Archive pour le 9 novembre, 2010
10 novembre – Saint Léon le Grand
9 novembre, 2010du site:
http://nominis.cef.fr/contenus/fetes/10/11/2010/10-novembre-2010.html
10 novembre – Saint Léon le Grand
Pape (45 ème) de 440 à 461 (+ 461)
Il devint Pape à une époque troublée. C’était la lente agonie de l’empire romain sous les coups des invasions des Francs, des Wisigoths, des Vandales, des Huns, des Burgondes. Pour l’Église, c’est le risque d’éclatement en de nombreuses hérésies. En particulier les monophysites qui acceptaient la divinité du Christ mais refusaient qu’il soit vraiment homme ; les nestoriens qui acceptaient que Jésus soit vrai homme, mais pas vraiment le Verbe de Dieu. Il apporta son soutien à Flavien, le patriarche de Constantinople par une lettre dogmatique « le tome à Flavien », qui sera la base de la définition du concile christologique de Chalcédoine (451) quelques années plus tard: le Christ-Jésus réunit en sa seule personne toute la nature divine et toute la nature humaine. En 452, il sauve Rome des hordes d’Attila, mais ne peut empêcher le sac de Rome par les Vandales en 455. Dans cet Occident démoralisé, il reste le seul et vrai recours moral.
Le pape Benoît XVI, le 5 mars 2008:
Élu en 440, son pontificat dura plus de vingt ans, dans un temps troublé. « Les invasions barbares, l’affaiblissement de l’autorité impériale en occident, une forte crise sociale poussèrent l’Évêque de Rome à jouer un rôle notable jusque dans les affaires politiques ». Ainsi en 452 Léon rencontra Attila à Mantoue dans l’espoir de dissuader les Huns de poursuivre leurs opérations dans le nord de l’Italie. Trois ans plus tard il traita avec Genséric qui s’était emparé de Rome afin que soient épargnées du pillage les basiliques du Latran et du Vatican, ainsi que St.Paul hors les murs, dans lesquelles la population avait trouvé refuge.
A travers ses nombreuses homélies et lettres, Léon I démontre « sa grandeur dans le service à la vérité et à la charité, dans l’exercice assidu du langage, théologique et pastoral à la fois… Toujours attentif aux fidèles et au peuple de Rome, il avait aussi le souci de la communion entre les Églises locales, ce pourquoi il fut l’infatigable promoteur de la primauté romaine ». Sous son pontificat se tint le Concile de Chalcédoine, le plus important de tous les précédents puisqu’il « affirma l’union en la personne du Christ des natures humaine et divine, sans confusion ni séparation ».
Ce Pape, a souligné Benoît XVI, évalua de manière aigüe la responsabilité du successeur de Pierre, dont la mission est unique dans l’Église car « seul cet apôtre a reçu ce qui a été annoncé aux autres. Tant en orient qu’en occident », saint Léon a su exercer cette responsabilité en intervenant ici ou là mais toujours avec prudence, fermeté et lucidité, que ce soit par écrit ou par le biais de ses envoyés. Il démontra combien l’exercice de la primauté romaine était, comme elle l’est aujourd’hui, pour servir efficacement la communion qui caractérise l’unique Église du Christ ».
« Conscient du caractère transitoire de la période dans laquelle il vivait -a précisé le Saint-Père-, d’une période de crise entre la Rome païenne et la Rome chrétienne, Léon le grand sut rester proche des gens, du peuple et des fidèles par son action pastorale et sa prédication. Il liait la liturgie à la vie quotidienne des chrétiens », démontrant que la « liturgie chrétienne n’est pas l’évocation du passé mais l’actualisation de réalités invisibles en action dans la vie de chacun de nous ».
(Source: VIS 080305 530)
Mémoire de saint Léon le Grand, pape et docteur de l’Église. Né en Étrurie, il fut d’abord diacre empressé de Rome, puis élevé sur le siège de Pierre, il mérita à bon droit d’être appelé Grand, aussi bien pour avoir nourri son troupeau d’une parole excellente et prudente que pour avoir affirmé avec force par ses légats au Concile œcuménique de Chalcédoine la doctrine orthodoxe sur l’incarnation divine. Il fut mis au tombeau en ce jour à Rome, près de saint Pierre, en 461.
ANGÉLUS DU DIMANCHE 7 NOVEMBRE : DÉDICACE DE LA SAGRADA FAMILIA
9 novembre, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-25993?l=french
ANGÉLUS DU DIMANCHE 7 NOVEMBRE : DÉDICACE DE LA SAGRADA FAMILIA
Voyage apostolique de Benoît XVI en Espagne
ROME, Dimanche 7 Novembre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la prière de l’angélus prononcée par Benoît XVI, ce dimanche à Barcelone, à l’issue de la messe célébrée pour la dédicace de l’église de la Sagrada Familia. Le pape s’est adressé à la foule – quelque 35 000 personnes – réunie sur la place de la nouvelle basilique, œuvre encore inachevée du célèbre architecte catalan Antoni Gaudi (1852-1926).
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En espagnol :
Frères et Sœurs dans le Seigneur Jésus Christ,
Hier, à Porto Alegre, au Brésil, a eu lieu la cérémonie de béatification de la Servante de Dieu María Bárbara de la Santísima Trinidad, fondatrice de la Congrégation des Sœurs du Cœur Immaculé de Marie. Que la foi profonde et la charité ardente avec lesquelles elle a suivi le Christ suscitent chez beaucoup le désir de consacrer pleinement leur vie à la plus grande gloire de Dieu et au service généreux de leurs frères, surtout des plus pauvres et des plus nécessiteux!
Aujourd’hui j’ai eu la grande joie de consacrer cette église à Celui qui, Fils du Très-Haut, s’est dépouillé de lui-même en se faisant homme et, protégé par Joseph et Marie, dans le silence de la maison de Nazareth, nous a enseigné sans paroles la dignité et la valeur essentielle du mariage et de la famille, espérance de l’humanité, dans laquelle la vie est accueillie, de sa conception à son terme naturel. Il nous a aussi enseigné que toute l’Église, en écoutant et mettant en pratique sa Parole, se transforme en sa Famille. Et, encore plus, il nous a confié la mission d’être des semences d’une fraternité qui, semée dans tous les cœurs, nourrit l’espérance.
Imprégné de la dévotion à la Sainte Famille de Nazareth, que saint José Manyanet a répandue dans le peuple catalan, le génie d’Antoni Gaudí, inspiré par l’ardeur de sa foi chrétienne, a réussi à transformer cette église en une louange à Dieu faite de pierre. Une louange à Dieu qui, ainsi qu’il arriva à la naissance du Christ, a eu comme protagonistes les personnes les plus humbles et les plus simples. En effet, Gaudí, par son œuvre, voulait porter l’Évangile à tout le peuple. Pour cela il conçut les trois portiques à l’extérieur de l’église comme une catéchèse sur Jésus-Christ, comme un grand rosaire, qui est la prière des simples, où l’on peut contempler les mystères joyeux, douloureux et glorieux de Notre Seigneur. Mais aussi, en collaboration avec le curé, l’abbé Gil Parés, il dessina et finança avec ses propres économies la création d’une école pour les fils et les filles des maçons et pour les enfants des familles les plus humbles du quartier, alors faubourg marginal de Barcelone. Il faisait ainsi devenir réalité la conviction qu’il exprimait par ces paroles : « Les pauvres doivent toujours trouver accueil dans l’église, qui est la charité chrétienne ».
En catalan :
Ce matin j’ai eu aussi la satisfaction de déclarer cette église Basilique mineure. Des hommes et des femmes de tous les continents admirent la façade de la Nativité. Maintenant, méditons le Mystère de l’Incarnation et élevons notre prière à la Mère de Dieu avec les paroles de l’Ange, lui confiant notre vie et celle de toute l’Église, tout en implorant le don de la paix pour tous les hommes de bonne volonté.
A BARCELONE, LE PAPE MET EN VALEUR LA BEAUTÉ, GRANDE NÉCESSITÉ DE L’HOMME
9 novembre, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-25995?l=french
A BARCELONE, LE PAPE MET EN VALEUR LA BEAUTÉ, GRANDE NÉCESSITÉ DE L’HOMME
Dédicace du « temple » de la Sainte Famille
ROME, Dimanche 7 Novembre 2010 (ZENIT.org) – Un « miracle architectural », une « merveilleuse synthèse de technique, d’art et de foi » : Benoît XVI a longuement évoqué le chef d’œuvre encore inachevé de l’architecte catalan Antoni Gaudi (1852-1926), la Sagrada Familia, qu’il a élevé ce dimanche au rang de basilique mineure.
Au cours de la messe qu’il a présidée pour la dédicace du « temple expiatoire de la Sainte Famille », le pape a mis en valeur la beauté qui révèle Dieu. Une beauté qu’il a jugée de « grande nécessité » pour l’homme.
Après une première étape le 6 novembre à Saint-Jacques de Compostelle, le pape poursuit son voyage apostolique en Espagne, à Barcelone, ce dimanche 7 novembre.
Dans son homélie, prononcée devant les quelque 7 000 fidèles qui ont eu le privilège de pouvoir suivre la messe à l’intérieur de la nouvelle basilique, Benoît XVI a rappelé la figure de l’« artisan » de ce projet : Antoni Gaudí, « architecte génial et chrétien cohérent », dont la cause en béatification, une fois la phase diocésaine achevée, a été transmise à Rome en 2003.
Comme il l’avait évoqué devant les journalistes, dans l’avion le menant la veille à Saint-Jacques de Compostelle, le pape a rappelé que Gaudi avait voulu unir ici « l’inspiration qui lui venait des trois grands livres dont il se nourrissait comme homme, comme croyant et comme architecte : le livre de la nature, le livre de la Sainte Écriture et le livre de la Liturgie ».
Gaudi « a introduit dans l’édifice sacré des pierres, des arbres et la vie humaine, afin que toute la création converge dans la louange divine », a affirmé le pape sous la grande voûte de l’édifice, conçue par l’architecte catalan comme une vaste forêt. « En même temps, il a placé à l’extérieur lesretablos, pour mettre devant les hommes le mystère de Dieu révélé dans la naissance, la passion, la mort et la résurrection de Jésus-Christ ».
Par son œuvre, l’un des monuments les plus visités d’Espagne, Gaudi a su « dépasser la scission entre conscience humaine et conscience chrétienne, entre existence dans ce monde temporel et ouverture à la vie éternelle, entre la beauté des choses et Dieu qui est la Beauté ». Une beauté que le pape a jugée de « grande nécessité de l’homme ».
« La beauté est aussi révélatrice de Dieu, parce que, comme Lui, l’œuvre belle est pure gratuité, elle invite à la liberté et arrache à l’égoïsme », a ajouté Benoît XVI en soulignant l’importance de « montrer à tous que Dieu est un Dieu de paix et non de violence, de liberté et non de contrainte, de concorde et non de discorde ».
« Je crois que la consécration de cette église de la Sagrada Familia, à une époque où l’homme prétend édifier sa vie en tournant le dos à Dieu, comme s’il n’avait plus rien à lui dire, est un événement de grande signification », a-t-il ajouté.
Par cette œuvre, encore inachevée 128 ans après le début de la construction, en 1882, « Gaudí nous montre que Dieu est la vraie mesure de l’homme, que le secret de la véritable originalité consiste, comme il le disait, à revenir à l’origine qui est Dieu ». « Lui-même, ouvrant ainsi son esprit à Dieu, a été capable de créer dans cette ville un espace de beauté, de foi et d’espérance, qui conduit l’homme à la rencontre de Celui qui est la vérité et la beauté même ».
Marine Soreau
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