Archive pour octobre, 2010

Abramo

21 octobre, 2010

Abramo dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Le Lévitique

21 octobre, 2010

 du site:

http://www.ebior.org/Afale/Dossiers_bibliques/levitique.htm

Le Lévitique

Ancien Testamént

Le Lévitique est le 3ème livre de la Torah ou Pentateuque. Son nom hébreu « Vayikra » signifie « Il appela  » ce qui correspond au début du premier verset « Il appela Moise, le Seigneur…….

Le Lévitique est le livre de la sainteté, de la sainteté de Dieu, mais aussi de la sainteté de l’homme, à laquelle l’homme est appelé par Dieu : « Vous serez saints, parce que Moi l’Eternel, Je suis saint », Lv § 19. Pour percevoir l’importance et la portée du Lévitique, il faut avoir constamment à l’esprit que le peuple de Dieu est un peuple tout entier consacré , « un peuple de prêtres, une nation sainte », Ex 19, 6.
Le Lévitique est un livre d’une sainteté éminente, sainteté qui doit permettre à Israël de devenir effectivement peuple de prêtres, nation sainte. La racine de Lévitique est Lévi. Car c’est, parmi Son peuple, aux lévites que Dieu s’adresse dès les premiers chapitres de ce livre. C’est pourquoi le Lévitique est souvent aussi appelé « Torah des prêtres ».
Au premier abord, le Lévitique peut nous paraître étrange, à nous occidentaux laïcisés, déroutant, difficile et même hermétique, parce que très loin de notre mentalité moderne. Mais si l’on prend le temps de l’approfondir, il se dévoile et nous fait découvrir les merveilleuses richesses que Dieu nous révèle à travers lui.
Le Lévitique recèle un mystère, le mystère de la sainteté de Dieu, donc une spiritualité, une puissance de révélation insondables, et nous donne le sens du culte à rendre à Dieu, de l’amour à Lui porter avec un grand souci de perfection. Il vise à donner aux hébreux, aux juifs, puis aux chrétiens le sentiment qu’ils ne sont pas maîtres de leur vie, qu’ils ne peuvent pas en faire n’importe quoi, mais qu’ils appartiennent à Dieu, qu’ils sont son peuple.
La fidélité des hébreux à la Loi de Dieu que nous révèle le Lévitique a donné une dimension extraordinaire à leur existence et à leur histoire. La vie ne doit pas être conditionnée par un environnement essentiellement éphémère, elle doit être orientée vers l’essentiel : la sainteté.Le Lévitique se situe entre l’Exode, le livre de la sortie d’Egypte et de l’Alliance au Sinaï, et les Nombres, qui relatent les étapes de la pérégrination du peuple hébreu au désert.
D’entrée, il enchaîne sur le § 40 de l’Exode qui relate l’érection et la consécration du Sanctuaire : la Tente du Rendez-vous au désert (13ème siècle av. J.C.) plus tard le Temple de Jérusalem,
Aussi les 4 chapitres du Lévitique  manifestent-ils une grande unité.eux qui précisent :
1) Le rituel des sacrifices § 1-7
2) L’investiture des prêtres § 8-11
3) Les règles relatives au pur et à l’impur § 11-16
4) La loi de sainteté § 17-26 plus un appendice « Tarifs et évaluations »
§@-7),
Que ce soit le code sacrificiel ou la loi de sainteté, l’un et l’autre tendent à rendre à Dieu le culte véritable qui lui est dû, tant par les sacrifices célébrés au seul Temple de Jérusalem, que par la pratique d’une vie « sainte ».

Un livre très ancien

Le Lévitique est un livre très ancien. Le rituel des sacrifices est rattaché au séjour du peuple au désert du Sinaï, et placé sous l’autorité de Moïse (1250 av. J.C). En fait, il ne recevra sa rédaction définitive (la liturgie évoluant toujours, si peu que ce soit, au cours des siècles) qu’après le retour de l’Exil, à partir du 5e/4e siècle av. J.C.
Dans sa forme actuelle, il représente le code sacrificiel du second Temple, rituel que Jésus a connu au cours des cérémonies célébrées dans le Temple (qui sera incendié, vous le savez, lors de la prise de Jérusalem par Titus, en août 70).

Le rituel des Sacrifices, § 1 à 7

Les sacrifices d’animaux étaient célébrés journellement au Temple sur l’autel des Sacrifices, situé lui-même devant le Saint des Saints.
Face à la sainteté de Dieu, l’homme se reconnaît pécheur. Pour pouvoir se réconcilier avec lui, il doit offrir des sacrifices, sacrifices d’holocauste., d’expiation et de communion, afin de se purifier.
Le Lévitique permet de distinguer plusieurs « types » de sacrifices
- les sacrifices d’holocauste ou d’expiation
- les sacrifices de communion,
- les sacrifices de louanges, auxquels s’ajoutent les oblations (les offrandes de pains rituels),
- les sacrifices de réparation qui visent surtout à effacer les fautes par lesquelles on a offensé Dieu, les prêtres ou le prochain.
Un rituel immuable
Tous ces sacrifices observent un rituel immuable
 l’offrande d’un bétail « sans défaut », v. 3 : ce qui est offert à Dieu doit être parfait
  l’imposition des mains par l’offrant : « Il posera sa main sur la tête de la victime  » v. 4, et le prêtre : attestation solennelle que l’offrande est présentée à Dieu.
le sacrifice lui-même au cours duquel le bétail est immolé « devant le Seigneur » par le Grand prêtre et les prêtres (cohen) « qui offriront le sang », au cours d’un rituel d’une grande rigueur dont le sens spirituel est immense.
Dieu confie l’immolation aux prêtres dont le rôle commence lorsque le sang, de la victime est mis en contact avec l’autel. C’est une loi générale pour tous les sacrifices. Seul le prêtre monte à l’autel, lieu de rencontre de la terre et du ciel.  Le sang était alors considéré comme siège du principe vital, d’où sa valeur expiatoire et son rôle de premier plan dans la célébration des sacrifices. Aussi les rites de sang jouent-ils un rôle primordial, « c’est le sang qui expie pour une vie », § 16 et est signe du retour dans l’Alliance.
  le repas sacré au cours duquel une partie de la victime est partagée et mangée (comme nous le verrons plus loin).
Dans ce rituel minutieux dépeint par le Lévitique, la tradition chrétienne a aimé voir un ensemble de préparations et de préfigurations du Sacrifice Eucharistique de la Messe dont on peut reconnaître là les différentes étapes.

Les divers sacrifices

Le sacrifice d’ holocauste ou d’expiation est un sacrifice dans lequel la victime est entièrement consumée par le feu de l’autel, la fumée de l’holocauste ou de l’encens montant vers Dieu « en parfum d’apaisement pour le Seigneur ».
Par le sacrifice d’expiation, l’homme qui a offensé Dieu gravement en transgressant l’Alliance peut rentrer en grâce. L’animal offert en sacrifice – en ses lieu et place – est interprété comme la rançon due à Dieu. L’expiation se rattache aux fondements mêmes de la Loi israélite.
* Le sacrifice de communion. Dans le sacrifice « de communion », la victime est partagée entre Dieu et l’offrant. Il comporte l’antique rituel du sang, déjà présent dans le sacrifice d’Abraham, Gn 15, et du Sinaï, Ex 24 .
C’est un banquet sacré, les parties les plus vitales de la victime sont offertes à Dieu, une part de choix est attribuée aux prêtres pour être mangée – « c’est une chose très sainte », v. 22 – et le reste est consommé, en signe de « communion » par les fidèles, ce qui exprime par excellence, la communauté de vie, la relation d’alliance et d’amitié entre les fidèles et le Seigneur.
Ce sacrifice de communion constituait le rite central des fêtes,, exprimant la communauté de vie, la relation d’alliance entre les fidèles et le Seigneur.
  Le sacrifice de réparation pour effacer le péché commis par le Grand prêtre,, l’Assemblée d’Israël, un chef, un homme du peuple, qui a transgressé l’Alliance, vise à obtenir du Seigneur le pardon pour la faute commise « volontairement ou par inadvertance ».

enfin les sacrifices de louange

Le sacrifice de communion peut être conjointement un sacrifice de louange. On y ajoute alors une offrande de gâteaux sans levain ou de pain fermenté.
Dans le Lévitique, nous découvrons que l’Israélite a conscience d’être pécheur, de devoir se convertir et qu’il doit offrir des sacrifices pour être pardonné de ses fautes, afin que sa prière soit entendue.
Aussi sommes-nous interpellés par ces paroles du Psaume 50, de David, lui qui offrit tant de sacrifices au Seigneur, et qui déclare :
« Si j’ose un sacrifice, tu n’en veux pas, tu n’acceptes pas d’holocauste. Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé – tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé »
Ne disons donc pas trop vite que les sacrifices de l’Ancien Testament étaient célébrés de façon formelle. Bien des Israélites profondément religieux les pratiquaient « en esprit et en vérité ». Chez eux le respect de la lettre ne gommait pas, n’occultait pas l’esprit de la Loi divine.
 L’Investiture des prêtres, § 8 à 15.
Le chapitre décrit
 - les rites de consécration des prêtres,
- leur entrée en fonction,
- les réglementations spéciales,
- les règles de deuil et les offrandes les concernant,
- celles relatives au sacrifice de réparation pour effacer les péchés.
Les v. 7 à 12 détaillent ainsi la consécration des prêtres :
« Moïse mit la tunique à Aaron il lui passa la ceinture, le revêtit du manteau et plaça sur lui l’éphod. Puis lui imposa le pectoral. Sur la tête, il lui mit le turban et sur le devant du turban la fleur d’or ; c’est le signe de la sainte consécration. Moïse prit l’huile d’onction, il oignit les prêtres pour les consacrer… »
Il est facile de voir dans ce texte la préfiguration de la consécration des prêtres et des évêques.
Transposons en quelques mots :
« L’évêque consécrateur prit la fiole d’Huile Sainte et en oignit l’Abbé X… pour le consacrer. Puis il lui remit l’aube de consécration, la ceinture, l’étole et la chasuble. Lorsqu’il s’agit de la consécration d’un évêque, on ajoute « il lui mit sur la tête la mitre (qui succède » au turban du Grand-Prêtre) qui est le signe de sa dignité… »
Que devons-nous admirer le plus de la beauté des dons que Dieu nous fait à travers le Lévitique, ou de la fidélité de l’Eglise à travers les siècles ?
Règles relatives au pur et à l’impur
Les Israélites avaient mission de célébrer dignement le culte de Dieu. Pour se présenter au Temple, ils devaient être purs.
La raison d’être de certains de ces rites nous échappe parfois, alors qu’ils étaient fort clairs à l’époque où ils ont été prescrits pour les contemporains. Ils avaient pour fonction de faire du peuple de Dieu un peuple « différent », autre, de ceux qui l’entouraient, le faire grandir en dignité et en humanité, lui permettre de survivre en traversant les siècles, de servir Dieu « en esprit et en vérité ».
Ces rites font partie des 613 commandements que s’efforcent d’appliquer encore les juifs.
Jésus rappellera à maintes reprises que la pureté légale est importante, mais ne remplace pas la pureté du cœur.
La « loi de pureté », § 11- 16, que nous abordons ici, à laquelle est jointe la « Loi de sainteté », §17-26, que nous étudierons au § suivant, sont comme les deux aspects négatif et positif d’une même exigence divine. Les règles données reposent sur de très anciens interdits religieux : est pur ce qui peut approcher Dieu, est impur tout ce qui rend inapte à son culte ou en est exclu.
Les animaux purs sont ceux qui peuvent être offerts à Dieu. les animaux impurs sont ceux que les païens considèrent comme sacrés, ou qui paraissent nuisibles à l’homme. Ils déplaisent donc à Dieu.
La loi de pureté, que beaucoup de juifs pieux observent encore aujourd’hui, a joué un sens « pédagogique » considérable dans l’Histoire d’Israël. Elle a contribué à l’empêcher de se mêler aux peuples païens qui l’environnaient de toutes parts, peuples dont les rites « magiques  » le fascinaient et le tentaient. Elle a contribué grandement à faire de lui un peuple à part, séparé, saint, puisque porteur des coutumes saintes données par Dieu.

Donnons quelques exemples

La jeune accouchée – et comment ne pas penser ici à la Vierge Marie ? – est l’objet de règles strictes, § 12. Mais sous la crainte de contracter « une impureté légale » se cache aussi la peur de la terrible fièvre puerpérale qui emportait tant de jeunes femmes, il n’y a pas si longtemps encore.
Les maladies infectieuses épouvantaient à ces époques : la lèpre, les ulcères, les exanthèmes, les maladies sexuelles, tout ce qui pouvait « s’attraper », va donc être l’objet de prescriptions rigoureuses afin d’empêcher tout risque de contagion, § 13 et 16. N’oublions pas que les prophylaxies actuelles et les antibiotiques n’existaient pas. Seule une hygiène rigoureuse pouvait préserver ces peuples, l’hygiène du corps conduisant à l’hygiène de l’âme.
Le chapitre s’achève par le rituel du Grand jour des Expiations, le Yom Kippour § 16.
- La Loi de sainteté, § 15 à 26
L’idée première de la Loi de sainteté est celle d’une séparation, d’une inaccessibilité, d’une transcendance qui inspire une crainte religieuse ( Ex 33, 20 ) Il existe en effet un abîme entre la sainteté de Dieu et l’homme. L’homme ne peut voir Dieu et vivre.
-Mais la sainteté de Dieu se communique à tout ce qui l’approche ou lui est consacré : les lieux, tel l’Horeb, les temps, tel le shabbat, l’arche d’Alliance, les personnes, spécialement les prêtres, les objets consacrés au culte… A cause de ses rapports avec le culte, la notion de sainteté s’allie à celle de pureté  rituelle. « La loi de sainteté » est « une loi de pureté ».
« Soyez saints comme le Seigneur est saint » (19, 2), résume parfaitement la Loi de sainteté.
Les 10 Paroles et la Loi de sainteté
Les 10 Paroles et les commandements sont à jamais le fondement de la Sainte Loi divine. Elles sont la voie sûre qui conduit à la sainteté,
Mais afin que nul n’ en ignore, dans ce chapitre sur la Loi de sainteté, particulièrement aux § 18 à 20, sont cités les grands manquements aux 10 Paroles, particulièrement les grands interdits sexuels (qui sont en vérité des dons de Dieu), l’adultère, l’inceste, l’homosexualité, la bestialité, mais aussi l’idolâtrie, la magie, le commerce avec les spectres (les morts), et les sacrifices humains. Ils sont qualifiés « d’abominations », assimilés aux pires idolâtries, au refus caractérisé de Dieu et de sa Sainte Loi.
C’est là la peinture de la société idolâtre de l’époque. Ces « interdits » étaient alors pratiqués couramment dans toutes les nations. D’où la répulsion qu’éprouvaient pour eux les israélites Notre société qui n’est plus tournée vers Dieu, les « sacralisent » aujourd’hui à nouveau parce qu’en s’éloignant de Dieu, elle retourne peu à peu au paganisme. Regardez autour de vous.
Tous les cas de « figure » sont précisés. Dieu, dans son plan d’amour, veut ainsi protéger, et garder de tout mal, la famille, le couple et les enfants. Car de la stabilité, de la fidélité et de la piété de la famille et du couple humain, de la protection des enfants, dépendent sans conteste, la transmission dela Révélation « de Générations en générations » et leur bonheur véritable.

De quel amour, j’aime ta Loi, ô mon Dieu

Ainsi avec le Lévitique apparaît une notion nouvelle : l’obéissance aux 10 Paroles, à la Charte de l’Alliance, stricto sensu, doit être intériorisée. La Loi est un moyen, non un but.
C’est en esprit » qu’elle doit être vécue, et dans l’amour : « De quel amour, j’aime ta Loi, ô mon Dieu ! ». Car c’est à devenir saints, comme le Seigneur est saint, que les hommes sont appelés ( Lv 19, 2). « Aimer Dieu et sa Sainte Loi est taire seule et même chose » affirme Jésus en Mt 19 .
Avec les préceptes des § 19, 17, 18, 33 et 34, le sens du prochain va conduire au v. 18 :1 « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » que Jésus rappellera maintes fois dans l’Evangile (cf. Mt, 19,19 ).

Le Jubilé

Enfin le Lévitique au § 25 révèle un nouveau don de Dieu: les années sabbatiques et le jubilé.
Tous les 50 ans, est célébré le Jubilé, année de grâce pour le Seigneur : les esclaves recouvrent la liberté, les terres aliénées sont rendues à leur légitime propriétaire, chacun retrouvant son patrimoine,
C’est une année sainte donnée par le Seigneur. Cette mesure avait pour objectif d’assurer la stabilité d’une société fondée sur la famille et le bien familial. C’est Dieu lui-même qui remet les dettes, c’est-à-dire. les péchés. Il nous les « rachète », nous rachète. Il est notre racheteur = notre rédempteur.
Sur un plan spirituel, l’année sainte ou jubilaire décrétée par l’Église donne de même, périodiquement, aux chrétiens l’occasion d’une remise de leur dette envers Dieu. Le prochain Jubilé se célébrera en l’an 2000.

Conclusion

Les lois que nous fait connaître le Lévitique sont Paroles de Dieu adressées à tout un peuple qui va se construire à partir d’elles. Si quelques-unes ne concernent plus les chrétiens, beaucoup d’autres les concernent encore aujourd’hui comme celles que nous venons de citer.
Soyons-y donc fidèles. Agir, selon la volonté de Dieu, par amour pour Lui et sa Sainte Loi, c’est marcher hardiment dans la voie de la sainteté. Ce n’est pas difficile. Ce qui l’est, par contre, c’est de persévérer, jour après jour… Mais n’ayons pas peur. « Je suis le Seigneur », rappelle Dieu à la fin de ces chapitres. Sa fidélité ne saurait nous manquer.
Tel est le message que nous révèle le saint livre du Lévitique.


Auteur : Isabelle AMI

Afale Magazine,  1997

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 20 OCTOBRE 2010 : SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE

21 octobre, 2010

dus ite:

http://www.zenit.org/article-25788?l=french

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 20 OCTOBRE 2010 : SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE

Texte intégral

ROME, Mercredi 20 octobre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre.

* * *
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, je voudrais vous parler de l’une des femmes du Moyen âge ayant suscité le plus d’admiration ; il s’agit de sainte Elisabeth de Hongrie, appelée également Elisabeth de Thuringe.
Elle naquit en 1207 ; les historiens débattent sur son lieu de naissance. Son père était André II, riche et puissant roi de Hongrie qui, pour renforcer les liens politiques, avait épousé la comtesse allemande Gertrude d’Andechs-Merania, sœur de saint Edwige, elle-même épouse du duc de Silésie. Elisabeth vécut à la cour de Hongrie les quatre premières années de son enfance uniquement, avec sa sœur et ses trois frères. Elle aimait le jeu, la musique et la danse ; elle récitait fidèlement ses prières, et manifestait déjà une attention particulière pour les pauvres, qu’elle aidait au moyen d’une bonne parole ou d’un geste affectueux.
Son enfance heureuse fut brusquement interrompue lorsque, de la lointaine Thuringe, arrivèrent des chevaliers pour la conduire à son nouveau domicile, en Allemagne centrale. Selon la coutume de l’époque, en effet, son père avait établi qu’Elisabeth devienne princesse de Thuringe. Le Landgrave ou comte de cette région était l’un des souverains les plus riches et influents d’Europe au début du XIIIe siècle, et son château était un centre de splendeur et de culture. Mais derrière les fêtes et la gloire apparente se cachaient les ambitions des princes féodaux, souvent en guerre entre eux, et en conflit avec les autorités royales et impériales. Dans ce contexte, le Landgrave Herman accueillit bien volontiers les fiançailles entre son fils Ludovic et la princesse hongroise. Elisabeth quitta sa patrie pourvue d’une riche dot et d’une importante suite, composée notamment de ses demoiselles de compagnie personnelles, dont deux demeureront ses amies fidèles jusqu’à la fin. Ce sont elles qui nous ont laissé de précieuses informations sur l’enfance et la vie de la sainte.
Après un long voyage, ils arrivèrent à Eisenach, pour monter ensuite vers la forteresse de Wartburg, l’imposant château dominant la ville. C’est là que furent célébrées les fiançailles de Ludovic et Elisabeth. Au cours des années qui suivirent, tandis que Ludovic apprenait le métier de chevalier, Elisabeth et ses compagnes étudiaient l’allemand, le français, le latin, la musique, la littérature et la broderie. Bien que les fiançailles avaient été décidées pour des raisons politiques, entre les deux jeunes gens naquit un amour sincère, animé par la foi et le désir d’accomplir la volonté de Dieu. A l’âge de 18 ans, Ludovic, après la mort de son père, commença à régner sur la Thuringe. Mais Elisabeth devint l’objet de critiques voilées, car sa façon de se comporter ne correspondait pas à la vie de la cour. Ainsi, la célébration du mariage elle aussi fut privée de tout faste, et les dépenses pour le banquet furent en partie dévolues aux pauvres. Dans sa profonde sensibilité, Elisabeth voyait les contradictions entre la foi professée et la pratique chrétienne. Elle ne supportait pas les compromis. Un jour, en entrant dans l’église en la fête de l’Assomption, elle enleva sa couronne, la déposa devant la croix et demeura prostrée au sol, le visage couvert. Lorsque sa belle-mère lui reprocha son geste, elle répondit : « Comment moi, misérable créature, puis-je continuer de porter une couronne de dignité terrestre, lorsque je vois mon Roi Jésus Christ couronné d’épines ? ». Elle se comportait devant Dieu comme envers ses sujets. Dans les Dépositions des quatre demoiselles de compagnie, nous trouvons ce témoignage : « Elle ne consommait aucune nourriture sans s’assurer auparavant qu’elle provenait des propriétés et des biens légitimes de son époux. Tout en s’abstenant des biens procurés de façon illicite, elle se prodiguait pour dédommager ceux qui avaient subi une violence » (nn. 25 et 37). Un véritable exemple pour tous ceux qui occupent des rôles de guide : l’exercice de l’autorité, à tous les niveaux, doit être vécu comme un service à la justice et à la charité, dans la recherche constante du bien commun.
Elisabeth pratiquait assidûment les œuvres de miséricorde : elle donnait à boire et à manger à ceux qui frappaient à sa porte, elle procurait des vêtements, elle payait les dettes, elle prenait soin des malades et enterrait les morts. En descendant de son château, elle se rendait souvent avec ses servantes dans les maisons des pauvres, apportant du pain, de la viande, de la farine et d’autres aliments. Elle remettait la nourriture personnellement et contrôlait avec attention les vêtements et les lits des pauvres. Ce comportement fut rapporté à son mari, qui non seulement n’en fut pas ennuyé, mais qui répondit aux accusateurs : « Tant qu’elle ne vend pas le château, j’en suis content ! ». C’est dans ce contexte que se situe le miracle du pain transformé en roses : alors qu’Elisabeth marchait sur la route avec son tablier rempli de pain pour les pauvres, elle rencontra son mari qui lui demanda ce qu’elle portait. Elle ouvrit son tablier et, au lieu du pain, apparurent des roses magnifiques. Ce symbole de charité est présent de nombreuses fois dans les représentations de sainte Elisabeth.
Son mariage fut profondément heureux : Elisabeth aidait son mari à élever ses qualités humaines à un niveau surnaturel, et lui, en échange, protégeait sa femme dans sa générosité envers les pauvres et dans ses pratiques religieuses. Toujours plus admiratif en raison de la foi profonde de son épouse, Ludovic, se référant à son attention envers les pauvres, lui dit : « Chère Elisabeth, c’est le Christ que tu as lavé, nourri et dont tu as pris soin ». Un témoignage clair de la façon dont la foi et l’amour envers Dieu et envers le prochain renforcent la vie familiale et rendent l’union matrimoniale encore plus profonde.
Le jeune couple trouva un soutient spirituel chez les frères mineurs, qui, à partir de 1222, se diffusèrent en Thuringe. Parmi eux, Elisabeth choisit le frère Roger (Rüdiger) comme directeur spirituel.
Lorsqu’il lui raconta l’épisode de la conversion du jeune et riche marchand François d’Assise, Elisabeth s’enthousiasma encore plus sur son chemin de vie chrétienne. A partir de ce moment, elle fut encore davantage décidée à suivre le Christ pauvre et crucifié, présent chez les pauvres. Même lorsque son premier fils naquit, suivi de deux autres, notre sainte ne négligea jamais ses œuvres de charité. En outre, elle aida les frères mineurs à construire à Halberstadt un couvent, dont frère Roger devint le supérieur. La direction spirituelle d’Elisabeth passa, ainsi, à Conrad de Marburg.
Une dure épreuve fut l’adieu à son mari, à la fin de juin 1227 lorsque Ludovic IV s’associa à la croisade de l’empereur Frédéric II, rappelant à sa femme qu’il s’agissait d’une tradition pour les souverains de Thuringe. Elisabeth répondit : « Je ne te retiendrai pas. Je me suis entièrement donnée à Dieu et à présent je dois aussi te donner ». Mais la fièvre décima les troupes et Ludovic tomba malade et mourut à Otrante, avant de s’embarquer, en septembre 1227, à l’âge de vingt-sept ans. Elisabeth, ayant appris la nouvelle, ressentit une telle souffrance qu’elle se retira dans la solitude, mais ensuite, fortifiée par la prière et réconfortée par l’espérance de le revoir au Ciel, elle recommença à s’intéresser aux affaires du royaume. Mais une autre épreuve l’attendait : son beau-frère usurpa le gouvernement de la Thuringe, se déclarant le véritable héritier de Ludovic et accusant Elisabeth d’être une femme pieuse incompétente pour gouverner. La jeune veuve, avec ses trois enfants, fut chassée du château de Wartburg et se mit à la recherche d’un lieu où trouver refuge. Seules, deux de ses servantes demeurèrent à ses côtés, l’accompagnèrent et confièrent les trois enfants aux soins des amis de Ludovic. En voyageant de village en village, Elisabeth travaillait là où elle était accueillie, elle assistait les malades, elle filait et elle cousait. Au cours de ce calvaire supporté avec beaucoup de foi, avec patience et dévouement à Dieu, certains parents qui lui étaient restés fidèles et considéraient comme illégitimes le gouvernement de son beau-frère, réhabilitèrent son nom. Ainsi Elisabeth, au début de l’année 1228, put recevoir un revenu approprié pour se retirer dans le château de famille à Marbourg, où habitait aussi son directeur spirituel frère Corrado. C’est lui qui rapporta au Pape Grégoire IX le fait suivant : « Le Vendredi saint de 1228, les mains posées sur l’autel dans la chapelle de sa ville de Eisenach, où il avait accueillie les frères mineurs, en présence de plusieurs frères et de parents, Elisabeth renonça à sa propre volonté et à toutes les vanités du monde. Elle voulait renoncer aussi à toutes ses possessions, mais je l’en dissuadais par amour des pauvres. Peu après elle construisit un hôpital, elle recueillit les malades et les invalides et elle servit à sa table les plus misérables et les plus abandonnés. L’ayant moi-même réprimandé à ce propos, Elisabeth répondit qu’elle recevait des pauvres une grâce spéciale et l’humilité » (Epistula magistri Conradi, 14-17).
Nous pouvons percevoir dans cette affirmation une certaine expérience mystique semblable à celle vécue par saint François : le Poverello d’Assise déclara en effet dans son testament, qu’en servant les lépreux, ce qui auparavant lui était amer fut transmué en douceur de l’âme et du corps (Testamentum, 1-3). Elisabeth passa les trois dernières années de sa vie dans l’hôpital qu’elle avait fondé, servant les malades, veillant avec les mourants. Elle essayait toujours d’accomplir les services les plus humbles et les travaux répugnants. Elle devint ce que nous pourrions appeler aujourd’hui une femme consacrée dans le monde (soror in saeculo) et forma, avec d’autres amies, vêtues de gris, une communauté religieuse. Ce n’est pas par hasard qu’elle est la patronne du Tiers Ordre régulier de saint François et de l’Ordre franciscain séculier.
En novembre 1231, elle fut frappée par de fortes fièvres. Lorsque la nouvelle de sa maladie se propagea, une foule de gens accourut lui rendre visite. Après une dizaine de jours, elle demanda que les portes fussent fermées, pour demeurer seule avec Dieu. Dans la nuit du 17 novembre, elle s’endormit doucement dans le Seigneur. Les témoignages sur sa sainteté furent si nombreux qu’à peine quatre ans plus tard, le Pape Grégoire IX la proclama sainte et, la même année, fut consacrée la belle église construite en son honneur à Marbourg.
Chers frères et sœurs, dans la figure de sainte Elisabeth nous voyons que la foi, l’amitié avec le Christ créent le sens de la justice, de l’égalité entre tous, des droits des autres et créent l’amour, la charité. Et de cette charité naît aussi l’espérance, la certitude que nous sommes aimés par le Christ et que l’amour du Christ nous attend et ainsi nous rend capables d’imiter le Christ et de voir le Christ dans les autres. Sainte Elisabeth nous invite à redécouvrir le Christ, à l’aimer, à avoir la foi et trouver ainsi la vraie justice et l’amour, ainsi que la joie d’être un jour plongés dans l’amour divin, dans la joie de l’éternité avec Dieu, Merci.
A l’issue de l’audience générale, le pape s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs, Elisabeth de Hongrie a suscité au Moyen Age et suscite encore une grande admiration. De sang royal, Elisabeth devint très tôt princesse de Thuringe par son union avec Ludovic, fils d’un souverain riche et influent. Un amour mutuel et sincère, animé par le désir d’accomplir la volonté de Dieu naquit et scella ce mariage de raison. Ne supportant pas les compromissions, fréquentes au sein de la cour, Elisabeth manifestait par des actes courageux la nécessaire cohérence entre la foi professée et la vie quotidienne. Elle refusa ainsi de porter une couronne due aux honneurs terrestres alors que son Roi, Jésus Christ, avait porté une couronne d’épines. Elle exerça l’autorité comme un service humble de la justice et de la charité dans la recherche du bien commun. Une telle sainteté rayonnait sur la manière de gouverner comme sur la vie conjugale et familiale. Elle trouva un guide en saint François d’Assise, qui devint son maître lorsqu’elle devint veuve en 1227, à l’âge de 20 ans. Elle renonça alors à tous ses biens, les donnant aux pauvres auxquels elle voua les trois dernières années de sa vie. Chers amis, tout au long de sa vie de reine, d’épouse, de mère et de femme consacrée au cœur du monde, Elisabeth fut une épouse admirable et une grande sainte de la charité. Puisse son témoignage lumineux nous apprendre aujourd’hui à voir dans ceux qui sont dans le besoin, le visage du Christ crucifié, pauvre et humble.
Je salue les pèlerins francophones, en particulier, les jeunes, les collégiens et les étudiants présents venus d’Alsace, de Bretagne, du Languedoc et de Paris. Je salue cordialement les pèlerins venus de loin, de l’Île de la Réunion et du Canada qui vient de célébrer la canonisation de l’admirable Frère André, plein de foi et de simplicité. Je n’oublie pas les confirmés de Fribourg en Suisse. Que Dieu vous bénisse et bon pèlerinage à tous!
Traduction : Zenit

bonne nuit

21 octobre, 2010

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Euphorbia griffithii ‘Fireglow’

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CHAGALL CANTIQUE DES CANTIQUES

20 octobre, 2010

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Le don de Sagesse : « O immensité profonde des richesses de Dieu ! » (Rm XI, 33)

20 octobre, 2010

du site:

http://www.foi-et-contemplation.net/themes/Esprit-Saint/Saint-Esprit-Vie-Chretienne-don-sagesse.php

Le Saint-Esprit dans la Vie Chrétienne

Chapitre XIII
Le don de Sagesse

« O immensité profonde des richesses de Dieu ! »
(Rom., XI, 33.)

I. – Point de départ

Avant de pénétrer, dans la suprême région accessible sur terre à notre intelligence guidée, poussée par le Saint-Esprit avant de parler du don de Sagesse qui fait entrer définitivement dans les profondeurs de Dieu, remettons-nous dans l’état d’esprit où nous établit l’inspiration des dons de science et d’Intelligence. C’est la foi, « fides », mais non plus la simple vertu de foi, c’est la foi perfectionnée par un fruit spécial du don d’Intelligence que nous appelons aussi du nom de foi. L’exercice habituel de ce don de lumière amène la vertu de foi à sa perfection dernière et heureuse. Cette perfection est un fruit savoureux qui donne à l’âme de jouir de la divine certitude. Ce fruit est donc foi par excellence, foi ferme, bien éclairée, qui n’a plus ce mouvement de va-et-vient du début, mais qui se porte vers son objet avec un consentement rempli de lumière. L’obscurité de la foi, sous l’action de Dieu, est traversée par des éclairs et, à ce degré, la nuit est une véritable illumination, tant il y règne de délices (Ps. 138, 11.). Car, par cette foi, l’âme a senti, fixé Dieu à travers les créatures et la révélation où Il rayonne. Cette foi est une mer de délices pour la charité. Guidée par une foi qui ne cherche plus, mais dont la nuit est remplie des illuminations des dons de Science et d’Intelligence, la charité se sent à son aise. Les saints chez qui ces dons se développent sont dans l’oraison de recueillement et de quiétude. L’âme n’est plus tourmentée par les créatures; elle voit, par cette science, sa petitesse et son péché, et elle s’en détourne. A travers elle-même, elle voit Dieu et remonte jusqu’à Lui. De ce premier chef, la foi est devenue joyeuse, lucide; elle est libérée du fardeau des créatures. Par le don d’Intelligence, elle s’élance dans le monde des révélations divines, débarrassée des nuages de l’imagination gênante pour fixer Dieu qui est esprit, délivrée des erreurs de l’amour-propre; elle pénètre le sens des mystères de la religion, à fond, par un sentiment du cœur qui est une lumière, un goût divin dans lequel passe la lumière du Saint-Esprit : état heureux pour la foi qui expérimente ces choses.
Cette illumination de la nuit de la foi ne va pas, nous l’avons dit, sans des arrachements pénibles. Il faut renoncer à des habitudes chères; à la lumière de nos yeux. C’est la nuit des sens, condamnés à rester silencieux, eux si vivants ! La nuit de l’esprit, condamné à ne plus raisonner, lui si raisonneur ! Malgré ces arrachements, la lumière du Saint-Esprit se fait. Ainsi, le vent enlève les nuages et le soleil apparaît. C’est au milieu des peines de l’âme que se produit l’entrée de la divine lumière. L’âme est bienheureuse de se sentir en contact avec son vrai Dieu; heureuse dans sa charité qui, appuyée sur la grâce du Christ et illuminée par les dons de Science et d’Intelligence, est inclinée à croire fermement et dans une parfaite certitude.

II. – Nécessité du don de Sagesse

Est-ce le dernier terme de notre vie contemplative, de notre vie d’amour sur terre ? Non. Malgré ces lumières, la charité éprouve encore un besoin. Saint Paul nous en donne la raison : « La charité ne meurt pas (I Cor., XIII, 8.). » La foi et l’espérance s’évanouiront à notre entrée au ciel. Pas plus que notre âme qui est immortelle, la charité, qui a son siège en elle, ne disparaîtra. Il faut que la foi disparaisse par la vision, l’espérance par la possession; la charité est aussi réelle dans l’absence de l’objet aimé que dans la possession.
C’est la même âme avec le même amour qui aime Dieu sur la terre et qui l’aimera au ciel. Une seule chose est changée: ici-bas la charité est guidée par la lumière de la foi; dans le ciel, elle est guidée par la claire vision. Différence considérable au point de vue de la connaissance de Dieu, mais c’est la même charité : dans le ciel, charité exaltée, consommée; ici-bas, charité en mouvement, à cause de la foi qui la guide vers son terme lointain.
Pourquoi donc le cœur chrétien souffre-t-il sur terre ? La raison de cette souffrance dont nous parlions est claire. Dès maintenant, la charité est faite pour le ciel, à la mesure du ciel, à la mesure d’un Dieu vu face à face, dans toute sa beauté ravissante. Elle a des virtualités infinies qu’elle ne peut déployer ici-bas, même avec le secours des dons de Science et d’intelligence. Les idées avec lesquelles nous regardons Dieu sont du créé, du limité, du fini. Or la charité de la terre voudrait viser Dieu infini en tant qu’il est infini, et elle le connaît d’une manière si imparfaite ! « Ô grandeur, ô profondeur des richesses de Dieu ! »
Notre charité veut donc qu’on lui montre Dieu face à face. La foi, fruit du don d’Intelligence, si ferme qu’elle soit, ne peut le lui montrer ainsi. Il y a de ce fait dans la charité une amplitude d’amour qui n’est pas satisfaite.
C’est d’ailleurs pour cela que, sur terre, la charité est un amour de Dieu par-dessus tout. Examinant toutes les créatures que nous aimons, nous trouvons que Dieu les dépasse, que rien ne lui est comparable. C’est là cependant quelque chose de purement négatif, ce n’est pas l’amour d’un infini visible, perçu dans les profondeurs de ses attraits. Par suite, la charité demeure inassouvie, tant qu’elle ne fait que suivre la foi, même illuminée par les dons qui la renforcent, enlevant les obstacles et mettant son objet en pleine valeur.
Que fera donc la charité emprisonnée par la foi ? Celui qui aime Dieu, tourmenté par cette disproportion entre la lumière finie qui le guide et l’instinct infini de son amour, reviendra vers son propre cœur pour y trouver un mouvement d’amour qui échappe à cette étreinte, à cette camisole de force de la foi. S’il était possible sur terre de trouver une lumière qui nous fît sentir le Divin, non plus d’une façon négative mais positivement !
Dans sa charité même, dans sa vertu de charité, l’âme ne pourra pas trouver cette lumière; la charité est amour, elle n’est pas lumière, elle est faite pour suivre la foi. Mais au-delà de là charité, il y a son Créateur. « L’amour de Dieu a été diffusé dans notre cœur par le Saint-Esprit, lequel nous est donné avec elle (Rom., V, 5.). » Le Saint-Esprit demeure dans le fond des âmes saintes, et le terrain de son influence, c’est cette charité qui est quelque chose de Lui-même, qui Le représente au cœur de l’homme. Il veille sur elle, Il l’entoure de soins, Il la meut sans cesse, Il va trouver le moyen de fournir à cette charité de la terre une lumière qui, en un sens, dépassera celle de la foi.
Le Saint-Esprit voit Dieu face à face, profondément, Dieu n’a pas pour lui cette inaccessible hauteur, profondeur, grandeur dont s’extasiait saint Paul. Il est à hauteur. Il est Dieu. Il va, dans l’âme qu’Il habite, faire passer, dans une impulsion, une inspiration, quelque chose de cette vision face à face, qui fait son bonheur; et nous avons un don pour recevoir cette impulsion: le don de Sagesse.

III. – Objet et activité de la Sagesse

L’inspiration de la Sagesse n’est pas autre chose qu’une motion du Saint-Esprit, par laquelle Il nous communique, par la voie du cœur, comme une expérience de la vision céleste.
Nous restons dans la sphère de la foi; c’est la foi qui détermine l’objet de notre amour. Mais le Saint-Esprit infuse d’une manière cordiale, expérimentale, une connaissance de cet objet de foi, laquelle nous fait pénétrer, sentir, non pas avec les yeux du corps, ni avec ceux de l’intelligence, mais avec les « yeux illuminés du cœur », l’infini de Dieu, ce « par-dessus tout » qui est la loi même de la charité. C’est une expérience obscure de l’immensité de la Divinité. L’âme qui est sous l’impression de cette inspiration s’abîme, s’enfonce dans un sentiment intense du tout de Dieu. Elle expérimente Dieu en quelque manière. Elle est bien au-dessus de ce que la foi, même aidée du don d’Intelligence, lui révèle en termes précis. Dans ce sentiment, elle se prosterne dans une attitude d’adoration devant l’excès divin. Tout en croyant, elle renonce à se servir des expressions de la foi, à s’arrêter dans ses concepts, elle se perd dans un sentiment intense de la transcendance divine.

Nous ne voyons pas, mais ce sentiment du cœur, cette expérience, équivaut à la vision, parce que c’est une participation de la vision du Saint-Esprit, lequel témoigne, au fond de notre âme, que ce que nous sentons est la vérité.
Lorsque, dans l’oraison, nous avons fixé dans l’objet de notre foi une vérité suprême, par exemple : « Je suis celui qui suis », ou bien : « Dieu est Charité », et que le don d’Intelligence nous en ouvre le sens profond, nous pénétrons toujours davantage, répétant: Dieu est; moi, rien, un pur néant. Lui, Il est. Il est éternellement, éperdument. Il est Celui qui est… Tout à coup, dépassant cette pensée, nous éprouvons le besoin de nous abîmer dans un sentiment d’adoration devant Celui dont l’altitude nous est ainsi révélée. La pensée de l’Ecriture disparaît du premier plan de la connaissance, où elle est comme à portée de la foi explicite; les concepts qui l’expriment disparaissent aussi, et l’intelligence, comme d’un tremplin, s’élance et s’abîme devant l’Etre de Dieu; il n’y a plus qu’une adoration, un amen, un mouvement de l’âme qui se perd en Dieu. Elle renonce momentanément à toute conception définie, même à celles qui l’ont conduite à cet état. Voilà donc l’acte du don de Sagesse : l’Esprit divin nous fait faire un acte d’intelligence envers Dieu, qui est digne de l’Être de Dieu, de sa transcendance. Ce n’est pas un acte de l’intelligence qui pense positivement, mais de l’intelligence qui renonce à penser, à concevoir. Au ciel, nous penserons, nous verrons dans la lumière de gloire; ici-bas, nous sommes dans l’étreinte de la foi; nous y échappons en nous abîmant dans l’adoration. C’est la seule attitude de l’esprit adéquate à l’altitude divine. Nous ne disons rien, nous ne pensons rien, mais notre attitude intellectuelle proclame : « Ô profondeur des richesses divines ! »
Voilà jusqu’où peut nous conduire l’Esprit de Sagesse. Cela dure un instant. C’est un ravissement fugitif, un vol de l’esprit, comme un bond rapide. Nous retombons bien vite sur le terrain de la foi. Puis nous recommençons. Comme dit Saint François de Sales, nous prenons terre sur le sol de la foi, nous nous ranimons par une bonne pensée, nous prenons des forces pour remonter de nouveau.
C’est un acte qui ne peut pas durer parce qu’il tient de l’état des élus; il nous met dans l’attitude propre de ceux qui voient, et sur terre on ne peut pas longtemps souffrir des états pareils, ce sont des états angéliques. Cependant, grâce à Dieu, ils existent. Nous avons éprouvé qu’il faut dépasser toute créature, toute expression créée de Dieu, nous avons senti cette espèce de « sortie de tout ». Ce n’est pas l’extase, état extraordinaire, mais une sortie totale des créatures. On ne voit rien, l’heure du face-à-face n’a pas sonné. On saisit cependant que Dieu dépasse absolument toute créature, on se sent tout petit en face de Lui, on est pénétré par la grandeur de ses attributs, on a le sentiment intense de son Infini, et on s’abîme dans l’adoration.
C’est l’acte le plus sublime, le plus apparenté à la vision des élus. Il s’obtient en renonçant aux ressources propres de l’intelligence humaine, aux perfectionnements dont elle est enrichie, par un dépouillement total, pour devenir un être qui s’abîme dans l’adoration devant l’Être divin.
Mais de quelle douleur nous devons acheter pareille lumière du Saint-Esprit ! Il faut en effet que notre esprit se disloque intérieurement, qu’il se dilate au point de se distendre, pour avoir un contact avec l’Infini tel qu’Il est. Il y a là un moment terrible, c’est ce que les mystiques appellent la grande ténèbre.
Tout ce qui a fait la lumière de nos yeux n’est plus avec nous. Il faut renoncer aux procédés naturels de notre esprit, à l’évidence; il faut comme anéantir l’acte de l’esprit qui se complaît dans ce qu’il voit. C’est douloureux, mais cette douleur engendre une grande joie. Cette docilité totale, allant jusqu’au bout du renoncement et des forces de l’esprit, rend à Dieu le seul hommage égal à sa majesté.

IV. – Bienheureux effets du don de Sagesse

Quand l’esprit s’abîme ainsi, la charité se réjouit. Ce mouvement est comme infini : on ne sait pas jusqu’où peut s’abîmer l’âme en cette adoration : l’abîme est sans fond. Et la charité s’élève ainsi à des degrés toujours plus hauts, sans mesure: elle est à son aise, elle a trouvé la lumière adéquate à la hauteur de son instinct intime. L’esprit s’est dilaté aux dimensions de l’infini de Dieu qu’il touche, dont il témoigne, puisqu’il s’abîme; l’amour a trouvé en lui une mesure à sa hauteur : c’est l’amour à son plus haut degré sur terre, quoiqu’il ne soit pas consommé. Nous sommes alors adorateurs « en esprit et en vérité ».
La charité, dis-je, a trouvé sur Dieu un « renseignement » à la hauteur de son instinct. L’esprit du croyant, animé par la Sagesse, parle à son propre cœur du Bien-Aimé selon ce qu’Il est. La charité est heureuse ! Ce qu’elle demandait en vain à la foi explicite, elle l’a trouvé lorsque la Sagesse s’est communiquée à l’intelligence. Elle peut vivre ces minutes de jouissance que la charité des saints éprouve quand l’intelligence ravie en Dieu s’abîme devant la majesté infinie. Ce sont les plus délicieuses qu’il soit donné à l’amour d’éprouver sur terre.
Lorsque cette oraison se fait à propos de Notre-Seigneur ou de l’Eucharistie, ou de tout objet de ce genre, elle ne saurait s’abstraire du créé. Notre-Seigneur est homme; cependant, comme Il est Dieu, tout en tenant compte de la nature finie à laquelle la divinité est unie, la Sagesse nous porte à voir en lui une sublimité inouïe par une pénétration de connaissance expérimentale que nous n’avions pas auparavant. Ainsi, par les paroles du Gloria : Tu solus sanctus, Tu solus Dominus, Tu solus altissimus, un mouvement me porte vers ce qui rend le Christ si saint et tellement le Seigneur et le Très-Haut, et il m’est possible, en suivant ce mouvement, de le dépasser pour ainsi dire et de rester devant le Sauveur dans l’attitude où j’adore sa grandeur.
C’est un genre d’oraison où la Sagesse nous instruit ineffablement de la divinité de Jésus, non pas de son humanité, qui, prise à part, n’est pas l’objet direct de la Sagesse. Nul n’a pour Notre-Seigneur un amour à la hauteur de sa bonté s’il ne s’abîme devant sa divinité et ne l’adore : « Adoro Te, latens Deitas: Divinité cachée, je t’adore. »
Mais il est un terrain d’élection, un objet prédestiné de la Sagesse, c’est la Trinité. La Trinité est partout. Cependant elle est dans l’âme sainte d’une façon toute particulière. Elle y est comme plus attentive à son œuvre d’amour, plus riche de dons, donnant et la nature et la grâce. De plus, l’âme la reçoit en soi comme une amie qui a dans ce cœur son « chez soi », sa « demeure ». Tel est l’objet préféré des méditations des saints. La divine Trinité est au fond de leur âme; elle y demeure comme chez elle, reçue dans l’âme capable de la saisir et de la posséder.

V. – L’oraison d’union

Les saints considèrent Dieu ainsi, substantiellement présent en eux. Rentrons ainsi, par une pensée de foi, en nous-mêmes, éclairés par la foi et la charité surnaturelle, La Science écarte les obstacles; l’Intelligence, par une parole, nous révèle dans l’intérieur ce qu’Il est; mais c’est surtout par l’inspiration de la Sagesse que nous rejoignons Dieu, que nous arrivons, pour ainsi parler, jusqu’à le toucher. La foi ne peut pas le faire; fatalement elle est environnée par les idées dont elle use; elle se manifeste à nous par des paroles, des idées humaines, une représentation; si l’être des choses était intelligiblement au dedans de l’entendement, nous n’aurions pas besoin d’idées. Lorsque nous allons à Dieu avec la foi, nous supposons qu’il est distant. Mais qu’il se produise, par le don de Sagesse, un mouvement d’âme sans idée précise, l’obstacle est enlevé : nous nous abîmons alors devant le Dieu résidant au fond de l’âme. Quand l’âme s’abîme ainsi, entre elle et le Dieu qui est en elle comme dans un temple, il se produit un contact; il n’y a plus d’idée, de représentation qui sépare, il n’y a plus, dans l’indivisibilité de l’âme, qu’une âme en adoration et le Dieu infini, substantiellement présent, objet d’expérience immédiate et de contact. C’est le dernier mot de l’union et de l’oraison d’union. Sainte Thérèse sortait de cette oraison avec la certitude qu’elle était allée en Dieu, présent en elle. Il n’y a que la Sagesse qui puisse appliquer ainsi notre esprit à la substance de Dieu dans le fond de notre âme, mais elle nous conduit jusque-là.
Volontiers, nous croirions que ces choses sont faites pour quelques âmes plus élevées, une sainte Catherine, une sainte Thérèse. Mais, avec l’état de grâce, nous avons tous les dons, y compris la Sagesse, et la capacité d’éprouver ces choses. Elles sont faites pour nous; elles sont dans la puissance de la grâce ordinaire, et destinées à développer les virtualités de cette grâce.
Les états d’oraison ne sont pas une voie extraordinaire, mais l’extase, le ravissement, le rapt, ainsi que les grâces « gratis datae » (par exemple le don des miracles, le don de prophétie etc.). Nous-mêmes qui cherchons la perfection de l’amour de Dieu, n’aurions-nous pas été, sans le savoir, dans cet état d’oraison, d’union ? A certains moments, n’avons-nous pas éprouvé cette sorte d’anéantissement devant Dieu, présent au fond de nous-même, peut-être à l’occasion d’une communion…? Alors la proximité de Notre-Seigneur est très grande. Cette proximité a mis notre âme en mouvement; nous avons été plus avant vers la divinité présente au fond de nous-même. Dieu était là, et, ne cherchant plus à comprendre, nous nous sommes abîmés dans un sentiment intime de sa présence immédiate, et nous avons, par l’attitude de notre esprit et la puissance de notre charité, pris contact avec ce Dieu.
Ces choses arrivent, mais nous en percevons difficilement la valeur, la dignité et l’existence normale dans notre vie; nous n’y attachons pas d’importance. Nous disons bien : C’est une grâce, un événement de ma vie spirituelle. Mais pourquoi ne pas souhaiter renouveler cette expérience ? Nous ajoutons : Il faut que Dieu nous mette en cet état. Il le fera, mais il faut que nous nous disposions à si grande faveur.
Si notre vie se passe dans la pratique des vertus morales infuses, avec les dons qui les aident, elle se trouve ainsi pacifiée. Si nous sommes en présence des créatures comme n’en voulant pas, ne considérant que ce qu’elles nous disent sur Dieu, si nous sommes entrés par l’Intelligence dans la connaissance des chose divines, nous sommes à la porte de l’oraison d’union, nous n’avons plus qu’à la franchir et, puisque nous avons dans le don de Sagesse la capacité d’être impressionnés par cette merveilleuse inspiration, il n’est pas trop téméraire d’espérer qu’elle soufflera quelquefois. L’erreur serait d’y chercher une gourmandise spirituelle, de « s’attacher aux jeux de physionomie de Dieu », comme dit saint Augustin, plus qu’à Dieu Lui-même, d’en faire une délectation. Ce serait encore de prétendre à ces choses élevées alors que nous ne pratiquons pas les commandements ordinaires de Dieu et ses conseils de perfection.
Mais si le Saint-Esprit nous a Lui-même purifiés, élevés, fait monter vers ces sommets, pourquoi ne rendrions-nous pas à Dieu ce suprême hommage de nous abîmer devant son Être avec notre esprit et notre cœur, si le Saint-Esprit nous en donne le pouvoir ? Ne craignons pas d’aller au-devant de ces faveurs; ce n’est ni imagination ni ambition : la miséricorde de Dieu nous en a donné les moyens; elles font partie d’une vie chrétienne parfaite normale.

bonne nuit

20 octobre, 2010

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Nerine bowdenii ‘Mollie Cowie’

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O’ Coeur tendre et fidèle de Jesus…

19 octobre, 2010

O' Coeur tendre et fidèle de Jesus... dans images sacrée

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POUR LE PAPE, LES IDÉOLOGIES TERRORISTES SONT DE FAUSSES DIVINITÉS, À DÉMASQUER

19 octobre, 2010

dal sito:

http://www.zenit.org/article-25689?l=french

POUR LE PAPE, LES IDÉOLOGIES TERRORISTES SONT DE FAUSSES DIVINITÉS, À DÉMASQUER

Méditation de Benoît XVI à l’ouverture des travaux du synode

ROME, Mardi 12 octobre 2010 (ZENIT.org) – Dans les idéologies terroristes, « la violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n’est pas Dieu : ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu », affirme Benoît XVI.
Lors de l’ouverture de la première assemblée générale du synode, lundi matin, 11 octobre, après la prière de l’office de « Tierce », Benoît XVI a tenu une réflexion sans papier, d’abondance du cœur (cf. section « Documents » pour le texte intégral).
Benoît XVI a tout d’abord évoqué le concile Vatican II, ouvert il y a 48 ans, le 11 octobre 1962, par Jean XXIII, en la fête de la « Divine Maternité de Marie » à laquelle le pape confiait le concile. Benoît XVI a également confié à la Vierge Marie le synode pour le Moyen-Orient.
Méditant le deuxième Psaume de l’office du milieu du jour, le Psaume 81, où «  dans une grande concentration, en une vision prophétique, on voit la perte de puissance des dieux » : « Ceux qui apparaissaient tels ne sont pas des dieux et perdent leur caractère divin, tombant à terre (…): la perte de puissance, la chute des divinités ».
La connaissance du vrai Dieu
Le pape y voit une constante de l’histoire du salut : « Ce processus qui se réalise dans le long chemin de la foi d’Israël et qui est ici résumé dans une vision unique, est un processus véritable de l’histoire de la religion : la chute des dieux ».
Le monde arrive peu à peu à la connaissance de Dieu, non sans douleur : « La transformation du monde, la connaissance du vrai Dieu, la perte de puissance des forces qui dominent la terre, est un processus douloureux. Dans l’histoire d’Israël, nous voyons comment cette libération du polythéisme, cette reconnaissance – « Lui seul est Dieu » – se réalise au milieu de nombreuses douleurs, en commençant par le chemin d’Abraham, l’exil, les Macchabés, jusqu’au Christ ».
Faisant allusion à la vision de la Femme qui enfante dont il a parlé plus haut, le pape fait observer que « dans l’histoire, ce processus de perte de pouvoir dont parle l’Apocalypse au chapitre 12 se poursuit ; il parle de la chute des anges qui ne sont pas des anges, qui ne sont pas des divinités sur la terre ».
Transformer le monde
Ce n’est pas une simple image : ce processus, insiste le pape, « se réalise réellement, justement dans le temps de l’Église naissante où nous voyons comment les divinités, en commençant par le divin empereur de toutes ces divinités, perdent leur pouvoir par le sang des martyrs ».
« C’est le sang des martyrs, la douleur, le cri de la Mère Église qui les fait tomber et transforme ainsi le monde », déclare le pape devant des représentants de régions où être chrétien se paie parfois par le sang versé encore aujourd’hui, comme en Irak.
Le pape affirme que le monde est ainsi véritablement transformé de génération en génération : « Cette chute n’est pas seulement la connaissance qu’elles ne sont pas Dieu ; c’est le processus de transformation du monde, qui coûte le sang, qui coûte la souffrance des témoins du Christ. Et, à bien regarder, nous voyons que ce processus n’est jamais fini. Il se réalise dans les différentes périodes de l’histoire de manières toujours nouvelles ; aujourd’hui encore, en ce moment où le Christ, l’unique Fils de Dieu, doit naître pour le monde avec la chute des dieux, avec la douleur, le martyr des témoins ».
Pouvoirs de destruction
Le pape évoque des pouvoirs destructeurs à l’œuvre aujourd’hui comme les capitaux anonymes, les idéologies terroristes, la drogue : « Pensons aux grandes puissances de l’histoire d’aujourd’hui, pensons aux capitaux anonymes qui réduisent l’homme en esclavage, qui ne sont plus chose de l’homme, mais constituent un pouvoir anonyme que les hommes servent, par lequel les hommes sont tourmentés et même massacrés. Il s’agit d’un pouvoir destructeur, qui menace le monde. Pensons ensuite au pouvoir des idéologies terroristes. La violence est apparemment pratiquée au nom de Dieu, mais ce n’est pas Dieu: ce sont de fausses divinités qui doivent être démasquées, qui ne sont pas Dieu. Pensons ensuite à la drogue, ce pouvoir qui, telle une bête vorace, étend ses mains sur toutes les parties de la terre et détruit : c’est une divinité mais une fausse divinité qui doit tomber. Pensons encore à la manière de vivre répandue par l’opinion publique : aujourd’hui, on fait comme ça, le mariage ne compte plus, la chasteté n’est plus une vertu, et ainsi de suite ».
« Ces idéologies dominantes, qui s’imposent avec force, sont des divinités », mais elles sont destinées à tomber, souligne le pape en citant les Épîtres aux Colossiens et aux Éphésiens : « les dominations, les pouvoirs tombent et deviennent sujets de l’unique Seigneur Jésus Christ ».
La sagesse de la foi simple
Le pape évoque ce combat spirituel du ch. 12 de l’Apocalypse dont il propose cette interprétation : « Il est dit que le dragon vomit un grand fleuve d’eau contre la femme en fuite pour l’entraîner dans ses flots. Et il semble inévitable que la femme soit noyée dans ce fleuve. Mais la bonne terre absorbe ce fleuve et il ne peut lui nuire. Je pense que le fleuve peut être facilement interprété : ce sont ces courants qui dominent tout et qui veulent faire disparaître la foi de l’Église, qui ne semble plus avoir de place face à la force de ces courants qui s’imposent comme la seule rationalité, comme la seule manière de vivre. Et la terre qui absorbe ces courants est la foi des simples, qui ne se laisse pas emporter par ces fleuves et sauve la Mère et sauve le Fils  (…). La véritable sagesse de la foi simple ne se laisse pas dévorer par les eaux, elle est la force de l’Église ».
Les problèmes climatiques
Mais le psaume 81 dit aussi : « les fondements de la terre vacillent ». Le pape y voit une image des « problèmes climatiques » mais souligne que les fondements de la terre « sont menacés par notre comportement » : « Les fondements extérieurs vacillent parce que vacillent les fondements intérieurs, les fondements moraux et religieux, la foi dont découle la droite manière de vivre. Et nous savons que la foi est le fondement et, en définitive, les fondements de la terre ne peuvent vaciller si la foi, la vraie sagesse demeure ferme ».
Anita S. Bourdin

LA PATIENCE ET L’HUMILITÉ

19 octobre, 2010

du site:

http://orthodoxologie.blogspot.com/2010/09/la-patience-et-lhumilite.html

LA PATIENCE ET L’HUMILITÉ

La patience et l’humilité sont des vertus spirituelles qui ne viennent pas naturellement. Elles doivent être apprises. Si nous voulons réellement être comme le Christ, nous devons apprendre à imiter Sa patience et Son humilité. Par le processus de l’imitation la transformation s’effectue.
Apprendre la patience et l’humilité est difficile pour nous, mais ce n’est pas impossible. Si nous voulons nous soumettre à une vie disciplinée, nous devons être prêts à apprendre la patience et l’humilité de ces moments que Dieu nous accorde comme des occasions de croissance. Nous les rencontrons tous les jours, mais nous sommes tellement égocentriques nous les considérons rarement pour ce qu’elles sont. Voici quelques façons de répondre à ces moments d’une manière différente de celle que nous employons habituellement. La clé de l’apprentissage de la patience et de l’humilité est de ne pas réagir naturellement. Nous devons apprendre à réagir de manière non naturelle. Essayez ces pratiques pendant un certain temps, ou d’autres auxquelles vous pourrez penser. En elles, vous pouvez trouver les graines à la fois de la patience et de l’humilité.

1. Choisissez la ligne la plus longue et plus lente à la banque, dans un magasin ou un bureau officiel.
2. Quand une voiture ralentit en face de vous pour tourner, ne la doublez pas. Ralentissez seulement et attendez.
3. N’accélérez pas quand le feu passe à l’orange.
4. Envoyez votre correspondance par courrier, et non par courriel ou télécopieur.
5. N’utilisez pas le drive in. Sortez de la voiture et allez à l’intérieur.
6. Conduisez en dessous de la limite de vitesse.
7. Ne prenez pas de raccourcis, que ce soit à pied ou en voiture. Prenez le chemin le plus long.
8. Préparez vos repas de bout en bout.
9. Ne rappelez pas la personne dont vous avez besoin, si elle ne vous rappelle pas tout de suite. Attendez au moins un jour ou deux.
10. Laissez passer les voitures en face de vous.
Et, n’oubliez pas que la pratique rend parfait.

PAIX A TOUS!

Version française Claude Lopez-Ginisty
d’après
http://aspokensilence.wordpress.com

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