Archive pour le 26 décembre, 2010
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix: « Nous savons que son témoignage est vrai » (Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste )
26 décembre, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20101227
Fête de Saint Jean, apôtre et évangéliste : Jn 20,2-8
Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Édith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour le 6 janvier 1941 (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 272-3)
« Nous savons que son témoignage est vrai »
Près de sa crèche, le Sauveur désire également la présence de celui qui lui était particulièrement cher pendant sa vie : Jean, le disciple que Jésus aimait (Jn 13,23). Nous le connaissons bien comme figure de la pureté virginale. Parce qu’il était pur, il a plu au Seigneur. Il a pu reposer sur le Cœur de Jésus et y être initié aux mystères du Cœur divin (Jn 13,25). Comme le Père céleste a rendu témoignage à son Fils en proclamant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le » (Mc 9,7), de même l’Enfant divin semble aussi nous désigner son disciple bien-aimé et nous dire : « Nul encens ne m’est plus agréable qu’un cœur pur qui se donne avec amour. Écoutez celui qui a pu voir Dieu parce qu’il avait un cœur pur » (Mt 5,8).
Nul n’a pu plonger plus profondément que lui dans la contemplation des abîmes cachés de la vie divine. C’est pourquoi il nous annonce le mystère de l’engendrement éternel du Verbe divin… Il a partagé les combats de son Seigneur comme seule peut le faire une âme qui aime d’un amour sponsal… Il nous a fidèlement conservé et transmis les témoignages que le Sauveur rendait lui-même à sa propre divinité devant ses amis et ses ennemis… Par lui nous savons à quelle participation à la vie du Christ et à la vie du Dieu-Trinité nous sommes destinés…
La présence de Jean à la crèche du Seigneur nous dit : voyez ce qui est préparé pour ceux qui s’offrent à Dieu d’un cœur pur. Toute la plénitude inépuisable de la vie à la fois humaine et divine de Jésus leur est royalement accordée en échange. Venez et buvez aux sources de l’eau de la vie, que le Seigneur fait couler pour les assoiffés et qui jaillissent en vie éternelle (Jn 7,37; 4,14). Le Verbe est devenu chair et il est couché devant nous sous l’aspect d’un enfant nouveau-né.
27 décembre, St Jean, apôtre et évangéliste (+ c. 103)
26 décembre, 2010du site:
lundi 27 décembre 2010
St Jean, apôtre et évangéliste (+ c. 103)
Les autres Saints du jour…
SAINT JEAN
Apôtre et Évangéliste
(† c. 103)
Dans l’Évangile et au sein du collège apostolique, saint Jean occupe une place de choix. Représentant l’amour, il marche à côté de Pierre, qui symbolise la doctrine. Jésus semble avoir réservé à cet Apôtre les plus tendres effusions de son Cœur. Plus que tout autre, en effet, Jean pouvait rendre amour pour amour au divin Maître. Le Sauveur prit plaisir à multiplier les occasions de témoigner envers son cher disciple une prédilection singulière : il le fit témoin de la résurrection de la fille de Jaïre ; il lui montra sa gloire sur le Thabor, au jour de sa transfiguration merveilleuse ; mais surtout la veille de sa Passion, à la dernière cène, il lui permit de reposer doucement la tête sur son Cœur divin, où il puisa cette charité et cette science des choses de Dieu, qu’il répandit dans ses écrits et au sein des peuples auxquels il porta le flambeau de l’Évangile.
Une des gloires de saint Jean fut d’être le seul, parmi les Apôtres, fidèle à Jésus dans ses souffrances ; il Le suivit dans l’agonie du calvaire ; il accompagna dans ces douloureux instants la Mère du Sauveur. Jésus, ayant vu sa Mère au pied de la croix, abîmée dans sa tristesse, et près d’elle saint Jean, il dit à Marie : « Femme, voilà ton fils ! » Ensuite il dit au disciple : « Voilà ta mère ! « . L’Apôtre, en cette circonstance, nous disent les saints docteurs représentait l’humanité tout entière ; en ce moment solennel Marie devenait la Mère de tous les hommes, et les hommes recevaient le droit de s’appeler les enfants de Marie.
Il était juste que saint Jean, ayant participé aux souffrances de la Passion, goûtât l’un des premiers les joies pures de la résurrection. Le jour où le Sauveur apparut sur le rivage du lac de Génésareth, pendant que les disciples étaient à la pêche, saint Jean fut le seul à Le reconnaître. « C’est le Seigneur, » dit-il à saint Pierre. Jean était donc bien, tout l’Évangile le prouve, le disciple que Jésus aimait.
FÊTE DE SAINT ETIENNE, PREMIER MARTYR (BENOÎT XVI, ANGELUS 2007)
26 décembre, 2010du site:
FÊTE DE SAINT ETIENNE, PREMIER MARTYR
BENOÎT XVI
ANGELUS
Place Saint-Pierre
Mercredi 26 décembre 2007
Chers frères et sœurs!
Au lendemain de Noël, la liturgie nous fait célébrer la « naissance au ciel » du premier martyr, saint Etienne. « Rempli de foi et d’Esprit Saint » (Ac 6, 5), il fut choisi comme diacre dans la Communauté de Jérusalem, avec six autres disciples de culture grecque. Grâce à la force qui lui venait de Dieu, Etienne accomplissait de nombreux miracles et annonçait l’Evangile dans les synagogues avec une « sagesse inspirée ». Il fut lapidé aux portes de la ville et il mourut, comme Jésus, en invoquant le pardon pour ses bourreaux (Ac 7, 59-60). Le lien profond qui unit le Christ à son premier martyr, Etienne, est la Charité divine: l’Amour qui poussa le Fils de Dieu à se dépouiller lui-même et à devenir obéissant jusqu’à la mort sur une croix (cf. Ph 2, 6-8), a ensuite poussé les Apôtres et les martyrs à donner leur vie pour l’Evangile.
Il faut toujours souligner cette caractéristique qui distingue le martyre chrétien: celui-ci est exclusivement un acte d’amour, envers Dieu et envers les hommes, y compris les persécuteurs. C’est pourquoi aujourd’hui, au cours de la Messe, nous prions le Seigneur qu’il nous enseigne « à aimer également nos ennemis sur l’exemple d’[Etienne] qui en mourant pria pour ses persécuteurs » (Prière de la collecte). Combien de fils et de filles de l’Eglise au cours des siècles ont-ils suivi cet exemple! De la première persécution à Jérusalem à celle des empereurs romains, jusqu’aux multitudes de martyrs de notre époque. Il n’est pas rare, en effet, qu’aujourd’hui aussi nous parviennent des nouvelles de différentes parties du monde de missionnaires, de prêtres, d’évêques, de religieux, de religieuses et de fidèles laïcs persécutés, emprisonnés, torturés, privés de la liberté ou ne pouvant pas l’exercer, car disciples du Christ et des Apôtres de l’Evangile; parfois, on souffre et on meurt aussi pour la communion avec l’Eglise universelle et la fidélité au Pape. Dans la Lettre encyclique Spe salvi (cf. n. 37), en rappelant l’expérience du martyr vietnamien Paul Le-Bao-Thin (mort en 1857), je fais remarquer que la souffrance est transformée en joie grâce à la force de l’espérance qui provient de la foi. Le martyr chrétien, comme le Christ et à travers l’union avec Lui, « accepte au plus profond de lui la croix, la mort et il la transforme en un acte d’amour. Ce qui de l’extérieur est une violence brutale, devient de l’intérieur un acte d’amour qui se donne totalement. La violence se transforme ainsi en amour et donc la mort en vie » (Homélie à Marienfeld, Cologne, 21 août 2005). Le martyr chrétien réalise la victoire de l’amour sur la haine et sur la mort.
Prions pour ceux qui souffrent en raison de leur fidélité au Christ et à son Eglise. Que la Très Sainte Vierge Marie, Reine des Martyrs, nous aide à être des témoins crédibles de l’Evangile, en répondant aux ennemis avec la force désarmante de la vérité et de la charité.