QUAND ROGER SCHUTZ ARRIVA POUR LA PREMIÈRE FOIS À TAIZÉ…
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QUAND ROGER SCHUTZ ARRIVA POUR LA PREMIÈRE FOIS À TAIZÉ…
Hommage du directeur de L’Osservatore Romano
ROME, Vendredi 20 août (ZENIT.org) – C’était il y a 70 ans jour pour jour : le 20 août 1940, « Roger Schutz arriva pour la première fois à Taizé… ». Le directeur de L’Osservatore Romano, Giovanni Maria Vian, rend hommage, dans un éditorial publié dans l’édition de ce vendredi, à frère Roger et à la Communauté de Taizé qui fête son 70ème anniversaire.
En arrivant sur la « colline de Taizé », en « cet été de guerre dans une France pliée sous l’envahisseur, le jeune pasteur calviniste suisse n’imaginait certainement pas que dans un avenir pas si lointain, d’autres jeunes Européens, nombreux puis très nombreux, seraient montés sur cette colline au cœur de la Bourgogne ».
Celui qui accueillit des réfugiés et des juifs pendant la guerre fut toujours attiré par la vocation monastique. Lui et ses compagnons, « tous d’origine protestante mais sensibles à la richesse des différents courants chrétiens », s’engagèrent dès 1949 « dans une forme de vie commune dans le sillon de la spiritualité bénédictine et ignatienne, définie quelques années plus tard dans la Règle de Taizé », raconte Giovanni Maria Vian.
La même année, « frère Roger fut reçu par Pie XII avec l’un de ses premiers compagnons, Max Thurian, alors qu’en 1958 leurs rencontres avec le pape – Jean XXIII, Paul VI et Jean-Paul II qui se rendit à Taizé en 1986 – devinrent une habitude annuelle, exprimant une proximité qui porta, dès la fin des années 1960, à l’entrée dans la communauté d’un nombre croissant de catholiques ».
Et c’est « un jeune catholique allemand, Alois Löser, qui fut désigné par frère Roger pour lui succéder à la tête de la communauté plusieurs années avant son assassinat par la main d’une déséquilibrée, le 16 août 2005 ».
Le directeur de L’Osservatore Romano évoque aussi l’ouverture du « concile des jeunes » en août 1974, où plus de 40 000 jeunes Européens se rendirent à Taizé. « Pour eux, pendant des décennies, frère Roger a tenu chaque soir dans le sillon de la grande tradition chrétienne une brève méditation ». « Après la prière, il s’arrêtait pour accueillir et écouter ceux qui voulaient lui parler ou seulement l’approcher », relate-t-il encore.
Taizé, rappelle enfin Giovanni Maria Vian, « n’a jamais voulu constituer un mouvement mais a toujours poussé à s’engager dans les paroisses et dans les réalités locales : en pratiquant l’accueil, en encourageant la paix de la béatitude évangélique, en travaillant pour l’union entre les Eglises et les communautés de ceux qui croient dans le Christ, en montrant la vitalité et l’efficacité d’un chemin œcuménique spirituel ».
Taizé a su réconcilier « les richesses des différentes confessions chrétiennes : l’attention à la Bible soulignée par le protestantisme, la splendeur de la liturgie orthodoxe, le caractère central de l’Eucharistie catholique ».
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