Archive pour octobre, 2010

bonne nuit

25 octobre, 2010

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Rock Hyrax

http://www.naturephoto-cz.com/rock-hyrax:procavia-capensis-photo-2638.html

bonne nuit e bonne dimanche

24 octobre, 2010

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Rhododendron (racemosum)

http://www.floralimages.co.uk/page.php?taxon=rhododendron_racemosum,1

Le Pharisien et le publicain

23 octobre, 2010

Le Pharisien et le publicain dans images sacrée 30102007

http://www.dipingilapace.it/lettere/anno%202007/pagine/Lettera%20Dal%20Borgo%20della%20Pace%20Dipingi%20La%20Pace%2030.10.07.htm

III – La Prière est supérieure aux autres Vertus (de St Séraphim de Sarov)

23 octobre, 2010

du site:

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

Entretien
de St Séraphim de Sarov
avec Motovilov

III – La Prière est supérieure aux autres Vertus.

- La force de la Prière. 
- Entretien avec Dieu. 
- Négociation des plus gros bénéfices spirituels 
ou dons plus abondants de l’Esprit-Saint.

     Il est certain que toute vertu pratiquée au nom du Christ donne la grâce du Saint-Esprit, mais la prière plus que tout autre, parce qu’elle est toujours comme une arme à portée de la main pour l’obtention de la grâce.
     Vous auriez envie, par exemple, d’aller à l’église, mais elle se trouve trop éloignée ou l’office est terminé ; vous auriez envie de faire l’aumône, mais vous ne voyez point de pauvre, ou vous n’avez point de monnaie ; vous voudriez rester vierge, mais vous n’avez point assez de force pour cela, à cause de votre constitution ou à cause des embûches de l’ennemi auquel la faiblesse de votre chair humaine ne vous permet pas de résister ; vous voudriez peut-être faire une autre bonne action, au nom du Christ, mais vous n’avez pas assez de force pour cela. ou bien l’occasion ne s’en présente pas.
     Quant à la prière, tout ceci ne l’atteint pas ; chacun en a toujours la possibilité, le riche comme le pauvre, le notable comme le simple, le fort comme le faible, le bien portant comme le malade, le vertueux comme le pécheur.
     Quelle est la force de la prière, même s’il s’agit de celle d’un pécheur, pourvu qu’elle soit adressée du fond du cœur ? Jugez-en par cet exemple donné dans la Sainte Tradition :
     « Quand elle rencontra la mère désolée de l’adolescent ravi par la mort, la courtisane, qui n’avait pas encore été purifiée du péché commis. s’écria, saisie de pitié : « Seigneur, ce n’est pas à cause de moi, pauvre pécheresse, mais en considération de la mère douloureuse qui croit en Ta puissance et en la miséricorde, accorde, Jésus-Christ, Seigneur, de ressusciter le fils ! ».
Et Jésus le ressuscite.
     Ainsi, votre Théophilie, grande est la force de la prière et elle nous apporte plus que toute autre chose l’Esprit Divin, étant à la portée de chacun. Bienheureux serons-nous quand le Seigneur Dieu nous trouvera veillant dans la plénitude des dons de Son Esprit Saint. Nous pourrons alors espérer avec une sainte témérité d’être ravis sur un nuage à la rencontre, dans les airs, du Seigneur venant avec gloire et « en force » juger les vivants et les morts selon leurs œuvres.
     Ainsi, votre Théophilie, vous considérez donc comme un grand bonheur de pouvoir vous entretenir avec moi, l’humble Séraphim, car vous êtes sûr qu’il n’est point dépourvu de grâce.
     Alors, que dirions-nous de l’entretien avec le Seigneur Dieu. source inépuisable de grâces célestes et de biens terrestres
     Et c’est justement par la prière que nous devenons dignes de nous entretenir avec lui-même, notre Dieu très Bon, Source vivifiante et notre Rédempteur.
     Mais, là aussi, il ne faut prier que jusqu’au moment où le Saint-Esprit, descendant sur nous, nous accorde dans une certaine mesure connue de Lui, Sa grâce céleste. En effet, à quoi bon L’implorer : « Viens et demeure en nous et purifie-nous de toute souillure, et sauve, ô Très Bon, nos âmes ! », quand déjà Il a daigné venir vers nous pour nous sauver, confiants et implorants en humilité et amour Son Saint Nom, afin de Le recevoir dans le temple intérieur de nos âmes assoiffées et affamées de Sa venue.
     Je veux expliquer cela à votre Théophilie par un exemple : Supposez que vous m’eussiez invité chez vous, que je me fusse rendu à votre invitation et eusse voulu m’entretenir avec vous. Et vous, malgré cela, auriez quand même continué à m’inviter : « Veuillez venir chez moi ! ». J’aurais dit certainement : « Qu’a-t-il ? Il n’est plus en possession de sa tête : je suis venu chez lui, et voilà qu’il continue à m’inviter ! ». C’est la même chose avec le Seigneur Dieu, l’Esprit Saint.
     C’est pour cela qu’il est dit : « Effacez-vous et comprenez que Je suis Dieu J’apparaîtrai aux peuples. J’apparaîtrai sur la terre. » Cela veut dire Je vais apparaître à celui qui croit en Moi, qui M’appelle, et Je vais m’entretenir avec lui, comme Je me suis entretenu avec Adam au Paradis, avec Abraham, Jacob et mes autres serviteurs Moïse, Jacob, et ceux qui leur ressemblent. Beaucoup de personnes expliquent qu’ « annulation » concerne seulement les affaires de ce monde, c’est-à-dire que pour un entretien en prière avec Dieu, il faut s’écarter de toute chose terrestre. Mais je vous dirai, selon Dieu : certainement, il faut annuler tout cela, mais quand, appelé par la puissante force de la foi et de la prière, le Seigneur Dieu Saint-Esprit nous visitera, viendra vers nous, dans la plénitude ineffable de Sa Grâce, alors il faut supprimer la prière même.
     L’âme parle et profère des paroles quand elle est en prière ; et à la descente de l’Esprit Saint, il convient d’être absolument silencieux, écouter clairement et s’instruire des paroles de la vie éternelle qu’il voudra alors vous annoncer. Il convient d’être pleinement éveillé en son âme, son esprit, et par son corps. Ainsi, à la montagne de Chorive, on a dit aux Hébreux de ne pas toucher leurs femmes pendant trois jours avant l’apparition de Dieu au mont Sinaï, puisque notre Dieu est un feu dévorant toute impureté et rien d’impur de corps ou d’esprit ne peut entrer en contact avec Lui.
     – Mais comment pratiquer, mon Père, les autres vertus au nom du Christ, pour l’obtention de la grâce du Saint-Esprit ? Vous venez de me parler seulement de la prière.
     – Négociez aussi la grâce du Saint-Esprit par toutes les autres vertus pratiquées au nom du Christ. Négociez ces biens spirituels en employant de préférence ceux qui vous apportent un bénéfice plus grand. Ramassez le capital de ces bénéfices, bienheureux de la grâce divine, déposez-les dans l’épargne éternelle divine, aux pourcentages immatériels, et non à 4 ou 6% mais au moins à 100 % et encore infiniment plus que cela.
     Par exemple : la prière en veillant vous apporte plus de grâce : veillez et priez ! Le jeûne vous apporte-t-il beaucoup de grâce ? Alors, jeûnez ! La charité vous en apporte-t-elle plus encore ? Faites la charité ! Et ainsi, considérez chaque bonne action faite au nom du Christ. Ainsi vous donnerai-je l’exemple de ma propre vie, celle de l’humble Séraphim :
     Je suis d’une famille de commerçants de la ville de Koursk et, avant que je n’entre au couvent, nous négociions ainsi les marchandises qui nous rapportaient les plus gros bénéfices. Faites de même , petit Père, et, de même que dans le commerce il est question non seulement de transaction, mais encore de réaliser de meilleurs bénéfices, ainsi dans votre vie chrétienne le but n’est-il pas seulement de prier ou de faire du bien, mais d’obtenir le plus de grâce possible.
     Bien que l’Apôtre dise : « Priez sans cesse », il vous souvient qu’il ajoute aussi Il vaut mieux que cinq mots soient dits avec le concours de toute mon intelligence, que mille mots avec la langue seulement. »
     Et le Seigneur dit : « Ce n’est pas celui qui m’appelle « Seigneur, Seigneur », qui sera sauvé, mais celui qui accomplit la volonté de mon Père. » Cela veut dire – faisant l’œuvre de Dieu avec piété – car, « condamné est celui qui fait l’œuvre de Dieu sans zèle ».
Et l’œuvre de Dieu, c’est de « croire en Dieu et en Celui qu’Il a envoyé, Jésus-Christ ».
     Si l’on réfléchit correctement sur les commandements du Christ et sur ceux des Apôtres, on voit alors que notre activité chrétienne ne réside pas dans l’accroissement du nombre des bonnes actions, « qui ne sont que des moyens pour arriver au but principal de la vie chrétienne, mais réside dans le profit que l’on en retire, c’est-à-dire dans l’acquisition des dons tellement abondants du Saint-Esprit.
     J’aurais tant voulu, votre Théophilie, que vous ayez trouvé cette Source intarissable de grâce et que, constamment, vous vous interrogiez : « L’Esprit-Saint est-il avec moi ou non ? Et si l’Esprit est avec moi, que Dieu soit alors béni ! ».
     De quoi nous inquiéterions-nous ? On peut même aussitôt se présenter devant le Jugement dernier du Christ, puisqu’il est dit :
     « Je jugerai selon l’état dans lequel Je vous trouverai ! » (1)
     Sinon il faut trouver la cause pour laquelle l’Esprit-Saint vous a quitté et le rechercher à nouveau et sans relâche jusqu’à ce que le Seigneur Saint-Esprit soit retrouvé et demeure à nouveau avec nous par Sa Grâce.
     Il faut pourchasser les ennemis qui nous empêchent d’aller vers Lui, j’usqu’à leur anéantissement. Comme l’a dit le prophète David : « Je poursuivrai les ennemis et je les atteindrai, et ne reviendrai pas tant qu’ils ne seront pas exterminés ; je les offenserai et ils ne pourront se relever : Ils tomberont sous mes pieds ». 
     Ainsi, petit Père, faites du commerce spirituel avec de la vertu. Distribuez les dons de la Grâce de l’Esprit Saint à qui les demande, en vous inspirant de cet exemple : le cierge allumé, tout en brûlant lui-même d’un feu terrestre, allume d’autres cierges qui éclaireront d’autres endroits, sans pour cela amoindrir son éclat. Si telles sont les propriétés du feu terrestre, que dirions-nous du feu de la Grâce du très Saint-Esprit de Dieu ?
     De même, par exemple, la richesse terrestre distribuée diminue et la richesse céleste de la Grâce divine augmente au contraire chez celui qui la donne. Ainsi le Seigneur Lui-même a daigné dire à la Samaritaine : « Celui qui boit cette eau aura à nouveau soif ; celui qui sera abreuvé par l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, car cette eau sera en lui la source s’écoulant dans la vie éternelle.
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(1) L’évangile de Luc (XIX 22) nous dit : « Tu seras jugé par tes propres paroles ». Cette phrase peut nous aider à comprendre ce que nous dit saint Séraphim de Sarov. Atteindre cette compréhension est difficile, car le jugement de Dieu ne provient pas de l’extérieur, même celui d’un officier de justice, mais de l’intérieur, du tréfonds de nous-mêmes.

24 octobre 2010 – 30e dimanche du Temps Ordinaire : Homélie

23 octobre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,30e.dimanche.du.temps.ordinaire,2945.html

24 octobre 2010 – 30e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

Jésus poursuit son enseignement sur la prière. La semaine dernière, il avait mis en scène deux personnages emblématiques : le juge inique, paradigme de l’oppresseur, et la veuve sans recours, modèle de l’opprimé. A travers une brève parabole qui ne manquait pas d’humour, Notre-Seigneur nous incitait à la persévérance, dans la conviction de foi que Dieu nous exauce toujours, même s’il est parfois obligé de purifier notre demande au creuset de la patience.
Pour préciser l’attitude intérieure et extérieure qu’il convient d’adopter lorsque nous nous adressons à Dieu, Jésus met à nouveau en scène deux personnages, qui représentent cette fois le modèle même du juste – un pharisien, parfait observateur de la Loi – et du pécheur – un publicain, coupable de trafic d’argent au profit de l’occupant romain et qui plus est : sur le dos des contribuables juifs.
En lisant ce pourquoi le pharisien rend grâce à Dieu, on ne peut qu’admirer sa générosité ; vraiment, c’est un homme « bien », irréprochable. Cela ne semble pourtant pas être l’avis de Jésus qui ne raconte pas cette parabole pour ceux qui sont justes, mais « pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes ».
En fait, notre pharisien a établi lui-même la norme de sa justice. Comme par hasard, il a décidé que ce qui est important correspond exactement à ce qu’il fait et que les autres ne font pas : jeûner, payer les impôts… Il s’est construit une représentation du juste à son image. Il ne s’est apparemment pas rendu compte qu’il a négligé d’insérer dans ce tableau le plus important de la Loi, ce qui lui donne son sens, à savoir l’amour du prochain.
Mais il y a plus grave encore dans l’attitude de cet homme. Certes, il « rend grâce à Dieu » ; mais de ne pas être « comme les autres hommes », dont il se plaît à énumérer les péchés. Rien dans sa prière ne trahit qu’il aurait besoin de Dieu pour quoi que ce soit : il ne doit sa justice qu’à lui-même, à sa propre force intérieure, qui lui a permis de s’élever au-dessus des médiocres ; aussi méprise-t-il royalement ces derniers du haut de son éminence.
En entendant l’assurance de notre pharisien, on a l’impression qu’il discute avec le Seigneur sur un pied d’égalité. Somme toute, il se présente à Dieu pour recevoir ce qui lui est dû en raison des bonnes œuvres qu’il a accomplies. Dieu n’a plus qu’à lui remettre la récompense qu’il a largement méritée. A cet homme satisfait de lui-même et parfaitement suffisant, comment Dieu pourrait-il se communiquer ?
On se souvient de la terrible sentence prononcée contre les sœurs jansénistes de Port-Royal : « Elles sont pures comme des anges, mais orgueilleuses comme des démons ! »

Déplaçons maintenant l’objectif sur le publicain. Le contraste est saisissant. Aucune tentative de justification, et encore moins de comparaison ne monte à ses lèvres. S’il avait entendu le mépris avec lequel le pharisien parlait de lui, il n’aurait même pas récusé ses propos, tant il est persuadé de son indignité.
Pourtant il reste là en présence de Dieu, car il est convaincu que le Très-Haut « ne repousse pas un cœur brisé et broyé » (Ps 50) de repentir. Se tenant à distance, il « s’abaisse » devant lui, se frappant humblement la poitrine. N’ayant à se vanter de rien – ni jeûne ni aumône – il n’a que sa misère à offrir au Miséricordieux.
La seule prière qui monte de son cœur est un cri de confiance : « Mon Dieu » ; un appel au secours : « prends pitié », et un aveu : « du pécheur que je suis ». Il s’inscrit spontanément au nombre des sans-droits devant Dieu et devant les hommes, attendant la juste sentence qu’il mérite. « N’osant pas lever les yeux vers le ciel », il ne voit pas que « sa prière traverse les nuées » (1ère lect.), portée par les anges, qui la déposent sur l’autel du Très-Haut ; et Dieu exauce sa prière, lui donnant part à sa justice.
Le publicain, tout pécheur qu’il soit, peut accueillir la miséricorde, car contrairement au pharisien refermé sur sa suffisance, il reste ouvert et disponible devant Dieu, en qui il a mis toute son espérance.

Comme dans la plupart des paraboles où Jésus met en scène deux personnages contrastés, nous sommes à la fois le publicain et le pharisien. Au pire nous comportons-nous comme le publicain dans la vie – peu scrupuleux en affaires – et comme le pharisien dans le temple – croyant être justifiés par nos actes religieux !
En fait notre travail de conversion consiste à inverser ces tendances, et à devenir pharisiens dans la vie – en évitant toute forme d’injustice – et publicains dans le temple – en reconnaissant quand nous sommes devant Dieu, que le peu que nous avons fait est un don de sa grâce, et en confessant que nous avons un besoin vital de sa miséricorde.

Au terme de notre lecture, la question se pose : le pharisien croit-il en Dieu ?
Pas vraiment puisqu’il ne s’appuie en rien sur lui ; il n’a pas besoin de fonder sa vie sur le Seigneur, puisqu’il se suffit à lui-même.
La foi qui justifie et qui sauve est celle du publicain : son ouverture de cœur lui vaut la justification, car la grâce peut tout dans un cœur humble et contrit.
La première étape de la conversion n’est donc pas de changer de vie, mais de croire vraiment en Dieu au sens de le laisser agir en nous.
Certes, avec sa grâce, il faudra ensuite décider les changements de vie nécessaires pour que notre conversion porte son fruit. Cela demandera du temps et des efforts ; mais si nous avons accueilli Dieu dans notre cœur, l’essentiel est fait.
Le philosophe protestant Sören Kierkegaard l’exprime de manière lumineuse : « Le contraire du péché, ce n’est pas la vertu, mais la foi ».

« Merci Seigneur pour cet enseignement, qui est source de grande consolation pour nous qui peinons douloureusement sur le chemin de la conversion. Comme le bon larron qui a obtenu le ciel par l’élan de sa foi confiante, nous voulons renoncer à notre suffisance, nous tourner résolument vers toi, et ouvrir notre cœur à ton amour. Nous croyons que tu le répands sans mesure, et que c’est en lui que nous pourrons puiser la force d’avancer sur le chemin de sainteté. Nous n’aurons plus alors « qu’à recevoir la récompense du vainqueur, que dans ta justice, tu accordes à tous ceux qui auront désiré avec amour ta manifestation dans la gloire » (2nd lect.). »

bonne nuit

23 octobre, 2010

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Meum athamanticum

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Le sacrifice d’Isaac

22 octobre, 2010

Le sacrifice d'Isaac dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

« Je suis la Résurrection et la Vie » (Jn 11,25) (commentaire de Chiara Lubich)

22 octobre, 2010

du site:

http://paroledevie.free.fr/adultes/index.php?date0=1004

« Je suis la Résurrection et la Vie »  (Jn 11,25)

Quelques textes
pour approfondir la parole de vie 

Le commentaire de Chiara Lubich:

Jésus a prononcé ces paroles à l’occasion de la mort de Lazare de Béthanie, qu’il ressuscita le quatrième jour.
Lazare avait deux sœurs : Marthe et Marie.
À peine Marthe apprit-elle l’arrivée de Jésus qu’elle courut à sa rencontre et lui dit : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ! » Jésus lui répondit : « Ton frère ressuscitera ». Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera lors de la résurrection au dernier jour ». Et Jésus déclara : « Je suis la résurrection et la vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais ».

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Jésus veut faire comprendre qui il est pour l’homme. Il possède le bien le plus précieux : la Vie, cette Vie qui ne meurt pas.
Dans l’Évangile de Jean, Jésus dit également : « Comme le Père possède la Vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils de posséder la Vie en lui-même » (Jn 5, 26). Et Jésus qui possède la Vie peut la communiquer.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Marthe, elle aussi, croit à la résurrection : « Je sais qu’il ressuscitera au dernier jour ». Mais Jésus, par cette affirmation : « Je suis la Résurrection et la Vie », lui fait comprendre qu’elle ne doit pas attendre l’avenir pour espérer en la résurrection des morts. Maintenant déjà, il est pour tous les croyants cette Vie divine, ineffable et éternelle, qui ne mourra jamais.
Si Jésus est en eux, s’il est en toi, tu ne mourras pas. Dans le croyant, cette Vie, bien différente de notre condition humaine, possède la nature même de Jésus ressuscité.
Et cette Vie divine, qui existe déjà en toi, se manifestera pleinement au dernier jour, lorsque tu participeras, de tout ton être, à la résurrection.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Ces paroles de Jésus ne nient certainement pas la réalité de la mort physique, mais celle-ci n’entraînera pas la perte de la véritable Vie. La mort restera pour toi, comme pour tous, une rencontre unique, forte et peut-être redoutée. Mais elle n’exprimera plus le non-sens d’une existence, elle ne signifiera plus l’absurdité, l’échec de la vie, ta fin. La mort ne sera plus pour toi réellement une mort.

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
Et quand donc est née en toi cette Vie qui ne meurt pas ?
Au moment du baptême. Là, malgré ta condition d’être humain appelé à mourir, tu as reçu du Christ la Vie immortelle. Par le baptême, en effet, nous avons reçu l’Esprit Saint, qui a ressuscité Jésus.
La condition pour recevoir ce sacrement, c’est ta foi, que tu as déclarée personnellement ou par l’intermédiaire de tes parrain et marraine.
Jésus a bien précisé en parlant à Marthe, lors de l’épisode de la résurrection de Lazare : « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra… Crois-tu cela ? » (Jn 11,26)
La réponse à cette question, « croire », engage toute la vie : elle ne signifie pas seulement que l’on accepte les vérités annoncées par Jésus, mais qu’on y adhère de tout son être.
Pour posséder cette vie, tu dois donc dire ton oui au Christ. C’est-à-dire adhérer à ses paroles, à ses commandements, les vivre. Jésus l’a confirmé : « Si quelqu’un garde ma parole, il ne verra jamais la mort » (Jn 8, 51). Et les enseignements de Jésus se trouvent résumés dans l’amour. Il est donc impossible que tu ne sois pas heureux : la Vie est en toi !

« Je suis la Résurrection et la Vie. »
En cette période où l’on se prépare à célébrer Pâques, aidons-nous à prendre ce tournant, sans cesse à renouveler, vers l’amour qui conduit à la mort de notre moi, afin que le Christ, le Ressuscité, vive en nous dès maintenant
.

Abraham et ses trois visiteurs. (Itineraires augustiniens)

22 octobre, 2010

du site: 

http://www.assomption.org/Ressources/ItinerairesAugustiniens/IA34/Ramon.htm

ITINERAIRES AUGUSTIENS

Hospitalité dans l’Ecriture

Abraham et ses trois visiteurs.  

La figure d’Abraham est devenue le paradigme de l’hospitalité biblique. Genèse 18 raconte, en effet, comment Abraham donna l’hospitalité à trois étrangers. L’épisode se déroule en deux scènes, d’abord une scène d’accueil sous un arbre (vv. 1-8), puis une conversation près de la tente (vv. 9-15).  

L’accueil des trois hommes

La première scène est centrée sur l’hospitalité d’Abraham. Elle se déroule à Mambré, au plus chaud du jour, alors qu’Abraham est assis à l’entrée de la tente. Dès le premier verset, le narrateur communique une information au lecteur, qui le place en situation privilégiée par rapport à Abraham : c’est le Seigneur qui apparaît à Abraham. Celui-ci ne le sait pas.  Le lecteur découvre Abraham au moment de l’apparition divine, et même il le surprend avant que celui-ci n’ait aperçu Dieu. Au moment où Abraham lève les yeux, il voit trois hommes qui se tiennent debout près de lui (v. 2). Le narrateur montre alors au lecteur ce que voit Abraham : trois hommes devant lui. Le lecteur voit ici les hommes avec les yeux d’Abraham.

Le Seigneur apparaît (v. 1) ; Abraham voit trois hommes (v. 2). Saisissante opposition des deux perspectives, d’autant que c’est le même verbe hébreu qui est utilisé dans les deux cas. Qui a l’initiative de la rencontre alors ? Abraham, qui apercevant les hommes, les invite ? Le Seigneur qui se laisse apercevoir par lui, incognito ?

Le récit contient d’autres contrastes : Abraham voit trois hommes… près de lui ; et pourtant ajoute le texte, “ dès qu’il les vit, il courut de l’entrée de la tente à leur rencontre ” (v. 2). Les hommes sont proches… sans l’être… ; et le seul désir d’Abraham est de se rapprocher d’eux au maximum. Abraham est loin d’eux sur le plan de la connaissance (il ne reconnaît pas Dieu), mais il sait se faire proche d’eux, par son désir de se rendre hospitalier. Lui qui est un vieillard, à l’heure la plus chaude du jour, il court de la tente à l’arbre, à leur rencontre, et il se prosterne à terre. La précipitation d’Abraham à servir ses hôtes ne s’arrêtera pas à ce premier geste d’accueil : après avoir couru à la rencontre de ses hôtes, il cherchera à communiquer sa hâte à Sara : “ Prends vite… ” (v. 6), puis au serviteur qui se dépêche de préparer le veau (v. 7). Bref, il semblerait qu’il n’ait de cesse de se hâter jusqu’à qu’il se tienne debout sous l’arbre, pendant que ses hôtes mangent (v. 8). La scène se termine par ce repas. Après une série de mouvements rapides (vv. 2-7), le récit fait une pause. Il est vrai que la requête d’Abraham : “ Monseigneur… veuille ne pas passer près de ton serviteur sans t’arrêter… ” (v. 3) est partiellement résolue. Dans cette scène, tous les personnages se retrouvent dans des positions qui sont à l’opposé de celles de départ : Abraham est d’abord assis à l’entrée de la tente et il voit des hommes debout près de lui ; puis Abraham se retrouve debout sous l’arbre, près des hommes qui mangent, assis. Tel est le signe de la transformation opérée dans ce récit. Qu’est-ce qui l’a provoquée ? La parole d’invitation du patriarche en tant qu’elle est acceptée par ses hôtes : qu’il fasse comme il a dit (v. 5). L’activité d’Abraham, son désir d’hospitalité sont ainsi mis en relief.

Le lecteur sait que c’est le Seigneur qui apparaît à Abraham. Celui-ci va-t-il le reconnaître ? Le récit ne contient à aucun moment de reconnaissance explicite. Le récit est, par ailleurs, extrêmement ambigu : il alterne du singulier au pluriel, et c’est le fait du narrateur autant que d’Abraham. Au verset 6, lorsqu’Abraham demande à Sara de préparer des galettes, il utilise deux termes, “ farine, fleur de farine ” ; le premier désigne de la farine ordinaire, ce qui laisse penser qu’Abraham n’a pas reconnu ses visiteurs ; mais le deuxième laisse penser la contraire, car il désigne la farine destinée au culte (cf. les textes de la tradition sacerdotale parlant des offrandes végétales). Si Abraham utilise les deux mots, est-ce parce qu’il a un doute ? Il est impossible de trancher…

 

La conversation près de la tente

La seconde scène est elle-même pleine d’ambiguïté. D’abord les visiteurs demandent où est la femme d’Abraham, mais fait surprenant : ils connaissent son nom ! (v. 9) Comment ? La réponse n’est pas donnée. Puis ils annoncent la naissance d’un fils, ce que Sara entend puisqu’elle écoute à l’entrée de la tente, qui se trouve derrière eux (v. 10). Le narrateur prend soin de faire connaître au lecteur la situation du couple désormais âgé et dans l’incapacité, par conséquent, d’avoir des enfants. On comprend alors pourquoi Sara rit intérieurement en entendant la promesse des visiteurs (vv. 11-12). Il y a alors encore ce fait curieux : un des visiteurs devine les pensées de Sara qui rit en elle-même, dans la tente qui se trouve derrière lui (v. 13) ! S’agit-il donc d’un personnage dont l’omniscience est d’origine surnaturelle ? Et pourtant le récit parle aussi de trois hommes et il serait possible d’imaginer, qu’après avoir goûté l’hospitalité d’Abraham, un des visiteurs exprime sa gratitude, le souhait que Sara ait un fils. Théophanie alors ou visite de trois hommes qui ont annoncé une naissance après avoir été reçus ? Toujours est-il que le visiteur révèle qu’il n’ignore rien des pensées secrètes de Sara. Il affirme également qu’il n’est pas impossible pour le Seigneur de promettre et de donner un enfant à un couple stérile (vv. 13-14). Sara peut bien nier, le visiteur est formel : la femme a vraiment ri (v. 15).

Ce rire de l’incrédulité dit quelque chose du mystérieux retournement des perspectives dans l’hospitalité : celui qui est le plus comblé n’est sans doute pas le visiteur, mais celui qui le reçoit. Et quand c’est Dieu qui visite l’homme, le don va bien au-delà de ce que l’on pourrait imaginer… La conclusion abrupte du récit, cependant, si elle montre que le visiteur a une connaissance parfaite des événements et des personnes, ne fournit pas la réponse à la question de savoir si Abraham et Sara reconnaissent le Seigneur. Partout l’ambivalence demeure… Le récit est une parabole ouverte que le lecteur ne peut conclure d’une manière définitive. Et si cela n’avait aucune importance ? Ou plutôt, si cela nous rappelait qu’accueillir son frère, c’est accueillir le Seigneur ?

Mystère de l’hospitalité

L’accent est mis sur la présence cachée de Dieu auprès d’Abraham, et l’attitude bienveillante de celui-ci à l’égard de ses hôtes, l’empressement à les recevoir. Abraham accueille les trois hommes et se laisse surprendre par une promesse. Abraham prend soin du corps de ses hôtes et dans le corps de Sara s’annonce l’enfant inespéré… Abraham accueille l’autre, l’étranger et Sara va pouvoir accueillir l’autre, l’enfant. La venue du Christ parmi nous ne s’inscrit-elle pas dans la suite de cette histoire d’hospitalité ? Dieu lui-même frappe à la porte pour qu’on lui donne un lieu, et, une fois dans la place, pour donner à chacun son lieu avec lui. L’image biblique est bien celle de l’hospitalité : “ Voici, je me tiens à la porte et je frappe ; si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi ” (Ap 3, 20).

La lettre aux Hébreux ne manquera de faire de l’hospitalité la condition possible d’une expérience spirituelle : “ N’oubliez pas l’hospitalité, car c’est grâce à elle que quelques-uns, à leur insu, hébergèrent des anges ” (He 13, 2). L’hospitalité est une manière de persévérer dans la dilection, mais aussi une attitude qui est de l’ordre du décentrement de soi, de l’inconditionnel et de la gratuité. Il en va de l’hospitalité comme de la foi de Job : elle demande à être accomplie “ pour rien ” (cf. Jb 1, 9). A celui qui saura se rendre hospitalier, sans rien attendre en retour, s’adresse la béatitude de Jésus : “ Heureux seras-tu alors de ce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre ! Car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes ” (Lc 13, 14). Qui nous rendra capables d’une si radicale gratuité ? La liturgie nous en donne un indice qui nous parle de l’Esprit comme du “ doux hôte de l’âme ”. Nous pouvons ainsi faire de Dieu notre hôte intérieur et l’accueillir en accueillant nos frères jusqu’à ce que nous soyons à notre tour accueillis d’une manière définitive, devenant les hôtes de Dieu dans sa maison ; c’est Lui alors qui servira à table (Lc 12, 37). Mystère de l’hospitalité de Dieu, vécu dès maintenant dans l’Eucharistie.  

Sophie Ramond
Religieuse de l’ Assomption
(Paris)

bonne nuit

22 octobre, 2010

bonne nuit dans images sacrée african-pygmy--kingfisher-05a19060

African pygmy Kingfisher
(Ispidina picta)
South Africa – November 2005

http://www.naturephoto-cz.com/birds/rollers-and-allies.html

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