Archive pour le 28 décembre, 2010
DIMANCHE APRES LA NATIVITÉ nous célébrons la mémoire du Saint Prophète et Roi DAVID, (29 décembre, mf, pour nous catholique)
28 décembre, 2010du site:
http://calendrier.egliseorthodoxe.com/sts/fetemobile/dimancheapresnativite.html
DIMANCHE APRES LA NATIVITÉ nous célébrons la mémoire du Saint Prophète et Roi DAVID,
David, le Roi-Prophète, était le dernier des huit fils de Jessé, demeurant à Bethléem vers l’an 1000 avant Notre Seigneur1. Jeune berger à la chevelure rousse, au beau regard et à la tournure svelte et agile, il se distinguait par sa piété, sa sagesse, son humilité et sa grande douceur, que ne contredisait pas sa bravoure dans les combats. Suite à la désobéissance du roi Saül, Dieu se détourna de lui et envoya le Prophète Samuel pour oindre en secret l’humble David, le dernier et le plus faible de la modeste famille de Jessé, comme roi d’Israël, en lui promettant Sa bienveillance sur lui et sur sa descendance pour toujours. Dès lors, l’esprit de Dieu s’écarta de Saül, le livrant périodiquement à de violentes crises de délire, et vint reposer sur le jeune pâtre. Appelé au chevet du roi, il calmait ses terreurs par les douces mélodies qu’il lui chantait au son de sa lyre et gagna ainsi sa faveur. Lorsque les Philistins déclarèrent la guerre à Israël, David s’avança seul, sans équipement de guerre, accompagné par la raillerie des uns et par la stupeur des autres, pour relever le défi lancé par le géant Goliath et se mesurer en combat singulier avec celui qui avait la réputation d’être invincible. Courant vers son adversaire, en ne se confiant en rien d’autre que dans le Nom du Seigneur, il l’abattit de la première pierre qu’il lui jeta au front au moyen de sa fronde. Devenu officier à la suite de ce succès, il remportait victoire sur victoire et acquit une telle renommée dans le peuple que le roi, saisi d’une féroce jalousie, chercha à plusieurs reprises à faire disparaître celui-là même qu’il avait pourtant fait son favori et à qui il avait accordé sa fille en mariage. Il l’envoyait dans les campagnes les plus risquées, pour qu’il mourût au combat, mais chaque fois David revenait vainqueur, couvert d’un surcroît de gloire qui augmentait d’autant la haine de Saül. Grâce à l’assistance de Jonathan, le fils de Saül, qui l’aimait comme son propre frère, David put échapper aux entreprises meurtrières du roi et enfuit de la cour. Ne pouvant trouver refuge chez les Philistins, il commença à mener alors une vie errante à la tête d’une troupe d’environ six cents hommes, membres de sa famille et gens opprimés par le tyran. Partout où ils allaient, ils étaient poursuivis par Saül et ses soldats, qui mettaient à mort quiconque venait en aide aux fugitifs, mais Dieu intervenait à chaque fois pour les secourir. A deux reprises, David se trouva dans la possibilité d’abattre son ennemi, mais il l’épargna par grandeur d’âme et par respect pour celui qu’il considérait humblement comme l’oint du Seigneur et comme le souverain légitime.
Craignant de nouveaux emportements de Saül, David et sa troupe trouvèrent finalement asile à Gad, chez le roi des Philistins Akish, et menèrent la guerre contre les tribus nomades de la contrée. Quand une nouvelle guerre éclata entre les Philistins et Israël, on l’écarta du conflit et il partit lutter contre les Amalécites. A son retour, après la grande défaite d’Israël à Gelboé, David se lamenta à grands cris sur la mort de son cher ami Jonathan et pleura sincèrement la perte de Saül, en composant en leur honneur une émouvante élégie. Sur ordre de Dieu, il monta alors à Hébron et fut reconnu comme roi par la tribu de Juda, alors qu’Ishbaal, fils de Saül, était institué souverain des autres tribus par Abner, le chef de l’armée. Une guerre intestine éclata entre les deux royaumes et, au bout de sept ans, le royaume du Nord s’étant soumis, David put être reconnu comme roi unique sur tout le peuple d’Israël et installa sa capitale à Jérusalem, qu’il avait gagnée sur les Jébuséens.
Après de nouvelles victoires sur les Philistins et autres tribus païennes, l’élu de Dieu étendit les limites de son royaume de l’Euphrate (Est) à la Méditérannée (Ouest) et du Liban (Nord) au désert d’Arabie (Sud). Puis, dans un grand concert de musique, de chants de joie et d’hymnes d’action de grâces, il fit transporter l’Arche d’Alliance à Jérusalem, devenue dès lors non seulement la capitale du royaume terrestre d’Israël, mais aussi le centre spirituel du peuple élu, la Ville Sainte où Dieu fait reposer Sa gloire, l’image et la figure prophétique de la Jérusalem céleste qui descendra des Cieux à la fin des temps (Apoc. 21). David avait fait serment au Seigneur de ne pas s’accorder de repos tant qu’il n’aurait pas trouvé un lieu de séjour et un tabernacle pour le Dieu de Jacob (Ps. 131:5). Aussi, voyant dans cette procession la réalisation de son voeu, il fut saisi d’une telle joie que, comme en extase, il prit la tête du cortège en chantant et en dansant de toutes ses forces, sans en éprouver de honte. Par la suite, fi organisa avec soin le déroulement des Sacrifices et des Cérémonies Liturgiques, pour que tout s’accomplisse avec ordre et dignité, et il répartit les rôles respectifs des Prêtres et des Lévites consacrés au service du Seigneur. Le roi lui-même. inspiré par l’Esprit-Saint, composa un grand nombre de psaumes pour louer Dieu et servir dans le culte. Ces psaumes de David, qui constituent la base de notre Psautier, expriment en des accents inimitables toutes les attitudes de l’homme devant Dieu et constituent de ce fait la matière première de la prière de l’Eglise, tant privée que publique.
Modèle de vertu dans ses actions et de sagesse dans ses paroles, David fut le plus glorieux des rois d’Israël et figura par avance le Messie, Jésus Christ, nommé justement le fils de David -c’est-à-dire issu de sa lignée selon la chair22- qui viendra réaliser par Sa Résurrection les promesses faites par Dieu au Roi-Prophète (voir Actes 13:32). C’est ainsi que le nom même de David est devenu synonyme du Sauveur attendu pour instaurer sur la terre un royaume spirituel «qui n’est pas de ce monde» (Jn 18:36). «Moi, dit le Seigneur, je serai pour eux un Dieu et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux» (Ezéch. 34:23).
Malgré cette élection de la part de Dieu et toutes ses vertus, le roi David ne parvint pas pourtant au plein accomplissement de son désir: l’édification du Temple, d’une demeure stable où la gloire de Dieu puisse demeurer pour toujours sur la terre, car une telle oeuvre sainte devait être accomplie par quelqu’un qui n’ait pas souillé ses mains en versant le sang et en combattant à la guerre. Ce sublime honneur fut réservé à son fils Salomon, le sage d’entre les sages, qui hérita du royaume pacifié par son père et put consacrer tous ses efforts à la construction de la maison de Dieu. Quant à David, il ne put que préparer et rassembler tous les matériaux nécessaires.
Comblé de faveurs, David n’avait pas cependant la perfection de son descendant, Jésus: Étant homme, il était soumis aux passions et tomba dans le péché. Quoiqu’il eût déjà vingt épouses, sa convoitise n’en était pas pour autant assouvie. Apercevant un jour la belle Bethsabée, il s’éprit d’elle à tel point qu’il n’hésita pas à envoyer son mari Urie le Hittite à une mort certaine en donnant l’ordre de le placer en première ligne lors du siège de Rabba, afin de ce débarrasser de lui. Une fois le deuil légal accompli, il épousa Bethsabée et obtint d’elle un fils, qui mourut peu de temps après, frappé par la colère divine. Mais Dieu, «qui ne veut pas la mort du pécheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive» (Ezéch. 33:11), n’abandonna pas ainsi son élu dans le gouffre de la perdition. Il lui envoya le Prophète Nathan qui, par un habile détour, fit réaliser au roi l’horreur de son péché. Aveuglé par son désir coupable, il avait été conduit jusqu’au meurtre; mais dès que sa conscience fut réveillée par la réprimande du Prophète, il reconnut avec humilité son péché devant Dieu et montra un si parfait repentir que le psaume qu’il entonna alors: «Aie pitié de moi ô Dieu dans Ta grande miséricorde, en Ton immense compassion efface mon iniquité … » (Ps 50), devint pour tous les pécheurs le modèle de la prière qu’ils doivent élever vers le Seigneur pour implorer Son pardon. Exaucé par Dieu, il obtint un nouveau fils de Bethsabée, Salomon; mais il eut à souffrir vers la fin de sa vie de la révolte de son autre fils Absalon, qui essaya de s’emparer du pouvoir et contraignit le roi à prendre la fuite, comme au temps de sa jeunesse. Finalement le rebelle mourut au combat, tué par Joab le général de David, mais au lieu de se réjouir de cette victoire le roi, dont le coeur ignorait la rancune, s’effondra en larmes, en se lamentant sur la mort de celui qu’il n’avait jamais cessé de considérer comme son fils.
Après avoir rétabli la paix entre les tribus d’Israël et de Juda qui se disputaient ses faveurs, David fit sacrer Salomon comme successeur, lui recommandant de garder la piété et d’achever la construction du Temple; puis, rendant grâces à Dieu pour toutes les actions d’éclat qu’Il avait réalisées par sa main, il exhorta toute l’assemblée du peuple à louer le Nom du Seigneur et décéda en paix dans sa cité de Jérusalem, âgé de 70 ans. Il avait régné 40 ans: 7 ans à Hébron sur Juda et 33 ans à Jérusalem sur les douze tribus d’Israël.
Gros plan sur… David, roi de Juda et d’Israël
28 décembre, 2010du site:
http://www.bible-service.net/site/447.html
Gros plan sur… David, roi de Juda et d’Israël
On a du mal à cerner l’œuvre exacte de David. Si les textes bibliques le présentent comme le grand roi de Juda et d’Israël, les historiens sont aujourd’hui sceptiques.
A la lecture des livres de Samuel, on est impressionné par tout ce que l’on attribue à David : il forge l’unité du peuple de Dieu en regroupant sous son autorité les 12 tribus de Juda et d’Israël (2 Samuel 2, 1-4 ; 5,1-5); il conquiert Jérusalem, à la charnière des royaumes du nord et du sud, pour en faire sa capitale ; il fait transporter à Jérusalem l’arche d’alliance (2 Samuel 5, 6-10 ; 6, 1-23) ; il étend sa domination en vassalisant les petits états voisins. Son règne est un règne de conquêtes. C’est aussi celui d’une promesse : la prophétie de Natan (2 Samuel 7,1-17).
Une image contrastée
S’ils relatent cette œuvre impressionnante, les textes bibliques ne cachent pas les faiblesses du roi. Dans les récits de son ascension au trône, on le voit abuser les prêtres de Nob (au nord-est de Jérusalem) qui paient de leur vie l’aide qu’il avait sollicitée (1 Samuel 21), pratiquer aux dépens des Philistins un double jeu peu honorable (1 Samuel 27,8-12) et rançonner les propriétaires de la région avec des méthodes que l’on a rapproché de celles de la »mafia » (1 Samuel 25). Deux actes, totalement opposés, délimitent son épopée : le premier, tout à son honneur, est sa victoire sur Goliath, le champion philistin (1 Samuel 17) ; mais le second est un meurtre par traîtrise, celui d’Urie (2 Samuel 11).
Un personnage historique contesté
Aujourd’hui, beaucoup de spécialistes pensent que le royaume de David n’a pu avoir les dimensions que lui donne la Bible. Preuve en est le fait que les empires voisins n’en ont conservé aucun souvenir et que l’archéologie ne parvient pas à confirmer ce que la Bible dit de ce règne. Et si, en 1993, on a découvert à Dan (au nord d’Israël) une stèle du 9e siècle av. J.-C. qui rapportait une victoire de Hazaël, roi de Damas, sur le roi de la »maison de David », cela ne suffit pas à accréditer la thèse d’un royaume puissant et conquérant.
Le royaume de David était donc, semble-t-il, de dimensions plus modestes. C’est après la chute de Samarie, en 721 av. J.-C., qu’il acquit dans la mémoire collective du peuple de Dieu des dimensions presque légendaires. C’est alors en effet que Jérusalem succéda à Samarie et qu’elle devint la ville la plus importante de la région. Dans ce contexte, les rois de Juda – qui appartenaient à la »maison de David » – firent de leur ancêtre le premier roi d’un grand royaume qui correspondait davantage à leurs rêves qu’à la réalité historique. Cependant, après la chute de l’empire assyrien, au 7e siècle av. J.-C., les rois de Juda purent effectivement étendre leur zone d’influence vers le nord. Un roi joua ici un rôle déterminant : Josias (640-609 av. J.-C.) . Son action a grandement influencé la présentation des règnes de David et de Salomon.
Une œuvre de propagande ?
Sous de nombreux aspects, l’histoire biblique de David semble être une œuvre de propagande politique ayant servi à légitimer une situation politique qui n’ a véritablement existé qu’avec Josias. Mais si on a, pour cela, embelli l’histoire de David, on n’en a pas pour autant gommé les aspérités et les faiblesses.
En effet, tour à tour, les scènes bibliques »rendent compte, souvent sans concession, de la bonté et de la noirceur, des péchés et des repentirs d’un homme à la fois pécheur et juste » (P. Bordreuil). En ce sens, David est sûrement un des personnages les plus humains de l’Ancien Testament. Plus que son comportement, c’est pourtant sa foi que les textes bibliques mettent en lumière, et, davantage encore, le choix de Dieu.
Pierre DEBERGÉ. Article extrait des Dossiers de la Bible n°97 (2003), p. 15-16
Note : Écrire l’histoire
La geste de David s’inscrit dans un vaste ensemble qui va de l’entrée en Canaan à la chute de Jérusalem, couvrant les livres de Josué, des Juges, de Samuel et des Rois. Cet ensemble, marqué par les idées du livre du Deutéronome, est souvent appelé »histoire deutéronomiste ». Rédigé au temps de l’exil (fin du 6e siècle av. J.-C.) à partir d’une documentation qui remonte en grande partie au roi Josias (fin du 7e siècle), il a conscience d’une faillite de l’alliance entre le Seigneur et son peuple à laquelle aurait contribué les aléas de la monarchie.
bonne nuit
28 décembre, 2010Eusèbe le Gallican : Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2)
28 décembre, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20101228
Fête des Saint Innocents, martyrs : Mt 2,13-18
Commentaire du jour
Eusèbe le Gallican (5ème siècle), moine, puis évêque
Sermon 219 ; PL 39, 2150 (trad. Solesmes, Lectionnaire, t. 1, p. 1097 rev.)
« Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » (Mt 2,2)
Le roi traître Hérode, trompé par les mages, envoie ses sbires à Bethléem et dans tous les environs pour tuer les enfants de moins de deux ans… Mais tu n’as donc rien obtenu, barbare cruel et arrogant : tu peux faire des martyrs, tu ne peux pas trouver le Christ. Ce tyran malheureux croyait que l’avènement du Seigneur notre Sauveur le renverserait de son trône royal. Mais il n’en est pas ainsi. Le Christ n’était pas venu pour usurper la gloire d’autrui, mais pour nous faire don de la sienne. Il n’était pas venu pour s’emparer d’un royaume terrestre, mais pour accorder le Royaume des cieux. Il n’était pas venu pour voler des dignités, mais pour souffrir des injures et des sévices. Il n’était pas venu pour préparer sa tête sacrée à un diadème de pierreries, mais à une couronne d’épines. Il n’était pas venu pour siéger glorieusement au-dessus des sceptres, mais pour être bafoué et crucifié.
A la naissance du Seigneur, « Hérode a été troublé et tout Jérusalem avec lui » (Mt 2,3). Quoi d’étonnant, si l’impiété est troublée par la naissance de la bonté ? Voici qu’un homme en armes s’effraie de celui qui est couché dans une mangeoire, un roi orgueilleux tremble devant l’humble, celui qui est revêtu de pourpre redoute le tout-petit enveloppé de langes… Il feignait de vouloir adorer celui qu’il cherchait à faire périr (Mt 2,8). Mais la Vérité ne craint pas les embûches du mensonge… La traîtrise ne peut pas trouver le Christ, car ce n’est pas par la cruauté mais par la foi que l’on doit chercher Dieu, qui vit et règne pour les siècles des siècles. Amen.