Archive pour le 7 janvier, 2011

-Mat-02,13-Escape to Egypt

7 janvier, 2011

-Mat-02,13-Escape to Egypt dans images sacrée 15%20LORENZO%20MONACO%20THE%20FLIGHT%20INTO%20EGYPT

http://www.artbible.net/3JC/-Mat-02,13-Escape%20to%20Egypt_Fuite%20en%20Egypte/10-17%20century-siecle/index3.html

Prière œcuménique à la mémoire des coptes morts dans l’attentat du 1er Janvier

7 janvier, 2011

du site:

http://www.custodia.org/Priere-oecumenique-a-la-memoire.html

Prière œcuménique à la mémoire des coptes morts dans l’attentat du 1er Janvier

Mardì 4 janvier une seule prière a réuni dans l’église du Patriarcat Copte orthodoxe de Jérusalem les Eglises de Terre Sainte pour pleurer, pour la seconde fois en trois mois, les morts d’un nouvel attentat anti chrétiens au Moyen Orient.

La plupart des chefs des Églises étaient présents ou s’étaient faits représentés et tous prirent la parole pour dénoncer les conditions de ces attentats aveugles, survenus la veille de fêtes alors que les fidèles étaient en prière. Le grand Mufti de Jérusalem avait fait poarvenir un message dont on fit la lecture tandis qu’un représentant du Fatah dit quelques mots de même que le représentant de l’Autorité palestinienne M. Zyad Bendak qui lu également un message du Président Mahmoud Abbas et alors que plusieurs personnalités musulmanes de la ville tinrent à se joindre à l’assemblée et présenter leurs condoléances. Dans l’assistance on notait aussi la présence de juifs israéliens soucieux de dialogue avec les autres monothéismes du pays. C’est l’archevêque des coptes orthodoxes de Terre Sainte, Mgr Anba Abraham, qui conclut dans un dernier discours la rencontre qui se prolongea, selon la tradition orientale, par la présentation des condoléances dans le partage autour d’un café. Dans une interview accordée au Franciscan Media Center, Mgr Anba Abraham, se référant à la parole de Tertullien « le sang des martyrs est une semence de chrétiens » et sans se réjouir de cet attentat, dit que « ce témoignage peut renforcer la foi de nos fidèles qui viendront plus nombreux encore dans nos Églises. Parfois Dieu permet que ces évènements surviennent car le martyre est un témoignage pour la terre entière, un témoignage qui doit renforcer notre foi et nous rapprocher du Seigneur et nous faire croire plus profondément en notre Sauveur Jésus Christ. » Reste que la chrétienté arabe de Terre Sainte, même si elle sait vivre dans le pays le plus sur de la région, a le sentiment que les attentats qui surviennent traduisent le resserrement d’un implacable étau. Selon Mgr Antonio Franco, Nonce et Délégué Apostolique « le risque serait qu’elle soit prise de panique ». De l’avis unanime, il faut, pour inverser la tendance, faire la paix partout où il y a la guerre. Une solution simple qui emprunte des voies bien sinueuses et encore plus longues

La tradition des rois mages (Commentaire de Mt 2, 1-12)

7 janvier, 2011

du site:

http://www.bible-service.net/site/575.html

Commentaire de Mt 2, 1-12

La tradition des rois mages

L’évangéliste Matthieu ne parle que de  » mages venus d’Orient  ». D’où viennent donc les trois rois de nos crèches de Noël ? L’imagination et la piété populaire se sont alliées pour compléter le texte biblique.

Pour lire le texte composé par Matthieu
La piété populaire ne se satisfait pas de la sobriété du texte biblique mais essaye de combler les vides du récit.
Les écrits dits Apocryphes, c’est-à-dire non retenus par l’Église, témoignent de l’imagination des premières générations chrétiennes.  » Lorsque les Mages entrèrent dans la maison,  » dit un récit appelé Pseudo-Matthieu,  » ils trouvèrent l’enfant Jésus assis sur les genoux de Marie, ils donnèrent de très riches présents à Marie et à Joseph, mais à l’enfant lui-même ils offrirent chacun une pièce d’or; et l’un offrit en outre de l’or, le deuxième de l’encens et le troisième de la myrrhe  ».
Selon l’Évangile arabe de l’Enfance, les Mages  » s’informèrent de l’histoire de Joseph et Marie. Ces derniers s’étonnèrent de les voir déposer leurs couronnes devant Jésus et se prosterner devant lui sans s’assurer de qui il était. Ils leur demandèrent :  »Qui êtes-vous et d’où venez-vous ? » Ils répondirent:  »Nous sommes des Persans et nous sommes venus pour celui-ci ». Alors Marie prit un des langes et le leur donna; ils l’acceptèrent le plus gracieusement du monde  ».
 
Des Mages d’Orient 
 »Des Mages venus d’Orient  », voilà une désignation bien vague ! Le mot  »mage » fait penser à magie et magicien… et, d’un certain point de vue, il y a bien quelque chose d’un peu magique dans l’aventure des Mages.
Les historiens ont pensé à des savants devins qui étaient parfois aussi des prêtres dans la Perse antique. Dans leurs interprétations, les Pères de l’Église leur donnent comme origine la Chaldée et la Perse. Certains parmi les plus célèbres, comme Saint Justin et Origène, les font venir d’Arabie et cette opinion a souvent prévalu. L’art des débuts les montre en costumes perses et bonnets phrygiens, par exemple sur la mosaïque de Saint-Apollinaire à Ravenne au 6e siècle ou des sarcophages des catacombes au 4e siècle. D’autres en font des scrutateurs du ciel. Ainsi le Protévangile de Jacques qui est daté du 2e siècle leur fait dire :  » Nous avons vu une étoile énorme qui brillait parmi ces étoiles-ci et qui les éclipsait au point que les autres étoiles n’étaient plus visibles, ainsi nous avons connu qu’un roi était né pour Israël ».
 
Des rois 
Comment les Mages sont devenus des rois ? Il semble que l’on fait, très tôt, des recoupements avec d’autres pages des Écritures, dans la ligne même de ce que suggère si souvent Matthieu :  » afin que s’accomplisse ce que le Seigneur avait dit  ».
Deux passages, en particulier, se prêtent à des rapprochements. Dans le chapitre 60 d’Isaïe un poète chante à la gloire de Jérusalem :  » Les nations vont marcher vers ta lumière, et les rois vers la clarté de ton lever…Un afflux de chameaux te couvrira, de tout jeunes chameaux de Madian et d’Eifa, tous les gens de Saba viendront, ils apporteront de l’or et de l’encens  ». Cortèges somptueux et titres de rois sont associés dans ce texte. Le Psaume 72 est encore plus explicite :  » Les rois de Tarsis et des îles enverront des présents, les rois de Saba et de Séva paieront le tribut, tous les rois se prosterneront devant lui  ». Dés la fin du 2e siècle Tertullien rapproche ces textes de celui de Matthieu.
On ne sait pas au juste à quelle époque les Mages sont devenus des rois dans l’opinion chrétienne, mais l’art les a représentés avec des couronnes au moins à partir du 12e siècle. En témoignent, entre autres, l’illustration d’un manuscrit de Brescia et la verrière de l’Histoire de la Vierge dans la basilique de Saint-Denis.
 
Gaspard, Melchior et Balthazar 
Combien étaient les Mages ? Nous en avons trois dans nos crèches. Mais Matthieu ne dit rien sur ce point. Les peintures murales des catacombes en montrent parfois trois (catacombe de Priscille), parfois deux (catacombe de Saint-Pierre et Marcellin) parfois quatre (Catacombe de Domitille)…
L’Évangile arabe de l’Enfance fait état de plusieurs avis sur la question :  » Certains prétendent qu’ils étaient trois, comme les offrandes, d’autres qu’ils étaient douze, fils de leurs rois, et d’autres enfin qu’ils étaient dix fils de rois accompagnés d’environ mille deux cents serviteurs  ». Une tradition syrienne les met aussi au nombre de Douze, successeurs des douze mages chargés depuis Adam et Seth de guetter l’apparition de l’étoile au dessus d’une caverne dite  »Caverne des Trésors ». Mais, dans la majorité des représentations anciennes, ils sont trois.
D’abord Arabes ou Persans, ils sont ensuite représentés comme appartenant à trois peuples différents ou aux trois continents alors connus, l’Asie, l’Europe et l’Afrique. Au 9e siècle ils ont des noms: Balthazar, Melchior et Gaspard. Balthazar a souvent les traits d’un Africain. Ils représentent maintenant toute l’humanité.
 
D’Asie en Europe
Que sont devenus les Mages dans la suite ? On a peu de traces. Un écrivain du 6e siècle, Théodore de Pétra, rapporte une tradition sur une caverne du désert de Juda où les Mages auraient dormi en retournant dans leur pays. Les Actes de Thomas, au troisième siècle, racontent qu’au moment où les apôtres se sont réparti les régions à évangéliser, Thomas a été désigné par le sort pour l’Inde. C’est lui qui, selon la tradition, aurait baptisé les Mages déjà âgés, et ceux-ci auraient, à leur tour, annoncé la Bonne Nouvelle. Sainte Hélène aurait ensuite transféré leurs corps à Constantinople, d’où ils auraient été transportés à Milan. Dans cette ville trois corps furent trouvés intacts dans un monastère au 12e siècle et l’on y vit les corps des Mages. L’archevêque de Cologne fit venir solennellement ces reliques dans sa cathédrale où elles sont encore vénérées.
Dès ce moment, on leur attribue des guérisons miraculeuses, d’épileptiques en particulier. Un savant prétend écrire leur histoire… et ils n’ont cessé de hanter l’imaginaire, y compris d’explorateurs comme Christophe Colomb qui, en cherchant les Indes, avait à l’esprit d’aller sur les traces des Mages.
 
Le quatrième roi 
Au vingtième siècle, apparaît la figure d’un quatrième roi, étrangement proche de Jésus dans ses attitudes et ses actes. Ainsi une oeuvre de l’allemand Edgar Schaper qui puise lui-même dans une légende plus ancienne, glorifie un roitelet qui ayant vu l’étoile au fond de la Russie, se charge de trésors de son pays, les distribue en cours de route, veut soulager toutes les misères qu’il rencontre, s’offre finalement pour remplacer le fils d’une veuve comme forçat sur une galère, et n’arrive à Jérusalem que pour se trouver au pied de la croix et, là, mourir de bonheur.
En 1980, l’écrivain Michel Tournier a publié un roman sur un thème semblable. Il a fait de Gaspard un jeune roi africain qui cherche le véritable amour après avoir connu la déception, de Balthazar un vieux Chaldéen amoureux d’art et en quête de l’image parfaite, et de Melchior un tout jeune souverain dépossédé de son trône et perplexe quant au pouvoir. Tous trouvent une réponse en Jésus. Le quatrième roi est Taor, venu de l’Inde lointaine. Lui perd tout et arrive trop tard pour voir l’enfant. Il prend la place d’un condamné, mais dans une mine de sel de la mer Morte, et n’en sort que trente ans plus tard. Reprenant sa quête avec les forces qui lui restent, ce chercheur de nourriture idéale trouve les dernières miettes et la dernière goutte de vin de la Cène avant de rendre l’âme. Le perpétuel retardataire, venait de recevoir l’Eucharistie le premier ! Où l’on voit que l’imagination peut servir la théologie quand elle joue avec les symboles.

Madeleine LE SAUX
Article paru dans Les Dossiers de la Bible n° 75 (novembre 1998) p. 25-27