Archive pour le 7 février, 2011

7 février : Saint Richard Roi des Anglais

7 février, 2011

7 février : Saint Richard Roi des Anglais dans images sacrée

 Roi des Anglais
 m. au Lucca, 722
 Vécut au VIII siècle et ce fut le père de trois importants saints:  Villibaldo, Vunibaldo et Valburga. Sa vie fut caractérisée par une prière intense et vénération vers la Sacrée Famille et les autres saints:  en effet avec les fils il se rendit à Rome avec l’espoir de vous trouver les reliques des SS. Pietro et Paolo. Il mourut au Lucca et il fut enterré dans la basilique de S. Frediano.

http://www.santiebeati.it/

Une martyre juive de confession chrétienne – Edith Stein

7 février, 2011

du site:

http://198.62.75.1/www1/ofm/mag/TSmgfrB3.html

Une martyre juive de confession chrétienne – Edith Stein
 
Frédéric Manns, ofm

01-02. 1999 –

Carmélite à 43 ans, martyre à 52 ans
La figure de la philosophe Edith Stein est connue. Née dans la ville allemande de Breslau (aujourd’hui Wroclaw en Pologne) en 1891, la jeune juive a abandonné la foi de ses parents orthodoxes dès l’âge de 14 ans, avant d’entreprendre une brillante carrière de philosophe. A l’âge de 29 ans, après la lecture des oeuvres de sainte Thérèse d’Avila, elle embrasse la foi catholique et devient carmélite en 1934, comme la grande sainte dont elle venait de découvrir la recherche absolue de Dieu. Hitler était à peine arrivé au pouvoir dans une Allemagne en pleine crise et effervescence. En août 1942 elle est arrêtée dans un couvent des Pays-Bas où ses supérieures l’avaient envoyée pour tenter de la sauver. C’est le 9 août qu’elle s’offrit en sacrifice dans une chambre à gaz du camp d’Auschwitz.

Réaction du monde juif
De nombreuses voix se sont élevées en Israël pour protester contre cette canonisation. Pourquoi canoniser une martyre juive? N’assistons-nous pas à une récupération chrétienne de la Shoah? En répétant que chacun a été victime de la Shoah n’enlève-t-on pas toute responsabilité à l’Église? Le centre Simon-Wiesenthal de Paris et diverses personnalités juives avaient demandé au pape de renoncer à la canonisation de cette juive victime de la Shoah. M. Minervi, ambassadeur d’Israël auprès du Saint-Siège a dénoncé les manoeuvres du Vatican qui tendent non seulement à récupérer la Shoah par les chrétiens, mais à présenter au monde des juifs qui ont accepté Jésus comme messie d’Israël, en d’autres termes à affirmer que le christianisme n’est que l’accomplissement du judaïsme (émission de la Radio du 16.10.1998).
Jean Paul II ne s’est pas laissé intimider. Edith Stein est à la fois une éminente fille d’Israël et une fille fidèle de l’Église. Dans son homélie pour la canonisation le Pontife poursuit: « Consciente de ce que comportait son origine juive, Edith Stein avait à ce propos des mots éloquents: « Sous la croix j’ai compris le sort du peuple de Dieu… Mais comme cela est un mystère, on ne pourra jamais le comprendre par la raison seule.

Dialogue difficile
Les difficultés et ambiguïtés du dialogue judéo-chrétien sont de plus en plus apparentes. Il fallait s’y attendre. Mais ce dialogue ne peut pas être à sens unique au péril de perdre sa nature.
Jean Paul II dans son allocution à la synagogue de Mayence en 1980 affirme: « Quiconque rencontre Jésus-Christ, rencontre le judaïsme » Et à la synagogue de Rome en 1986 il ajoutait: « L’Église du Christ découvre son lien avec le judaïsme en scrutant son propre mystère ». La religion juive ne nous est pas extrinsèque, mais elle est intrinsèque à notre religion. Reconnaître les racines juives de la religion chrétienne est aujourd’hui chose acquise. Jésus, Marie, Joseph, les apôtres et les évangélistes étaient des juifs pratiquants.
Mais cela n’autorise pas à penser que l’Église et le judaïsme sont deux voies parallèles de salut. En canonisant Edith Stein le pape réaffirme que la voie du salut est unique, qu’on soit juif ou non.

Deux univers distincts mais reliés
La permanence en vis-en-vis d’Israël et de l’Église est le signe de l’inachèvement du dessein de Dieu. Le peuple juif et le peuple chrétien sont ainsi en situation de contestation réciproque. Cette contestation est incontournable. Elle est difficile à penser et à vivre au quotidien. L’affaire du carmel d’Auschwitz a bien illustré les difficultés et les ambiguïtés de la rencontre.
Vatican II dans le document Nostra Aetate avait rappelé le lien qui unit spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée d’Abraham. Mais c’est à partir de son mystère que l’Église parle du peuple d’Abraham et de son lien avec lui. Son discours ne pourra pas coïncider avec ce que les juifs disent sur eux-mêmes. La confrontation demeure, mais elle n’exclut pas la relation.
Définir le peuple juif comme le font les documents de l’Église comme le peuple de l’Ancien Testament c’est passer souvent à côté de l’essentiel. L’Ancien Testament n’est rien sans la tradition orale. Bien plus, la Loi orale a sa propre manière de lire la Bible. La Bible lue par les chrétiens à la lumière du Christ mort et ressuscité et la Bible lue par les juifs à la lumière du midrash juif, ce sont deux univers différents. Il existe une lecture chrétienne de la Bible qui est différente de la lecture juive.

Judaïsme du Second Temple et judaïsme rabbinique
Le choc que peut produire cette découverte doit être intégré dans une perspective historique: après la Shoah les chrétiens ont éprouvé la nécessité de se rapprocher des juifs et de raviver ce qui les unit aux juifs. L’heure est venue d’aller plus loin et de reconnaître maintenant l’altérité. Sinon des confusions méthodologiques risquent de se produire.
Beaucoup de congrès bibliques cherchent à souligner les racines juives de la foi chrétienne. Mais ces racines juives concernent en fait le judaïsme de l’époque du Second Temple. La connaissance du judaïsme ne pourra pas contourner la loi orale et le midrash développé plus tard, souvent en opposition avec la foi chrétienne. Ne risque-t-on pas de mettre sur le même plan le monde juif textuel et le monde juif d’aujourd’hui? La confusion qui existe entre les racines juives du christianisme et le développement du judaïsme rabbinique n’aide pas à éclaircir la situation. Vouloir interpréter Jésus et son message à la lumière du judaïsme d’après 70, l’année de la destruction du Temple, est en fait une erreur de perspective.
Une confusion commune identifie le peuple juif au peuple de l’Ancien Testament. Une autre, non moins subtile, consiste à croire que celui qui rencontre Jésus rencontre le judaïsme au sens du judaïsme rabbinique qui a façonné le peuple juif depuis vingt siècles.
Dire que l’Ancien Testament est indispensable à la foi catholique, que le Nouveau Testament ne peut pas se comprendre sans l’Ancien, dire que la permanence du peuple d’Israël à travers l’histoire est le signe de l’inachèvement du dessein de Dieu, cela est vrai mais insuffisant: nos voisins juifs d’aujourd’hui ne sont pas ceux qui font ressortir à nos yeux la valeur permanente de l’Ancien Testament et l’inachèvement du dessein de Dieu. Ce sont des gens façonnés par la loi orale, le Talmud et le midrash qui comprennent l’inachèvement du dessein de Dieu de façon différente de nous.

Renouvellement de l’Alliance
Il est vrai d’affirmer que Jésus était juif et qu’il l’est resté. Mais il faut articuler cette affirmation avec le renouvellement de l’alliance de Dieu en Jésus. On ne peut nier la nouveauté apportée par Jésus qui a permis l’entrée des païens dans l’alliance. Ce n’est pas Paul qui est le fondateur du judaïsme comme le répètent les juifs. Jésus est plus qu’un rabbin charismatique. Il s’est désigné comme le Fils de l’Homme. La découverte de sa judéité ne peut pas faire oublier la christologie, en particulier la christologie judéo-chrétienne.
Jésus a observé la loi juive. L’écoute de la parole de Dieu et l’obéissance aux commandements caractérisent l’attitude du croyant. Mais un fait est certain: les chrétiens n’observent plus aujourd’hui les 613 commandements de la loi juive, tout en reconnaissant l’Ancien Testament comme parole de Dieu. La concentration sur le commandement de l’amour a une origine christologique. L’agir des chrétiens est structuré christologiquement. Le commandement de l’amour par lequel Jésus résume la loi juive prend chair en lui: il aima les siens jusqu’à la fin et jusqu’à la perfection de l’amour. Nous sommes loin de l’incessante interprétation de la loi qui caractérise le judaïsme.

Des deux côtés, transformation de l’héritage biblique
Il est clair que le christianisme est une transformation du judaïsme ancien. Ni le christianisme ni le judaïsme d’aujourd’hui ne peuvent se considérer comme l’unique détenteur de l’héritage biblique. Au niveau historique tous deux ont opéré des transformations de cet héritage. L’Église n’est pas fille de la Synagogue. Cette formule signifierait que seul le christianisme a transformé l’héritage commun. La métaphore fraternelle employée par le pape quand il appelle les juifs « nos frères aînés » rappelle que les juifs eux aussi ont opéré des transformations par rapport au judaïsme biblique.
Accepter que le christianisme et le judaïsme ont transformé le judaïsme ancien ne signifie pas qu’ils constituent deux voies parallèles de salut. Ce serait renoncer au coeur de la foi chrétienne. Par sa mort et sa résurrection le Christ a donné l’accès de tous auprès de Dieu. L’Église est le peuple de Dieu formé de toutes races, peuples et nations. Le don de l’Esprit permet à tous d’entrer dans l’alliance nouvelle. La foi chrétienne est fondée sur la personne de Jésus et non plus sur la loi juive, bien que Jésus fût juif.
Puisque le dialogue entre judaïsme et christianisme est un dialogue exigeant, il n’y a pas lieu de s’étonner des réactions viscérales de certains juifs devant les attitudes de l’Église. Ce que l’Église dit sur le judaïsme ne peut pas coïncider complètement avec la façon dont les juifs se définissent eux-mêmes. Lorsque cette unité de pensée et de coeur sera atteinte le dialogue aura fini son but. Edith Stein a encore une fonction de réconciliation à remplir. Les ponts entre juifs et chrétiens restent nécessaires aujourd’hui plus que jamais.

A propos du projet de loi relatif à la bioéthique : édito du card. Ricard

7 février, 2011

du site:

http://www.zenit.org/article-26872?l=french

A propos du projet de loi relatif à la bioéthique : édito du card. Ricard

ROME, Vendredi 4 février 2011 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous l’édito que le cardinal Jean-Pierre Ricard, archevêque de Bordeaux, a consacré au prochain débat au Parlement, en février 2011, sur le projet de loi relatif à la bioéthique. Dans l’Aquitaine, le journal du diocèse de Bordeaux, le cardinal évoque longuement le thème de la recherche sur les embryons humains.

* * *

Des questions largement débattues

L’élaboration de ce projet a été précédée par une large consultation à travers toute la France. Beaucoup se sont exprimés à ce sujet. Le Conseil d’Etat a rédigé une Etude. A été également publié un Rapport de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et techniques. Les évêques de France, sous la conduite de Mgr d’Ornellas, archevêque de Rennes, ont apporté leur contribution à ce débat (1). Ils ont rédigé une « Note sur un projet de loi relatif à la bioéthique » (2 décembre 2010).
Ce projet veut prendre en compte l’intérêt de l’enfant à naître. Il faut le souligner. C’est ce qui lui fait interdire :
- le dépistage de la trisomie 21 lors d’un diagnostic préimplantatoire
- la gestation pour autrui
- le transfert d’embryons et l’insémination post mortem
- le recours à l’Aide médicale à la procréation pour les célibataires et les couples de femmes
Trois dispositions de la loi sont heureuses :
- l’information concernant les anomalies génétiques graves

- le don croisé d’organes
- la prise en compte des cellules de sang du cordon ombilical
Par contre, les dispositions sur quatre sujets sont problématiques et méritent un vrai débat. Elles concernent :
- l’information donnée à une femme enceinte sur les examens de diagnostic prénatal
- la levée de l’anonymat pour l’aide médicale à la procréation avec tiers donneur
- l’aide médicale à la procréation et la « conservation des embryons »
- la recherche sur les embryons humains
Je n’aborderai dans cet éditorial que ce dernier point qui est traité dans les articles 23 et 24 du projet de loi (2).

Respect ou instrumentalisation de l’embryon : une contradiction interne
Ce projet de loi est traversé ici par une contradiction interne. D’un côté, il maintient l’interdiction de la recherche sur l’embryon humain et sur les cellules souches embryonnaires humaines. Cette disposition redit l’importance du respect de l’embryon humain. Elle est en cohérence avec l’ensemble de notre corpus juridique sur la protection de la vie de l’être humain, et notamment avec la règle fondamentale posée à l’article 16 du Code civil qui énonce le respect de tout être humain « dès le commencement de sa vie ». La loi a toujours vocation à protéger le plus vulnérable et qu’y a-t-il de plus vulnérable que l’enfant à naître ? (3) .   Pour le législateur, l’embryon ne saurait être considéré comme un « amas de cellules » pouvant servir de simple matériau de laboratoire. La loi interdit d’ailleurs d’en créer pour la seule recherche scientifique. Dans son Etude le Conseil d’Etat affirmait : « La recherche sur l’embryon humain soulève des oppositions éthiques car elle porte atteinte non à une chose mais…à une personne humaine potentielle, qui ne saurait donner lieu à instrumentalisation. » (p. 20).
Mais, en même temps qu’il affirme le principe du respect de l’embryon, le projet de loi établit une dérogation en faveur de la recherche scientifique. Dans certaines conditions, les embryons surnuméraires pourront être utilisés pour la recherche et pourront être ainsi détruits. La loi de 2004 avait établi une dérogation pour une durée de cinq années, en espérant qu’elle ne serait bientôt plus nécessaire. Le projet de loi actuel rend permanente cette dérogation. Mais on ne voit pas pourquoi ici l’éthique devrait s’effacer devant les progrès supputés de la recherche scientifique. Celle-ci n’autorise pas tout. Elle n’autorise pas par exemple la commercialisation du corps humain. Et cette interdiction n’admet pas de dérogation. Le projet de loi met comme condition à l’utilisation de l’embryon pour la recherche s’ « il est impossible, en l’état actuel des connaissances scientifiques, de mener une recherche similaire sans recourir à des cellules souches embryonnaires ou à des embryons ». Mais les découvertes scientifiques sur les cellules souches adultes n’ouvrent-elles pas une voie à une méthode alternative ?

Des distinctions non-pertinentes
Pour échapper à ce dilemme, certains se risquent à des distinctions. Faut-il distinguer entre deux stades de développement, celui du « préembryon » et celui de « l’embryon humain » ? Mais à quel moment faire passer la frontière entre ce qui ne serait pas humain et ce qui le deviendrait ? Nous sommes devant un développement continu de ce qui deviendra un enfant si on lui permet d’aller à son terme : « Le corps d’un être humain, dès les premiers stades de son existence, n’est jamais réductible à l’ensemble de ses cellules. Ce corps embryonnaire se développe progressivement selon un « programme » bien défini et avec une finalité propre qui se manifeste à la naissance de chaque enfant. » (Instruction Dignitatis humanae de la Congrégation pour la doctrine de la foi du 8 décembre 2008) (4).
Le projet de loi fait une distinction entre les embryons congelés qui font l’objet d’un projet parental et ceux qui n’en feraient plus l’objet. Ceux-ci, après autorisation expresse des « parents », pourraient être affectés à la recherche. Certes, l’environnement parental, et donc un projet parental, est important pour l’enfant à naître et pour l’enfant qui est né mais pas au point d’être le critère de l’humanité de l’embryon. Celui-ci est déjà pleinement humain en lui-même (5). Ce n’est pas parce que les parents l’estiment désormais inutile qu’il l’est.
Tenir ensemble : recherche scientifique et questionnement éthique
Il faut espérer que les débats que l’étude de ce projet de loi va susciter ne vont pas s’égarer dans une fausse problématique : une opposition frontale entre la science et l’éthique. C’est justement la grandeur de l’homme d’articuler la nécessité de la recherche scientifique avec l’importance vitale du questionnement éthique. Nous savons bien aujourd’hui dans le domaine de l’écologie, par exemple, que tout ce qui est possible de faire n’est pas forcément souhaitable. Pourquoi en serait-il autrement pour l’écologie humaine ?
Le Rapport des Etats Généraux autour de la bioéthique affirme : « Les citoyens attendent de l’Etat qu’il soit en mesure de protéger chacun, en particulier les plus vulnérables, contre les dérives mercantiles, les expérimentations et les pratiques qui bafouent le principe d’intégrité du corps humain » (p. 20). En protégeant de façon inconditionnelle l’être vulnérable par excellence, l’embryon humain, la loi civile ne répondrait-elle pas ainsi pleinement à cette attente ? C’est ce que l’on peut souhaiter et demander.

† Jean-Pierre cardinal RICARD

Archevêque de Bordeaux
Evêque de Bazas

bonne nuit

7 février, 2011

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