Archive pour septembre, 2010

Saint Jean de Damas : Une mère digne de celui qui l’a créée

8 septembre, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php

Fête de la Nativité de la Vierge Marie : Mt 1,1-16#Mt 1,18-23
Commentaire du jour
Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l’Église
Homélie sur la Nativité de la Vierge Marie, 1-2 (trad. cf SC 80, p. 48)

Une mère digne de celui qui l’a créée

      Venez, toutes les nations ; venez, hommes de toute race, de toute langue, de tout âge, de toute dignité. Avec allégresse, fêtons la nativité de l’allégresse du monde entier ! Si même les païens honorent l’anniversaire de leur roi…, que devrions-nous faire, nous, pour honorer celui de la Mère de Dieu, par qui toute l’humanité a été transformée, par qui la peine d’Eve, notre première mère, a été changée en joie ? Eve, en effet, a entendu la sentence de Dieu : « Tu enfanteras dans la peine » (Gn 3,16); et Marie : « Réjouis-toi, toi qui es pleine de grâce… Le Seigneur est avec toi » (Lc 1,28)…

      Que toute la création soit en fête et chante le saint enfantement d’une sainte femme, car elle a mis au monde un trésor impérissable… Par elle, la Parole créatrice de Dieu s’est unie à la création entière, et nous fêtons la fin de la stérilité humaine, la fin de l’infirmité qui nous empêchait de posséder le bien… La nature a cédé le pas à la grâce… Comme la Vierge Mère de Dieu devait naître d’Anne, la stérile, la nature est restée sans fruit jusqu’à ce que la grâce ait porté le sien. Il fallait qu’elle ouvre le sein de sa mère, celle qui allait enfanter « le Premier-né de toute créature », en qui « tout subsiste » (Col 1,15.17).

      Joachim et Anne, couple bienheureux ! Toute la création vous est redevable ; par vous elle a offert au Créateur le meilleur de ses dons : une mère digne de vénération, la seule mère digne de celui qui l’a créée.

8 septembre : Nativité de la Vierge Marie

7 septembre, 2010

8 septembre : Nativité de la Vierge Marie  dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

HOMÉLIE DE S. ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU

7 septembre, 2010

du site:

http://www.aelf.org/office-lectures

HOMÉLIE DE S. ANDRÉ DE CRÈTE POUR LA NATIVITÉ DE LA SAINTE MÈRE DE DIEU

Le Christ est l’achèvement de la Loi ; car il nous éloigne de la terre, du fait même qu’il nous élève vers l’Esprit. Cet accomplissement consiste en ce que le législateur, après avoir tout déterminé, a rapporté la lettre à l’esprit, en récapitulant toutes choses en lui, en vivant d’une loi qui est la grâce. Après avoir réduit la loi en servitude, il y a joint harmonieusement la grâce. Il n’a pas mélangé ni confondu les propriétés de l’une avec celles de l’autre ; mais, d’une façon divine, il a changé ce qu’il pouvait y avoir dans la loi de pénible, de servile et de tyrannique, en ce qui est léger et libre dans la grâce. Ainsi nous ne vivons plus sous l’esclavage des éléments du monde, comme dit l’Apôtre, nous ne sommes plus asservis au joug de la lettre de la loi.

En effet, c’est en cela que consiste l’essentiel des bienfaits du Christ ; c’est là que le mystère se manifeste, que la nature est renouvelée : Dieu s’est fait homme et l’homme assumé est divinisé. Il a donc fallu que la splendide et très manifeste habitation de Dieu parmi les hommes fût précédée par une introduction à la joie, d’où découlerait pour nous le don magnifique du salut. Tel est l’objet de la fête que nous célébrons : la naissance de la Mère de Dieu inaugure le mystère qui a pour conclusion et pour terme l’union du Verbe avec la chair. ~ C’est maintenant que la Vierge vient de naître, qu’elle est allaitée, qu’elle se forme, qu’elle se prépare à être la mère du Roi universel de tous les siècles. ~

C’est alors que nous recevons du Verbe un double bienfait : il nous conduit à la Vérité, et il nous détache de la vie d’esclavage sous la lettre de la loi. De quelle manière, par quelle voie ? Sans aucun doute, parce que l’ombre s’éloigne à l’avènement de la lumière, parce que la grâce substitue la liberté à la lettre. La fête que nous célébrons se trouve à cette frontière, car elle fait se rejoindre la vérité avec les images qui la préfiguraient, puisqu’elle substitue le nouveau à l’ancien. ~

Que toute la création chante et danse, qu’elle contribue de son mieux à la joie de ce jour. Que le ciel et la terre forment aujourd’hui une seule assemblée. Que tout ce qui est dans le monde et au-dessus du monde s’unisse dans le même concert de fête. Aujourd’hui, en effet, s’élève le sanctuaire créé où résidera le Créateur de l’univers ; et une créature, par cette disposition toute nouvelle, est préparée pour offrir au Créateur une demeure sacrée.

R/ Aucune peur, aucun refus,
Ne vient troubler l’œuvre de grâce,
Son cœur est rempli d’ineffable attente,
Elle offre à Dieu le silence
Où la Parole habite.

8 septembre : Nativité de la Vierge Marie – Homélie

7 septembre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,nativite.de.la.vierge.marie,2902.html

Nativité de la Vierge Marie

mercredi 8 septembre 2010

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

La Nativité de Marie inaugure l’économie du salut et l’inscription du Verbe de Dieu dans l’histoire des hommes. Avec la nativité de la Vierge commençait la régénération de notre nature humaine et le monde vieilli, soumis à une transformation divine, recevait les prémices de la seconde création. Le projet de salut du Très-Haut sortait de sa phase préparatoire et entrait dans sa réalisation concrète. La Mère précédait le Fils sans lequel elle ne pourrait exister ; la Reine préparait la venue du Roi ; la Fiancée veillait dans l’attente de l’Epoux.
Que Marie, qui naquit pour offrir au Seigneur une demeure sacrée en vue du salut du monde, nous enseigne à disposer nos cœurs pour que le Christ naisse en nous. La nativité de Marie nous rappelle que nous sommes appelés à accueillir le Christ pour qu’il naisse en nous et en naissant en nous, nous donne de naître à la vie véritable, à la vie d’en haut, à la vie dans l’Esprit, à notre véritable identité de fils et de filles bien-aimés du Père.
C’est ici que la figure de saint Joseph peut aussi nous éclairer. Comme lui, accueillons le Christ en prenant chez nous Marie. Si le oui de Marie a été indispensable pour que le Fils de Dieu puisse se faire chair, celui de Joseph l’a été aussi pour qu’il soit le Messie de la descendance de David et accomplisse ainsi la Promesse de Dieu. A notre tour, mettons notre oui dans celui de Joseph pour accueillir Marie dans nos histoires, et avec elle, le Sauveur qu’elle porte en son sein pour donner au monde le salut de Dieu.
Frère Elie

ÉVANGILE DE LA NATIVITÉ DE MARIE. (LES ÉVANGILES APOCRYPHES)

7 septembre, 2010

du site:

http://remacle.org/bloodwolf/apocryphes/marie.htm

LES ÉVANGILES APOCRYPHES:

ÉVANGILE DE LA NATIVITÉ DE MARIE 
 
Traduction française : GUSTAVE BRUMET
Oeuvre numérisée par Marc Szwajcer

Durant plusieurs siècles, cette légende jouit, en Orient, de la plus grande célébrité ; elle fut d’abord accueillie avec un peu plus de froideur en Occident. Une tradition, que l’on ne discutait point alors, l’attribuait à saint Mathieu, et voulait qu’elle eût été écrite en hébreu ; la traduction, qui s’en répandit vers le sixième siècle, fut donnée comme l’œuvre de saint Jérôme ; et les éditeurs des œuvres complètes de ce Père ont cru pouvoir l’admettre dans leurs éditions, tout en s’inscrivant en faux contre une assertion qui n’est plus susceptible d’avoir un seul partisan.

Cet Évangile est l’un des moins chargés de circonstances fabuleuses et de miracles supposés ; quelques-uns des récits qu’il renferme sont mentionnés et signalés comme dénués de fondement dans les écrits de divers Pères de l’Église, tels que saint Augustin et saint Jérôme. Tel qu’il nous est parvenu, nous penchons à le regarder comme rédigé au sixième siècle, et il fut en possession durant tout le moyen-âge d’une célébrité soutenue. Au neuvième siècle, la célèbre religieuse de Gandesheim, Hroswitha (01), en reproduisit les principaux traits dans un poème latin en vers hexamètres que nous rencontrons dans ses œuvres (Historia nativatis laudabilisque conversationis intactœ Dei genitricis, p. 73 de l’édit de 1707). Ils passèrent dans la Légende dorée ; ils figurèrent dans la Vie de Jésus-Christ, que composa Ludolphe le Saxon, prieur des Chartreux de Strasbourg, ouvrage dont la vogue fut extrême au quatorzième et au quinzième siècle (02). Les poètes les intercalèrent dans leurs vers, les artistes en multiplièrent les images.

L’Évangile de la nativité de Marie ne nous est parvenu qu’en latin ; plusieurs fois réimprimé dans des collections étendues, inséré dans les recueils spéciaux de Fabricius, de Jones, de Schmid et de Thilo, il présente partout un texte uniforme, et il ne paraît point qu’il en existe de manuscrits où se rencontrent des variantes dignes d’attention.

Nous pourrions ici, à l’exemple du docteur Borberg, placer en tête de la traduction de cet Évangile la correspondance échangée entre saint Jérôme et les évêques Chromatien et Héliodore ; ces lettres se trouvent dans un grand nombre de manuscrits joints à la composition qu’elles concernent; elles sont incontestablement sinon supposées, du moins défigurées par des interpolations, mais elles remontent à une époque éloignée (probablement au sixième siècle), elles ont longtemps passé pour authentiques, et, bien qu’on n’en connaisse pas le véritable auteur, on doit les regarder comme retraçant des opinions qui exercèrent un empire étendu et prolongé.

 
CHAPITRE Ier.
La bienheureuse et glorieuse Marie toujours vierge, de la race royale et de la famille de David, naquit dans la ville de Nazareth, et fut élevée à Jérusalem, dans le temple du Seigneur. Son père se nommait Joachim et sa mère Anne. La famille de son père était de Galilée et de la ville de Nazareth, celle de sa mère était de Bethléem. Leur vie était simple et juste devant le Seigneur, pieuse et irréprochable devant les hommes : car, ayant partagé tout leur revenu en trois parts, ils dépensaient la première pour le temple et pour les ministres du temple ; la seconde, ils la distribuaient aux pèlerins et aux pauvres, et ils réservaient la troisième pour leurs besoins et pour ceux de leur famille. Ainsi chéris de Dieu et des hommes, il y avait près de vingt, ans qu’ils vivaient chez eux dans un chaste mariage sans avoir des enfants (03). Ils firent vœu, si Dieu leur en accordait un, de le consacrer au service du Seigneur, et c’était dans ce dessein qu’à chaque fête de l’année ils avaient coutume d’aller au temple du Seigneur.

CHAPITRE II.
Or, il arriva que, comme la fête de la Dédicace approchait, Joachim monta à Jérusalem avec quelques-uns de sa tribu. C’était alors Isaschar qui était grand-prêtre. Lorsqu’il aperçut Joachim parmi les autres avec son offrande, il le rebuta et méprisa ses dons, en lui demandant comment étant stérile, il avait la hardiesse de paraître parmi ceux qui ne l’étaient pas, et disant que, puisque Dieu l’avait jugé indigne d’avoir des enfants, ses dons n’étaient nullement dignes de Dieu ; l’Écriture portant :« Maudit celui qui n’a point engendré de mâle en Israël (04) ; » et il dit que Joachim n’avait qu’à commencer d’abord par se laver de la tache de cette malédiction en ayant un enfant, et qu’ensuite il pourrait paraître devant le Seigneur avec ses offrandes. Joachim, rempli de confusion de ce reproche outrageant, se retira auprès des bergers qui étaient avec ses troupeaux dans ses pâturages : car il ne voulut pas revenir en sa maison de peur que ceux de sa tribu qui étaient avec lui ne lui fissent le même reproche humiliant qu’ils avaient entendu de la bouche du prêtre (05).

CHAPITRE III.
Or, quand il y eut passé quelque temps, un jour qu’il était seul, l’Ange du Seigneur lui apparut avec une immense lumière (06). Cette vision l’ayant troublé, l’Ange calma sa crainte, lui disant : « Ne crains point, Joachim, et ne te trouble pas à mon aspect ; car je suis l’Ange du Seigneur ; il m’a envoyé vers toi pour t’annoncer que tes prières sont exaucées, et que tes aumônes sont montées jusqu’en en sa présence. Car il a vu ta honte, et il a entendu le reproche de stérilité qui t’a été adressé injustement. Or, Dieu punit le péché et non la nature ; c’est pourquoi lorsqu’il rend quelqu’un stérile, ce n’est que pour faire ensuite éclater ses merveilles et montrer que l’enfant qui naît est un don de Dieu, et non pas le fruit d’une passion désordonnée. Car Sara, la première mère de votre nation, ne fut-elle pas stérile jusqu’à l’âge de quatre-vingts ans ? et cependant au dernier âge de la vieillesse elle engendra Isaac, auquel la bénédiction de toutes les nations était promise. De même Rachel, si agréable au Seigneur et si fort aimée du saint homme Jacob, fut longtemps stérile, et cependant elle engendra Joseph, qui devint le maître de l’Egypte et le libérateur de plusieurs nations prêtes à mourir de faim. Lequel de vos chefs a été plus fort que Samson, ou plus saint que Samuel ? et cependant ils eurent tous les deux des mères stériles. Si donc la raison ne te persuade pas par mes paroles, crois à la force des exemples qui montrent que les conceptions longtemps différées et les accouchements stériles n’en sont d’ordinaire que plus merveilleux. Ainsi ta femme Anne enfantera une fille et tu la nommeras Marie, elle sera consacrée au Seigneur dès son enfance, comme vous en avez fait le vœu, et elle sera remplie du Saint-Esprit, même dès le sein de sa mère. Elle ne mangera ni ne boira rien d’impur ; elle n’aura aucune société avec la foule du peuple au dehors, mais sa demeure sera dans le temple du Seigneur, de peur qu’on ne puisse soupçonner ou dire quelque chose de désavantageux sur elle. C’est pourquoi en avançant en âge, comme elle-même doit naître d’une mère stérile, de même cette Vierge incomparable engendrera le Fils du Très-Haut, qui sera appelé Jésus, et sera le Sauveur de toutes les nations selon l’étymologie de ce nom. Et voici le signe que tu auras des choses que je t’annonce. Lorsque tu arriveras à la porte d’or qui est à Jérusalem (07), tu y v trouveras Anne ton épouse, Anne qui viendra au devant de toi, laquelle aura autant de joie de te voir qu’elle avait eu d’inquiétude du délai de ton retour. » Après ces paroles, l’Ange s’éloigna de lui.

CHAPITRE IV.
Ensuite il apparut à Anne, l’épouse de Joachim, disant : « Ne crains point, Anne, et ne pense pas que ce que tu vois soit un fantôme. Car je suis ce même Ange qui ai porté en présence de Dieu vos prières et vos aumônes (08), et maintenant je suis envoyé vers vous pour annoncer qu’il vous naîtra une fille, laquelle sera appelée Marie, et qui sera bénie sur toutes les femmes. Elle sera remplie de la grâce du Seigneur aussitôt après sa naissance ; elle restera trois ans dans la maison paternelle pour être sevrée, après quoi elle ne sortira point du temple, où elle sera engagée au service du Seigneur jusqu’à l’âge de raison, servant Dieu nuit et jour par des jeunes et des oraisons ; elle s’abstiendra de tout ce qui est impur, ne connaîtra jamais d’homme, mais seule sans exemple, sans tache, sans corruption, cette Vierge, sans mélange d’homme, engendrera un fils, cette servante enfantera le Seigneur, le Sauveur du monde par sa grâce, par son nom et par son œuvre. Lève-toi donc, va à Jérusalem, et lorsque tu seras arrivée à la porte d’or, ainsi nommée parce qu’elle est dorée, tu auras pour signe au devant toi ton mari dont l’état de la santé te rend inquiète. Lors donc que ces choses seront arrivées, sache que les choses que je t’annonce s’accompliront indubitablement. »

CHAPITRE V.
Se conformant donc au commandement de l’Ange, l’un et l’autre, partant du lieu où ils étaient, montèrent à Jérusalem, et, lorsqu’ils furent arrivés au lieu désigné par la prédiction de l’Ange, ils s’y trouvèrent l’un au devant de l’autre. Alors, joyeux de se revoir mutuellement et rassurés par la certitude de la race promise, ils rendirent grâce comme ils le devaient au Seigneur qui élève les humbles. C’est pourquoi, ayant adoré le Seigneur, ils retournèrent à leur maison, où ils attendaient avec assurance et avec joie la promesse divine. Anne conçut donc, et elle mit au monde une fille, et suivant le commandement de l’Ange, ses parents l’appelèrent du nom de Marie.

CHAPITRE VI.
Et lorsque le terme de trois ans fut révolu et que le temps de la sevrer fut accompli, ils amenèrent au temple du Seigneur celte Vierge avec des offrandes. Or, il y avait autour du temple quinze degrés à monter (09), selon les quinze Psaumes des degrés. Car, parce que le temple était bâti sur une montagne, il fallait monter des degrés pour aller à l’autel de l’holocauste qui était par dehors. Les parents placèrent donc la petite bienheureuse Vierge Marie sur le premier degré. Et comme ils quittaient les habits qu’ils avaient eus en chemin, et qu’ils en mettaient de plus beaux et de plus propres selon l’usage, la Vierge du Seigneur monta tous les degrés un à un sans qu’on lui donnât la main pour la conduire ou la soutenir, de manière qu’en cela seul on eût pensé qu’elle était déjà d’un âge parfait. Car le Seigneur, dès l’enfance de sa Vierge, opérait déjà quelque chose de grand et faisait voir d’avance par ce miracle quelle serait la sublimité des merveilles futures. Ayant donc célébré le sacrifice selon la coutume de la loi, et accompli leur vœu, ils l’enrayèrent dans l’enclos du temple pour y être élevée avec les autres Vierges et ils retournèrent à leur maison.

CHAPITRE VII.
Or la Vierge du Seigneur, en avançant en âge profitait en vertus (10), et suivant l’expression du Psalmiste, « son père et sa mère l’avaient délaissée, mais le Seigneur prit soin d’elle. » Car tous les jours elle était fréquentée par les Anges, tous les jours elle jouissait de la vision divine qui la préservait de tous les maux et qui la comblait de tous les biens. C’est pourquoi elle parvint à l’âge de quatorze ans sans que non seulement les méchants pussent rien découvrir de répréhensible en elle, mais tous les bons qui la connaissaient trouvaient sa vie et sa manière d’agir dignes d’admiration. Alors le grand-prêtre annonçait publiquement que les Vierges que l’on élevait soigneusement dans le temple et qui avaient cet âge accompli s’en retournassent cher elles pour se marier selon la coutume de la nation et la maturité de l’âge. Les autres ayant obéi à cet ordre avec empressement, la Vierge du Seigneur Marie fut la seule qui répondit qu’elle ne pouvait agir ainsi, et elle dit : « Que non seulement ses parents l’avaient engagée au service du Seigneur, mais encore qu’elle avait voué au Seigneur sa virginité qu’elle ne voulait jamais violer en habitant avec un homme. » Le grand-prêtre fut dans une grande incertitude, car il ne pensait pas qu’il fallût enfreindre son vœu (ce qui serait contre l’Écriture, qui dit : « Vouez et rendez »), ni qu’il fallût se hasarder à introduire une coutume inusitée chez la nation; il ordonna que tous les principaux de Jérusalem et des lieux voisins se trouvassent à la solennité qui approchait, afin qu’il pût savoir par leur conseil ce qu’il y avait à faire dans une chose si douteuse. Ce qui ayant été fait, l’avis de tous fut qu’il fallait consulter le Seigneur sur cela. Et tout le monde étant en oraison, le grand-prêtre selon l’usage se présenta pour consulter Dieu. Et sur le champ tous entendirent une voix qui sortit de l’oracle et du lieu de propitiation, qu’il fallait, suivant la prophétie d’Isaïe, chercher quelqu’un à qui cette Vierge devait être recommandée et donnée en mariage. Car on sait qu’Isaïe dit : « Il sortira une Vierge de la racine de Jessé, et de cette racine il s’élèvera une fleur sur laquelle se reposera l’esprit du Seigneur, l’esprit de sagesse et d’intelligence, l’esprit de conseil et de force, l’esprit de science et de piété, et elle sera remplie de l’esprit de la crainte du Seigneur. » Le grand-prêtre ordonna donc, d’après cette prophétie, que tous ceux de la maison et de la famille de David qui seraient nubiles et non mariés, vinssent apporter chacun une baguette sur l’autel, car l’on devait recommander et donner la Vierge en mariage à celui dont la baguette, après avoir été apportée, produirait une fleur, et au sommet de laquelle l’esprit du Seigneur se reposerait sous la forme d’une colombe.

CHAPITRE VIII.
Il y avait parmi les autres de la maison et de la famille de David, Joseph, homme fort âgé, et tous portant leurs baguettes selon l’ordre donné, lui seul cacha la sienne. C’est pourquoi, rien n’ayant apparu de conforme à la voix divine, le grand-prêtre pensa qu’il fallait derechef consulter Dieu, et le Seigneur répondit que celui qui devait épouser la Vierge était le seul de tous ceux qui avaient été désignés qui n’eût pas apporté sa baguette. Ainsi Joseph fut découvert Car lorsqu’il eut apporté sa baguette, et qu’une colombe, venant du ciel, se fut reposée sur le sommet, il fut manifeste pour tous que la Vierge devait lui être donnée en mariage. Ayant donc célébré les fiançailles selon l’usage accoutumé (11), il se retira dans la ville de Bethléem, pour arranger sa maison et pourvoir aux choses nécessaires pour les noces. Mais la Vierge du Seigneur Marie, avec sept autres Vierges de son âge et sevrées avec elle, qu’elle avait reçues du prêtre, s’en retourna en Galilée dans la maison de ses parents.

CHAPITRE IX.
Or, en ces jours-là, c’est-à-dire au premier temps de son arrivée en Galilée, l’Ange Gabriel lui fut envoyé de Dieu pour lui raconter qu’elle concevrait le Seigneur et lui exposer la manière et l’ordre de la conception. Etant entré vers elle, il remplit la chambre où elle demeurait d’une grande lumière, et, la saluant avec une très grande vénération, il lui dit : « Je te salue, Marie, Vierge du Seigneur, très agréable à Dieu, pleine de grâce ; le Seigneur est avec toi ; tu es bénie par-dessus toutes les femmes, tu es bénie par-dessus tous les hommes nés jusqu’à présent. » Et la Vierge, qui connaissait déjà bien les visages des Anges, et qui était accoutumée à la lumière céleste, ne fut point effrayée de voir un Ange, ni étonnée de la grandeur de la lumière, mais son seul discours la troubla, et elle commença à penser quelle pouvait être cette salutation si extraordinaire, ce qu’elle présageait ou quelle fin elle devait avoir. L’Ange, divinement inspiré, allant au devant de cette pensée : « Ne crains point, dit-il, Marie, comme si je cachais par cette salutation quelque chose de contraire à ta chasteté. C’est pourquoi, étant Vierge, tu concevras sans péché et tu enfanteras un fils. Celui-là sera grand, parce qu’il dominera depuis la mer jusqu’à la mer, et depuis le fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. Et il sera appelé le Fils du Très-Haut, parce qu’en naissant humble sur la terre, il règne élevé dans le Ciel. Et le Seigneur Dieu lui donnera le siège de David son père, et il régnera à jamais dans la maison de Jacob, et son règne n’aura point de fin. Il est lui-même le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs, et son trône subsistera dans le siècle du siècle. » La Vierge crut à-ces paroles de l’Ange, mais, voulant savoir la manière, elle répondit : « Comment cela pourra-t-il se faire? car, puisque, suivant mon vœu, je ne connais point d’homme, comment pourrai-je enfanter sans cesser d’être vierge ? » A cela l’Ange lui dit : « Ne pense pas, Marie, que tu doives concevoir d’une manière humaine. Car, sans avoir de rapport avec nul homme, tu concevras en restant vierge ; vierge, tu enfanteras ; vierge, tu nourriras. Car le Saint-Esprit surviendra en toi, et la vertu du Très-Haut te couvrira de son ombre contre toutes les ardeurs de l’impureté. Car tu as trouvé grâce devant le Seigneur, parce que tu as choisi la chasteté. C’est pourquoi ce qui naîtra de toi sera seul Saint, parce que seul conçu et né sans péché, il sera appelé le Fils de Dieu. » Alors Marie, étendant les mains et levant les yeux, dit : « Voici la servante du Seigneur (car je ne suis pas digne du nom de maîtresse) ; qu’il me soit fait suivant ta parole. » (Il serait trop long et même ennuyeux de rapporter ici tout ce qui a précédé ou suivi la naissance du Seigneur. C’est pourquoi passant ce qui se trouve plus au long dans l’Évangile, finissons par ce qui n’y est pas si détaillé.[1]

chapitre X.
Joseph donc venant de la Judée dans la Galilée avait intention de prendre pour femme la Vierge avec laquelle il était fiancé. Car trois mois s’étaient déjà écoulés, et le quatrième approchait depuis le temps que les fiançailles avaient eu lieu. Cependant le ventre de la fiancée grossissant peu à peu, il commença à se manifester qu’elle était enceinte, et cela ne put pas être caché à Joseph. Car entrant auprès de la Vierge plus librement comme étant son époux, et parlant plus familièrement avec elle, il s’aperçut qu’elle était enceinte. C’est pourquoi il commença à avoir l’esprit agité et incertain; parce qu’il ignorait ce qu’il avait à faire de mieux. Car il ne voulut point la dénoncer, parce qu’il était juste, ni la diffamer par le soupçon de fornication, parce qu’il était pieux. C’est pourquoi il pensait à rompre son mariage secrètement et à la renvoyer en cachette. Comme il avait ces pensées, voici que l’Ange du Seigneur lui apparut en songe disant : « Joseph, fils de David, n’aie aucune crainte, et ne conserve aucun soupçon de fornication contre la Vierge, et ne pense rien de désavantageux à son sujet, et ne redoute point de la prendre pour femme. Car ce qui est né en elle, et qui tourmente actuellement ton esprit, est l’œuvre, non d’un homme, mais du Saint-Esprit, Car, seule entre toutes les Vierges, elle enfantera le Fils de Dieu, et tu l’appelleras du nom de Jésus, c’est-à-dire Sauveur, car c’est lui qui sauvera son peuple de leurs péchés. » Joseph, se conformant au précepte de l’Ange, prit donc la Vierge pour femme ; cependant il ne la connut pas, mais en ayant soin chastement, il la garda. Et déjà le neuvième mois depuis la conception approchait, lorsque Joseph, ayant pris sa femme et les autres choses qui lui étaient nécessaires, s’en alla à la ville de Bethléem d’où il était. Or, il arriva, lorsqu’ils y furent, que le terme étant accompli, elle enfanta son fils premier-né, comme l’ont enseigné les Saints Évangélistes, Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu avec le Père, le Fils et l’Esprit-Saint vit et règne pendant tous les siècles des siècles.

 
NOTES.
(01) Cette dixième muse, nom que lui décerna l’admiration de ses contemporains, ne fut pas seulement une merveille pour la Saxe ; elle est une gloire pour l’Europe entière ; dans la nuit poétique du moyen-âge, on trouverait difficilement une étoile poétique plus éclatante. On nous saura gré d’indiquer à son égard les travaux si remarquables d’un critique aussi judicieux qu’instruit, M. Ch. Magnin ; voyez la Revue des Deux-Mondes, 1839, tom. iv, la Biographie universelle, t. lxvii, (où Hroswitha obtient les honneurs d’un article de 27 colonnes et demi), et l’édition spéciale du Théâtre de celte religieuse, Paris, 1843, 8°. Consultez aussi le Cours de littérature du moyen-âge, de M. Villemain, tom. ii, p. 258-264, l’Histoire des langues romanes, par M. Bruce-Whyte, 1840, t. i. p. 305-407, un article de M. Philarète Chasles dans la Revue des Deux-Mondes, 15 août 1845; un autre de M. Cyprien Robert dans l’Université Catholique, tom. vi, p. 419. Au sujet du travail de M. Magnin, consultez le Journal des Savants, octobre 1846 (article de M. Patin), et la Revue de Philologie, t, i, p. 466.

(02) La première édition paraît avoir été imprimée à Cologne vers 1470 ; c’est un in-folio de 373 feuillets ; Haïn, dans son Repertorium bibliographicum, 1831, n° 10288-10296, mentionne huit autres éditions latines antérieures à 1500. Ce livre fut traduit dans toutes les langues de l’Europe, sans oublier le catalan; l’on en connaît cinq ou six éditions françaises. Il en fut imprimé à Lisbonne en 1495, une version portugaise en quatre vols. in fol. ; l’auteur florissait vers 1330.

(03) Quelques mystiques avaient cru pouvoir donner à sainte Anne le titre de Vierge, ainsi que le remarque J. B. Thiers, ce fécond et caustique écrivain, dans son Traité des superstitions, (tom. ii, p. 302.) Cette idée a trouvé fort peu de partisans.

Les Bollandistes ont recueilli avec soin tout ce qui concerne sainte Anne. (Voir les Acta Sanctorum, tom. vi de juillet, p. 233-297). Quant à la manière dont on peut et doit représenter cette sainte, consulter Molanus, Histor. imaginum sacrarum.

(04) On chercherait en vain cette phrase dans les Ecritures, mais l’on y trouve, surtout dans les livres de Moïse, (Exode, xxiii, 26; Deutér, vii, 14), le grand nombre des enfants mentionné comme un effet de la bénédiction céleste.

(05) On sait que chez diverses nations des peines étaient infligées aux célibataires. Voir ce qu’ont réuni à ce sujet les Bénédictins dans les notes de leur édition de saint Ambroise, tom. i, p. 1319.

(06) L’apparition de l’ange à Joachim pour lui annoncer la naissance de Marie, est également relatée dans saint Epiphane, (Haeres. LXXXIX, n. 5).

(07) II paraît que cette porte était à l’orient de la ville et l’on conjecture qu’elle était en bronze de Corinthe. Des exemples de portes désignées sous le nom de portes d’or ou dorées seraient faciles à accumuler. Suivant le rabbin Petachia, qui parcourut l’Europe et l’Asie au douzième siècle, les portes de Babylone, hautes de cent coudées et larges de dix, étaient forgées d’un airain pur dont la splendide réverbération faisait briller cette cité comme une ville d’or. Il fallut les bronzer. Les chevaux croyant voir marcher devant eux d’innombrables escadrons, reculaient épouvantés.

(08) Le Talmud rapporte que les anges portent à Dieu les prières et les bonnes œuvres des hommes, mais que les démons les attaquent en chemin et font leurs efforts pour que ces prières et ces actions méritoires n’arrivent point jusqu’au Seigneur.

(09) Le prophète Ezéchiel a fait mention de ces quinze degrés, (ch. XL, 6 et 34). Josèphe en parle aussi dans son Histoire de la guerre judaïque. (V. 5.). Selon le rabbin Judas Léon, ils avaient une demi-coudée de hauteur et de largeur. On trouvera d’ailleurs dans un volumineux commentaire sur le prophète que nous venons de nommer, (H. Pradi et J. B. Villalpandi Explanationes in Ezechielem, Romae, 1596-1604, 3 vol. in fol.) de longs détails sur le nombre de ces degrés, leur hauteur, etc. Les psaumes graduels étaient ainsi appelés parce qu’ils étaient, on le croit du moins, solennellement chantés sur chaque degré, l’un après l’autre; ce sont les psaumes 124-135. Nous connaissons à cet égard deux dissertations spéciales, celte de Tilling : de ratione inscriptionis XV Psalmorurn qui dicuntur cantica, adcensionum, Bremae, 1765, 4°, et celle de F. A. Clarisse ; Specimen exgeticum de psalmis quindecim Hamaaloth, Lugd. Bat. 1819. Voici à ce propos un petit conte extrait du Talmud.

Lorsque David fit creuser les fondements du Temple, l’on trouva bientôt l’abîme des eaux qui occupent l’intérieur de la terre ; on craignit que le monde, ne fut inondé. Achitophel écrivit le nom ineffable du Très-Haut sur une plaque d’airain, et dès qu’elle eut été posée sur l’eau, l’abîme s’enfonça tout d’un coup à une profondeur de seize mille coudées. Toutefois, comme la terre était alors menacée d’une stérilité complète, David fit chanter les quinze psaumes graduels, et à chaque psaume, l’abîme montait de mille coudées, et c’est aussi de mille coudées qu’il est resté éloigné de la surface de notre planète. — Tout étrange qu’elle puisse paraître, cette historiette est peu de chose à côté d’une foule d’autres que renferment les écrits des rabbins. Il n’est point de livres qui trouvent maintenant moins de lecteurs que les ouvrages de ces vieux docteurs Israélites; il faudrait pour les ouvrir la connaissance d’une langue que bien peu d’érudits sont en état de comprendre, et une patience à toute épreuve, car les sujets que discutent très prolixement les doctes maîtres de la synagogue n’ont plus aujourd’hui le moindre intérêt Quelques laborieux investigateurs ont pris la peine de fouiller dans ces mines presqu’inexplorées, mais personne ne s’en est occupé avec autant de zèle et de persévérance que le dominicain, Bartolocci. Sa Bibliotheca rabbinica, (Rome, 1675-1693), ne forme pas moins de quatre volumes in foliot auxquels vient s’adjoindre le volume publié en 1694 par Jos. Imbonati : Bibliotheca latina hebraica, sive de scriptoribus latinis qui contra Judœos scripsere. Nous avons parcouru ce vaste répertoire ; nous y avons trouvé une foule de contes dignes des Mille et une Nuits, et parfois d’une extrême indécence. Bien plus que le latin, l’hébreu, dans les mots, brave toute honnêteté. Voici du moins deux faits pris à l’ouverture du livre et qu’il est permis de transcrire.

En hora Salomon duxit in uxorem filiam Pharaonis, descendit Gabriel infixit calamum in mare et ascendit limus et super eam aedificata est magna Arx munita quae Roma est — Initio creatus est (Adam tantae molis) ut e terra ad cœlum usque pertingeret. At quando Angeti ministerii illum viderunt, commoti sunt timueruntque ; quid fecerunt ? ascenderunt omnes coram Deo in superiore (habitaculo) et dixerunt : Domine mundi, duae potestates sunt in mondo. Tunc Deus posuit manum suam super caput Adae, illumque ad mille cubitos redegit.

Veut-on quelques autres échantillons de ce qu’affirment les écrivains qu’a analysés Bartolocci : Il y a 60.000 villes dans les montagnes de la Judée, et chacune contient 60.000 habitants. — Il existe un oiseau dont la taille est telle que lorsqu’il vole, ses ailes interceptent la lumière du soleil. — Lorsque le Messie sera venu, Jérusalem acquerra un développement immense ; il y aura 10.000 palais et 10.000 tours. Rabbi Siméon ben Jachia affirme que les boutiques des seuls marchands de parfums seront au nombre de 180.000. Alors chaque grain de raisin donnera trente tonneaux de vin. — Adam avait deux visages et une queue. — D’une épaule à l’autre de Salomon, la distance n’était pas moindre de soixante coudées. — D’un seul coup de hache, David tua huit cents hommes.

(10) Plusieurs écrivains, M. Peignot entre autres, (Recherches historiques sur la personne et les portraits de Jésus-Christ et de Marie, Paris et Dijon, 1829, 8°), ont recueilli les témoignages épars, et contrôlé les opinions au sujet de la figure, du teint, de la taille de Marie ; selon l’Historia Christi du père Xavier, dont nous parlons ailleurs, elle était fort bien faite et brune; les yeux grands et tirant sur le bleu, les cheveux blonds. Maria fuit mediocris staturœ, triticei coloris, extensa facie ; oculi ejus magni et vergentes ad cœruleum, capillus ejus aureus. Manus et digiti ejus longi, pulchra forma, in omnibus proportionata. (p. 30) Voir aussi l’historien Nicéphore, l. ii, ch. 23. Il existe un Traité de N. Sacius, imprimé dans ses Opuscula (Antverpiae, 1620), de pulchritudine B. Marias Virginie disseptatio quodlibetica.

(11) L’usage était qu’il s’écoulât un certain temps entre la cérémonie des fiançailles et la célébration des noces. Tout ce qui regarde pareil sujet a été discuté fort savamment et fort longuement dans l’ouvrage du docte Selden, homme d’Etat du temps de Charles Ier : Uxor hebrœa, livre dont nous connaissons trois éditions, Londres, 1646, Francfort, 1673 et 1695. Les œuvres complètes de cet érudit ont été recueillies par les soins de David Wilkins, Londres, 1726, 3 vols. in-folio.
 
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[1] Les mots entre parenthèses ont été ajoutés par l’écrivain qui, sous le nom supposé de saint Jérôme, a rédigé la traduction latine.

5 septembre: Bse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997)

5 septembre, 2010

5 septembre: Bse Mère Teresa de Calcutta (1910-1997) dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Les femmes de la Bible portent l’intuition de Dieu

5 septembre, 2010

du site:

http://www.croire.com/article/index.jsp?docId=2198371&rubId=238

8 mars: Journée internationale de la femme

Les femmes de la Bible portent l’intuition de Dieu

Voici une bonne occasion d’ aller fureter du côté de la Bible et placer discrètement en lumière quelques beaux portraits de ces femmes extraordinaires de la Bible
Clair-obscur

On dit que la Bible est rude avec les femmes. Le jugement est trop dur. Dans une société où la femme avait effectivement peu de droit pour beaucoup de devoirs, la Bible a sculpté des portraits d’exception, avec cette intuition majeure : magnifiques, tenaces, parfois fourbes ou astucieuses, ces femmes sont souvent étonnamment ajustées au projet de Dieu.
Elles veillent sur lui comme sur un nouveau né, elles ouvrent large l’espace de Dieu au pays des hommes.

Ouvrant ces portraits, il faut bien parler d’Eve! Beaucoup, pour parler d’elle, ont des mots au parfum de pomme acide. Eve ne mérite peut-être pas tout cela. Quand elle apparaît, ils sont deux à chercher tant bien que mal les chemins de Dieu, l’oreille encore si mal affinée à sa voix…
On retiendra qu’Eve est nommée, au terme du récit de la Genèse, « mère des vivants » (Gn 3). Car c’est toujours de vie que parle la Bible.

La Genèse voit alors défiler de grandes figures, avec lesquelles nous parcourons les premiers sables bibliques, étonnés. Ainsi Sarah, déjà vieille, rit de ce qu’elle entend de l’étranger qui passe et dans lequel le lecteur reconnaît l’ange de Dieu.
Il parle de naissance alors qu’elle se sent toute sèche, trop vieille pour rouvrir le chapitre des imprévus et de la vie. Elle rit. Et l’enfant qui naîtra d’elle, puisqu’elle enfantera, s’appellera l’enfant du rire, selon le jeu de mots hébreu qui entoure le nom d’Isaac (Gn 18).

Tenaces pour veiller sur la vie.

Puis vient Rébecca, qui entre dans l’histoire d’Isaac par la porte du courage et de la fidélité à l’accueil, au respect de l’étranger de passage, à la vie. Elle ne ménage pas sa peine au bord du puits, pour les chameaux de l’étranger qui arrive.
Bien lui en prend, car c’était pour lui le signe attendu. Et il la ramène vers Isaac, son maître, qui désirait une femme prête à un grand rêve, à une histoire où Dieu aurait sa place. Rébecca épouse Isaac.(Gn 24). 
Bien sûr on se souvient de sa rouerie quand Jacob devenu vieux et rendu aveugle par l’âge, doit donner sa bénédiction à l’aîné, Esaü. Elle, de ces deux jumeaux terribles, semble préférer Jacob, et l’aide à obtenir la bénédiction paternelle qui échappe à Esaü. Celui-ci pleure de s’être fait ainsi ravir la bénédiction de l’aîné. Ainsi Rébecca aide son fils Jacob, l’assoiffé de bénédiction et de Dieu !…(Gn 27).

Mais traversons ainsi le temps, et voici Myriam, qui aime tellement chanter qu’elle emporte tout le monde dans son chant. Le temps a passé depuis Rébecca. Le peuple a connu la servitude d’Egypte. Et si Myriam entreprend de chanter son étonnement pour Dieu, c’est que le peuple a traversé la mer sous la conduite de Moïse, son frère (Ex 15).
Son chant est le premier grand, immense cantique du peuple de la Bible, au Dieu qui fait franchir la mort.

Franchissons les siècles. Et l’on aimerait ne pas oublier Rahab, la prostituée de Jéricho, qui a l’oreille fine à la « parole du Seigneur » (Jos 2) ! Rahab, la merveilleuse païenne qui ouvre ainsi les portes de Jéricho aux envoyés de Dieu, pour que le peuple qu’il aime entre en terre promise

Ruth a une histoire différente. Elle est du pays de Moab. Elle est étrangère et a épousé un fils du pays de Juda venu par là, mais a connu très vite le veuvage. Par fidélité à sa belle-mère, ou peut-être par amour pour son amour qui n’est plus, elle vient au pays de Juda.
La Bible dit avec gratitude et presque tendresse sa fidélité à la Parole de Dieu ! Parvenue au pays de Juda, elle ira errer en pauvresse sur les champs moissonnés par Booz, pour y glaner. Elle glanera gros, puisque Booz la remarque et la choisit pour en faire sa femme.
D’eux naîtront Jessé et sa lignée, l’arbre de Jessé, l’arbre généalogique de David et… du Messie. La tradition juive chantera la foi de Ruth — mais de quelle nature est-elle exactement ? —, devenue ainsi en sa ténacité et sa fidélité, l’ancêtre du Messie.(cf. livre de Ruth).

Et il nous faut aller plus loin vers le Nord, aux confins de la terre du Liban, un siècle plus tard peut-être. Comment ne pas évoquer en effet cette autre figure merveilleuse, de la femme que rencontre le prophète Elie au temps de la sécheresse et de la famine. On ne sait rien d‘elle, pas même son nom, juste sa peine, elle que l’on appelle simplement la veuve de Sarepta. Elie lui demande à manger et, alors que ce sont ses dernières ressources avant de mourir, elle et son fils, elle donne son reste de farine et d’huile.
Comme si elle pressentait que l’identité même de Dieu est résurrection, vie plus grande, plus forte que la mort, et qu’avec ce Dieu là au cœur, on peut donner (1 R 17) !

On comprend, à regarder la vie de ces femmes trempées au rythme de Dieu, que les prophètes aient aimé comparer Jérusalem à une femme. Une femme dévoyée quand c’est le péché qui emporte le cœur de Jérusalem. Une veuve dévorée par le chagrin au temps de l’Exil, une femme resplendissante de beauté au temps où Dieu ramène son peuple des terres du mal et de l’Exil.

L’accueil de Dieu sans réserves

Marie, dans le Nouveau Testament, sera cette grâce venue du ciel et habitant au pays des hommes. Une disponibilité intégrale à la Parole, au point qu’en elle la Parole venue de Dieu se fait chair. Et l’humanité passe de façon nouvelle aux saisons de Dieu, ouvrant le temps pour chaque homme, chaque être, d’un enfantement.

D’autres femmes splendides traversent avec discrétion les évangiles, le temps de semer la vie, d’accueillir le pardon, de renaître, d’aimer. On pense à toutes ces Marie dont les visages se sont fondus, au fil de la tradition, avec celui de Madeleine, celle dont on dit tout aujourd’hui, au rythme des films et des romans. Elle a simplement laissé saisir sa vie pour que s’y inscrive, avec le pardon, la résurrection de Jésus.

Il est des êtres de lumière qui éveillent ainsi l’humanité et la sauvent. On reconnaîtra en eux la parole de Dieu, énoncée sans ombre, au cœur de notre histoire.

Jacques Nieuviarts

suivre Jesus (Evangile du dimanche)

4 septembre, 2010

suivre Jesus (Evangile du dimanche) dans images sacrée imagen-di-spagna-2-1581

http://www.alcantarine.org/public/istituto/carisma/

5 septembre 2010 – 23e dimanche du Temps Ordinaire – Homélie

4 septembre, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,23e.dimanche.du.temps.ordinaire,2897.html

5 septembre 2010 – 23e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe 

La première lecture de ce 23ème dimanche du temps ordinaire nous enseigne que c’est en écoutant « la Sagesse que les hommes ont appris ce qui plaît à Dieu et ont été sauvés ». Or nous savons que dans la Bible, la Sagesse de Dieu s’identifie avec sa Parole. Dès lors, écouter la Sagesse se révèle être la caractéristique première du disciple du Christ qui est la Parole de Dieu faite chair.

Ce n’est pourtant pas sur la qualité d’écoute du disciple que Jésus insiste dans l’évangile de ce dimanche. Il s’attache plutôt à expliciter les renoncements auxquels il doit consentir pour mettre ses pas dans les siens : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. » Le renoncement auquel est appelé le disciple est radical. Il inclut non seulement ses biens, ses affections les plus légitimes mais aussi l’entière mise à disposition de sa personne jusqu’à sa propre vie.

Notre Seigneur ajoute même : « Quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas derrière moi ne peut être mon disciple ». Porter sa croix renvoie ici à un style de vie permanent plus qu’à l’acceptation d’un événement ponctuel de sa vie. Porter sa croix s’apparente à une sorte de pédagogie qui nous conduit, à la suite du Christ, à vivre les souffrances, les épreuves et les injustices comme autant d’occasions de nous ouvrir toujours plus à l’amour plutôt que de nous refermer sur nos rancœurs, nos révoltes et nos colères. Fondamentalement, porter notre croix à la suite de Jésus nous guérit peu à peu de cette terrible maladie que Jésus appelle dans l’évangile « la sclérocardia », c’est-à-dire la sclérose, la fermeture et paralysie, dans laquelle se trouve notre cœur lorsqu’il se replie sur lui-même, particulièrement lorsqu’il est confronté à la souffrance, et qu’il finit par ne plus se trouver capable d’aimer.

Marcher à la suite du Christ n’est donc pas à prendre à légère et il s’agit de s’assurer de pouvoir mener cette entreprise jusqu’au bout. C’est ce à quoi nous invite les deux paraboles que Jésus raconte pour prolonger son propos.
Avant de se décider à suivre Jésus, il faut repérer ses véritables ressources et ses véritables forces pour comprendre en réalité qu’elles se ramènent à une seule : la présence de notre Seigneur Jésus-Christ en chacun de nous. Calculer ses ressources et ses forces revient en fin de compte à réaliser que bien des choses nous encombrent et à s’en débarrasser pour nous appuyer uniquement sur notre véritable richesse : le Christ. S’engager à la suite du Christ passe donc bien par un renoncement qui nous conduit à ne compter que sur le Christ, ne rien lui préférer c’est-à-dire ne rien mettre avant lui et tout orienter vers lui.
Parmi ce dont nous avons à nous détacher, nous pensons sans doute très vite à tel bien matériel, à telle affection qui n’est pas tout à fait ordonnée, à tel souci qui trahit une trop grande préoccupation de nous-mêmes.
Peut-être existent-ils des attachements plus subtiles ? N’ayons pas peur de demander au Seigneur de nous aider à prendre conscience de ces liens. Jésus ne parle pas ainsi dans l’évangile pour nous effrayer ou nous décourager ; mais après avoir insisté sur l’urgence d’un choix résolu pour le Royaume, qui seul donne sens à notre vie, il nous invite tout aussi instamment à prendre les moyens pour arriver au but en devenant ses disciples. Ce que nous laisserons, nous serons de toute façon amenés à le laisser au soir de notre vie parce que cela fera obstacle à notre entrée dans la pleine liberté des fils de Dieu. A suivre le Christ, on ne perd donc rien, on gagne tout. Comme le soulignait Benoît XVI dans l’homélie de la messe d’inauguration de son pontificat : « Celui qui fait entrer le Christ ne perd rien, rien – absolument rien de ce qui rend la vie libre, belle et grande. Non ! Dans cette amitié seulement s’ouvrent tout grand les portes de la vie. Dans cette amitié seulement se dévoilent réellement les grandes potentialités de la condition humaine. Dans cette amitié seulement nous faisons l’expérience de ce qui est beau et de ce qui libère. N’ayez pas peur du Christ ! Il n’enlève rien et il donne tout. Celui qui se donne à lui reçoit le centuple. Oui, ouvrez, ouvrez tout grand les portes au Christ, et vous trouverez la vraie vie. Amen » (Benoît XVI, 24 avril 2005).

« Seigneur, dans la confiance, nous voulons t’abandonner toutes les peurs de mettre nos pas dans les tiens, peur d’être dépossédés d’une part de notre vie, peur de nous retrouver privés de liberté, peur de devoir souffrir, mais aussi la peur de ne pas être capables, de ne pas vouloir vraiment marcher à ta suite et devenir tes disciples. Seigneur, nous ne pouvons t’offrir que le seul ‘désir de notre désir de te suivre’ et nous t’ouvrons les portes de notre cœur. Seigneur, nous sommes sûrs que cela te suffit. Viens à notre rencontre pour que nous trouvions dans ton amour la force de mettre nos pas dans les tiens et que nous demeurions unis à toi à jamais. »
Frère Elie

Audience générale du 1er septembre 2010 : Sainte Hildegarde de Bingen

4 septembre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25250?l=french

Audience générale du 1er septembre 2010 : Sainte Hildegarde de Bingen

Texte intégral

ROME, Mercredi 1er septembre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, à Castel Gandolfo.

* * *

Chers frères et sœurs,

En 1988, à l’occasion de l’Année mariale, le vénérable Jean-Paul II a écrit une Lettre apostolique intitulée Mulieris dignitatem, traitant du rôle précieux que les femmes ont accompli et accomplissent dans la vie de l’Eglise. « L’Eglise – y lit-on – rend grâce pour toutes les manifestations du génie féminin apparues au cours de l’histoire, dans tous les peuples et dans toutes les nations ; elle rend grâce pour tous les charismes dont l’Esprit Saint a doté les femmes dans l’histoire du Peuple de Dieu, pour toutes les victoires remportées grâce à leur foi, à leur espérance et à leur amour : elle rend grâce pour tous les fruits de la sainteté féminine » (n. 31).

Egalement, au cours des siècles de l’histoire que nous appelons habituellement Moyen-Age, diverses figures de femmes se distinguent par la sainteté de leur vie et la richesse de leur enseignement. Aujourd’hui, je voudrais commencer à vous présenter l’une d’entre elles : sainte Hildegarde de Bingen, qui a vécu en Allemagne au XIIe siècle. Elle naquit en 1098 en Rhénanie, à Bermersheim, près d’Alzey, et mourut en 1179, à l’âge de 81 ans, en dépit de ses conditions de santé depuis toujours fragiles. Hildegarde appartenait à une famille noble et nombreuse, et dès sa naissance, elle fut vouée par ses parents au service à Dieu. A l’âge de huit ans, afin de recevoir une formation humaine et chrétienne appropriée, elle fut confiée aux soins de la maîtresse Judith de Spanheim, qui s’était retirée en clôture dans le monastère bénédictin Saint-Disibode. C’est ainsi que se forma un petit monastère féminin de clôture, qui suivait la Règle de saint Benoît. Hildegarde reçut le voile des mains de l’évêque Othon de Bamberg et en 1136, à la mort de mère Judith, devenue supérieure de la communauté, ses consœurs l’appelèrent à lui succéder. Elle accomplit cette charge en mettant à profit ses dons de femme cultivée, spirituellement élevée et capable d’affronter avec compétence les aspects liés à l’organisation de la vie de clôture. Quelques années plus tard, notamment en raison du nombre croissant de jeunes femmes qui frappaient à la porte du monastère, Hildegarde fonda une autre communauté à Bingen, intitulée à saint Rupert, où elle passa le reste de sa vie. Le style avec lequel elle exerçait le ministère de l’autorité est exemplaire pour toute communauté religieuse : celui-ci suscitait une sainte émulation dans la pratique du bien, au point que, comme il ressort des témoignages de l’époque, la mère et les filles rivalisaient de zèle dans l’estime et le service réciproque.

Déjà au cours des années où elle était supérieure du monastère Saint-Disibode, Hildegarde avait commencé à dicter ses visions mystiques, qu’elle avait depuis un certain temps, à son conseiller spirituel, le moine Volmar, et à sa secrétaire, une consœur à laquelle elle était très affectionnée Richardis de Strade. Comme cela est toujours le cas dans la vie des véritables mystiques, Hildegarde voulut se soumettre aussi à l’autorité de personnes sages pour discerner l’origine de ses visions, craignant qu’elles soient le fruit d’illusions et qu’elles ne viennent pas de Dieu. Elle s’adressa donc à la personne qui, à l’époque, bénéficiait de la plus haute estime dans l’Eglise : saint Bernard de Clairvaux, dont j’ai déjà parlé dans certaines catéchèses. Celui-ci rassura et encouragea Hildegarde. Mais en 1147, elle reçut une autre approbation très importante. Le pape Eugène III, qui présidait un synode à Trêves, lut un texte dicté par Hildegarde, qui lui avait été présenté par l’archevêque Henri de Mayence. Le pape autorisa la mystique à écrire ses visions et à parler en public. A partir de ce moment, le prestige spirituel d’Hildegarde grandit toujours davantage, d’autant plus que ses contemporains lui attribuèrent le titre de « prophétesse teutonique ». Tel est, chers amis, le sceau d’une expérience authentique de l’Esprit Saint, source de tout charisme : la personne dépositaire de dons surnaturels ne s’en vante jamais, ne les affiche pas, et surtout, fait preuve d’une obéissance totale à l’autorité ecclésiale. En effet, chaque don accordé par l’Esprit Saint est destiné à l’édification de l’Eglise, et l’Eglise, à travers ses pasteurs, en reconnaît l’authenticité.

Je parlerai encore une fois mercredi prochain de cette grande femme « prophétesse », qui nous parle avec une grande actualité aujourd’hui aussi, à travers sa capacité courageuse à discerner les signes des temps, son amour pour la création, sa médecine, sa poésie, sa musique, qui est aujourd’hui reconstruite, son amour pour le Christ et pour son Eglise, qui souffrait aussi à cette époque, qui était blessée également à cette époque par les péchés des prêtres et des laïcs, et d’autant plus aimée comme corps du Christ. Ainsi sainte Hilegarde nous parle-t-elle ; nous en parlerons encore mercredi prochain. Merci pour votre attention.

A l’issue de l’audience générale, le pape s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :

Je salue avec joie les pèlerins francophones, en particulier l’aumônerie des jeunes travailleurs du Golfe de Saint Tropez. À la suite de sainte Hildegarde dont je parlerai plus amplement prochainement, puissiez-vous, chers frères et sœurs, vous laisser instruire par l’Esprit Saint. Vous découvrirez alors les dons que le Seigneur vous fait pour le service de l’Église et du monde entier. Bon pèlerinage à tous et bonne rentrée à ceux qui vont reprendre leur travail ou le chemin des études. Je pense particulièrement aux enfants et aux jeunes.

Traduction : Zenit

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