Archive pour le 22 décembre, 2010

Magnificat

22 décembre, 2010

Magnificat dans images sacrée

http://www.praytherosaryapostolate.com/thevisitation.htm

Le mystère de Noël * (1ère partie) (Édith Stein)

22 décembre, 2010

du site:

http://www.spiritualite2000.com/page-688.php

MÉDITATION CHRÉTIENNE

Décembre 2002  

Le mystère de Noël * (1ère partie)

Édith Stein

Philosophe et religieuse allemande d’origine juive. Convertie au catholicisme en 1922, elle entre au carmel de Cologne (1933), puis doit fuir au carmel de Echt (Pays-Bas) en 1938. Elle est arrêtée par les nazis en 1942, déportée au camp d’Auschwitz-Birkenau où elle meure gazée. Béatifiée en 1987, canonisée en 1998, elle est proclamée co-patronne de l’Europe en 1999.

L’Avent et Noël

Quand les jours se font courts, quand les premiers flocons d’un véritable hiver se mettent à tomber, timidement, silencieusement montent en nous les premières pensées de Noël. De ce simple mot se dégage un tel charme que nul cœur ne peut lui résister. Même les fidèles d’une autre foi, les incroyants, ceux pour qui l’histoire de l’enfant de Bethléem ne signifie rien, se préparent à la fête et se demandent comment, ce jour-là, faire jaillir autour d’eux une étincelle de joie. C’est, déjà des semaines, des mois à l’avance, comme un chaud courant d’amour qui se répand sur la terre. La fête de l’amour et de la joie — c’est bien cela, l’étoile vers laquelle tous marchent en ce début d’hiver.
Mais pour le chrétien, surtout le chrétien catholique, Noël est encore autre chose. C’est à la crèche que l’étoile le conduit, à l’Enfant qui apporte la paix à la terre. C’est ce que l’art chrétien nous dépeint en tant d’images émouvantes, et que nous chantent de vieilles mélodies, toutes pleines de la magie de l’enfance.
Dans le cœur de celui qui vit avec l’Église, les cloches du Rorate et les chants de l’Avent réveillent une sainte nostalgie ; et celui à qui s’est ouverte l’inépuisable source de la liturgie entend jour après jour le grand prophète de l’Incarnation marteler ses exhortations et ses promesses : Cieux, répandez d’en haut votre rosée, et que les nuées fassent pleuvoir le Juste. Le Seigneur approche ! Adorons-le ! Viens Seigneur, ne tarde pas ! —Jérusalem, crie ta joie car ton Sauveur vient à toi !
Du 17 au 24 décembre, ce sont ensuite les grandes antiennes « 0 » du Magnificat : 0 Sagesse, 0 Adonaï, 0 Fils de la race de Jessé, 0 Clé de la Cité de David, 0 Orient, 0 Roi des Nations qui, avec une ardeur et une ferveur grandissantes, lancent leur appel : Viens pour nous sauver. Et, toujours plus pressante, retentit la promesse : Voyez, tout est accompli, et finalement : Sachez aujourd’hui que le Seigneur vient, et demain vous le verrez dans sa gloire.
Lors de la veillée, quand scintille l’arbre de lumière et que s’échangent les cadeaux, le désir inassouvi d’une autre lumière monte en nous, jusqu’à ce que sonnent les cloches de la messe de minuit et que se renouvelle, sur des autels parés de cierges et de fleurs, le miracle de Noël. Et le Verbe s’est fait chair. Nous voilà parvenus à l’instant bienheureux où notre attente est comblée.

Les fidèles du Fils de Dieu fait homme
Cette joie de Noël, chacun de nous a pu l’éprouver ; mais le ciel et la terre ne se sont pas encore unis. Aujourd’hui encore, l’étoile de Bethléem brille dans une nuit profonde. Déjà au lendemain de Noël, l’Église dépose ses ornements blancs pour revêtir la pourpre du sang et, au quatrième jour, le violet du deuil. Etienne, premier martyr à suivre le Seigneur dans la mort, et les saints Innocents, les nourrissons de Bethléem et de Juda impitoyablement massacrés, font cortège à l’Enfant dans la crèche. Qu’est-ce que cela signifie ? Où donc est l’allégresse des cohortes célestes, où est la tranquille félicité de la nuit sainte ? Où est la paix sur terre ?
Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté. Mais tous ne sont pas de bonne volonté. Le Fils du Père éternel dut descendre de la gloire du ciel parce que le mystère du mal avait enveloppé le monde de ténèbres. La nuit couvrait la terre, et il vint comme la Lumière qui brille dans les ténèbres ; mais les ténèbres ne l’ont pas reçu. A ceux qui l’accueillirent, il apporta la lumière et la paix : la paix avec le Père céleste, la paix avec tous ceux qui, comme eux, sont des fils de lumière et des enfants du Père, et la profonde paix du cœur — mais non la paix avec les enfants des ténèbres. A eux, le Prince de la Paix n’apporte pas la paix mais le glaive. Pour eux il est la pierre d’achoppement contre laquelle ils s’élancent et se brisent. C’est là une vérité difficile et grave, que l’image poétique de l’Enfant dans la crèche ne doit pas nous masquer.
Le mystère de l’Incarnation et le mystère du mal sont étroitement liés. Sur la lumière descendue du ciel se détache, d’autant plus sombre et menaçante, la nuit du péché.
L’Enfant de la crèche tend les mains, et son sourire semble déjà exprimer ce que l’Homme dira plus tard : Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et qui ployez sous le fardeau. Les premiers à suivre son appel sont les pauvres bergers des champs de Bethléem, à qui l’éclat du ciel et la voix de l’ange annoncèrent la bonne nouvelle et qui, disant : Allons à Bethléem, se mirent en marche ; ce sont les rois, venus du lointain Orient, qui, avec la même foi simple, suivirent la merveilleuse étoile. Sur eux les mains de l’Enfant répandirent une rosée de grâces, et ils se réjouirent d’une grande joie.
Ces mains donnent et exigent à la fois : sages, déposez votre sagesse et devenez simples comme des enfants ; rois, donnez vos couronnes et vos trésors et rendez humblement hommage au Roi des rois ; prenez sans hésiter votre part des peines, des souffrances et des fatigues que son service exige. Et vous, enfants, qui n’avez encore rien à offrir, c’est votre tendre vie, avant même qu’elle ait vraiment commencé, que vous prennent les mains de l’Enfant — et à quelle meilleure fin pourrait-elle servir que d’être sacrifiée au Seigneur de la vie ?
Suis-moi, disent les mains de l’Enfant, comme plus tard la bouche de l’Homme. Ainsi a-t-il appelé le disciple que le Seigneur aimait, qui appartient lui aussi à la suite de l’Enfant. Saint Jean partit sans demander où ni pourquoi. Il abandonna la barque de son père et suivit le Seigneur sur tous ses chemins, jusqu’au Golgotha. Suis-moi. Cet appel, le jeune Etienne l’entendit à son tour. Il suivit le Seigneur dans son combat contre les puissances des ténèbres, contre l’aveuglement et le refus obstiné de croire. Il témoigna pour lui par sa parole et par son sang. Il le suivit aussi dans son esprit, l’Esprit d’amour qui combat le péché mais qui aime le pécheur, et qui devant Dieu plaide en faveur du meurtrier jusque dans la mort.
Ces silhouettes agenouillées autour de la crèche sont des figures de pure lumière : les frêles Innocents, les Bergers confiants, les humbles Rois-mages, Etienne, le disciple ardent, et Jean, l’apôtre de l’Amour ; tous ont répondu à l’appel du Seigneur. En face d’eux se dresse la nuit de l’inconcevable endurcissement, de l’aveuglement : celui des docteurs de la Loi, capables de prévoir l’heure et le lieu de la naissance du Sauveur du monde, mais incapables d’agir en conséquence et de dire : Allons à Bethléem, et celui du roi Hérode, qui veut tuer le Seigneur de la vie.
Devant l’Enfant de la crèche, les esprits se divisent. Il est le Roi des rois, celui qui règne sur la vie et la mort. Il dit : Suis-moi, et qui n’est pas pour lui est contre lui. Il le dit aussi pour nous, et nous place devant le choix entre lumière et ténèbres.

Édith Stein (Sainte Thérèse Bénédicte de la Croix. 1891-1942)

*Conférence prononcée par Edith Stein le 31 janvier 1931 à Ludwigshafen, parue sous le titre « Das Weihnachtsgeheimnis ». Le Mystère de Noël fait pendant à quatre méditations sur la Croix, dont il constitue une véritable introduction et en est le thème dominant.
Edith Stein. La Crèche et la Croix, traduit de l’allemand par Genia Català et Philibert
Secretan, préface de Philibert Secretan, Editions Ad Solem, Genève, 1995.

Le custode de Terre Sainte invite à goûter l’éternelle nouveauté de Noël

22 décembre, 2010

du site: 

http://www.zenit.org/article-26472?l=french

Le custode de Terre Sainte invite à goûter l’éternelle nouveauté de Noël

ROME, Mercredi 22 décembre 2010 (ZENIT.org) – Goûter « l’éternelle nouveauté » de Noël et savoir la mettre à profit. C’est l’invitation que Fr. Pierbattista Pizzaballa, OFM, custode de Terre Sainte, lance dans son message de Noël, invitant les fidèles à ne pas rendre vain cet « énième mais toujours nouveau Noël ».
Le salut franciscain « La Paix soit avec vous ! » nous y aide, souligne le custode, « nous accompagnant vers la vérité, nous éloignant de tout ce qui avilit et rend ambiguë la signification de cette fête ».
Noël est « une fête qui semble avoir perdu son sens le plus intime et le plus vrai », explique-t-il, et nous porte donc « à nous interroger sur l’identité qu’a cet Enfant pour nous, à voir Dieu dans un enfant, à croire en un Dieu qui choisit de renfermer sa grandeur dans la petitesse de notre humanité ».
« Cette année encore, comme chaque jour depuis ce temps ancien, pour les hommes de son temps comme pour chacun d’entre nous aujourd’hui », Jésus « attend que nous lui fassions de la place, attend de naître dans notre cœur ».

L’attente
Noël, poursuit le custode, est donc un « engagement de conversion » et « fixe notre attention sur l’attente de Dieu : l’attente infinie que l’humanité Lui trouve une place dans l’histoire quotidienne, dans la vie de tous les jours, dans la solidarité simple que nous a demandée Jésus Lui-même ».
« Que Noël soit pour nous tous cette conversion du regard, cette prise de conscience que le Royaume avance, qu’il est présent, que moi, nous, tous, ensemble, nous pouvons le rendre présent ».
« L’Enfant Jésus nous libère de la peur de demeurer dans le flux quotidien de l’histoire, dans la solitude de celui qui ne sait pas donner aux autres, souligne le père Pizzaballa. Et il nous introduit dans un mouvement choral, où nous nous découvrons portés à l’amour et capables par grâce de porter ce petit bout d’histoire, unique et précieux, que le Seigneur a mis entre nos mains ».
« Répondons à l’attente de Dieu qui s’est fait Enfant afin que nous puissions aller à Lui comme si c’était Lui qui avait besoin de nous. Parce que le cœur de notre attente se trouve dans le fait de savoir que Dieu nous attend, patiemment, depuis longtemps ».

Terre Sainte
Dans son message de Noël, le custode de Terre Sainte souligne « la nécessité de regarder la création, de regarder le monde, de regarder le Moyen-Orient, « notre » Terre Sainte – Terre de Dieu et Terre des Hommes – « d’en haut », avec le regard de Dieu ».
Il demande, à ce propos, de faire nôtres, « avec trépidation et audace, avec humilité et force, avec le courage et la fantaisie du rêve qui devient réalité si nous sommes nombreux à rêver », les paroles de Benoît XVI à l’inauguration du Synode des Evêques du Moyen-Orient : « Regarder cette partie du monde dans la perspective de Dieu signifie reconnaître en elle le berceau d’un dessein universel de salut dans l’amour, un mystère de communion qui se réalise dans la liberté et demande par conséquent aux hommes une réponse ».
« A chacun la responsabilité d’accepter la proposition de Celui qui nous fait exister et renouvelle chaque jour en nous la soif d’être heureux », écrit encore le père Pizzaballa.
« Accueillis par son attente, renouvelés par son pardon et par sa grâce, hommes de la miséricorde et de la réconciliation, de la liberté et de la justice, nous serons alors capables d’écouter – parmi le bruit de notre réalité confuse – l’annonce des Anges : ‘Gloire à Dieu au plus haut des Cieux et paix sur la terre aux hommes qu’Il aime’ », conclut-il.