales de tous les continents.
Une partie de l’ouvrage traite en particulier de la signification œcuménique de cette Année Saint-Paul célébrée en même temps par les catholiques, les orthodoxes et les protestants.
« Ce fut l’occasion, a rappelé le cardinal Montezemolo, non pas d’un nouveau climat d’entente mais d’une entente plus forte entre les diverses confessions ».
Une année que Mgr Rino Fisichella, président du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, a qualifié de « stratégique », expliquant qu’elle « avait permis de ramener au jour non seulement les riches et multiples formes de pensée de l’apôtre des gentils, ainsi qu’une production théologique et bibliographique probablement jamais atteinte par le passé », mais surtout de « mettre en évidence toute son actualité pour la vie de l’Église dans sa mission évangélisatrice ».
Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le pape Benoît XVI a choisi d’annoncer en la basilique Saint-Paul, le 28 juin 2010, à l’occasion des premières vêpres de la solennité des saints Pierre et Paul, son intention d’instituer un Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, dont la naissance sera officialisée au mois d’octobre suivant.
« Nous sommes convaincus, a dit Mgr Fisichella, que cette basilique devra être encore plus, à l’avenir, le signe évident de la volonté de l’Église d’entreprendre un chemin de nouvelle évangélisation » et il n’est pas exclu que le nouveau dicastère organise des initiatives en ce sens pour le mois d’octobre prochain.
En réponse à des questions de journalistes sur les activités du Conseil pontifical pour la promotion de la nouvelle évangélisation, Mgr Fisichella a fait savoir que « les rencontres avec les conférences épiscopales de divers pays européens et non européens, se poursuivent, tandis que sont déjà prévues, pour mars prochain, une ou deux journées d’étude sur la nouvelle évangélisation avec des spécialistes, et en mai une rencontre pour la définition d’une nouvelle forme d’évangélisation ».
Naturellement, a-t-il précisé, toute l’activité du dicastère est « dans l’attente de tout ce qui sera proposé durant le synode sur la nouvelle évangélisation prévu pour 2012 et par l’Exhortation post-synodale qui suivra ».
Afin que tout ce que l’Année Saint-Paul a permis de découvrir concernant la pensée de l’apôtre des gentils, ne se perde pas, et pour que la vitalité de la basilique fondée en son honneur demeure, le cardinal Francesco Monterisi, archiprêtre de la basilique, a annoncé la publication d’un livre sur la basilique qui sera présenté à la presse le 10 mars prochain.
Le père Edmund Power, abbé du monastère bénédictin attaché à la basilique, a annoncé la volonté de créer un centre de spiritualité et un centre œcuménique d’études pauliniens sur le territoire même de la basilique