Archive pour le 23 octobre, 2010

Le Pharisien et le publicain

23 octobre, 2010

Le Pharisien et le publicain dans images sacrée 30102007

http://www.dipingilapace.it/lettere/anno%202007/pagine/Lettera%20Dal%20Borgo%20della%20Pace%20Dipingi%20La%20Pace%2030.10.07.htm

III – La Prière est supérieure aux autres Vertus (de St Séraphim de Sarov)

23 octobre, 2010

du site:

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Textes/index.html

Entretien
de St Séraphim de Sarov
avec Motovilov

III – La Prière est supérieure aux autres Vertus.

- La force de la Prière. 
- Entretien avec Dieu. 
- Négociation des plus gros bénéfices spirituels 
ou dons plus abondants de l’Esprit-Saint.

     Il est certain que toute vertu pratiquée au nom du Christ donne la grâce du Saint-Esprit, mais la prière plus que tout autre, parce qu’elle est toujours comme une arme à portée de la main pour l’obtention de la grâce.
     Vous auriez envie, par exemple, d’aller à l’église, mais elle se trouve trop éloignée ou l’office est terminé ; vous auriez envie de faire l’aumône, mais vous ne voyez point de pauvre, ou vous n’avez point de monnaie ; vous voudriez rester vierge, mais vous n’avez point assez de force pour cela, à cause de votre constitution ou à cause des embûches de l’ennemi auquel la faiblesse de votre chair humaine ne vous permet pas de résister ; vous voudriez peut-être faire une autre bonne action, au nom du Christ, mais vous n’avez pas assez de force pour cela. ou bien l’occasion ne s’en présente pas.
     Quant à la prière, tout ceci ne l’atteint pas ; chacun en a toujours la possibilité, le riche comme le pauvre, le notable comme le simple, le fort comme le faible, le bien portant comme le malade, le vertueux comme le pécheur.
     Quelle est la force de la prière, même s’il s’agit de celle d’un pécheur, pourvu qu’elle soit adressée du fond du cœur ? Jugez-en par cet exemple donné dans la Sainte Tradition :
     « Quand elle rencontra la mère désolée de l’adolescent ravi par la mort, la courtisane, qui n’avait pas encore été purifiée du péché commis. s’écria, saisie de pitié : « Seigneur, ce n’est pas à cause de moi, pauvre pécheresse, mais en considération de la mère douloureuse qui croit en Ta puissance et en la miséricorde, accorde, Jésus-Christ, Seigneur, de ressusciter le fils ! ».
Et Jésus le ressuscite.
     Ainsi, votre Théophilie, grande est la force de la prière et elle nous apporte plus que toute autre chose l’Esprit Divin, étant à la portée de chacun. Bienheureux serons-nous quand le Seigneur Dieu nous trouvera veillant dans la plénitude des dons de Son Esprit Saint. Nous pourrons alors espérer avec une sainte témérité d’être ravis sur un nuage à la rencontre, dans les airs, du Seigneur venant avec gloire et « en force » juger les vivants et les morts selon leurs œuvres.
     Ainsi, votre Théophilie, vous considérez donc comme un grand bonheur de pouvoir vous entretenir avec moi, l’humble Séraphim, car vous êtes sûr qu’il n’est point dépourvu de grâce.
     Alors, que dirions-nous de l’entretien avec le Seigneur Dieu. source inépuisable de grâces célestes et de biens terrestres
     Et c’est justement par la prière que nous devenons dignes de nous entretenir avec lui-même, notre Dieu très Bon, Source vivifiante et notre Rédempteur.
     Mais, là aussi, il ne faut prier que jusqu’au moment où le Saint-Esprit, descendant sur nous, nous accorde dans une certaine mesure connue de Lui, Sa grâce céleste. En effet, à quoi bon L’implorer : « Viens et demeure en nous et purifie-nous de toute souillure, et sauve, ô Très Bon, nos âmes ! », quand déjà Il a daigné venir vers nous pour nous sauver, confiants et implorants en humilité et amour Son Saint Nom, afin de Le recevoir dans le temple intérieur de nos âmes assoiffées et affamées de Sa venue.
     Je veux expliquer cela à votre Théophilie par un exemple : Supposez que vous m’eussiez invité chez vous, que je me fusse rendu à votre invitation et eusse voulu m’entretenir avec vous. Et vous, malgré cela, auriez quand même continué à m’inviter : « Veuillez venir chez moi ! ». J’aurais dit certainement : « Qu’a-t-il ? Il n’est plus en possession de sa tête : je suis venu chez lui, et voilà qu’il continue à m’inviter ! ». C’est la même chose avec le Seigneur Dieu, l’Esprit Saint.
     C’est pour cela qu’il est dit : « Effacez-vous et comprenez que Je suis Dieu J’apparaîtrai aux peuples. J’apparaîtrai sur la terre. » Cela veut dire Je vais apparaître à celui qui croit en Moi, qui M’appelle, et Je vais m’entretenir avec lui, comme Je me suis entretenu avec Adam au Paradis, avec Abraham, Jacob et mes autres serviteurs Moïse, Jacob, et ceux qui leur ressemblent. Beaucoup de personnes expliquent qu’ « annulation » concerne seulement les affaires de ce monde, c’est-à-dire que pour un entretien en prière avec Dieu, il faut s’écarter de toute chose terrestre. Mais je vous dirai, selon Dieu : certainement, il faut annuler tout cela, mais quand, appelé par la puissante force de la foi et de la prière, le Seigneur Dieu Saint-Esprit nous visitera, viendra vers nous, dans la plénitude ineffable de Sa Grâce, alors il faut supprimer la prière même.
     L’âme parle et profère des paroles quand elle est en prière ; et à la descente de l’Esprit Saint, il convient d’être absolument silencieux, écouter clairement et s’instruire des paroles de la vie éternelle qu’il voudra alors vous annoncer. Il convient d’être pleinement éveillé en son âme, son esprit, et par son corps. Ainsi, à la montagne de Chorive, on a dit aux Hébreux de ne pas toucher leurs femmes pendant trois jours avant l’apparition de Dieu au mont Sinaï, puisque notre Dieu est un feu dévorant toute impureté et rien d’impur de corps ou d’esprit ne peut entrer en contact avec Lui.
     – Mais comment pratiquer, mon Père, les autres vertus au nom du Christ, pour l’obtention de la grâce du Saint-Esprit ? Vous venez de me parler seulement de la prière.
     – Négociez aussi la grâce du Saint-Esprit par toutes les autres vertus pratiquées au nom du Christ. Négociez ces biens spirituels en employant de préférence ceux qui vous apportent un bénéfice plus grand. Ramassez le capital de ces bénéfices, bienheureux de la grâce divine, déposez-les dans l’épargne éternelle divine, aux pourcentages immatériels, et non à 4 ou 6% mais au moins à 100 % et encore infiniment plus que cela.
     Par exemple : la prière en veillant vous apporte plus de grâce : veillez et priez ! Le jeûne vous apporte-t-il beaucoup de grâce ? Alors, jeûnez ! La charité vous en apporte-t-elle plus encore ? Faites la charité ! Et ainsi, considérez chaque bonne action faite au nom du Christ. Ainsi vous donnerai-je l’exemple de ma propre vie, celle de l’humble Séraphim :
     Je suis d’une famille de commerçants de la ville de Koursk et, avant que je n’entre au couvent, nous négociions ainsi les marchandises qui nous rapportaient les plus gros bénéfices. Faites de même , petit Père, et, de même que dans le commerce il est question non seulement de transaction, mais encore de réaliser de meilleurs bénéfices, ainsi dans votre vie chrétienne le but n’est-il pas seulement de prier ou de faire du bien, mais d’obtenir le plus de grâce possible.
     Bien que l’Apôtre dise : « Priez sans cesse », il vous souvient qu’il ajoute aussi Il vaut mieux que cinq mots soient dits avec le concours de toute mon intelligence, que mille mots avec la langue seulement. »
     Et le Seigneur dit : « Ce n’est pas celui qui m’appelle « Seigneur, Seigneur », qui sera sauvé, mais celui qui accomplit la volonté de mon Père. » Cela veut dire – faisant l’œuvre de Dieu avec piété – car, « condamné est celui qui fait l’œuvre de Dieu sans zèle ».
Et l’œuvre de Dieu, c’est de « croire en Dieu et en Celui qu’Il a envoyé, Jésus-Christ ».
     Si l’on réfléchit correctement sur les commandements du Christ et sur ceux des Apôtres, on voit alors que notre activité chrétienne ne réside pas dans l’accroissement du nombre des bonnes actions, « qui ne sont que des moyens pour arriver au but principal de la vie chrétienne, mais réside dans le profit que l’on en retire, c’est-à-dire dans l’acquisition des dons tellement abondants du Saint-Esprit.
     J’aurais tant voulu, votre Théophilie, que vous ayez trouvé cette Source intarissable de grâce et que, constamment, vous vous interrogiez : « L’Esprit-Saint est-il avec moi ou non ? Et si l’Esprit est avec moi, que Dieu soit alors béni ! ».
     De quoi nous inquiéterions-nous ? On peut même aussitôt se présenter devant le Jugement dernier du Christ, puisqu’il est dit :
     « Je jugerai selon l’état dans lequel Je vous trouverai ! » (1)
     Sinon il faut trouver la cause pour laquelle l’Esprit-Saint vous a quitté et le rechercher à nouveau et sans relâche jusqu’à ce que le Seigneur Saint-Esprit soit retrouvé et demeure à nouveau avec nous par Sa Grâce.
     Il faut pourchasser les ennemis qui nous empêchent d’aller vers Lui, j’usqu’à leur anéantissement. Comme l’a dit le prophète David : « Je poursuivrai les ennemis et je les atteindrai, et ne reviendrai pas tant qu’ils ne seront pas exterminés ; je les offenserai et ils ne pourront se relever : Ils tomberont sous mes pieds ». 
     Ainsi, petit Père, faites du commerce spirituel avec de la vertu. Distribuez les dons de la Grâce de l’Esprit Saint à qui les demande, en vous inspirant de cet exemple : le cierge allumé, tout en brûlant lui-même d’un feu terrestre, allume d’autres cierges qui éclaireront d’autres endroits, sans pour cela amoindrir son éclat. Si telles sont les propriétés du feu terrestre, que dirions-nous du feu de la Grâce du très Saint-Esprit de Dieu ?
     De même, par exemple, la richesse terrestre distribuée diminue et la richesse céleste de la Grâce divine augmente au contraire chez celui qui la donne. Ainsi le Seigneur Lui-même a daigné dire à la Samaritaine : « Celui qui boit cette eau aura à nouveau soif ; celui qui sera abreuvé par l’eau que je lui donnerai n’aura plus jamais soif, car cette eau sera en lui la source s’écoulant dans la vie éternelle.
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(1) L’évangile de Luc (XIX 22) nous dit : « Tu seras jugé par tes propres paroles ». Cette phrase peut nous aider à comprendre ce que nous dit saint Séraphim de Sarov. Atteindre cette compréhension est difficile, car le jugement de Dieu ne provient pas de l’extérieur, même celui d’un officier de justice, mais de l’intérieur, du tréfonds de nous-mêmes.

24 octobre 2010 – 30e dimanche du Temps Ordinaire : Homélie

23 octobre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,30e.dimanche.du.temps.ordinaire,2945.html

24 octobre 2010 – 30e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

Jésus poursuit son enseignement sur la prière. La semaine dernière, il avait mis en scène deux personnages emblématiques : le juge inique, paradigme de l’oppresseur, et la veuve sans recours, modèle de l’opprimé. A travers une brève parabole qui ne manquait pas d’humour, Notre-Seigneur nous incitait à la persévérance, dans la conviction de foi que Dieu nous exauce toujours, même s’il est parfois obligé de purifier notre demande au creuset de la patience.
Pour préciser l’attitude intérieure et extérieure qu’il convient d’adopter lorsque nous nous adressons à Dieu, Jésus met à nouveau en scène deux personnages, qui représentent cette fois le modèle même du juste – un pharisien, parfait observateur de la Loi – et du pécheur – un publicain, coupable de trafic d’argent au profit de l’occupant romain et qui plus est : sur le dos des contribuables juifs.
En lisant ce pourquoi le pharisien rend grâce à Dieu, on ne peut qu’admirer sa générosité ; vraiment, c’est un homme « bien », irréprochable. Cela ne semble pourtant pas être l’avis de Jésus qui ne raconte pas cette parabole pour ceux qui sont justes, mais « pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes ».
En fait, notre pharisien a établi lui-même la norme de sa justice. Comme par hasard, il a décidé que ce qui est important correspond exactement à ce qu’il fait et que les autres ne font pas : jeûner, payer les impôts… Il s’est construit une représentation du juste à son image. Il ne s’est apparemment pas rendu compte qu’il a négligé d’insérer dans ce tableau le plus important de la Loi, ce qui lui donne son sens, à savoir l’amour du prochain.
Mais il y a plus grave encore dans l’attitude de cet homme. Certes, il « rend grâce à Dieu » ; mais de ne pas être « comme les autres hommes », dont il se plaît à énumérer les péchés. Rien dans sa prière ne trahit qu’il aurait besoin de Dieu pour quoi que ce soit : il ne doit sa justice qu’à lui-même, à sa propre force intérieure, qui lui a permis de s’élever au-dessus des médiocres ; aussi méprise-t-il royalement ces derniers du haut de son éminence.
En entendant l’assurance de notre pharisien, on a l’impression qu’il discute avec le Seigneur sur un pied d’égalité. Somme toute, il se présente à Dieu pour recevoir ce qui lui est dû en raison des bonnes œuvres qu’il a accomplies. Dieu n’a plus qu’à lui remettre la récompense qu’il a largement méritée. A cet homme satisfait de lui-même et parfaitement suffisant, comment Dieu pourrait-il se communiquer ?
On se souvient de la terrible sentence prononcée contre les sœurs jansénistes de Port-Royal : « Elles sont pures comme des anges, mais orgueilleuses comme des démons ! »

Déplaçons maintenant l’objectif sur le publicain. Le contraste est saisissant. Aucune tentative de justification, et encore moins de comparaison ne monte à ses lèvres. S’il avait entendu le mépris avec lequel le pharisien parlait de lui, il n’aurait même pas récusé ses propos, tant il est persuadé de son indignité.
Pourtant il reste là en présence de Dieu, car il est convaincu que le Très-Haut « ne repousse pas un cœur brisé et broyé » (Ps 50) de repentir. Se tenant à distance, il « s’abaisse » devant lui, se frappant humblement la poitrine. N’ayant à se vanter de rien – ni jeûne ni aumône – il n’a que sa misère à offrir au Miséricordieux.
La seule prière qui monte de son cœur est un cri de confiance : « Mon Dieu » ; un appel au secours : « prends pitié », et un aveu : « du pécheur que je suis ». Il s’inscrit spontanément au nombre des sans-droits devant Dieu et devant les hommes, attendant la juste sentence qu’il mérite. « N’osant pas lever les yeux vers le ciel », il ne voit pas que « sa prière traverse les nuées » (1ère lect.), portée par les anges, qui la déposent sur l’autel du Très-Haut ; et Dieu exauce sa prière, lui donnant part à sa justice.
Le publicain, tout pécheur qu’il soit, peut accueillir la miséricorde, car contrairement au pharisien refermé sur sa suffisance, il reste ouvert et disponible devant Dieu, en qui il a mis toute son espérance.

Comme dans la plupart des paraboles où Jésus met en scène deux personnages contrastés, nous sommes à la fois le publicain et le pharisien. Au pire nous comportons-nous comme le publicain dans la vie – peu scrupuleux en affaires – et comme le pharisien dans le temple – croyant être justifiés par nos actes religieux !
En fait notre travail de conversion consiste à inverser ces tendances, et à devenir pharisiens dans la vie – en évitant toute forme d’injustice – et publicains dans le temple – en reconnaissant quand nous sommes devant Dieu, que le peu que nous avons fait est un don de sa grâce, et en confessant que nous avons un besoin vital de sa miséricorde.

Au terme de notre lecture, la question se pose : le pharisien croit-il en Dieu ?
Pas vraiment puisqu’il ne s’appuie en rien sur lui ; il n’a pas besoin de fonder sa vie sur le Seigneur, puisqu’il se suffit à lui-même.
La foi qui justifie et qui sauve est celle du publicain : son ouverture de cœur lui vaut la justification, car la grâce peut tout dans un cœur humble et contrit.
La première étape de la conversion n’est donc pas de changer de vie, mais de croire vraiment en Dieu au sens de le laisser agir en nous.
Certes, avec sa grâce, il faudra ensuite décider les changements de vie nécessaires pour que notre conversion porte son fruit. Cela demandera du temps et des efforts ; mais si nous avons accueilli Dieu dans notre cœur, l’essentiel est fait.
Le philosophe protestant Sören Kierkegaard l’exprime de manière lumineuse : « Le contraire du péché, ce n’est pas la vertu, mais la foi ».

« Merci Seigneur pour cet enseignement, qui est source de grande consolation pour nous qui peinons douloureusement sur le chemin de la conversion. Comme le bon larron qui a obtenu le ciel par l’élan de sa foi confiante, nous voulons renoncer à notre suffisance, nous tourner résolument vers toi, et ouvrir notre cœur à ton amour. Nous croyons que tu le répands sans mesure, et que c’est en lui que nous pourrons puiser la force d’avancer sur le chemin de sainteté. Nous n’aurons plus alors « qu’à recevoir la récompense du vainqueur, que dans ta justice, tu accordes à tous ceux qui auront désiré avec amour ta manifestation dans la gloire » (2nd lect.). »

bonne nuit

23 octobre, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. meum_athamanticum_189b

Meum athamanticum

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm