Archive pour octobre, 2010

L’Eternel ma délivrance, psaume 88

5 octobre, 2010

du site:

http://batschalom.canalblog.com/archives/2010/09/26/19170141.html

dimanche 26 septembre 2010

L’Eternel ma délivrance, psaume 88

PSAUME 88

[David se représente comme étant réduit aux dernières extrémités.]

1 Maskil d’Héman Ezrahite, [qui est] un Cantique de Psaume, [donné] au maître chantre d’entre les enfants de Coré, [pour le chanter] sur Mahalath-lehannoth.
2 Eternel ! Dieu de ma délivrance, je crie jour et nuit devant toi.
3 Que ma prière vienne en ta présence ; ouvre ton oreille à mon cri.
4 Car mon âme a tout son saoul de maux, et ma vie est venue jusqu’au sépulcre.
5 On m’a mis au rang de ceux qui descendent en la fosse ; je suis devenu comme un homme qui n’a plus de vigueur ;
6 Placé parmi les morts, comme les blessés à mort couchés au sépulcre, desquels il ne te souvient plus, et qui sont retranchés par ta main.
7 Tu m’as mis en une fosse des plus basses, dans des lieux ténébreux, dans des lieux profonds.
8 Ta fureur s’est jetée sur moi, et tu m’as accablé de tous tes flots ; Sélah.
9 Tu as éloigné de moi ceux de qui j’étais connu, tu m’as mis en une extrême abomination devant eux ; je suis enfermé tellement, que je ne puis sortir.
10 Mon oeil languit d’affliction ; Eternel ! je crie à toi tout le jour, j’étends mes mains vers toi.
11 Feras-tu un miracle envers les morts ? ou les trépassés se relèveront-ils pour te célébrer ? Sélah.
12 Racontera-t-on ta miséricorde dans le sépulcre ? [et] ta fidélité dans le tombeau ?
13 Connaîtra-t-on tes merveilles dans les ténèbres ; et ta justice au pays d’oubli ?
14 Mais moi, ô Eternel ! je crie à toi, ma prière te prévient dès le matin.
15 Eternel ! pourquoi rejettes-tu mon âme, pourquoi caches-tu ta face de moi ?
16 Je suis affligé et comme rendant l’esprit dès ma jeunesse ; j’ai été exposé à tes terreurs, et je ne sais où j’en suis.
17 Les ardeurs de ta [colère] sont passées sur moi, et tes frayeurs m’ont retranché.
18 Ils m’ont tout le jour environné comme des eaux, ils m’ont entouré tous ensemble.
19 Tu as éloigné de moi mon ami, même mon intime ami, et ceux de qui je suis connu me sont des ténèbres.

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Je désirais trouver un sujet pour vous parler de la relation intime avec D.ieu et le Seigneur m’a conduit vers ce passage. C’est David qui parle, David qui a connu des moments de détresses très grandes, aujourd’hui on parlerait de dépressions, de stress intenses, il n’est pas le seul, pour ni citer que Job, Elie, Jérémy, Jean Baptiste etc.. a avoir traversé des périodes cauchemardesques, mettant son équilibre mental en péril, tout son être entier, dans la souffrance la plus intense et en même temps tendant la main vers D.ieu d’où il attend le secours, la délivrance. Je crois que le Seigneur qui a vécu lui même cette souffrance dans le jardin de Géthsémané nous donne des exemples pour nos vies. Que la souffrance vienne d’un fait  dont on est responsable ou non, ne change en rien la situation actuelle de David qui ne désire qu’une chose : ne plus souffir.Il implique le Seigneur jusqu’au bout.
Dans les premiers versets, il demande à D.ieu de l’écouter et lui dit son mal. Il n’analyse pas les causes, simplement, il crie nuit et jour, et attend que D.ieu l’écoute. Il voudrait faire sortir toute sa souffrance de son âme, cette souffrance qui l’étouffe jusqu’à faire jaillr un cri en continu.
Puis il dit ‘on’ m’a fait du tort, il se sent offensé par des blessures intérieures que des hommes lui ont causées, ils l’ont mis  plus bas qu’un être humain puisse être, presque jusqu’à la mort, il n’arrive pas à se relever, puis dans sa douleur, il accuse D., c’est toi qui m’a fait descendre ou en tout cas tu as laissé faire, puis il change de tactique, il essaie de chatouiller l’amour propre de D. en lui disant que si il le laissait dans cet état, il ne pourrait plus l’adorer, il pense aux moments intimes partagés avec le Seigneur, et espère y revenir. Il n’est plus capable de penser normalement. Dans son délire il accuse tantôt D. tantôt les hommes, en tout cas il le rend responsables de ses angoissses, de son état, de sa solitude.
Je crois que David avait une relation très intime, très profonde avec D. pour oser lui parler  comme cela, parce que dans son coeur, il ne doutait pas un instant qu’il viendrait à son secours, D. disait que David était un homme selon son coeur. D. ne donne pas des souffrances, ça c’est sûr, mais il permet quelque fois qu’elles durent, alors que d’un mot, il pourrait tout stopper. Moi j’ai connu une souffrance semblable, sans D. dabord, puis avec lui. Pourquoi il a permis? Ca je ne peux pas répondre, peut être parce qu’il m’aime assez pour qu’un jour j’ai pu répondre à son appel et lui demander de m’aider comme David. Parce qu’avant de le connaitre, je pensais vraiment de jamais sortir de la fosse, j’avais organisé ma vie, afin de survivre, essayant au mieux, de ne pas faire surgir mes angoisses, et me tenir tranquille le plus possible, limitant mes sorties, juste le boulot, la maison, les enfants, le minimumn dans la souffrance, le mal être, le stress, tout le temps, mes pensées qui tournaient en boucle, toujours les mêmes, le cauchemar pendant 30 ans. Jétais tellement emmurée dans ma solitude qu’un jour le Seigneur en rêve m’a montré comment je vivais : j’étais dans une cave, avec des bottes aux pieds (ca je sais pas pourquoi) assise sur une chaise et je bougeais pas, j’ai dit au Seigneur que le pari que je lui proposait c’était de m’en sortir.
Après ma conversion la souffrance est restée longtemps, je ne comprenais pas pourquoi, mais je n’arrivais plus à réagir alors les seuls moments où j’étais bien c’était dans la louange et l’adoration. Et comme David souvent je disait au Seigneur qu’il n’avait qu’une parole à  prononcer pour que ma souffrance s’arrête, mais il ne le faisait pas, je n’avais pas intégré ma conversion, bien sûr il m’a donné beaucoup de signes, mais juste pour que je continue à croire en lui, parce qu’il voulait m’amener à autre chose, il voulait petit à petit changer mes pensées, me rendre responsable de ma vie, ôter la culpabilité qui était en moi, me redonner la force de me battre, parce que quand on est dans la fosse comme ça, on est enténébrés, incapables de s’en sortir tout seul, et ça été mon nouveau combat, laisser le Seigneur agir, se battre pour moi, et ne plus gaspiller les pauvres forces que j’avais pour un combat perdu d’avancen je ne cherche plus à connaitre les causes, ni à rechercher un responsable, ça ne sert à rien, mais je sais maintenant que le Seigneur ne me lâchera jamais et que je n’aurais plus à vivre le texte de ce psaume, parce que maintenant, je peux prévenir un état de stress, de fatigue, je ne me laisse plus dominer par des pensées qui me diraient que c’est comme ca, que je ne peux rien faire, je dis non, je prie, je ne doute plus, le Seigneur m’a relevé plusieurs fois depuis ma conversion, car le diable est rusé, et il essaye tant et tant que si on est pas assez armé, il réussit, parce que c’est long, parce que le Seigneur use de beaucoup de patience pour remettre un être humain debout, parce que reconstruire un homme, une femme, c’est un travail d’amour, parce que notre être est fait de beaucoup de choses, d’émotions, de réflexions, d’actions, et que c’est une alchimie qui doit être dosée parfaitement, et que seul D. connait le secret caractéristique à chacun d’entre nous.
J’ai écrit ce texte, vraiment sans penser que je parlerais de choses aussi intimes, j’essaie toujorus de donner un encouragement, et en fait, ce psaume n’a pas de fin heureuse comme en général, ils en ont, mais il a une fin heureuse, parce qu’il traduit l’assurance de David à savoir que le Seigneur a tout entre ses mains, qu’il n’attend que sa réponse, à aucun moment il ne doute de sa libération, il doit passer par une épreuve terrible c’est vrai, mais à il sait que D. va répondre et c’est cela que j’aimerais retenir, D. répond toujours, il permet des circonstances qu’on juge quelque fois insupportables mais il donne la force, et surtout il désire que nous réfléchissions, que nous en tirions des conséquences heureurses sur notre vie, nous savons que si nous nous retrouvons dans la fosse, plusieurs fois, il sera toujours là pour nous en sortir, mais son but va au delà de celà, il désire nous imprimer son essence divine afin de définir avec nous les objectifs que nous avons pour notre vie, afin de nous révéler notre véritable personnalité, de jouir de sa présence, parce que quand il a chassé les ténèbres et qu’il met en lumière, quand tout devient transparent devant lui, alors il redonne d’espoir d’une vie nouvelle et pleine.

Corinne

SICILE : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À PALERME (3 OCTOBRE)

5 octobre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25583?l=french

SICILE : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À PALERME (3 OCTOBRE)

ROME, Lundi 4 octobre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée dimanche 3 octobre, à Palerme, en Sicile, à l’occasion du rassemblement ecclésial régional des familles et des jeunes.
Chers frères et sœurs !
Ma joie est grande de pouvoir rompre avec vous le pain de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Je vous salue tous avec affection et je vous remercie pour votre accueil chaleureux ! Je salue en particulier votre pasteur, Mgr Paolo Romeo ; je le remercie pour les paroles de bienvenue qu’il a voulu m’adresser au nom de tous et également pour le don significatif qu’il m’a offert. Je salue également les archevêques et les évêques présents, les prêtres, les religieux et les religieuses, les représentants des associations et des mouvements ecclésiaux. J’adresse une pensée déférente au maire, M. Diego Cammarata, en exprimant ma reconnaissance pour son aimable adresse de salut, au représentant du gouvernement et des autorités civiles et militaires qui, à travers leur présence, ont voulu honorer notre rencontre. J’adresse un remerciement particulier à tous ceux qui ont généreusement offert leur collaboration pour l’organisation et la préparation de cette journée.
Chers amis ! Ma visite a lieu à l’occasion d’un important rassemblement ecclésial régional des jeunes et des familles, que je rencontrerai dans l’après-midi. Je suis venu également pour partager avec vous les joies et les espérances, les difficultés et les engagements, les idéaux et les aspirations de cette communauté diocésaine. Lorsque les Grecs antiques arrivèrent dans cette région, comme l’a également rappelé le maire dans son salut, ils l’appelèrent « Panormo », c’est-à-dire « tout mouillage » : un nom qui voulait indiquer la sécurité, la paix et la sérénité. En venant pour la première fois parmi vous, mon souhait est que cette ville, en s’inspirant des valeurs les plus authentiques de son histoire et de sa tradition, sache véritablement réaliser pour ses habitants, ainsi que pour la nation tout entière, le présage de sérénité et de paix contenu dans son nom.
Je sais qu’à Palerme, ainsi que dans toute la Sicile, les difficultés, les problèmes et les préoccupations ne manquent pas : je pense, en particulier, à ceux qui vivent de façon concrète leur existence dans des conditions précaires, à cause du manque de travail, de l’incertitude pour l’avenir, de la souffrance physique et morale et, comme l’a rappelé l’archevêque, à cause du crime organisé. Je suis aujourd’hui parmi vous pour témoigner de ma proximité et de mon souvenir dans la prière. Je suis ici pour vous encourager fortement à ne pas avoir peur de témoigner avec clarté des valeurs humaines et chrétiennes, si profondément enracinées dans la foi et dans l’histoire de ce territoire et de sa population.
Chers frères et sœurs, chaque assemblée liturgique est l’espace de la présence de Dieu. Réunis pour la sainte Eucharistie, les disciples du Seigneur plongés dans le sacrifice rédempteur du Christ, proclament qu’Il est ressuscité, qu’il est vivant et donne la vie, et témoignent que sa présence est grâce, force et joie. Nous ouvrons le cœur à sa parole et nous accueillons le don de sa présence ! Tous les textes de la liturgie de ce dimanche nous parlent de la foi, qui est le fondement de toute la vie chrétienne. Jésus a enseigné à ses disciples à grandir dans la foi, à croire et à placer toujours plus leur confiance en Lui, pour construire leur vie sur le roc. C’est pour cela qu’ils demandent : « Augmente en nous la foi ! » (Lc 17, 6). Il s’agit là d’une requête importante qu’ils adressent au Seigneur, et une requête fondamentale : les disciples ne demandent pas des dons matériels, ils ne demandent pas des privilèges, mais ils demandent la grâce de la foi, qui oriente et illumine toute la vie ; ils demandent la grâce de reconnaître Dieu et de pouvoir être en relation intime avec lui, en recevant de Lui tous ses dons, y compris ceux du courage, de l’amour et de l’espérance.
Sans répondre directement à leur prière, Jésus a recours à une image paradoxale pour exprimer l’incroyable vitalité de la foi. De même qu’un levier peut soulever un poids bien supérieur au sien, ainsi la foi, et même un degré minime de foi, peut accomplir des choses impensables, extraordinaires, comme déraciner un grand arbre et le replanter dans la mer (ibid.). La foi – avoir confiance dans le Christ, l’accueillir, le laisser nous transformer, le suivre jusqu’au bout – rend possible ce qui est humainement impossible, dans toute réalité. C’est ce dont témoigne également le prophète Habaquc dans la première lecture. Il implore le Seigneur, à partir d’une terrible situation de violence, d’injustice, et d’oppression ; et précisément dans cette situation difficile d’insécurité, le prophète introduit une vision qui laisse entrevoir une partie du projet que Dieu envisage et réalise dans l’histoire : « Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité » (Ha 2, 4). L’impie, celui qui n’agit pas selon Dieu, place sa confiance dans ses propres possibilités, mais s’appuie sur une réalité fragile et inconsistante, et donc se pliera, et est destiné à tomber ; le juste, au contraire, place sa confiance dans une réalité cachée mais solide, il place sa confiance en Dieu et pour cela aura la vie. Au cours des siècles passés, l’Eglise qui est à Palerme a été enrichie et animée d’une foi fervente, qui a trouvé son expression la plus haute et la plus complète dans les saints et les saintes. Je pense à sainte Rosalie, que vous vénérez et honorez, et qui, du Mont Pellegrino, veille sur votre ville dont elle est la patronne. Et je pense également à deux grandes saintes de Sicile, Agathe et Lucie. Il ne faut pas non plus oublier que votre sentiment religieux a également toujours inspiré et guidé la vie familiale, en entretenant les valeurs, comme la capacité de donner et d’être solidaires envers les autres, en particulier les personnes qui souffrent, ainsi que le respect inné pour la vie, qui constituent un héritage précieux qu’il faut conserver avec zèle et promouvoir encore plus de nos jours. Chers amis, conservez ce trésor précieux de foi de votre Eglise ; que les valeurs chrétiennes guident toujours vos choix et vos actions !
La deuxième partie de l’Evangile d’aujourd’hui présente un autre enseignement, un enseignement d’humilité, qui est toutefois étroitement lié à la foi. Jésus nous invite à être humbles et donne l’exemple d’un serviteur qui a travaillé dans les champs. Lorsqu’il revient chez lui, le maître lui demande encore de travailler. Selon la mentalité de l’époque de Jésus, son maître avait tout le droit de le faire. Le serviteur devait une disponibilité complète à son maître ; et le maître ne se considérait pas obligé envers lui parce qu’il avait exécuté les ordres reçus. Jésus nous fait prendre conscience que, face à Dieu, nous nous trouvons dans un situation semblable : nous sommes les serviteurs de Dieu ; nous ne sommes pas créditeurs à son égard, mais nous sommes toujours débiteurs, car nous Lui devons tout, car chaque chose est son don. Accepter et accomplir sa volonté est l’attitude qu’il faut avoir chaque jour, à chaque moment de notre vie. Nous ne devons jamais nous présenter devant Dieu comme quelqu’un qui croit avoir rendu un service et mériter une grande récompense. C’est une illusion que tous peuvent avoir, même ceux qui travaillent beaucoup au service du Seigneur, dans l’Eglise. Nous devons en revanche être conscients qu’en réalité, nous ne faisons jamais assez pour Dieu. Nous devons dire, comme nous le suggère Jésus : « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 10). C’est une attitude d’humilité qui nous met vraiment à notre place et qui permet au Seigneur d’être vraiment généreux avec nous. En effet, dans un autre passage de l’Evangile il nous promet qu’« il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour » (cf. Lc 12, 37). Chers amis, si nous faisons chaque jour la volonté de Dieu, avec humilité, sans rien prétendre de Lui, ce sera Jésus lui-même qui nous servira, qui nous aidera, qui nous encouragera, qui nous donnera force et sérénité.
Dans la lecture d’aujourd’hui, l’apôtre Paul parle lui aussi de la foi. Timothée est invité à avoir la foi et, au moyen de celle-ci, à exercer la charité. Le disciple est exhorté à raviver dans la foi également le don de Dieu qui est en lui par l’imposition des mains de Paul, c’est-à-dire le don de l’ordination, reçu pour exercer le ministère apostolique comme collaborateur de Paul (cf. 2 Tm 1, 6). Il ne doit pas laisser ce don s’éteindre, mais il doit le rendre toujours plus vivant au moyen de la foi. Et l’apôtre ajoute : « Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison » (v. 7).
Chers Palermitains et chers Siciliens ! Votre belle île a été parmi les premières régions d’Italie à accueillir la foi des Apôtres, à recevoir l’annonce de la Parole de Dieu, à adhérer à la foi de manière si généreuse que, même au milieu des difficultés et des persécutions, la fleur de la sainteté a germé en elle. La Sicile a été et demeure une terre de saints, appartenant à toutes les conditions sociales, qui ont vécu l’Evangile avec simplicité et intégrité. A vous, fidèles laïcs, je répète : n’ayez pas peur de vivre et de témoigner de la foi dans les divers milieux de la société, dans les multiples situations de l’existence humaine, en particulier les plus difficiles ! La foi vous donne la force de Dieu pour être toujours emplis de confiance et de courage, pour aller de l’avant avec une nouvelle fermeté, pour prendre les initiatives nécessaires pour donner un visage toujours plus beau à votre terre. Et lorsque vous rencontrez l’opposition du monde, écoutez les paroles de l’Apôtre : « Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur »
(v. 8). Il faut rougir du mal, de ce qui offense Dieu, de ce qui offense l’homme ; il faut rougir du mal que l’on fait à la communauté civile et religieuse avec des actions qui n’aiment pas voir le jour ! La tentation du découragement, de la résignation, vient à celui qui est faible dans la foi, à celui qui confond le mal avec le bien, à qui pense que face au mal, souvent profond, il n’y aurait rien à faire. En revanche, qui est solidement enraciné dans la foi, qui a pleinement confiance en Dieu et vit dans l’Eglise, est capable de porter la force impétueuse de l’Evangile. C’est ainsi que se sont comportés les saints et les saintes qui ont fleuri au cours des siècles à Palerme et dans toute la Sicile, tout comme des laïcs et des prêtres d’aujourd’hui qui vous sont bien connus, comme, par exemple, Don Pino Puglisi. Qu’ils vous gardent toujours unis et qu’ils nourrissent en chacun le désir de proclamer, par ses paroles et par ses œuvres, la présence et l’amour du Christ. Peuple de Sicile, regarde ton avenir avec espérance ! Fais apparaître dans toute sa lumière le bien que tu désires, que tu cherches et que tu as ! Vis avec courage les valeurs de l’Evangile pour faire resplendir la lumière du bien ! Avec la force de Dieu tout est possible ! Que la Mère du Christ, la Vierge Hodighitria que vous vénérez tant, vous assiste et vous conduise à la profonde connaissance de son Fils. Amen !

Traduction : Zenit

bonne nuit

5 octobre, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. aquila-minuta

aquila minuta

http://www.animalidalmondo.com/squali/gli-squali-animali-pesci-marini/

Jésus descendu aux enfers proclame la résurrection

4 octobre, 2010

Jésus descendu aux enfers proclame la résurrection dans images sacrée 15-Gesùdiscesonell'Adeproclamalaresurrezione

http://www.fraternitadellaluce.it/gallery.asp?stp=0&idGallery=1

De l’éternelle jeunesse de notre âme

4 octobre, 2010

du site:

http://www.spiritualite2000.com/page-2410.php

MÉDITATION CHRÉTIENNE

Juillet-Août 2010 
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De l’éternelle jeunesse de notre âme

Maître (Johannes) Eckhart

Dominicain allemand. Théologien et philosophe, il enseigna à Paris et à Cologne. Son œuvre, à l’origine du courant mystique rhénan, se propose d’élever le théologique au rang d’une sagesse véritable.
Nous lisons dans l’Évangile que messire saint Luc parle d’un jeune homme qui était mort. Notre-Seigneur  vint  à  passer, s’approcha, eut pitié  de lui,  le  toucha et  dit :
« Jeune homme, je te dis et je t’ordonne, lève-toi ! »
 
Sachez que Dieu est pleinement dans tous les hommes de bien. Il y a dans l’âme un quelque chose où Dieu vit dans l’âme, et il y a dans l’âme un quelque chose où l’âme vit en Dieu. Mais si l’âme se détourne de ce qui est en elle et se tourne vers les choses extérieures, elle meurt et Dieu meurt à l’âme. Cela ne veut pas dire du tout que Dieu meure en Lui-même; il reste tout aussi vivant en Lui-même. Si l’âme se sépare du corps, le corps est mort, et l’âme en elle-même reste vivante ; Dieu peut tout aussi bien être mort à l’âme, mais rester vivant en Lui-même. Or, sachez-le, il est dans l’âme une puissance plus vaste que le vaste ciel qui est pourtant incompréhensiblement vaste, tellement vaste qu’on ne peut l’exprimer ; et cette puissance est précisément bien plus vaste encore !
 
Eh bien ! écoutez-moi très attentivement ! Dans cette noble puissance, le Père céleste dit à son Fils unique : « Jeune homme, lève-toi ! » Si grande est l’union entre Dieu et l’âme que cela paraît incroyable, car Dieu est en Lui-même tellement au-dessus de tout qu’aucune connaissance ni aucun désir ne peut parvenir jusque-là. Le désir atteint plus loin que tout ce que l’on peut saisir par la connaissance. Il est plus vaste que tous les cieux, même que tous les anges ; et pourtant une petite étincelle de l’ange donne vie à tout ce qui est sur la terre ! Le désir est vaste, vaste au-delà de toute mesure. Mais tout ce que la compréhension peut saisir, tout ce que nos désirs peuvent désirer, ce n’est pas Dieu. Là où finissent la compréhension et le désir, là où les ténèbres se font, là commence la lumière de Dieu.
 
Notre-Seigneur dit : « Jeune homme, je te le dis, lève-toi ! » Eh bien ! Si je veux bien comprendre en moi le dit de Dieu, il faut qu’à tout ce qui est mien et particulièrement à tout ce qui est temporel je sois aussi complètement étranger qu’à tout ce qui se trouve au-delà de la mer. En elle-même l’âme est, en effet, aussi jeune que lorsqu’elle fut créée, et l’âge qui semble l’atteindre ne touche en vérité que le corps, dont les sens lui servent à s’exercer. Un maître dit : « Si un vieillard avait les yeux d’un jeune homme, il verrait aussi bien que lui. » Hier, j’étais assis quelque part et j’ai dit une parole qui paraît tout à fait incroyable. N’ai-je pas dit, en effet : « Jérusalem est tout aussi près de mon âme que le lieu où je me trouve en ce moment. » Oui, en bonne vérité, même ce qui est à plus de mille lieues au-delà de Jérusalem est tout aussi près de mon âme que mon propre corps ; j’en suis aussi sûr que d’être homme, et les clercs instruits le comprendront sans peine. Croyez-moi, mon âme est aussi jeune que quand elle fut créée ; elle est même encore bien plus jeune ! Et croyez-moi, je ne serais pas étonné si demain elle était plus jeune encore qu’aujourd’hui !
 
L’âme a deux puissances qui n’ont rien à faire avec le corps et qui opèrent au-dessus du temps : l’intellect et la volonté. Ah ! si les yeux de l’âme étaient ouverts en sorte que la connaissance pût contempler clairement la Vérité, croyez-moi, le propriétaire de ces yeux pourrait laisser toutes choses aussi facilement qu’un pois, une lentille ou trois fois rien ; bien plus, je l’atteste sur mon âme, pour cet homme toutes choses seraient autant que rien ! Il est vrai que certaines personnes laissent tout par amour et considèrent comme de grand prix tout ce qu’elles ont laissé. Mais l’homme qui sait qu’en vérité ce n’est encore absolument rien que de se laisser soi-même et toutes choses, ah ! l’homme qui vit ainsi, en vérité, toutes choses lui appartiennent
 
 Il est dans l’âme une puissance à laquelle toutes choses sont également douces ; oui, le meilleur et le pire sont absolument choses égales pour cette puissance. Elle saisit, en effet, toutes choses par-delà ici et maintenant. « Maintenant », cela veut dire le temps, et « ici », c’est l’espace, le lieu où je me trouve maintenant Si donc j’étais sorti de moi-même et entièrement libre de tout, ah ! le Père engendrerait immédiatement dans mon esprit son Fils unique et si purement que mon esprit pourrait l’engendrer en retour. Oui, en bonne vérité, si mon âme était aussi prêté que l’âme de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le Père opérerait tout aussi purement en moi que dans son Fils unique, et pas moins ; car II m’aime du même amour dont II s’aime Lui-même.
 
Saint Jean a dit : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était en Dieu, et le Verbe était Dieu. » Eh bien ! Pour qu’un homme entende cette parole dans le Père, en qui tout est tranquille, il faut qu’il devienne lui-même absolument tranquille et se détache de toute image et même de toute forme. Il faut qu’il s’unisse à Dieu si fidèlement que le monde entier ne puisse lui causer ni plaisir, ni peine. Il doit prendre toutes choses en Dieu, telles qu’elles sont en Dieu.
 
« Jeune homme, je te dis, lève-toi ! » dit Notre-Seigneur. Il veut opérer l’œuvre Lui-même. Celui qui m’ordonne de porter une pierre, il pourrait tout aussi bien m’ordonner d’en porter mille plutôt qu’une, s’il a l’intention de les porter lui-même. De même, si quelqu’un m’ordonne de porter un quintal, il pourrait aussi bien m’ordonner d’en porter mille plutôt qu’un, s’il a l’intention de les porter lui-même. Eh bien ! donc, puisque c’est Dieu qui veut opérer cette œuvre Lui-même, l’homme doit obéir et ne résister en rien. Ah ! si l’âme habitait au-dedans d’elle-même, le monde entier lui serait présent ! Il y a dans l’âme une puissance, non pas seulement une puissance, mais quelque chose de plus, un être, non pas seulement un être, non, quelque chose de plus encore, ce qui sépare de l’être. Et cela est tellement pur, si élevé et si noble en soi que nulle créature ne peut y pénétrer ; Dieu seul habite à l’intérieur. Oui, en bonne vérité, Dieu même n’y peut entrer en tant qu’il a un mode, en tant qu’il est sage ou qu’il est bon ou qu’il est riche. Oui, Dieu ne peut y entrer avec aucun mode quel qu’il ce soit, mais uniquement avec sa pure Nature divine.
 
Eh bien ! réfléchissez encore une fois au dire de Notre-Seigneur : « Jeune  homme, je te dis, lève-toi ! » Qu’est-ce que le dit de Dieu ? C’est l’opération de Dieu, et cette opération est si noble et si haute que Dieu seul l’opère. Or, sachez-le, tout notre perfection et toute notre béatitude exigent que l’homme traverse et dépasse tout être créé et toute temporalité, et même tout être, et qu’il entre dans ce fond qui est sans fond.
 
Nous prions Notre-Seigneur bien-aimé de devenir Un et d’habiter à l’intérieur et que Dieu nous aide à atteindre ledit fond ! Amen.

Maître Eckhart, Traités et Sermons, traduction, introduction, notes et index par Alain de Libera, GF-Flammarion, Paris, 1993.

buona notte

4 octobre, 2010

buona notte dans image bon nuit, jour, dimanche etc. tragopogon_porrifolius_e4d

Salsify

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

Saint François d’Assise

3 octobre, 2010

Saint François d'Assise dans images sacrée san-franceso-2

http://www.madonnadeimartiri.it/appuntamenti.asp?archivio=yes&idnews=105

Pape Benoît: Saint François d’Assise (Mercredi 27 janvier 2010)

3 octobre, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/audiences/2010/documents/hf_ben-xvi_aud_20100127_fr.html

BENOÎT XVI

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 27 janvier 2010

Saint François d’Assise

Chers frères et sœurs,
Dans une récente catéchèse, j’ai déjà illustré le rôle providentiel que l’Ordre des frères mineurs et l’Ordre des frères prêcheurs, fondés respectivement par saint François d’Assise et par saint Dominique Guzman, eurent dans le renouveau de l’Eglise de leur temps. Je voudrais aujourd’hui vous présenter la figure de François, un authentique « géant » de sainteté, qui continue à fasciner de très nombreuses personnes de tous âges et de toutes religions.

« Surgit au monde un soleil ». A travers ces paroles, dans la Divine Comédie (Paradis, chant XI), le plus grand poète italien Dante Alighieri évoque la naissance de François, survenue à la fin de 1181 ou au début de 1182, à Assise. Appartenant à une riche famille – son père était marchand drapier –, François passa son adolescence et sa jeunesse dans l’insouciance, cultivant les idéaux chevaleresques de l’époque. A l’âge de vingt ans, il participa à une campagne militaire, et fut fait prisonnier. Il tomba malade et fut libéré. De retour à Assise, commença en lui un lent processus de conversion spirituelle, qui le conduisit à abandonner progressivement le style de vie mondain qu’il avait mené jusqu’alors. C’est à cette époque que remontent les célèbres épisodes de la rencontre avec le lépreux, auquel François, descendu de cheval, donna le baiser de la paix, et du message du Crucifié dans la petite église de saint Damien. Par trois fois, le Christ en croix s’anima, et lui dit: « Va, François, et répare mon église en ruine ». Ce simple événement de la parole du Seigneur entendue dans l’église de Saint-Damien renferme un symbolisme profond. Immédiatement, saint François est appelé à réparer cette petite église, mais l’état de délabrement de cet édifice est le symbole de la situation dramatique et préoccupante de l’Eglise elle-même à cette époque, avec une foi superficielle qui ne forme ni ne transforme la vie, avec un clergé peu zélé, avec un refroidissement de l’amour; une destruction intérieure de l’Eglise qui comporte également une décomposition de l’unité, avec la naissance de mouvements hérétiques. Toutefois, au centre de cette église en ruines se trouve le crucifié, et il parle: il appelle au renouveau, appelle François à un travail manuel pour réparer de façon concrète la petite église de Saint-Damien, symbole de l’appel plus profond à renouveler l’Eglise même du Christ, avec la radicalité de sa foi et l’enthousiasme de son amour pour le Christ. Cet événement qui a probablement eu lieu en 1205, fait penser à un autre événement semblable qui a eu lieu en 1207: le rêve du Pape Innocent III. Celui-ci voit en rêve que la Basilique Saint-Jean-de-Latran, l’église mère de toutes les églises, s’écroule et un religieux petit et insignifiant la soutient de ses épaules afin qu’elle ne tombe pas. Il est intéressant de noter, d’une part, que ce n’est pas le Pape qui apporte son aide afin que l’église ne s’écroule pas, mais un religieux petit et insignifiant, dans lequel le Pape reconnaît François qui lui rend visite. Innocent III était un Pape puissant, d’une grande culture théologique, et d’un grand pouvoir politique, toutefois, ce n’est pas lui qui renouvelle l’église, mais le religieux petit et insignifiant: c’est saint François, appelé par Dieu. Mais d’autre part, il est intéressant de noter que saint François ne renouvelle pas l’Eglise sans ou contre le Pape, mais seulement en communion avec lui. Les deux réalités vont de pair: le Successeur de Pierre, les évêques, l’Eglise fondée sur la succession des apôtres et le charisme nouveau que l’Esprit Saint crée en ce moment pour renouveler l’Eglise. C’est ensemble que se développe le véritable renouveau.

Retournons à la vie de saint François. Etant donné que son père Bernardone lui reprochait sa générosité exagérée envers les pauvres, François, devant l’évêque d’Assise, à travers un geste symbolique, se dépouille de ses vêtements, montrant ainsi son intention de renoncer à l’héritage paternel: comme au moment de la création, François n’a rien, mais uniquement la vie que lui a donnée Dieu, entre les mains duquel il se remet. Puis il vécut comme un ermite, jusqu’à ce que, en 1208, eut lieu un autre événement fondamental dans l’itinéraire de sa conversion. En écoutant un passage de l’Evangile de Matthieu – le discours de Jésus aux apôtres envoyés en mission –, François se sentit appelé à vivre dans la pauvreté et à se consacrer à la prédication. D’autres compagnons s’associèrent à lui, et en 1209, il se rendit à Rome, pour soumettre au Pape Innocent III le projet d’une nouvelle forme de vie chrétienne. Il reçut un accueil paternel de la part de ce grand Souverain Pontife, qui, illuminé par le Seigneur, perçut l’origine divine du mouvement suscité par François. Le Poverello d’Assise avait compris que tout charisme donné par l’Esprit Saint doit être placé au service du Corps du Christ, qui est l’Eglise; c’est pourquoi, il agit toujours en pleine communion avec l’autorité ecclésiastique. Dans la vie des saints, il n’y a pas d’opposition entre charisme prophétique et charisme de gouvernement, et si apparaissent des tensions, ils savent attendre avec patience les temps de l’Esprit Saint.

En réalité, certains historiens du XIXe siècle et même du siècle dernier ont essayé de créer derrière le François de la tradition, un soi-disant François historique, de même que l’on essaie de créer derrière le Jésus des Evangiles, un soi-disant Jésus historique. Ce François historique n’aurait pas été un homme d’Eglise, mais un homme lié immédiatement uniquement au Christ, un homme qui voulait créer un renouveau du peuple de Dieu, sans formes canoniques et sans hiérarchie. La vérité est que saint François a eu réellement une relation très directe avec Jésus et avec la Parole de Dieu, qu’il voulait suivre sine glossa, telle quelle, dans toute sa radicalité et sa vérité. Et il est aussi vrai qu’initialement, il n’avait pas l’intention de créer un Ordre avec les formes canoniques nécessaires, mais simplement, avec la parole de Dieu et la présence du Seigneur, il voulait renouveler le peuple de Dieu, le convoquer de nouveau à l’écoute de la parole et de l’obéissance verbale avec le Christ. En outre, il savait que le Christ n’est jamais « mien », mais qu’il est toujours « nôtre », que le Christ, je ne peux pas l’avoir « moi » et reconstruire « moi » contre l’Eglise, sa volonté et son enseignement, mais uniquement dans la communion de l’Eglise construite sur la succession des Apôtres qui se renouvelle également dans l’obéissance à la parole de Dieu.

Et il est également vrai qu’il n’avait pas l’intention de créer un nouvel ordre, mais uniquement de renouveler le peuple de Dieu pour le Seigneur qui vient. Mais il comprit avec souffrance et avec douleur que tout doit avoir son ordre, que le droit de l’Eglise lui aussi est nécessaire pour donner forme au renouveau et ainsi réellement il s’inscrivit de manière totale, avec le cœur, dans la communion de l’Eglise, avec le Pape et avec les évêques. Il savait toujours que le centre de l’Eglise est l’Eucharistie, où le Corps du Christ et son Sang deviennent présents. A travers le Sacerdoce, l’Eucharistie est l’Eglise. Là où le Sacerdoce, le Christ et la communion de l’Eglise vont de pair, là seul habite aussi la parole de Dieu. Le vrai François historique est le François de l’Eglise et précisément de cette manière, il parle aussi aux non-croyants, aux croyants d’autres confessions et religions.

François et ses frères, toujours plus nombreux, s’établirent à la Portioncule, ou église Sainte-Marie des Anges, lieu sacré par excellence de la spiritualité franciscaine. Claire aussi, une jeune femme d’Assise, de famille noble, se mit à l’école de François. Ainsi vit le jour le deuxième ordre franciscain, celui des Clarisses, une autre expérience destinée à produire d’insignes fruits de sainteté dans l’Eglise.

Le successeur d’Innocent III lui aussi, le Pape Honorius III, avec sa bulle Cum dilecti de 1218 soutint le développement singulier des premiers Frères mineurs, qui partaient ouvrir leurs missions dans différents pays d’Europe, et jusqu’au Maroc. En 1219, François obtint le permis d’aller s’entretenir, en Egypte, avec le sultan musulman, Melek-el-Kâmel, pour prêcher là aussi l’Evangile de Jésus. Je souhaite souligner cet épisode de la vie de saint François, qui est d’une grande actualité. A une époque où était en cours un conflit entre le christianisme et l’islam, François, qui n’était volontairement armé que de sa foi et de sa douceur personnelle, parcourut concrètement la voie du dialogue. Les chroniques nous parlent d’un accueil bienveillant et cordial reçu de la part du sultan musulman. C’est un modèle dont devraient s’inspirer aujourd’hui encore les relations entre chrétiens et musulmans: promouvoir un dialogue dans la vérité, dans le respect réciproque et dans la compréhension mutuelle (cf. Nostra Aetate, n. 3). Il semble ensuite que François ait visité la Terre Sainte, jetant ainsi une semence qui porterait beaucoup de fruits: ses fils spirituels en effet firent des Lieux où vécut Jésus un contexte privilégié de leur mission. Je pense aujourd’hui avec gratitude aux grands mérites de la Custodie franciscaine de Terre Sainte.

De retour en Italie, François remit le gouvernement de l’ordre à son vicaire, le frère Pietro Cattani, tandis que le Pape confia à la protection du cardinal Ugolino, le futur Souverain Pontife Grégoire IX, l’Ordre, qui recueillait de plus en plus d’adhésions. Pour sa part, son Fondateur, se consacrant tout entier à la prédication qu’il menait avec un grand succès, rédigea la Règle, ensuite approuvée par le Pape.

En 1224, dans l’ermitage de la Verna, François vit le Crucifié sous la forme d’un séraphin et de cette rencontre avec le séraphin crucifié, il reçut les stigmates; il devint ainsi un avec le Christ crucifié: un don qui exprime donc son intime identification avec le Seigneur.

La mort de François – son transitus – advint le soir du 3 octobre 1226, à la Portioncule. Après avoir béni ses fils spirituels, il mourut, étendu sur la terre nue. Deux années plus tard, le Pape Grégoire IX l’inscrivit dans l’album des saints. Peu de temps après, une grande basilique fut élevée en son honneur, à Assise, destination encore aujourd’hui de nombreux pèlerins, qui peuvent vénérer la tombe du saint et jouir de la vision des fresques de Giotto, le peintre qui a illustré de manière magnifique la vie de François.

Il a été dit que François représente un alter Christus, qu’il était vraiment une icône vivante du Christ. Il fut également appelé « le frère de Jésus ». En effet, tel était son idéal: être comme Jésus; contempler le Christ de l’Evangile, l’aimer intensément, en imiter les vertus. Il a en particulier voulu accorder une valeur fondamentale à la pauvreté intérieure et extérieure, en l’enseignant également à ses fils spirituels. La première béatitude du Discours de la Montagne – Bienheureux les pauvres d’esprit car le royaume des cieux leur appartient (Mt 5, 3) a trouvé une réalisation lumineuse dans la vie et dans les paroles de saint François. Chers amis, les saints sont vraiment les meilleurs interprètes de la Bible; ils incarnent dans leur vie la Parole de Dieu, ils la rendent plus que jamais attirante, si bien qu’elle nous parle concrètement. Le témoignage de François, qui a aimé la pauvreté pour suivre le Christ avec un dévouement et une liberté totale, continue à être également pour nous une invitation à cultiver la pauvreté intérieure afin de croître dans la confiance en Dieu, en unissant également un style de vie sobre et un détachement des biens matériels.

Chez François, l’amour pour le Christ s’exprima de manière particulière dans l’adoration du Très Saint Sacrement de l’Eucharistie. Dans les Sources franciscaines, on lit des expressions émouvantes, comme celle-ci: « Toute l’humanité a peur, l’univers tout entier a peur et le ciel exulte, lorsque sur l’autel, dans la main du prêtre, il y a le Christ, le Fils du Dieu vivant. O grâce merveilleuse! O fait humblement sublime, que le Seigneur de l’univers, Dieu et Fils de Dieu, s’humilie ainsi au point de se cacher pour notre salut, sous une modeste forme de pain » (François d’Assise, Ecrits, Editrice Francescane, Padoue 2002, 401).

En cette année sacerdotale, j’ai également plaisir à rappeler une recommandation adressée par François aux prêtres: « Lorsqu’ils voudront célébrer la Messe, purs de manière pure, qu’ils présentent avec respect le véritable sacrifice du Très Saint Corps et Sang de notre Seigneur Jésus Christ » (François d’Assise, Ecrits, 399). François faisait toujours preuve d’un grand respect envers les prêtres et il recommandait de toujours les respecter, même dans le cas où ils en étaient personnellement peu dignes. Il donnait comme motivation de ce profond respect le fait qu’ils avaient reçu le don de consacrer l’Eucharistie. Chers frères dans le sacerdoce, n’oublions jamais cet enseignement: la sainteté de l’Eucharistie nous demande d’être purs, de vivre de manière cohérente avec le Mystère que nous célébrons.

De l’amour pour le Christ naît l’amour envers les personnes et également envers toutes les créatures de Dieu. Voilà un autre trait caractéristique de la spiritualité de François: le sens de la fraternité universelle et l’amour pour la création, qui lui inspira le célèbre Cantique des créatures. C’est un message très actuel. Comme je l’ai rappelé dans ma récente encyclique Caritas in veritate, seul un développement qui respecte la création et qui n’endommage pas l’environnement pourra être durable (cf. nn. 48-52), et dans le Message pour la Journée mondiale de la paix de cette année, j’ai souligné que l’édification d’une paix solide est également liée au respect de la création. François nous rappelle que dans la création se déploient la sagesse et la bienveillance du Créateur. Il comprend la nature précisément comme un langage dans lequel Dieu parle avec nous, dans lequel la réalité devient transparente et où nous pouvons parler de Dieu et avec Dieu.

Chers amis, François a été un grand saint et un homme joyeux. Sa simplicité, son humilité, sa foi, son amour pour le Christ, sa bonté envers chaque homme et chaque femme l’ont rendu heureux en toute situation. En effet, entre la sainteté et la joie existe un rapport intime et indissoluble. Un écrivain français a dit qu’il n’existe qu’une tristesse au monde: celle de ne pas être saints, c’est-à-dire de ne pas être proches de Dieu. En considérant le témoignage de saint François, nous comprenons que tel est le secret du vrai bonheur: devenir saints, proches de Dieu!

Que la Vierge, tendrement aimée de François, nous obtienne ce don. Nous nous confions à Elle avec les paroles mêmes du Poverello d’Assise: « Sainte Vierge Marie, il n’existe aucune femme semblable à toi née dans le monde, fille et servante du très haut Roi et Père céleste, Mère de notre très Saint Seigneur Jésus Christ, épouse de l’Esprit Saint: prie pour nous… auprès de ton bien-aimé Fils, Seigneur et Maître » (François d’Assise, Ecrits, 163).

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Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones présents, en particulier Mgr Perrier, évêque de Tarbes et Lourdes qui accompagne un groupe de l’Hospitalité Notre-Dame de Lourdes. Prions Dieu afin qu’il donne à son Eglise des saints, qui soient eux-aussi des « autres Christ ». Bon pèlerinage à tous!

bonne nuit e bonne dimanche

3 octobre, 2010

bonne nuit e bonne dimanche dans images sacrée paeonia_peregrina_414

Peony

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

“….if you have faith the size of a mustard seed, you will say to this mountain, ‘Move from here to there,’ and it will move;” Matthew 17,20

2 octobre, 2010

“….if you have faith the size of a mustard seed, you will say to this mountain, ‘Move from here to there,’ and it will move;”  Matthew 17,20 dans images sacrée mustard_seed-1

http://www.clamlynch.com/blog/2007/03/

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