Archive pour le 5 octobre, 2010
L’Eternel ma délivrance, psaume 88
5 octobre, 2010du site:
http://batschalom.canalblog.com/archives/2010/09/26/19170141.html
dimanche 26 septembre 2010
L’Eternel ma délivrance, psaume 88
PSAUME 88
[David se représente comme étant réduit aux dernières extrémités.]
1 Maskil d’Héman Ezrahite, [qui est] un Cantique de Psaume, [donné] au maître chantre d’entre les enfants de Coré, [pour le chanter] sur Mahalath-lehannoth.
2 Eternel ! Dieu de ma délivrance, je crie jour et nuit devant toi.
3 Que ma prière vienne en ta présence ; ouvre ton oreille à mon cri.
4 Car mon âme a tout son saoul de maux, et ma vie est venue jusqu’au sépulcre.
5 On m’a mis au rang de ceux qui descendent en la fosse ; je suis devenu comme un homme qui n’a plus de vigueur ;
6 Placé parmi les morts, comme les blessés à mort couchés au sépulcre, desquels il ne te souvient plus, et qui sont retranchés par ta main.
7 Tu m’as mis en une fosse des plus basses, dans des lieux ténébreux, dans des lieux profonds.
8 Ta fureur s’est jetée sur moi, et tu m’as accablé de tous tes flots ; Sélah.
9 Tu as éloigné de moi ceux de qui j’étais connu, tu m’as mis en une extrême abomination devant eux ; je suis enfermé tellement, que je ne puis sortir.
10 Mon oeil languit d’affliction ; Eternel ! je crie à toi tout le jour, j’étends mes mains vers toi.
11 Feras-tu un miracle envers les morts ? ou les trépassés se relèveront-ils pour te célébrer ? Sélah.
12 Racontera-t-on ta miséricorde dans le sépulcre ? [et] ta fidélité dans le tombeau ?
13 Connaîtra-t-on tes merveilles dans les ténèbres ; et ta justice au pays d’oubli ?
14 Mais moi, ô Eternel ! je crie à toi, ma prière te prévient dès le matin.
15 Eternel ! pourquoi rejettes-tu mon âme, pourquoi caches-tu ta face de moi ?
16 Je suis affligé et comme rendant l’esprit dès ma jeunesse ; j’ai été exposé à tes terreurs, et je ne sais où j’en suis.
17 Les ardeurs de ta [colère] sont passées sur moi, et tes frayeurs m’ont retranché.
18 Ils m’ont tout le jour environné comme des eaux, ils m’ont entouré tous ensemble.
19 Tu as éloigné de moi mon ami, même mon intime ami, et ceux de qui je suis connu me sont des ténèbres.
———————————————
Je désirais trouver un sujet pour vous parler de la relation intime avec D.ieu et le Seigneur m’a conduit vers ce passage. C’est David qui parle, David qui a connu des moments de détresses très grandes, aujourd’hui on parlerait de dépressions, de stress intenses, il n’est pas le seul, pour ni citer que Job, Elie, Jérémy, Jean Baptiste etc.. a avoir traversé des périodes cauchemardesques, mettant son équilibre mental en péril, tout son être entier, dans la souffrance la plus intense et en même temps tendant la main vers D.ieu d’où il attend le secours, la délivrance. Je crois que le Seigneur qui a vécu lui même cette souffrance dans le jardin de Géthsémané nous donne des exemples pour nos vies. Que la souffrance vienne d’un fait dont on est responsable ou non, ne change en rien la situation actuelle de David qui ne désire qu’une chose : ne plus souffir.Il implique le Seigneur jusqu’au bout.
Dans les premiers versets, il demande à D.ieu de l’écouter et lui dit son mal. Il n’analyse pas les causes, simplement, il crie nuit et jour, et attend que D.ieu l’écoute. Il voudrait faire sortir toute sa souffrance de son âme, cette souffrance qui l’étouffe jusqu’à faire jaillr un cri en continu.
Puis il dit ‘on’ m’a fait du tort, il se sent offensé par des blessures intérieures que des hommes lui ont causées, ils l’ont mis plus bas qu’un être humain puisse être, presque jusqu’à la mort, il n’arrive pas à se relever, puis dans sa douleur, il accuse D., c’est toi qui m’a fait descendre ou en tout cas tu as laissé faire, puis il change de tactique, il essaie de chatouiller l’amour propre de D. en lui disant que si il le laissait dans cet état, il ne pourrait plus l’adorer, il pense aux moments intimes partagés avec le Seigneur, et espère y revenir. Il n’est plus capable de penser normalement. Dans son délire il accuse tantôt D. tantôt les hommes, en tout cas il le rend responsables de ses angoissses, de son état, de sa solitude.
Je crois que David avait une relation très intime, très profonde avec D. pour oser lui parler comme cela, parce que dans son coeur, il ne doutait pas un instant qu’il viendrait à son secours, D. disait que David était un homme selon son coeur. D. ne donne pas des souffrances, ça c’est sûr, mais il permet quelque fois qu’elles durent, alors que d’un mot, il pourrait tout stopper. Moi j’ai connu une souffrance semblable, sans D. dabord, puis avec lui. Pourquoi il a permis? Ca je ne peux pas répondre, peut être parce qu’il m’aime assez pour qu’un jour j’ai pu répondre à son appel et lui demander de m’aider comme David. Parce qu’avant de le connaitre, je pensais vraiment de jamais sortir de la fosse, j’avais organisé ma vie, afin de survivre, essayant au mieux, de ne pas faire surgir mes angoisses, et me tenir tranquille le plus possible, limitant mes sorties, juste le boulot, la maison, les enfants, le minimumn dans la souffrance, le mal être, le stress, tout le temps, mes pensées qui tournaient en boucle, toujours les mêmes, le cauchemar pendant 30 ans. Jétais tellement emmurée dans ma solitude qu’un jour le Seigneur en rêve m’a montré comment je vivais : j’étais dans une cave, avec des bottes aux pieds (ca je sais pas pourquoi) assise sur une chaise et je bougeais pas, j’ai dit au Seigneur que le pari que je lui proposait c’était de m’en sortir.
Après ma conversion la souffrance est restée longtemps, je ne comprenais pas pourquoi, mais je n’arrivais plus à réagir alors les seuls moments où j’étais bien c’était dans la louange et l’adoration. Et comme David souvent je disait au Seigneur qu’il n’avait qu’une parole à prononcer pour que ma souffrance s’arrête, mais il ne le faisait pas, je n’avais pas intégré ma conversion, bien sûr il m’a donné beaucoup de signes, mais juste pour que je continue à croire en lui, parce qu’il voulait m’amener à autre chose, il voulait petit à petit changer mes pensées, me rendre responsable de ma vie, ôter la culpabilité qui était en moi, me redonner la force de me battre, parce que quand on est dans la fosse comme ça, on est enténébrés, incapables de s’en sortir tout seul, et ça été mon nouveau combat, laisser le Seigneur agir, se battre pour moi, et ne plus gaspiller les pauvres forces que j’avais pour un combat perdu d’avancen je ne cherche plus à connaitre les causes, ni à rechercher un responsable, ça ne sert à rien, mais je sais maintenant que le Seigneur ne me lâchera jamais et que je n’aurais plus à vivre le texte de ce psaume, parce que maintenant, je peux prévenir un état de stress, de fatigue, je ne me laisse plus dominer par des pensées qui me diraient que c’est comme ca, que je ne peux rien faire, je dis non, je prie, je ne doute plus, le Seigneur m’a relevé plusieurs fois depuis ma conversion, car le diable est rusé, et il essaye tant et tant que si on est pas assez armé, il réussit, parce que c’est long, parce que le Seigneur use de beaucoup de patience pour remettre un être humain debout, parce que reconstruire un homme, une femme, c’est un travail d’amour, parce que notre être est fait de beaucoup de choses, d’émotions, de réflexions, d’actions, et que c’est une alchimie qui doit être dosée parfaitement, et que seul D. connait le secret caractéristique à chacun d’entre nous.
J’ai écrit ce texte, vraiment sans penser que je parlerais de choses aussi intimes, j’essaie toujorus de donner un encouragement, et en fait, ce psaume n’a pas de fin heureuse comme en général, ils en ont, mais il a une fin heureuse, parce qu’il traduit l’assurance de David à savoir que le Seigneur a tout entre ses mains, qu’il n’attend que sa réponse, à aucun moment il ne doute de sa libération, il doit passer par une épreuve terrible c’est vrai, mais à il sait que D. va répondre et c’est cela que j’aimerais retenir, D. répond toujours, il permet des circonstances qu’on juge quelque fois insupportables mais il donne la force, et surtout il désire que nous réfléchissions, que nous en tirions des conséquences heureurses sur notre vie, nous savons que si nous nous retrouvons dans la fosse, plusieurs fois, il sera toujours là pour nous en sortir, mais son but va au delà de celà, il désire nous imprimer son essence divine afin de définir avec nous les objectifs que nous avons pour notre vie, afin de nous révéler notre véritable personnalité, de jouir de sa présence, parce que quand il a chassé les ténèbres et qu’il met en lumière, quand tout devient transparent devant lui, alors il redonne d’espoir d’une vie nouvelle et pleine.
Corinne
SICILE : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À PALERME (3 OCTOBRE)
5 octobre, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-25583?l=french
SICILE : HOMÉLIE DE BENOÎT XVI À PALERME (3 OCTOBRE)
ROME, Lundi 4 octobre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de l’homélie que le pape Benoît XVI a prononcée dimanche 3 octobre, à Palerme, en Sicile, à l’occasion du rassemblement ecclésial régional des familles et des jeunes.
Chers frères et sœurs !
Ma joie est grande de pouvoir rompre avec vous le pain de la Parole de Dieu et de l’Eucharistie. Je vous salue tous avec affection et je vous remercie pour votre accueil chaleureux ! Je salue en particulier votre pasteur, Mgr Paolo Romeo ; je le remercie pour les paroles de bienvenue qu’il a voulu m’adresser au nom de tous et également pour le don significatif qu’il m’a offert. Je salue également les archevêques et les évêques présents, les prêtres, les religieux et les religieuses, les représentants des associations et des mouvements ecclésiaux. J’adresse une pensée déférente au maire, M. Diego Cammarata, en exprimant ma reconnaissance pour son aimable adresse de salut, au représentant du gouvernement et des autorités civiles et militaires qui, à travers leur présence, ont voulu honorer notre rencontre. J’adresse un remerciement particulier à tous ceux qui ont généreusement offert leur collaboration pour l’organisation et la préparation de cette journée.
Chers amis ! Ma visite a lieu à l’occasion d’un important rassemblement ecclésial régional des jeunes et des familles, que je rencontrerai dans l’après-midi. Je suis venu également pour partager avec vous les joies et les espérances, les difficultés et les engagements, les idéaux et les aspirations de cette communauté diocésaine. Lorsque les Grecs antiques arrivèrent dans cette région, comme l’a également rappelé le maire dans son salut, ils l’appelèrent « Panormo », c’est-à-dire « tout mouillage » : un nom qui voulait indiquer la sécurité, la paix et la sérénité. En venant pour la première fois parmi vous, mon souhait est que cette ville, en s’inspirant des valeurs les plus authentiques de son histoire et de sa tradition, sache véritablement réaliser pour ses habitants, ainsi que pour la nation tout entière, le présage de sérénité et de paix contenu dans son nom.
Je sais qu’à Palerme, ainsi que dans toute la Sicile, les difficultés, les problèmes et les préoccupations ne manquent pas : je pense, en particulier, à ceux qui vivent de façon concrète leur existence dans des conditions précaires, à cause du manque de travail, de l’incertitude pour l’avenir, de la souffrance physique et morale et, comme l’a rappelé l’archevêque, à cause du crime organisé. Je suis aujourd’hui parmi vous pour témoigner de ma proximité et de mon souvenir dans la prière. Je suis ici pour vous encourager fortement à ne pas avoir peur de témoigner avec clarté des valeurs humaines et chrétiennes, si profondément enracinées dans la foi et dans l’histoire de ce territoire et de sa population.
Chers frères et sœurs, chaque assemblée liturgique est l’espace de la présence de Dieu. Réunis pour la sainte Eucharistie, les disciples du Seigneur plongés dans le sacrifice rédempteur du Christ, proclament qu’Il est ressuscité, qu’il est vivant et donne la vie, et témoignent que sa présence est grâce, force et joie. Nous ouvrons le cœur à sa parole et nous accueillons le don de sa présence ! Tous les textes de la liturgie de ce dimanche nous parlent de la foi, qui est le fondement de toute la vie chrétienne. Jésus a enseigné à ses disciples à grandir dans la foi, à croire et à placer toujours plus leur confiance en Lui, pour construire leur vie sur le roc. C’est pour cela qu’ils demandent : « Augmente en nous la foi ! » (Lc 17, 6). Il s’agit là d’une requête importante qu’ils adressent au Seigneur, et une requête fondamentale : les disciples ne demandent pas des dons matériels, ils ne demandent pas des privilèges, mais ils demandent la grâce de la foi, qui oriente et illumine toute la vie ; ils demandent la grâce de reconnaître Dieu et de pouvoir être en relation intime avec lui, en recevant de Lui tous ses dons, y compris ceux du courage, de l’amour et de l’espérance.
Sans répondre directement à leur prière, Jésus a recours à une image paradoxale pour exprimer l’incroyable vitalité de la foi. De même qu’un levier peut soulever un poids bien supérieur au sien, ainsi la foi, et même un degré minime de foi, peut accomplir des choses impensables, extraordinaires, comme déraciner un grand arbre et le replanter dans la mer (ibid.). La foi – avoir confiance dans le Christ, l’accueillir, le laisser nous transformer, le suivre jusqu’au bout – rend possible ce qui est humainement impossible, dans toute réalité. C’est ce dont témoigne également le prophète Habaquc dans la première lecture. Il implore le Seigneur, à partir d’une terrible situation de violence, d’injustice, et d’oppression ; et précisément dans cette situation difficile d’insécurité, le prophète introduit une vision qui laisse entrevoir une partie du projet que Dieu envisage et réalise dans l’histoire : « Celui qui est insolent n’a pas l’âme droite, mais le juste vivra par sa fidélité » (Ha 2, 4). L’impie, celui qui n’agit pas selon Dieu, place sa confiance dans ses propres possibilités, mais s’appuie sur une réalité fragile et inconsistante, et donc se pliera, et est destiné à tomber ; le juste, au contraire, place sa confiance dans une réalité cachée mais solide, il place sa confiance en Dieu et pour cela aura la vie. Au cours des siècles passés, l’Eglise qui est à Palerme a été enrichie et animée d’une foi fervente, qui a trouvé son expression la plus haute et la plus complète dans les saints et les saintes. Je pense à sainte Rosalie, que vous vénérez et honorez, et qui, du Mont Pellegrino, veille sur votre ville dont elle est la patronne. Et je pense également à deux grandes saintes de Sicile, Agathe et Lucie. Il ne faut pas non plus oublier que votre sentiment religieux a également toujours inspiré et guidé la vie familiale, en entretenant les valeurs, comme la capacité de donner et d’être solidaires envers les autres, en particulier les personnes qui souffrent, ainsi que le respect inné pour la vie, qui constituent un héritage précieux qu’il faut conserver avec zèle et promouvoir encore plus de nos jours. Chers amis, conservez ce trésor précieux de foi de votre Eglise ; que les valeurs chrétiennes guident toujours vos choix et vos actions !
La deuxième partie de l’Evangile d’aujourd’hui présente un autre enseignement, un enseignement d’humilité, qui est toutefois étroitement lié à la foi. Jésus nous invite à être humbles et donne l’exemple d’un serviteur qui a travaillé dans les champs. Lorsqu’il revient chez lui, le maître lui demande encore de travailler. Selon la mentalité de l’époque de Jésus, son maître avait tout le droit de le faire. Le serviteur devait une disponibilité complète à son maître ; et le maître ne se considérait pas obligé envers lui parce qu’il avait exécuté les ordres reçus. Jésus nous fait prendre conscience que, face à Dieu, nous nous trouvons dans un situation semblable : nous sommes les serviteurs de Dieu ; nous ne sommes pas créditeurs à son égard, mais nous sommes toujours débiteurs, car nous Lui devons tout, car chaque chose est son don. Accepter et accomplir sa volonté est l’attitude qu’il faut avoir chaque jour, à chaque moment de notre vie. Nous ne devons jamais nous présenter devant Dieu comme quelqu’un qui croit avoir rendu un service et mériter une grande récompense. C’est une illusion que tous peuvent avoir, même ceux qui travaillent beaucoup au service du Seigneur, dans l’Eglise. Nous devons en revanche être conscients qu’en réalité, nous ne faisons jamais assez pour Dieu. Nous devons dire, comme nous le suggère Jésus : « Nous sommes des serviteurs quelconques : nous n’avons fait que notre devoir » (Lc 17, 10). C’est une attitude d’humilité qui nous met vraiment à notre place et qui permet au Seigneur d’être vraiment généreux avec nous. En effet, dans un autre passage de l’Evangile il nous promet qu’« il prendra la tenue de service, les fera passer à table et les servira chacun à son tour » (cf. Lc 12, 37). Chers amis, si nous faisons chaque jour la volonté de Dieu, avec humilité, sans rien prétendre de Lui, ce sera Jésus lui-même qui nous servira, qui nous aidera, qui nous encouragera, qui nous donnera force et sérénité.
Dans la lecture d’aujourd’hui, l’apôtre Paul parle lui aussi de la foi. Timothée est invité à avoir la foi et, au moyen de celle-ci, à exercer la charité. Le disciple est exhorté à raviver dans la foi également le don de Dieu qui est en lui par l’imposition des mains de Paul, c’est-à-dire le don de l’ordination, reçu pour exercer le ministère apostolique comme collaborateur de Paul (cf. 2 Tm 1, 6). Il ne doit pas laisser ce don s’éteindre, mais il doit le rendre toujours plus vivant au moyen de la foi. Et l’apôtre ajoute : « Car ce n’est pas un esprit de peur que Dieu nous a donné, mais un esprit de force, d’amour et de raison » (v. 7).
Chers Palermitains et chers Siciliens ! Votre belle île a été parmi les premières régions d’Italie à accueillir la foi des Apôtres, à recevoir l’annonce de la Parole de Dieu, à adhérer à la foi de manière si généreuse que, même au milieu des difficultés et des persécutions, la fleur de la sainteté a germé en elle. La Sicile a été et demeure une terre de saints, appartenant à toutes les conditions sociales, qui ont vécu l’Evangile avec simplicité et intégrité. A vous, fidèles laïcs, je répète : n’ayez pas peur de vivre et de témoigner de la foi dans les divers milieux de la société, dans les multiples situations de l’existence humaine, en particulier les plus difficiles ! La foi vous donne la force de Dieu pour être toujours emplis de confiance et de courage, pour aller de l’avant avec une nouvelle fermeté, pour prendre les initiatives nécessaires pour donner un visage toujours plus beau à votre terre. Et lorsque vous rencontrez l’opposition du monde, écoutez les paroles de l’Apôtre : « Ne rougis donc pas du témoignage à rendre à notre Seigneur »
(v. 8). Il faut rougir du mal, de ce qui offense Dieu, de ce qui offense l’homme ; il faut rougir du mal que l’on fait à la communauté civile et religieuse avec des actions qui n’aiment pas voir le jour ! La tentation du découragement, de la résignation, vient à celui qui est faible dans la foi, à celui qui confond le mal avec le bien, à qui pense que face au mal, souvent profond, il n’y aurait rien à faire. En revanche, qui est solidement enraciné dans la foi, qui a pleinement confiance en Dieu et vit dans l’Eglise, est capable de porter la force impétueuse de l’Evangile. C’est ainsi que se sont comportés les saints et les saintes qui ont fleuri au cours des siècles à Palerme et dans toute la Sicile, tout comme des laïcs et des prêtres d’aujourd’hui qui vous sont bien connus, comme, par exemple, Don Pino Puglisi. Qu’ils vous gardent toujours unis et qu’ils nourrissent en chacun le désir de proclamer, par ses paroles et par ses œuvres, la présence et l’amour du Christ. Peuple de Sicile, regarde ton avenir avec espérance ! Fais apparaître dans toute sa lumière le bien que tu désires, que tu cherches et que tu as ! Vis avec courage les valeurs de l’Evangile pour faire resplendir la lumière du bien ! Avec la force de Dieu tout est possible ! Que la Mère du Christ, la Vierge Hodighitria que vous vénérez tant, vous assiste et vous conduise à la profonde connaissance de son Fils. Amen !
Traduction : Zenit