Archive pour le 11 octobre, 2010

MOSAIQUE – L’ HOSPITALITE D’ ABRAHAM

11 octobre, 2010

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http://www.artbible.net/1T/Gen1501_AbrahamCovenant_18/index.htm

Les Apophtegmes des pères du désert (extrait)

11 octobre, 2010

du site:

http://www.missa.org/apophtegmes.php

Les Apophtegmes des pères du désert

(EXTRAIT)

1
Abba Poémen
Abba Joseph raconte : Abba Isaac dit :  » Un jour, j’étais assis à côté d’Abba Poémen et je le vis en extase. Comme j’étais très libre pour lui parler, je me prosternais et le suppliais, disant : « Dis-moi où tu étais ». Et lui, contraint, me dit : « Ma pensée était là où se trouve la sainte Marie, Mère de Dieu, qui pleurait sur la croix du Sauveur. Et pour moi, je voudrais tout le temps pleurer ainsi ».
2
Abba Arsène
Abba Arsène dit :  » Si nous cherchons Dieu, il se manifestera à nous ; et si nous le retenons, il demeurera près de nous ».
3
Abba Pambo
Théophile, l’archevêque d’Alexandrie, vint un jour à Scété. Les frères qui étaient réunis, demandèrent à l’abbé Pambo de dire quelques mots à l’évêque pour l’édifier. Mais il répondit :  » S’il n’est pas édifié par mon silence, il ne le sera pas par mes paroles ».
4
Abba inconnu
Un frère demande à un ancien :  » Dis-moi : Comment me sauver ? ». L’ancien lui répond :  » Si tu peux être injurié et le supporter, c’est une grande chose, plus grande que toutes les vertus ».
5
Abba Arès
Abba Abraham va voir Abba Arès. Ils sont assis ensemble. Un frère arrive chez l’ancien ; il lui dit :  » Dis-moi ce que je dois faire pour être sauvé ». Abba Arès répond :  » Va. Pendant toute cette année, mange seulement du pain et du sel, le soir. Puis reviens ici et je te parlerai ».
Le moine s’en va et il fait cela. A la fin de l’année, il revient chez Abba Arès. Abba Abraham est encore là, par hasard. L’ancien dit de nouveau au frère :  » Va, jeûne encore toute cette année, un jour sur deux ». Après le départ du frère, Abba Abraham dit à Abba Arès : « Tu conseilles à tous les frères une charge légère. Mais à celui-là tu imposes une charge lourde. Pourquoi donc ?  »
L’ancien lui répond :  » Ma parole dépend de ce que les frères viennent chercher. Ce frère est un homme courageux. Il vient entendre une parole à cause de Dieu. Et il obéit avec joie. C’est pourquoi, moi aussi, je lui dis la parole de Dieu ».
6
Abba Poémen
Abba Joseph dit : Un jour, nous sommes assis avec Abba Poémen. Il parle d’Abba Agathon. Nous lui disons : « Agathon est bien jeune. Pourquoi l’appelles-tu Abba ? ». Abba Poémen dit : « Parce que sa bouche fait de lui un Abba ».
7
Abba inconnu
Un Romain dit : « Il y avait un vieillard qui avait un bon disciple. Un jour, ne croyant pas qu’il fut bon, il le chasse dehors avec son manteau. Le frère demeure assis dehors. Et le vieillard ouvrant la porte et le trouvant assis, se prosterne et lui dit :  » O Père, l’humilité de ta patience a vaincu le peu d’estime que j’avais de toi. Viens à l’intérieur ; à partir de maintenant, c’est toi le vieillard et le père, et moi, je suis le plus jeune et le disciple ».
8
Abba Antoine
Abba Antoine dit : « Autant qu’il est possible, le moine doit confier aux anciens le nombre de pas qu’il fait et le nombre de gouttes d’eau qu’il boit dans sa cellule, pour savoir s’il est bien dans la vérité ».
9
Abba inconnu
Un frère trouva dans le désert un lieu retiré et tranquille. Il supplia son Abba en ces termes : « Ordonne-moi d’habiter là et j’espère qu’avec la grâce de Dieu et tes prières, je m’y mortifierai beaucoup ». Mais son Abba ne le lui permit pas : « Je sais bien que tu te mortifierais beaucoup ; mais parce que tu n’aurais pas d’ancien, tu aurais confiance en tes oeuvres, persuadé qu’elles plaisent à Dieu, et par cette confiance que tu aurais de faire oeuvre de moine, tu perdrais ta peine et ta raison ».
10
Abba Poémen
Abba Poémen dit :  » Celui qui réjouit le plus l’ennemi, c’est celui qui ne veut pas montrer ses pensées à son Abba ».
11
Abba Antoine
Abba Antoine dit :  » Je connais des moines qui ont supporté beaucoup de fatigues. Pourtant ils sont tombés et ils sont devenus orgueilleux parce qu’ils avaient mis leur confiance dans leurs actes et avaient laissé de cité le précepte de celui qui dit : « Interroge ton père et il t’enseignera ».
12
Abba Félix
Des frères ont des laïcs avec eux. Ils viennent trouver Abba Félix et ils le supplient : « Dis-nous une parole ». Mais l’ancien garde le silence. Ils le supplient longtemps.
Alors, Abba Félix leur dit : « Vous voulez entendre une parole ? ». Ils disent : « Oui, Abba ». L’ancien leur dit : « Maintenant il n’y a plus de parole. Avant les frères posaient des questions aux anciens et ils faisaient ce que les anciens disaient. A ce moment-là, Dieu montrait comment parler. Mais maintenant, ils posent des questions et ils ne font pas ce qu’ils entendent. Alors Dieu a enlevé aux anciens le don de la parole, et ils ne trouvent plus quoi dire, parce qu’il n’y a plus de travailleurs ».
En entendant ces paroles, les frères gémirent et ils lui dirent :  » Prie pour nous, Abba !  »
13
Abba inconnu
Un frère dit à un grand vieillard : « Abba, je voudrais trouver un vieillard conforme à ma volonté et mourir avec lui ». Le vieillard lui dit : « Tiens, tiens ! C’est une bonne recherche, monsieur !  » Mais lui, le disciple, pense avoir bien parlé et ne fait pas attention à la réponse du vieillard. Puis quand le vieillard voit que son disciple ne comprend pas qu’il se moque de lui, il lui dit : « Donc, si tu trouves un vieillard conforme à ta volonté, tu veux demeurer avec lui ?  » – « Eh oui, répond le disciple, c’est bien ce que je veux ». Le vieillard lui dit : « Peut-être n’est-ce pas pour que tu suives la volonté du vieillard, mais pour que celui-ci fasse la tienne et que tu aies la paix ». Alors le frère comprenant ce qu’il avait dit, se lève, se prosterne à terre et dit : « Pardonne-moi, je croyais dire quelque chose de bien, alors qu’il n’en était pas ainsi ».
14
Abba Poémen
Abba Poémen dit : « Un jour, quelqu’un a demandé à Abba Paèsios : Que faire à mon âme, car elle est insensible et ne craint pas Dieu ». Et Abba Paèsios lui dit : « Attache-toi à un homme qui craint Dieu, et vivant près de lui, toi aussi, tu apprendras à craindre Dieu ».
15
Abba inconnu
Un ancien a dit :  » Sois comme le chameau : porte tes péchés, et, attaché par la bride, suis celui qui connaît la voie de Dieu ».
16
Abba Jean le Petit
On racontait ceci sur Jean le Petit : il s’était retiré chez un ancien originaire de Thèbes, à Scété, qui demeurait dans le désert.
Un jour, son Abba prend un bois sec, il le plante et il dit à Jean : « Arrose-le tous les jours avec un pot d’eau jusqu’à ce qu’il donne des fruits ». Or l’eau était si loin que Jean partait le soir et ne revenait qu’au matin. Trois ans plus tard, ce bois se mit à reprendre vie et à donner des fruits. Alors l’ancien prend un fruit. Il le porte à l’église où les frères se rassemblaient, et dit aux frères :  » Prenez et mangez le fruit de l’obéissance ».
17
Abba Poémen
Un frère interroge Abba Poémen et lui dit :  » Des frères habitent avec moi ; veux-tu que je leur commande ?  » Le vieillard répond : « Non, mais fais d’abord le travail, et s’ils veulent vivre, ils veilleront sur eux-mêmes ». Le frère lui dit : « Mais ce sont eux-mêmes, Père, qui veulent que je leur commande ». Le vieillard lui dit : « Non, mais deviens leur modèle, non pas leur législateur ».
18
Abba Sylvain
A Scété, Abba Sylvain avait un disciple appelé Marc qui obéissait à merveille. Il était calligraphe. Et l’ancien l’aimait à cause de son obéissance. Or il avait onze autres disciples, et ceux-ci étaient peinés de ce qu’Abba Sylvain aimait Marc plus qu’eux.
Les anciens l’ayant appris, s’en attristèrent. Ils vinrent donc un jour chez Abba Sylvain pour lui faire des reproches. Alors Sylvain prend les anciens avec lui. Puis il va frapper à la porte de chaque cellule en disant :  » Frère, viens ici. J’ai besoin de toi ». Mais aucun frère ne le suit tout de suite.
Abba Sylvain arrive à la cellule de Marc. Il frappe alors et dit : « Marc ! ». En entendant la voix de l’ancien, lui, il bondit aussitôt dehors. Et l’ancien lui fait faire une commission, puis il dit aux anciens :  » Pères, où sont les autres frères ?  » Il entre dans la cellule de Marc et il prend son cahier. Il remarque ceci : Marc a commencé à former la lettre oméga, mais en entendant la voix de son Abba, il n’avait pas fini de l’écrire. Alors les anciens disent : « Vraiment, Abba, celui que tu aimes, nous l’aimons aussi parce que Dieu l’aime ».
19
Abba Abraham
Abba Bané demanda un jour à Abba Abraham : « Est-ce qu’un homme qui est comme Adam dans le Paradis a encore besoin de prendre conseil ? » Et celui-ci lui dit : « Oui Bané, car si Adam avait demandé conseil aux anges : « Est-ce que je mange de l’arbre ? », ils lui auraient dit : « Non ! « .
20
Abba Zénon
On disait qu’il y avait dans le village un homme qui jeûnait à tel point qu’on l’appelait : le Jeûneur. Abba Zénon qui avait entendu parler de lui, le fit venir. L’autre vint avec joie. Ils prièrent et s’assirent. Le vieillard commença à travailler en silence. N’arrivant pas à parler avec lui, le Jeûneur commença à être accablé par l’acédie. Et il dit au vieillard : « Prie pour moi, Abba, car je veux partir ». Le vieillard lui dit : « Pourquoi ? ». L’autre lui répondit : « Parce que mon coeur est en feu et je ne sais ce qu’il a. En effet, quand j’étais au village, je jeûnais jusqu’au soir, et il ne m’arrivait rien de tel ». Le vieillard lui dit : « Au village, tu te nourrissais par les oreilles. Mais va, désormais mange à la neuvième heure, et ce que tu fais, fais-le dans le secret ». Lorsqu’il eût commencé à agir ainsi, il attendit péniblement la neuvième heure. Et tous ceux qui le connaissaient disaient : « Le Jeûneur est possédé par le démon ». Puis il vint raconter tout cela au vieillard qui lui dit : « Cette voie est selon Dieu ».

OUVERTURE DU SYNODE POUR LE MOYEN-ORIENT : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI

11 octobre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25668?l=french

OUVERTURE DU SYNODE POUR LE MOYEN-ORIENT : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI

 ROME, Lundi 11 octobre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée au cours de la messe d’ouverture du Synode pour le Moyen-Orient (10-24 octobre), dans la basilique Saint-Pierre, dimanche 10 octobre.

Vénérés Frères
Mesdames et Messieurs,
Chers frères et soeurs!

La Célébration eucharistique, action de grâce à Dieu par excellence, est marquée aujourd’hui pour nous, réunis auprès de la Tombe de Saint Pierre, par un motif extraordinaire: la grâce de voir réunis pour la première fois au sein d’une Assemblée synodale, autour de l’Évêque de Rome et Pasteur universel, les Évêques de la région moyen-orientale. Cet événement si singulier démontre l’intérêt de l’Église tout entière pour la précieuse et bien-aimée portion du Peuple de Dieu qui vit en Terre Sainte et dans tout le Moyen-Orient.
Élevons tout d’abord notre remerciement au Seigneur de l’histoire parce qu’Il a permis que, malgré des vicissitudes souvent difficiles et tourmentées, le Moyen-Orient voit toujours, depuis le temps de Jésus jusqu’à aujourd’hui, la continuité de la présence des chrétiens. En ces terres, l’unique Église du Christ s’exprime dans la variété des Traditions liturgiques, spirituelles, culturelles et disciplinaires des six vénérables Églises Orientales Catholiques sui iuris, ainsi que dans la Tradition latine. Le salut fraternel que j’adresse avec une grande affection aux Patriarches de chacune d’entre elles, veut s’étendre en ce moment à tous les fidèles confiés à leur charge pastorale dans leurs pays respectifs ainsi qu’au sein de la diaspora. En ce XXVIIIe Dimanche du temps per annum, la Parole de Dieu offre un thème de méditation qui s’accoste de manière significative à l’événement synodal que nous inaugurons aujourd’hui. La lecture continue de l’Évangile selon saint Luc nous conduit à l’épisode de la guérison des dix lépreux, dont un seul, un samaritain, revient sur ses pas pour remercier Jésus. En relation avec ce texte, la première lecture, extraite du Second Livre des Rois, raconte la guérison de Naamân, chef de l’armée araméenne, lui aussi lépreux, qui est guéri en s’immergeant par sept fois dans les eaux du Jourdain suivant l’ordre du prophète Élisée. Naamân retourne lui aussi auprès du prophète et, reconnaissant en lui le médiateur de Dieu, professe la foi en l’unique Seigneur. Nous nous trouvons donc face à deux malades de lèpre, deux non juifs, qui guérissent parce qu’ils croient à la parole de l’envoyé de Dieu. Ils guérissent dans leur corps, mais s’ouvrent à la foi, et celle-ci les guérit dans leur âme, c’est-à-dire qu’elle les sauve.
Le Psaume responsorial chante cette réalité: « Yahvé a fait connaître son salut,/ aux yeux des païens révélé sa justice,/ se rappelant son amour/ et sa fidélité pour la maison d’Israël » (Ps 98, 2-3). Voici alors le thème: le salut est universel, mais il passe par une médiation déterminée, historique: la médiation du peuple d’Israël qui devient ensuite celle de Jésus Christ et de l’Église. La porte de la vie est ouverte pour tous, mais il s’agit bien d’une « porte », c’est-à-dire d’un passage défini et nécessaire. C’est ce qu’affirme de manière synthétique la formule paulinienne que nous avons écoutée dans la Seconde Lettre à Timothée: « le salut qui est dans le Christ Jésus » (2 Tm 2, 10). C’est le mystère de l’universalité du salut et, en même temps, de son lien nécessaire avec la médiation historique de Jésus Christ, précédée par celle du peuple d’Israël et prolongée par celle de l’Église. Dieu est amour et veut que tous les hommes participent de Sa vie. Pour réaliser ce dessein, Lui qui est Un et Trine, crée dans le monde un mystère de communion humain et divin, historique et transcendant: Il le crée au travers de la « méthode » – pour ainsi dire – de l’alliance, se liant d’un amour fidèle et inépuisable aux hommes, se formant un peuple saint qui devienne une bénédiction pour toutes les familles de la terre (cf. Gn 12, 3). Ainsi, il se révèle comme le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob (cf. Ex 3, 6) qui veut conduire son peuple à la « terre » de la liberté et de la paix. Cette « terre » n’est pas de ce monde; tout le dessein divin dépasse l’histoire, mais le Seigneur veut le construire avec les hommes, pour les hommes et dans les hommes, à partir des coordonnées spatiales et temporelles dans lesquelles ils vivent et que Lui-même a données.
Ce que nous appelons « le Moyen Orient » fait partie, avec sa propre spécificité, de telles coordonnées. Cette région du monde, Dieu la voit aussi d’une perspective différente, nous pourrions dire « d’en haut »: c’est la terre d’Abraham, d’Isaac et de Jacob; la terre de l’exode et du retour de l’exil; la terre du temple et des prophètes; la terre en laquelle le Fils Unique est né de Marie, où il a vécu, est mort et est ressuscité; le berceau de l’Église, constituée afin d’apporter l’Évangile du Christ jusqu’aux frontières du monde. Et nous aussi, en tant que croyants, nous regardons vers le Moyen-Orient avec ce même regard, dans la perspective de l’histoire du salut. C’est cette optique intérieure qui m’a guidé dans les voyages apostoliques en Turquie, en Terre Sainte – Jordanie, Israël, Palestine – et à Chypre, où j’ai pu connaître de prêt les joies et les préoccupations des communautés chrétiennes. C’est aussi pour cela que j’ai accueilli volontiers la proposition des Patriarches et des Évêques de convoquer une Assemblée synodale afin de réfléchir ensemble, à la lumière de l’Écriture Sainte et de la Tradition de l’Église, sur le présent et sur l’avenir des fidèles et des populations du Moyen-Orient. Regarder cette partie du monde dans la perspective de Dieu signifie reconnaître en elle « le berceau » d’un dessein universel de salut dans l’amour, un mystère de communion qui se réalise dans la liberté et demande par conséquent aux hommes une réponse. Abraham, les prophètes, la Vierge Marie sont les protagonistes de cette réponse qui a toutefois son accomplissement en Jésus Christ, fils de cette même terre, mais descendu du Ciel. De Lui, de son Coeur et de son Esprit, est née l’Église, qui est pèlerine en ce monde, mais lui appartient pourtant. L’Église est constituée pour être, au milieu des hommes, signe et instrument de l’unique et universel projet salvifique de Dieu; elle accomplit cette mission en étant simplement elle-même, c’est-à-dire « communion et témoignage », comme le rappelle le thème de l’Assemblée synodale qui s’ouvre aujourd’hui et qui fait référence à la célèbre définition lucanienne de la première communauté chrétienne: « La multitude de ceux qui étaient croyants avait un seul cœur et une seule âme » (Ac 4,32). Sans communion, il ne peut pas y avoir de témoignage: le grand témoignage est précisément la vie de la communion. Jésus le dit clairement: « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres « (Jn 13,35). Cette communion est la vie même de Dieu qui se communique dans l’Esprit Saint, par Jésus Christ. Il s’agit donc d’un don, et non de quelque chose que nous devons avant tout construire nous-mêmes avec nos propres forces. Et c’est précisément pour cela qu’elle interpelle notre liberté et attend notre réponse: la communion requiert toujours la conversion, comme un don qui réclame d’être toujours mieux accueilli et réalisé. Les premiers chrétiens, à Jérusalem, étaient peu nombreux. Personne n’aurait pu imaginer ce qui s’est réalisé par la suite. Et l’Église vit toujours de cette même force qui l’a fait partir puis croître. La Pentecôte est l’événement originaire, mais est aussi un dynamisme permanent, et le Synode des Évêques est un moment privilégié dans lequel peut se rénover dans le chemin de l’Église, la grâce de la Pentecôte, afin que la Bonne Nouvelle soit annoncée avec franchise et puisse être accueillie par toute les foules.
Par conséquent, le but de cette Assise synodale est principalement pastoral. Même en ne pouvant pas ignorer la délicate et parfois dramatique situation sociale et politique de certains pays, les Pasteurs des Églises au Moyen-Orient désirent se concentrer sur les aspects propres à leur mission. À cet égard, le Document de travail, élaboré par un Conseil Pré-synodal dont je remercie vivement les Membres pour le travail accompli, a souligné cette finalité ecclésiale de l’Assemblée, en relevant qu’il est de son intention, sous la conduite de l’Esprit Saint, de raviver la communion de l’Église catholique au Moyen-Orient. Avant tout, au sein de chaque Église, parmi tous ses membres: Patriarche, Évêques, prêtres, religieux, consacrés et laïcs. Et puis, dans les rapports avec les autres Églises. La vie ecclésiale, ainsi corroborée, verra se développer des fruits très positifs dans le chemin oecuménique avec les autres Églises et Communautés ecclésiales présentes au Moyen-Orient. Cette occasion est également propice pour poursuivre de façon constructive le dialogue avec les juifs auxquels nous lie de manière indissoluble la longue histoire de l’Alliance, tout comme celui avec les musulmans. Les travaux de l’Assise synodale sont en outre orientés au témoignage des chrétiens aux niveaux personnel, familial et social. Cela requiert le renforcement de leur identité chrétienne par l’intermédiaire de la Parole de Dieu et des Sacrements. Nous souhaitons tous que les fidèles sentent la joie de vivre en Terre Sainte, terre bénie par la présence et par le glorieux mystère pascal du Seigneur Jésus Christ. Tout au long des siècles, ces Lieux ont attiré des multitudes de pèlerins, ainsi que des communautés religieuses masculines et féminines, qui ont considéré comme un grand privilège le fait de pouvoir vivre et rendre témoignage en Terre de Jésus. Malgré les difficultés, les chrétiens de Terre Sainte sont appelés à raviver la conscience d’être des pierres vivantes de l’Église au Moyen-Orient, auprès des Lieux saints de notre salut. Mais vivre dignement dans sa propre patrie est avant tout un droit humain fondamental: c’est pourquoi il faut favoriser des conditions de paix et de justice, indispensables pour un développement harmonieux de tous les habitants de la région. Tous sont donc appelés à apporter leur propre contribution: la communauté internationale, en soutenant un chemin fiable, loyal et constructif envers la paix; les religions majoritairement présentes dans la région, en promouvant les valeurs spirituelles et culturelles qui unissent les hommes et excluent toute expression de violence. Les chrétiens continueront à offrir leur contribution non seulement par le biais d’oeuvres de promotion sociale, comme les instituts d’éducation et de santé, mais surtout avec l’esprit des Béatitudes évangéliques qui anime la pratique du pardon et de la réconciliation. Dans cet engagement, ils auront toujours l’appui de toute l’Église, comme cela est ici solennellement attesté par la présence des Délégués des Épiscopats d’autres continents.
Chers amis, confions les travaux de l’Assemblée synodale pour le Moyen-Orient aux nombreux Saints et Saintes de cette terre bénie; invoquons sur elle la protection constante de la Bienheureuse Vierge Marie afin que les prochaines journées de prière, de réflexion et de communion fraternelle portent de bons fruits pour le présent et l’avenir des chères populations moyen-orientales. Nous leur adressons de tout coeur le souhait suivant: « Salut à toi, salut à ta maison, salut à tout ce qui t’appartient! » (1S 25,6).

Texte original: italien – Traduction distribuée par le secrétariat du Synode

EUROPE : DÉCLARATION DES ÉVÊQUES SUR LA DÉMOGRAPHIE ET LA FAMILLE

11 octobre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25594?l=french

EUROPE : DÉCLARATION DES ÉVÊQUES SUR LA DÉMOGRAPHIE ET LA FAMILLE

A propos de l’hiver démographique

ROME, Lundi 4 octobre 2010 (ZENIT.org) – Les politiques familiales mises en place par les différents pays européens influencent la baisse démographique du continent, mais « n’expliquent pas à elles seules cette dénatalité lourde et généralisée que l’on qualifie d’« hiver démographique ». », indiquent aujourd’hui les évêques du Conseil des Conférences Épiscopales d’Europe (CCEE). Ils soulignent l’importance du témoignage des familles chrétiennes.
Les Présidents des Conférences épiscopales des pays européens réunis à Zagreb, en Croatie, à l’occasion de la 40ème Assemblée générale du CCEE, ont en effet abord le thème de la démographie et de la famille.
Déclaration sur la démographie et la famille
Les Présidents des Conférences épiscopales des pays européens réunis à Zagreb, en Croatie, à l’occasion de la 40ème Assemblée générale du CCEE, ont traité le thème de la démographie et de la famille. L’enquête, qui a été réalisée auprès des Conférences épiscopales de 47 pays, confirme une baisse démographique nette. Les politiques familiales mises en place par les différents pays influent certainement sur cette baisse, mais n’expliquent pas à elles seules cette dénatalité lourde et généralisée que l’on qualifie d’« hiver démographique ». En effet, le climat culturel répandu dans la société a une incidence considérable sur les comportements personnels et sociaux. Les catholiques ont besoin de grandir dans une foi plus consciente et documentée afin de pouvoir juger avec un sens critique la culture dominante qui a mis en cause des valeurs telles que la vie humaine depuis son début jusqu’à son déclin naturel, la structure objective de la personne, la liberté comme responsabilité morale, la fidélité, l’amour, la famille. Par exemple, le débat qui se tient ces jours-ci au Conseil de l’Europe, qui veut limiter le droit à l’objection de conscience du personnel médical afin de faciliter l’accès à l’avortement, est un sérieux motif de préoccupation. Tout cela montre bien qu’il faut non seulement garder une foi bien enracinée et vivante, mais aussi croire en la capacité de la raison de découvrir la vérité des choses en soi et de l’éthique. Ladite postmodernité semble caractérisée par un manque substantiel de confiance en la raison humaine. Dans ce contexte, la présence de l’Eglise catholique doit trouver son inspiration dans l’espérance: notre espérance, c’est Jésus-Christ, et elle saisit les signes d’attention et de confiance qui sont exprimés sous forme réservée.
Nous sommes convaincus que la conscience humaine est capable de s’ouvrir aux valeurs qui sont présentes dans notre nature créée et rachetée par Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ. Consciente de sa mission qui consiste à servir l’homme et la société, l’Eglise rappelle les implications anthropologiques et sociales qui proviennent du Christ. C’est pourquoi elle ne cesse d’affirmer les valeurs fondamentales de la vie, du mariage entre un homme et une femme, de la famille, de la liberté de religion et d’éducation: ces valeurs qui sont le fondement et le gage de toute autre valeur que l’on décline sur le plan social et politique. Les nombreuses familles qui accueillent la présence de Jésus et qui vivent selon la vérité de la famille, ne cessent de donner témoignage de la beauté de ce que l’Eglise proclame et de sa correspondance au cœur de l’homme, en prouvant qu’il est possible de vivre en famille comme le Christ invite à le faire.
A la lumière de ce thème, la tâche d’éduquer selon le patrimoine millénaire de l’Eglise est apparue dans toute son urgence: une tâche qui trouve en Christ – vrai Dieu et homme parfait – le Maître, le modèle et la source de grâce.

bonne nuit

11 octobre, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. barbarea_vulgaris_1fb0

Barbarea vulgaris

http://www.floralimages.co.uk/page.php?taxon=barbarea_vulgaris,1