La bénédiction de Dieu: Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21) [ pour le 27 janvier: Journé de la memoire]
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La bénédiction de Dieu
Un peuple sur lequel peut reposer la bénédiction de Dieu (Nom. 1-6 : 21)
La filiation et le combat par la prière (Nom. 1)
Les fils d’Israël constituaient un peuple de combattants. Pour chaque tribu est répétée l’expression : « tous ceux qui étaient propres au service militaire ». Ensuite chacun devait déclarer sa filiation. On remarque d’abord qu’il y a « toute l’assemblée » (v. 2), puis que « chacun » (v. 18) devait déclarer sa filiation. La généalogie juive était capitale pour faire partie du peuple de Dieu
Et pour nous, chrétiens ? Si nous cherchons notre généalogie, aussi loin qu’elle remonte, elle aboutira toujours à une souche ruinée qui nous amènera à dire comme David : « J’ai été enfanté dans l’iniquité » (Ps. 51 : 5). Notre généalogie, maintenant, est établie dans le premier chapitre de l’évangile de Jean 1 : 12 : « A tous ceux qui l’ont reçu, il leur a donné le droit d’être enfants de Dieu, c’est-à-dire ceux qui croient en son nom – qui sont nés non pas de sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu » (v. 12). Né de Dieu, enfant par la foi en Jésus Christ, voilà comment le croyant peut prouver sa généalogie, confesser le Seigneur : « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et que tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9)
Si nous sommes des enfants de Dieu, nous sommes des combattants ; ce n’est pas évidemment à la manière des hommes, d’une manière charnelle. Epaphras combattait « par ses prières » (Col. 4 : 12). Si quelqu’un ne prie pas, on peut douter qu’il soit un enfant de Dieu. Il est dit de Saul, dès sa conversion : « Voici, il prie » (Act. 9 : 12). Amis croyants, nous avons le privilège de prier en famille et en assemblée : « l’assemblée faisait d’instantes prières à Dieu » pour Pierre (Act. 12 : 5). Le service de la prière précède tous les autres services. C’est pour cette raison que les réunions de prière ont une importance capitale ; elles précèdent moralement même la réunion de culte et la réunion d’édification. On demande à Dieu pour pouvoir apporter et être en mesure de recevoir.
Les bannières et le témoignage (Nom. 2)
« Les fils d’Israël camperont chacun près de sa bannière, sous les enseignes de leurs maisons de pères ; ils camperont autour de la tente d’assignation, à distance, vis-à-vis » (v. 2).
Il y avait trois tribus à l’orient sous la bannière du camp de Juda, trois vers le midi sous la bannière de Ruben, trois vers l’occident sous la bannière d’Ephraïm, trois sous la bannière de Dan vers le Nord. Au centre se trouvait la tente d’assignation (v. 17). C’était aussi l’ordre de marche, d’abord six tribus, puis les lévites qui avaient la charge des éléments du tabernacle, et enfin les 6 autres tribus.
Chacun restait près de sa bannière. Si l’on fait une application pour nous croyants qui nous rassemblons autour du Seigneur, chaque rassemblement est en quelque sorte un témoignage à sa bannière. On ne choisissait pas le camp où l’on voulait aller : celui qui était de la tribu de Juda ne pouvait pas aller sous la bannière du camp de Ruben. On ne choisit pas non plus son assemblée, on est là où Dieu nous a placés avec toutes les joies et les peines. L’ordre pour chaque tribu était très précis. On ne s’en va pas n’importe où ! On ne va pas vers une autre tribu. La bannière, le témoignage est là et on se soumet à la volonté du Seigneur.
Un témoignage était rendu par chaque tribu. Nous dirions aujourd’hui, c’est un témoignage de chaque assemblée, car chaque rassemblement réalisé au nom du Seigneur n’est qu’une faible expression de l’Eglise. Une bannière a été donnée à chaque assemblée afin qu’elle la déploie pour le nom de Christ (Ps. 20 : 5). C’est le premier service après la prière.
Il y a donc un témoignage que l’assemblée est appelée à rendre : « Vous êtes manifestés comme la lettre de Christ », dit Paul aux Corinthiens ; cette lettre est « connue et lue par tous les hommes » (2 Cor. 3 : 2-3). L’Assemblée est laissée sur la terre pour remplacer Christ, pour manifester les caractères de Christ.
Le service des lévites (Nom. 3)
Les lévites remplaçaient les premiers-nés qui avaient été épargnés lors du jugement de l’ange destructeur. On relève ces expressions : « afin qu’ils servent » (v. 6), « au service de toute l’assemblée » (v. 7). « Tu donneras les lévites à Aaron », dit l’Eternel à Moïse. Quel bonheur d’avoir été donné au Seigneur Jésus pour le servir, en toute humilité, avec crainte, mais avec joie et de tout son coeur.
Ils étaient donnés au Seigneur pour servir toute l’assemblée. On retrouve les quatre points cardinaux qui étaient mentionnés dans la disposition des tentes des fils de Levi (témoignage en direction du monde) : Moïse, Aaron et ses fils au levant, les Guershonites au couchant, les Kéhatites au midi et les Merarites au Nord.
Les lévites avaient à s’occuper du tabernacle et chacune des trois familles avait une fonction particulière : les Kéhatites s’occupaient des éléments intérieurs, les Merarites des éléments solides et les Guershonites des éléments textiles du tabernacle.
Les Kéhatites portaient à l’épaule les objets précieux du sanctuaire ; ainsi étaient soigneusement gardées les gloires de Christ. Il y a un ministère donné du Seigneur pour nous faire découvrir dans toute la Parole les gloires du Seigneur ; nous avons plus que jamais à veiller scrupuleusement à ce qu’elles soient gardées, alors qu’on entend dans la chrétienté tant de blasphèmes sur la personne glorieuse du Seigneur Jésus. Pour cela il faut sonder les Ecritures qui rendent témoignage de Lui (Jean 5 : 39).
Les Mérarites portaient la structure solide du tabernacle (les ais, les barres, les bases…). Les saints ont besoin d’un enseignement afin d’être « enracinés et édifiés » en Christ, « affermis dans la foi » (Col. 2 : 7) ; ils ont besoin de connaître quel est le fondement de l’assemblée, afin qu’ils ne soient pas « ballottés et emportés çà et là à tout vent de doctrine » (Eph. 4 : 14). De nos jours ces enseignements sont plus nécessaires que jamais.
Les Guershonites portaient la partie textile du tabernacle : c’est le ministère qui tend à former les saints afin qu’ils reflètent Christ dans la vie pratique de chaque jour. Les tapis très riches qui couvraient le tabernacle (Ex. 26) symbolisent des caractères de Christ.
C’est Dieu qui a donné les dons. Le Seigneur est « monté en haut » et « a fait des dons aux hommes » (Eph. 4 : 8). Dans la description du service des lévites, il est parlé du nord, du midi, de l’orient, de l’occident : les dons sont pour toute l’assemblée. Le don qu’un serviteur a reçu peut être employé dans tous les rassemblements, là où l’autorité du Seigneur est reconnue ; rappelons que l’ancien ou le serviteur ont en revanche une charge locale. La bonté du Seigneur a donné ces dons pour que l’assemblée soit nourrie, fortifiée, édifiée. L’évangile que Paul a annoncé dans les Actes est la base de l’évangile. L’épître aux Romains nous donne ensuite un enseignement fondamental complet quant à la délivrance de l’homme. Cette épître pourrait se résumer en 3 mots : Dieu pour nous (justification), Dieu en nous (sanctification), Dieu par nous (consécration). Et pour ce qui concerne la marche de l’assemblée, il y a l’enseignement des épîtres, aux Corinthiens et à Timothée en particulier. Le peuple de Dieu a besoin d’être fondé et affermi dans la vérité. Mais c’est toujours en vue de la gloire de Christ, et afin qu’il soit vu dans les siens, comme le montre le service des Guershonites.
Sachons nous encourager, si nous avons reçu quelque chose du Seigneur, à avoir à coeur, en toute humilité, à en faire part à ses frères. Il y a tellement de rassemblements en tout petit nombre et qui ont besoin d’être nourris, encouragés. Pourquoi y a-t-il tellement de ruine ? N’est-ce pas parce qu’on est devenu égoïste, replié sur soi-même dans une vie terrestre confortable, au lieu d’avoir à coeur tous ces rassemblements… Que le Seigneur produise plus de dévouement ! C’est Lui qui appelle et qui forme ; il ne s’agit pas de développer de grandes connaissances, mais d’apporter de sa part ce qui peut encourager et affermir les siens.
Le transport de l’arche (Nom. 4)
Pendant les traites du désert, les lévites portaient les éléments du Tabernacle. Nous avons à manifester dans ce monde les gloires de Christ. Il fallait enlever auparavant les cendres et couvrir l’autel d’un drap de pourpre ; c’est le souvenir de la mort du Seigneur durant le voyage. « Vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne », dit l’apôtre Paul aux Corinthiens (1 Cor. 11 : 26). Quel privilège d’entourer le Seigneur, de voir les « signes » sur la table !
Remarquons cette expression : « la charge de ce qu’ils auront à porter » (Nom. 4 : 31). Cela demandait de grands exercices. Faire « l’acquit de la charge » que Dieu nous a confiée (Mal. 3 :14) a une grande signification. Les Mérarites avaient reçu des chariots, mais quand il s’agissait des gloires de Christ, il n’y avait pas de chariot : il fallait porter sur l’épaule. David a voulu faire transporter l’arche sur un chariot neuf, mais il y a eu un mort, car il ne l’avait pas ramenée selon l’ordonnance (2 Sam. 6 : 3-7). Nous « rendons culte par l’Esprit de Dieu » ; nous « n’avons pas confiance en la chair » (Phil. 3 : 3). Il n’y a pas de place pour les moyens humains ; nous n’avons pas besoin de « chariot ». C’est par l’Esprit Saint que nous nous tenons dans la présence de Dieu.
L’exclusion du lépreux (Nom. 5)
Ce chapitre présente la « sanctification » du peuple de Dieu. Pour qu’il y ait cette bénédiction de l’Eternel (6 : 22-27), il fallait juger le mal. Si un rassemblement ne veut pas juger le mal, ne veut pas s’en occuper, il perd complètement son caractère d’assemblée de Dieu. Mettre dehors le lépreux était une responsabilité collective.
La loi du nazaréen (Nom. 6 : 1-21)
Le nazaréen ne devait pas boire de vin, ni se couper les cheveux, ni toucher un mort ; ce sont des caractéristiques inverses de celles de l’homme naturel qui est sociable, indépendant et pécheur.
Le nazaréat, c’est ce qu’aurait dû réaliser l’Eglise, séparée pour Dieu. Malheureusement le témoignage de ce qui porte le nom de chrétien dans le monde est bien triste. La chrétienté n’est pas séparée du monde ; elle lui est unie, elle s’est associée avec le monde. L’image de Samson nous aide à comprendre cela. Il était nazaréen dès sa jeunesse ; puis il a aimé les femmes et, à la fin, il est devenu esclave du monde. Il a eu les yeux crevés ; l’Eglise professante est devenue aveugle et ne sait plus ce que c’est que la séparation du monde. Samson a été enchaîné et la chrétienté est liée au monde. Il y a cependant des croyants au milieu d’elle. Quand le Seigneur viendra, ce sera comme avec Samson : Il va « secouer » la maison, et les vrais croyants qui sont dans cette chrétienté formaliste seront enlevés, car « le Seigneur connaît ceux qui sont à lui » (2 Tim. 2 : 19). Que le Seigneur nous aide à avoir cette séparation pour Dieu, cette consécration.
Revenons à cette bénédiction finale sur les fils d’Israël (6 : 22-27). Les chapitres précédents nous ont aidés à comprendre pourquoi Dieu a prononcé une telle bénédiction, en présentant ce qui caractérisait ce peuple, où chacun se trouvait à la place voulue par Dieu :
– des combattants – c’est à dire un peuple qui prie.
– des hommes groupés sous la bannière divine – placés sous la bannière de l’amour, ils n’ont pas honte du nom de Christ.
– des hommes « nourris » par le service des Kéhatites, des Mérarites, des Guershonites.
– un peuple dans lequel le mal est jugé.
– un peuple consacré à son Dieu.
Que le Seigneur nous accorde de pouvoir goûter quelque chose de ce que nous trouvons dans ces premiers chapitres. Maintenant, ce n’est plus comme sous la loi : Si tu es fidèle, Dieu te bénira. Mais qu’Il nous donne de pouvoir jouir de toutes les bénédictions qu’Il a en réserve pour nous !
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