Archive pour le 30 septembre, 2010

bonne nuit

30 septembre, 2010

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Garden Grape-hyacinth

http://www.floralimages.co.uk/index_1.htm

1 Octobre – Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

30 septembre, 2010

1 Octobre - Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

1 Octobre – Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus: A mon Ange Gardien (prière)

30 septembre, 2010

du site:

http://www.spiritualite-chretienne.com/anges/ange-gardien/poesie01.html

1 Octobre – Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus

Carmélite déchaussée, docteur de l’Eglise
Née le 2 janvier 1873 à Alençon (Normandie)
Morte le 30 septembre 1897 à Lisieux (Normandie)

A MON ANGE GARDIEN

Glorieux gardien de mon âme,
Toi qui brille dans le beau ciel
Comme une douce et pure flamme
Près du trône de l’Eternel
Tu descends pour moi sur la terre
Et m’éclairant de ta splendeur
Bel ange, tu deviens mon frère,
Mon ami, mon consolateur !…

Connaissant ma grande faiblesse
Tu me diriges par la main
Et je te vois avec tendresse
Oter la pierre du chemin
Toujours ta douce voix m’invite
A ne regarder que les cieux
Plus tu me vois humble et petite
Et plus ton front est radieux.

O toi ! qui traverses l’espace
Plus promptement que les éclairs
Je t’en supplie, vole à ma place
Auprès de ceux qui me sont chers
De ton aile sèche leurs larmes
Chante combien Jésus est bon
Chante que souffrir a des charmes
Et tout bas, murmure mon nom …

Je veux pendant ma courte vie
Sauver mes frères les pécheurs
O bel ange de la patrie
Donne-moi tes saintes ardeurs
Je n’ai rien que mes sacrifices
Et mon austère pauvreté
Avec tes célestes délices
Offre-les à la Trinité.

A toi le royaume et la gloire,
Les richesses du Roi des rois.
A moi l’humble Hostie du ciboire,
A moi le trésor de la Croix.
Avec la Croix, avec l’Hostie
Avec ton céleste secours
J’attends en paix de l’autre vie
Les joies qui dureront toujours.

Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte-Face, Poésies, Paris, le Cerf, Desclée de Brouwer, 1979.

Testament de saint François (1226)

30 septembre, 2010

du site:

http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Fdassise/testament.html

Testament de saint François (1226)

1 Voici comment le Seigneur me donna, à moi frère François, la grâce de commencer à faire pénitence. Au temps où j’étais encore dans les péchés, la vue des lépreux m’était insupportable.
2 Mais le Seigneur lui-même me conduisit parmi eux; je les soignai de tout mon coeur;
3 et au retour, ce qui m’avait semblé si amer s’était changé pour moi en douceur pour l’esprit et pour le corps. Ensuite j’attendis peu, et je dis adieu au monde.
4 Et le Seigneur me donna une grande foi aux églises, foi que j’exprimais par la formule de prière toute simple:
5 Nous t’adorons, Seigneur Jésus-Christ, dans toutes tes églises du monde entier, et nous te bénissons d’avoir racheté le monde par ta sainte Croix.
6 Ensuite, le Seigneur m’a donné et me donne encore, à cause de leur caractère sacerdotal, une si grande foi aux prêtres qui vivent selon la règle de la sainte église romaine, que, même s’ils me persécutaient, c’est à eux malgré tout que je veux avoir recours.
7 Si j’avais autant de sagesse que Salomon, et s’il m’arrivait de rencontrer de pauvres petits prêtres vivant dans le péché, je ne veux pas prêcher dans leurs paroisses s’ils m’en refusent l’autorisation.
8 Eux et tous les autres, je veux les respecter, les aimer et les honorer comme mes seigneurs.
9 Je ne veux pas considérer en eux le péché; car c’est le Fils de Dieu que je discerne en eux, et ils sont réellement mes seigneurs.
10 Si je fais cela, c’est parce que, du très haut Fils de Dieu, je ne vois rien de sensible en ce monde, si ce n’est son Corps et son Sang très saints, que les prêtres reçoivent et dont ils sont les seuls ministres.
11 Je veux que ce très saint sacrement soit par-dessus tout honoré, vénéré, et conservé en des endroits précieusement ornés.
12 Et les très saints noms du Seigneur, et les manuscrits contenant ses paroles, chaque fois que je les trouverai abandonnés où ils ne doivent pas être, je veux les recueillir, et je prie qu’on les recueille, pour les placer en un lieu plus digne.
13 Tous les théologiens, et ceux qui nous communiquent les très saintes paroles de Dieu, nous devons les honorer et les vénérer comme étant ceux qui nous communiquent l’Esprit et la Vie.
14 Après que le Seigneur m’eut donné des frères, personne ne me montra ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon le saint Evangile.
15 Alors je fis rédiger un texte en peu de mots bien simples, et le seigneur Pape me l’approuva.
16 Ceux qui venaient à nous pour partager cette vie distribuaient aux pauvres tout ce qu’ils pouvaient avoir; pour vêtement ils se contentaient d’une seule tunique, doublée de pièces à volonté au dedans et au dehors, plus une corde et des braies.
17 Et nous ne voulions rien de plus.
18 Nous célébrions l’office: les clercs, comme les autres clercs, les laïcs en récitant le Notre Père. Et nous passions très volontiers de longs moments dans les églises.
19 Nous étions des gens simples, et nous nous mettions à la disposition de tout le monde.
20 Moi, je travaillais de mes mains, et je veux travailler; et tous les frères, je veux fermement qu’ils s’emploient à un travail honnête.
21 Ceux qui ne savent point travailler, qu’ils apprennent, non pour le cupide désir d’en recevoir salaire, mais pour le bon exemple et pour chasser l’oisiveté.
22 Lorsqu’on ne nous aura pas donné le prix de notre travail, recourons à la table du Seigneur en quêtant notre nourriture de porte en porte.
23 Pour saluer, le Seigneur m’a révélé que nous devions dire: Que le Seigneur vous donne sa paix!
24 Les frères se garderont bien de recevoir, sous aucun prétexte, ni églises, ni masures, ni tout ce qu’on pourrait construire à leur intention, sauf s’ils ne font qu’y séjourner comme des hôtes de passage, des pèlerins et des étrangers, conformément à la sainte pauvreté que nous avons promise dans la Règle.
25 Je défends formellement, au nom de l’obéissance, à tous les frères, où qu’ils soient, d’oser jamais solliciter de la cour de Rome, ni par eux-mêmes ni par personne interposée, aucun privilège sous aucun prétexte; pour une église ou pour une résidence, pour assurer une prédication ou pour se protéger contre une persécution.
26 Si dans une contrée on ne les reçoit pas, eh bien! qu’ils fuient dans une autre pour y faire pénitence avec la bénédiction de Dieu.
27 Je veux fermement obéir au ministre général de cette fraternité et à tout gardien qu’il lui plaira de me donner.
28 Je veux être tellement lié entre ses mains, que je ne puisse faire un pas ni la moindre action en marge de ses ordres et de sa volonté, car il est mon seigneur.
29 Bien que je sois un homme simple et un malade, je veux cependant avoir toujours un clerc qui me célèbre l’office, comme il est marqué dans la Règle.
30 Que tous les autres frères soient tenus d’obéir ainsi à leur gardien et de célébrer l’office selon la Règle.
31 S’il s’en trouvait qui ne célèbrent pas l’office selon la Règle et veuillent y opérer des changements, ou qui ne soient pas catholiques, alors tous les frères, où qu’ils soient, seront tenus par obéissance, partout où ils rencontreront l’un de ceux-là, de l’adresser au custode le plus proche du lieu où ils l’auront rencontré.
32 Le custode sera rigoureusement tenu, en vertu de l’obéissance, de le garder comme un prisonnier, jour et nuit, sans le laisser échapper de ses mains jusqu’au moment où il pourra le présenter en personne à son ministre.
33 Le ministre, à son tour, sera rigoureusement obligé, en vertu de l’obéissance, de le faire accompagner par des frères comme un prisonnier, jour et nuit, jusqu’au moment où on le déférera au cardinal d’Ostie, qui est maître, protecteur et correcteur de toute la fraternité.
34 Que les frères n’aillent point dire: Voilà une nouvelle Règle! Non: c’est un retour sur notre passé, une admonition, une exhortation, et c’est le testament que moi, votre petit frère François, je vous adresse, à vous mes frères bénis, afin que nous observions plus catholiquement la Règle que nous avons promis au Seigneur de garder.
35 Le ministre général, les autres ministres et les custodes sont tenus, par obéissance, de ne rien ajouter ni retrancher à ces paroles.
36 Qu’ils aient toujours avec eux ce texte joint à la Règle.
37 Dans tous les chapitres qu’ils tiennent, qu’ils fassent lire aussi ce texte après la lecture de la Règle.
38 A tous mes frères clercs et laïcs je prescris fermement, en vertu de l’obéissance, de ne faire de gloses ni sur la Règle ni sur ces paroles en disant: Voici comment il faut les comprendre!
39 Non: de même que le Seigneur m’a donné de dire et d’écrire la Règle et ces paroles purement et simplement, de même vous aussi, simplement et sans glose, vous devez jusqu’à votre dernier jour les comprendre et les mettre en pratique par de saintes actions.
40 Quiconque observera ces choses, qu’il soit béni dans le ciel de la bénédiction de Père très haut, qu’il soit rempli sur la terre de la bénédiction de son Fils bien-aimé, avec celle du très saint Esprit Paraclet, de toutes les Vertus des cieux et de tous les saints.
41 Et moi, frère François, votre petit pauvre et serviteur, dans toute la mesure dont j’en suis capable, je vous confirme, au dedans et au dehors, cette très sainte bénédiction.

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 29 SEPTEMBRE : SAINTE MATHILDE DE HACKEBORN

30 septembre, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25544?l=french

AUDIENCE GÉNÉRALE DU 29 SEPTEMBRE : SAINTE MATHILDE DE HACKEBORN

Texte intégral

ROME, Mercredi 29 septembre 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, place Saint-Pierre.
* * *
Chers frères et sœurs,
Je voudrais vous parler aujourd’hui de sainte Mathilde de Hackeborn, l’une des grandes figures du monastère de Helfta, ayant vécu au XIIIe siècle. Dans le VIème livre de l’œuvre Liber specialis gratiae (le livre de la grâce spéciale), dans lequel sont relatées les grâces spéciales que Dieu a données à sainte Mathilde, sa consœur, sainte Gertrude la Grande affirme : « Ce que nous avons écrit est bien peu au regard de ce que nous avons omis. Nous publions ces choses uniquement pour la gloire de Dieu et au bénéfice de notre prochain, car il nous semblerait injuste de garder le silence sur les si nombreuses grâces que Mathilde reçut de Dieu, moins pour elle-même, à notre avis, que pour nous et pour ceux qui viendront après nous » (Mathilde de Hackeborn, Liber specialis gratiae, VI, 1).
Cette œuvre a été rédigée par sainte Gertrude et par une autre consœur de Helfta et possède une histoire singulière. A l’âge de cinquante ans, Mathilde traversait une grave crise spirituelle unie à des souffrances physiques. C’est dans cette situation qu’elle confia à deux consœurs amies les grâces spéciales à travers lesquelles Dieu l’avait guidée depuis son enfance, mais elle ne savait pas que celles-ci notaient tout. Lorsqu’elle l’apprit, elle en fut profondément angoissée et troublée. Toutefois, le Seigneur la rassura en lui faisant comprendre que ce qui était écrit était pour la gloire de Dieu et le bénéfice de son prochain (cf. ibid., II, 25, v. 20). Ainsi, cette œuvre est la source principale à laquelle nous pouvons puiser les informations sur la vie et la spiritualité de notre sainte.
A travers elle, nous sommes introduits dans la famille du baron de Hackeborn, l’une des plus nobles, riches et puissantes de Thuringe, apparentée à l’empereur Frédéric II, et nous entrons dans le monastère de Helfta à l’époque la plus glorieuse de son histoire. Le baron avait déjà donné au monastère une fille, Gertrude de Hackeborn (1231/1232-1291/1292), dotée d’une forte personnalité, abbesse pendant quarante ans, capable de conférer une empreinte particulière à la spiritualité du monastère, le conduisant à une floraison extraordinaire comme centre de mystique et de culture, école de formation scientifique et théologique. Gertrude offrit aux moniales une instruction intellectuelle de haut niveau, qui leur permettait de cultiver une spiritualité fondée sur l’Ecriture Sainte, sur la liturgie, sur la tradition patristique, sur la Règle et la spiritualité cistercienne, avec une prédilection particulière pour saint Bernard de Clairvaux et Guillaume de Saint-Thierry. Elle fut une véritable maîtresse, exemplaire en tout, dans la radicalité évangélique et dans le zèle apostolique. Dès son enfance, Mathilde accueillit et goûta le climat spirituel et culturel créé par sa sœur, en apportant ensuite sa marque personnelle.
Mathilde naquit en 1241 ou 1242 dans le château de Helfta ; elle était la troisième fille du baron. A l’âge de sept ans, avec sa mère, elle rendit visite à sa sœur Gertrude dans le monastère de Rodersdorf. Elle fut si fascinée par ce milieu qu’elle désira ardemment en faire partie. Elle y entra comme écolière, et en 1258, devint religieuse dans le couvent, se transférant entre temps à Helfta, dans le domaine des Hackeborn. Elle se distinguait par son humilité, sa ferveur, son amabilité, la transparence et l’innocence de sa vie, la familiarité et l’intensité avec lesquelles elle vivait la relation avec Dieu, la Vierge et les saints. Dotée de qualités naturelles et spirituelles élevées, comme « la science, l’intelligence, la connaissance des lettres humaines, la voix d’une merveilleuse douceur : tout la rendait apte à être pour le monastère un véritable trésor sous tous les aspects » (ibid., préambule). Aussi, « le rossignol de Dieu » – comme elle était appelée – encore très jeune, devint directrice de l’école du monastère, directrice du chœur, et maître des novices, fonctions qu’elle accomplit avec talent et un zèle inlassable, non seulement au bénéfice des moniales, mais de quiconque désirait puiser à sa sagesse et sa bonté.
Illuminée par le don divin de la contemplation mystique, Mathilde composa de nombreuses prières. C’est une maîtresse de doctrine fidèle et de grande humilité, conseillère, consolatrice, guide dans le discernement : « Elle distribuait – lit-on – la doctrine avec une abondance telle que l’on n’avait jamais vue dans le monastère, et nous avons hélas! la grande crainte que l’on ne verra plus jamais rien de semblable. Les sœurs se réunissaient autour d’elle pour entendre la parole de Dieu, comme autour d’un prédicateur. Elle était le refuge et le réconfort de tous, et elle avait, par un don singulier de Dieu, la grâce de révéler librement les secrets du cœur de chacun. De nombreuses personnes, pas seulement dans le monastère, mais aussi des étrangers, des religieux et des séculiers, venus de loin, attestaient que cette sainte vierge les avait libérés de leur peine et qu’ils n’avaient jamais éprouvé autant de réconfort qu’auprès d’elle. En outre, elle composa et elle enseigna de nombreuses prières qui, si elles étaient réunies, dépasseraient le volume d’un psautier » (ibid., VI, 1).
En 1261, une petite fille de cinq ans du nom de Gertrude arrive au couvent : elle est confiée aux soins de Mathilde, qui a à peine vingt ans, qui l’éduque et la guide dans la vie spirituelle jusqu’à en faire non seulement une excellente disciple, mais sa confidente. En 1271 ou 1272, Mathilde de Megdeburg entre elle aussi au monastère. Le lieu accueille ainsi quatre grandes femmes – deux Gertrude et deux Mathilde -, gloire du monachisme germanique. Au cours de sa longue vie passée au monastère, Mathilde est frappée par d’incessantes et intenses souffrances auxquelles elle ajoute les très dures pénitences choisies pour la conversion des pécheurs. De cette manière, elle participe à la passion du Seigneur jusqu’à la fin de sa vie (cf. ibid., VI, 2). La prière et la contemplation sont l’humus vital de son existence : les révélations, ses enseignements, son service au prochain, son chemin dans la foi et dans l’amour ont ici leur racine et leur contexte. Dans le premier livre de l’œuvre Liber specialis gratiae, les rédactrices recueillent les confidences de Mathilde effectuées lors des fêtes du Seigneur, des saints et, de manière particulière, de la Bienheureuse Vierge Marie. La capacité que cette sainte possède de vivre la liturgie dans ses différents éléments, même les plus simples, en la portant dans la vie quotidienne monastique, est impressionnante. Certaines images, expressions, actions sont parfois éloignées de notre sensibilité, mais, si l’on considère la vie monastique et sa tâche de maîtresse et de directrice de chœur, on saisit sa capacité particulière d’éducatrice et de formatrice, qui aide ses consœurs à vivre intensément, en partant de la liturgie, chaque moment de la vie monastique.
Dans la prière liturgique, Mathilde accorde une importance particulière aux heures canoniques, à la célébration de la messe, en particulier à la communion. Là, elle est souvent ravie en extase dans une profonde intimité avec le Seigneur dans son cœur très ardent et très doux, dans un dialogue merveilleux, où elle demande des lumières intérieures, alors qu’elle intercède de manière particulière pour sa communauté et ses consœurs. Au centre, se trouvent les mystères du Christ vers lesquels la Vierge Marie renvoie constamment pour marcher sur la voie de la sainteté : « Si tu désires la véritable sainteté, reste près de mon Fils ; Il est la sainteté même qui sanctifie toute chose » (ibid., I, 40). Dans son intimité avec Dieu est présent le monde entier, l’Eglise, les bienfaiteurs, les pécheurs. Pour elle, le ciel et la terre s’unissent.
Ses visions, ses enseignements, les épisodes de son existence sont décrits avec des expressions qui évoquent le langage liturgique et biblique. On saisit ainsi sa profonde connaissance des Saintes Ecritures, qui étaient son pain quotidien. Elle y a constamment recours, que ce soit pour mettre en valeur les textes bibliques lus pendant la liturgie, ou en y puisant des symboles, des termes, des paysages, des images, des personnages. Sa préférence va à l’Evangile : « Les paroles de l’Evangile étaient pour elle une nourriture merveilleuse et suscitaient dans son cœur des sentiments d’une telle douceur que souvent, prise par son enthousiasme, elle ne pouvait en terminer la lecture… La manière dont elle lisait ces mots étaient si fervente qu’elle suscitait chez tous la dévotion. De même lorsqu’elle chantait dans le chœur, elle était tout absorbée en Dieu, transportée par une telle ardeur qu’elle manifestait parfois ses sentiments avec des gestes… D’autres fois, comme saisie en extase, elle n’entendait pas ceux qui l’appelaient ou la secouaient et elle avait beaucoup de difficultés à reprendre conscience des choses extérieures » (ibid., VI, 1). Dans l’une de ses visions, c’est Jésus lui-même qui lui recommande l’Evangile ; en lui ouvrant la plaie de son cœur très doux, il lui dit : « Vois combien mon amour est grand : si tu veux bien le connaître, tu ne le trouveras nulle part ailleurs mieux exprimé que dans l’Evangile. Personne n’a jamais entendu exprimer des sentiments plus forts et plus tendres que ceux-ci : Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés (Jean 15, 9) » (Ibid., I, 22).
Chers amis, la prière personnelle et liturgique, notamment la liturgie des heures et la messe, sont à la racine de l’expérience spirituelle de sainte Mathilde de Hackeborn. En se laissant guider par les Saintes Ecritures et nourrir du Pain eucharistique, elle a parcouru un chemin d’intime union avec le Seigneur, toujours dans la pleine fidélité à l’Eglise. Cela est également pour nous une puissante invitation à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à la messe. La liturgie est une grande école de spiritualité.
La disciple Gertrude décrit avec des expressions intenses les derniers moments de la vie de sainte Mathilde de Hackeborn, très difficiles, mais éclairés par la présence de la Bienheureuse Trinité, du Seigneur, de la Vierge Marie, de tous les saints, ainsi que de sa sœur de sang Gertrude. Lorsque arriva l’heure où le Seigneur voulut l’attirer à Lui, elle lui demanda de pouvoir encore vivre dans la souffrance pour le salut des âmes et Jésus se complut de cette marque d’amour supplémentaire.
Mathilde avait 58 ans. Elle parcourut la fin de sa route marquée par huit ans de graves maladies. Son œuvre et sa renommée de sainteté se répandirent rapidement. Lorsque son heure vint, « le Dieu de Majesté… unique douceur de l’âme qui l’aime.., lui chanta : Venite vos, benedicti Patris mei… Venez, ô vous qui êtes bénis par mon Père, venez recevoir le royaume… et il l’associa à sa gloire » (ibid., VI, 8).
Sainte Mathilde de Hackeborn nous confie au Sacré Cœur de Jésus et à la Vierge. Elle invite à louer le Fils avec le Cœur de la Mère et à louer Marie avec le Cœur du Fils : « Je vous salue, ô Vierge très vénérée, dans cette douce rosée qui, du Cœur de la Très sainte Trinité, se répand en vous ; je vous salue dans la gloire et dans la joie avec laquelle vous vous réjouissez à présent dans l’éternité, vous qui la première d’entre toutes les créatures de la terre et du ciel, fûtes élue avant même la création du monde ! Amen » (Ibid., I, 45).
A l’issue de l’audience générale, le pape s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Chers frères et sœurs,
aujourd’hui je voudrais vous parler de sainte Mathilde (ou Mechtilde) de Hackeborn, religieuse cistercienne, qui a vécu, au XIIIe siècle, en Allemagne. Attirée par la vie monastique, elle entrera jeune dans le monastère de Rodersdorf, et puis, en 1258, elle deviendra moniale à Helfta, en Saxe. Mathilde se distinguera par son humilité, sa ferveur, sa simplicité, sa pureté et par l’intensité de son union avec Dieu. Son don naturel pour le chant, lui vaudra le surnom de « rossignol de Dieu ». Elle sera l’auteur de nombreuses prières. Le livre de la grâce spéciale, rédigé par Gertrude la Grande, recueille les fruits de sa contemplation nourrie de la Liturgie, école de spiritualité. On y trouve l’une des plus anciennes références à la dévotion du Sacré-Cœur de Jésus, symbole de l’amour divin. En se laissant guider par la Sainte Écriture et nourrir par le Pain eucharistique, et s’appuyant sur la Liturgie, Mathilde vécut chaque moment de la vie monastique, dans la pleine fidélité à l’Église. Elle connut également d’intenses et continuelles souffrances auxquelles elle ajoutait de dures pénitences pour la conversion des pécheurs, participant ainsi à la passion du Seigneur jusqu’à la fin de sa vie, en 1299. Par son existence, Mathilde de Hackeborn nous invite à intensifier notre amitié avec le Seigneur, surtout à travers la prière quotidienne et la participation attentive, fidèle et active à l’Eucharistie !
Je suis heureux d’accueillir ce matin les francophones présents, en particulier ceux venus d’Haïti. Je continue à porter les Haïtiens dans ma prière suppliant Dieu de soulager leur misère. Que votre pèlerinage à Rome, chers pèlerins, soit pour vous tous l’occasion d’approfondir votre relation personnelle avec le Christ. Que Dieu vous bénisse !
APPEL
A l’issue de l’audience, le pape a évoqué la situation au Nigeria
Mes pensées vont à présent à la grave crise humanitaire qui a récemment frappé le Nord du Nigeria, où près de deux millions de personnes ont été contraintes de quitter leurs maisons à cause de violentes inondations. A toutes les personnes concernées, j’exprime ma proximité spirituelle et je les assure de mes prières.
Traduction : Zenit

Archangel Gabriel flying (c’est mon onomastique!)

30 septembre, 2010

Archangel Gabriel flying (c'est mon onomastique!) dans image bon nuit, jour, dimanche etc. archangel_gabriel_flying_2000_w_m

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