Archive pour le 15 décembre, 2010
Es-tu celui qui doit venir ? (par Jean Lévêque)
15 décembre, 2010du site:
http://j.leveque-ocd.pagesperso-orange.fr/matthieu/venturus.htm
Es-tu celui qui doit venir ?
Mt 11,2-15
par Jean Lévêque
L’Évangile de Jésus est-il encore capable de parler à nos contemporains, ou faut-il inventer une autre parole ? Le style d’action de Jésus, celui des Béatitudes, peut-il encore sauver le monde, ou faut-il proposer autre chose?
Ces questions, Jean le Baptiste se les est posées, en constatant à quel point la manière de Jésus différait de la sienne. Il a connu, lui aussi, une rude épreuve de la foi, une incertitude telle qu’il a fait poser à Jésus, par ses propres disciples, la question décisive : »Es-tu Celui qui doit venir (le Messie attendu par Israël), ou devons-nous en attendre un autre? »
Nul mieux que lui n’avait senti les aspirations de son temps, cet extraordinaire désir de liberté, de propreté, d’authenticité, qui soulevait le peuple juif. Les temps étaient durs, à cette époque aussi, pour tous ceux qui se voulaient fidèles.
Il y avait les Romains, c’est-à-dire la paix par la force, donc la paix sur un volcan. I1 y avait la propagande officielle pour les dieux de l’Empire. Il y avait la toute-puissance des circuits commerciaux de l’occupant, et les plaisirs faciles d’une civilisation déjà décadente.
Jean, pour toute réponse, est parti au désert Pas très loin des grandes villes, mais en plein désert. Et les gens, par centaines, sont venus le trouver, lui l’ascète, l’homme au cœur taillé à coups de serpe !
Alors ils ont. entendu une parole étrange, inattendue, plus révolutionnaire que tous les cris de révolte : »Repentez-vous, car le règne de Dieu est proche! »
Jean était l’homme d’une seule idée, d’une seule passion : »Dieu ne pactise pas avec le péché ». Il l’a dit sur les bords du Jourdain aux gens du peuple, aux soldats, aux fonctionnaires. Il l’a dit dans le palais d’Hérode : » Tu n’as pas le droit d’avoir la femme de ton frère ! »; et il s’est retrouvé en prison. Mais après tout, que lui importait, puisqu’il avait pu reconnaître le Messie, celui qu’on attendait, et l’avait désigné à ses partisans : »le voilà, celui qui va enlever le péché du monde ».
Il avait eu la grandeur d’âme de passer le relais à Jésus: »il faut qu’Il croisse et que je diminue! »; et voilà que, dans sa prison, il entend parler des œuvres du Christ, de sa prédication, de son style très particulier. Jean jeûnait : Jésus mange et boit avec tout le monde, même avec les pécheurs. Jean avait prédit un grand coup de balai, »un grand coup de cognée à la racine de l’arbre ». Jean avait annoncé : attention, le grain va être vanné, et la menue paille, celle qui ne fait pas le poids, sera dispersée au grand vent ! et voilà que Jésus refuse le style d’un messie guerrier et nationaliste et qu’il prêche la tendresse de Dieu ; voilà que Jésus, au lieu de soulever les masses, prend le temps de rencontrer chacun, chacune, comme un être irremplaçable; voilà que le Messie tourne le dos à toute libération par la force brutale et montre l’essentiel : Dieu venant à la rencontre de l’homme.
Jean ne s’y reconnaît plus, et, dans sa prison où il va être décapité, il lui vient l’idée lancinante qu’il a travaillé pour rien, que son œuvre est trahie; et il a peur d’être désavoué : » Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre? »
Jésus répond par des faits, et par une citation de l’Ecriture. »Relis Isaïe, Jean, tu y verras ceci : » Alors se dessilleront les yeux des aveugles, s’ouvriront les oreilles des sourds. Le boiteux grimpera comme un cerf et la langue du muet poussera des cris de joie ». Et Jésus d’ajouter, citant encore Isaïe : » La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres ». Heureux celui qui ne trouvera pas en moi une occasion de chute. Heureux, Jean, celui qui ne butera pas, obstinément, contre la nouveauté que je lui apporte! »
Voilà le drame de l’espérance que nous vivons, à notre tour, aujourd’hui : nous savons, par la foi, qu’en Jésus Dieu nous a tout donné, le pardon, un chemin de vie, l’espérance de la gloire, et quand, dans la prière, nous rejoignons le Christ, nous lui redisons,loyalement, « Seigneur, à qui irions-nous ? » Tu as les paroles de la vie éternelle, toi et personne d’autre ! Nous voyons vraiment en lui la Tête du Corps qu’est l’Église , mais la manière dont grandit son Corps sur la terre nous déconcerte parfois, et nous déçoit souvent
Nous voudrions une Église rayonnante : nous la voyons inquiète et minoritaire.
Nous l’aimerions sans rides : et elle est prise, elle aussi, dans les remous de l’histoire.
Nous la souhaiterions hardie : or elle avance au pas des pécheurs que nous sommes.
Est-ce l’Église que tu voulais, Seigneur, ou devons-nous en attendre une autre ? Il n’y a pas d’autre Christ ; il n’y aura pas d’autre Église. Le salut est là, offert par Dieu en visage d’homme, en langage d’hommes. Mais Dieu nous surprend toujours par sa merveilleuse obstination à passer par l’histoire, à œuvrer dans l’histoire.
Il nous faut accepter que le Christ ne vienne pas seulement pour bénir nos initiatives, qu’il ne soit pas seulement la conclusion de nos raisonnements, et ne parle pas forcément dans le sens de nos certitudes. Il vient chez nous avec une parole toute nouvelle, qui commente notre histoire, qui l’éclaire, lui donne sens et l’oriente définitivement. Aujourd’hui comme au temps du Baptiste, nous ne pouvons comprendre ce que le Christ fait dans le monde ou en nous que sur la base de sa parole.
Il nous faut croire que le Christ est l’avenir absolu du monde, même si son message ne nous met pas dans le monde en position de force, car la position du chrétien dans ce monde est celle du service, qui est l’avenir de notre communauté, même s’il faut pour cela traverser le désert.
Il nous faut redire avec conviction que le Christ, aujourd’hui encore, est « force de salut » pour tout homme et pour le monde en marche, même si sa force ouvre un chemin de douceur et de pardon. Mais le monde attend un signe visible de cette présence du Christ, et ce signe, ce sera notre unité et le réalisme de notre action. Le signe que le Christ est venu et qu’il vient, c’est qu’on s’occupe de tous les pauvres pour leur porter une bonne nouvelle de joie, c’est que la maladie et la souffrance reculent, c’est que la lumière est proposée à tous ceux qui tâtonnent, c’est que toutes les barrières sont abaissées, celles des nations comme celles des classes sociales, et que tous les chrétiens, indistinctement, se retrouvent frères autour de la même Eucharistie.
Il est bon pour nous que Dieu soit toujours autre, même quand il se fait tout proche, que Dieu reste libre, pour être le garant de notre liberté.
Il est Celui qui vient, librement, souverainement, divinement. Nous le guettons ici, il viendra par là.
Et c’est par-là qu’est le salut.
Un jésuite italien déclaré « Juste parmi les Nations »
15 décembre, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-26378?l=french
Un jésuite italien déclaré « Juste parmi les Nations »
En présence de deux survivants sauvés par lui
ROME, Lundi 13 décembre 2010 (ZENIT.org) – La médaille de « Juste parmi les Nations » sera remise demain à Rome par l’Institut Yad VaShem de Jérusalem – à titre posthume – au père jésuite, Raffaele de Ghantuz Cubbe.
La récompense sera remise par l’ambassadeur d’Israël près le Saint-Siège, M. Mordechay Lewy, en présence de Mme Livia Link, conseiller pour les Affaires publiques et politiques de l’ambassade d’Israël en Italie, au neveu du jésuite italien, M. Francesco de Ghantuz Cubbe.
Lors du deuxième conflit mondial, avec l’aide de ses confrères, et mettant sa propre vie en danger, le P. Cubbe cacha trois enfants juifs au milieu des élèves de Mondragone : Marco Pavoncello ainsi que Mario et Graziano Sonnino. Il ne tenta jamais de faire embrasser le catholicisme à ces enfants.
Marco Pavoncello et Graziano Sonnino seront présents à la cérémonie de demain. Mario Sonnino est décédé il y a peu.
Le P. Raffaele de Ghantuz Cubbe, « Padre Cubbe » est né en Italie, à Orciano Pisano en 1904. Il est mort à Rome en 1983.
C’était le quatrième enfant d’une famille profondément chrétienne. Son père, le marquis Riccardo fut chambellan secret des papes Benoît XV à Pie XII. La famille était liée d’amitié avec le salésien don Michele Rua (aujourd’hui bienheureux), qui eut la prémonition de la vocation religieuse de Raffaele qui entra très jeune dans la Compagnie de Jésus.
Il devint recteur (1942-1947) du prestigieux Collège de Mondragone, près de Frascati, au Sud de Rome, et vice-président de l’Œuvre d’assistance pontificale (POA) voulue par Pie XII pour soutenir les victimes de la seconde guerre mondiale.
Anita S. Bourdin
MARY DID YOU KNOW (TEXTE EN ANGLAIS ET TRADUCTION FRANÇAISE)
15 décembre, 2010Mary, did you know
That your baby boy will one day walk on water?
Did you know
That your baby boy will save our sons and daughters?
Did you know
That your baby boy has come to make you new?
This child that youve delivered
Will soon deliver you
Mary, did you know
That your baby boy will give sight to a blind man?
Did you know
That your baby boy will calm a storm with his hand?
Did you know
That your baby boy has walked where angels trod?
And when you kiss your little boy
Youve kissed the face of god
Mary, did you know?
The blind will see
The deaf will hear
And the dead will live again
The lame will leap
The dumb will speak
The praises of the lamb
Mary, did you know
That your baby boy is lord of all creation?
Did you know
That your baby boy will one day rules the nations?
Did you know
That your baby boy is heavens perfect lamb?
This sleeping child youre holding
Is the great I am
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Marie, le saviez-vous
Que votre bébé sera un jour marcher sur l’eau?
Saviez-vous
Que votre bébé va sauver notre fils et les filles?
Saviez-vous
Que votre bébé est venu pour vous faire de nouveaux?
Cet enfant que youve livré
Bientôt vous livrer
Marie, le saviez-vous
Que votre bébé va donner la vue à un aveugle?
Saviez-vous
Que votre bébé se calme la tempête avec sa main?
Saviez-vous
Que votre bébé a marché là où les anges marché?
Et quand vous embrassez votre petit garçon
Youve embrassé le visage de Dieu
Marie, le saviez-vous?
Les aveugles verront
Les sourds entendront
Et les morts vivront à nouveau
Le boiteux bondira
Les muets parleront
Les louanges de l’agneau
Marie, le saviez-vous
Que votre bébé, c’est le maître de toute la création?
Saviez-vous
Que votre bébé sera un jour selon les règles du pays?
Saviez-vous
Que votre bébé est d’agneau ciel parfait?
Ce youre enfant endormi exploitation
bonne nuit
15 décembre, 2010Le mercredi de la 3e semaine de l’Avent : « Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi »
15 décembre, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20101215
Le mercredi de la 3e semaine de l’Avent : Lc 7,18-23
Commentaire du jour
Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l’Église
Commentaire sur l’évangile de Saint Matthieu, 11, 3 (trad. SC 254, p. 255 rev.)
« Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi »
En envoyant ses disciples à Jésus, Jean s’est préoccupé de leur ignorance, non de la sienne, car lui-même a proclamé que quelqu’un viendrait pour la rémission des péchés. Mais pour leur faire savoir qu’il n’en avait pas proclamé d’autre que celui-là, il a envoyé ses disciples voir ses œuvres, pour qu’elles donnent de l’autorité à son annonce et qu’aucun autre Christ ne soit attendu en dehors de celui auquel ses œuvres auraient rendu témoignage.
Et comme le Seigneur s’était révélé entièrement par ses actions miraculeuses, donnant la vue aux aveugles, la marche aux boiteux, la guérison aux lépreux, l’ouïe aux sourds, la parole aux muets, la vie aux morts, l’instruction aux pauvres, il a dit : « Heureux celui qui n’a pas été scandalisé à mon sujet ». Est-ce que de la part du Christ il y a déjà eu quelque acte qui ait pu scandaliser Jean ? Non assurément. Il demeurait en effet dans sa ligne propre d’enseignement et d’action. Mais il faut étudier la portée et le caractère spécifique de ce que dit le Seigneur : que la Bonne Nouvelle est reçue par les pauvres. Il s’agit de ceux qui auront perdu leur vie, qui auront pris leur croix et le suivront (Lc 14,27), qui deviendront humbles de cœur et pour lesquels le Royaume des cieux est préparé (Mt 11,29; 25,34). Parce que l’ensemble de ces souffrances convergeait dans le Seigneur et que sa croix allait être un scandale pour un très grand nombre, il a déclaré heureux ceux dont la foi ne subirait aucune tentation du fait de sa croix, de sa mort, de sa sépulture.