Archive pour août, 2010
27 août – Sainte Monique (Saint Augustin : prière pour le repos de l’âme de sa mère, sainte Monique)
26 août, 2010du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/27.php
27 août – Sainte Monique
O mon Dieu, je ne laisse pas de pleurer en votre présence pour celle qui vous a si fidèlement servi, pour celle qui, après m’avoir porté dans son sein pour me faire naître à la lumière passagère de ce monde, me porta depuis dans son coeur, afin de me faire renaître à votre lumière éternelle.
O Dieu de mon coeur, Dieu de miséricorde, quelque sujet que j’aie de me réjouir en vous et de vous rendre grâces de tout le bien que fit ma mère pendant sa vie, je veux laisser à part, quant à présent, toutes ses bonnes oeuvres, et je viens implorer auprès de vous le pardon de ses péchés.
Exaucez-moi, je vous en conjure, par les mérites de celui qui fut attaché pour nous à une croix, et qui, maintenant assis à votre droite, ne cesse d’intercéder pour nous.
Je sais que votre servante a pratiqué les oeuvres de miséricorde, et qu’elle a pardonné du fond de son coeur à ceux qui l’avait offensée : pardonnez-lui donc aussi, mon Dieu, les fautes qu’elle a pu commettre envers vous pendant tout le temps qui s’est passé depuis son baptême jusqu’à sa mort. Pardonnez-lui, Seigneur, je vous en supplie ; que votre miséricorde l’emporte sur votre justice, parce que vous êtes fidèle dans vos promesses, et que vous avez promis la miséricorde à ceux qui auront été miséricordieux.
Je crois que vous avez déjà fait pour mère ce que je vous demande ; et cependant, Seigneur, puissent les prières que je vous offre être agréables à vos yeux. Elle-même nous recommanda de vous les adresser, et de nous souvenir d’elle à l’autel du Seigneur.
N’oubliez pas, mon Dieu, que celle pour qui je vous prie avait fortement attaché son âme, par les liens d’une foi inébranlable, à cet admirable mystère de notre rédemption. Que rien ne puisse donc l’arracher à la protection de son Dieu ! Que l’ennemi ne réussisse, ni par la ruse, ni par la force, à la séparer de vous ; que son âme repose dans la paix éternelle. Amen.
Saint Augustin : prière pour le repos de l’âme de sa mère, sainte Monique.
SAINT MONIQUE – PAPE BENOÎT (angelus 30 août 2009)
26 août, 2010du site:
BENOÎT XVI
ANGELUS – SAINTE MONIQUE
Palais pontifical de Castel Gandolfo
Dimanche 30 août 2009
Chers frères et sœurs!
Il y a trois jours, le 27 août, nous avons célébré la mémoire liturgique de sainte Monique, mère de saint Augustin, considérée comme le modèle et la patronne des mères chrétiennes. Beaucoup d’informations ont été fournies sur elle par son fils dans son livre autobiographique Les confessions, chef-d’œuvre parmi les plus lus de tous les temps. Nous apprenons ici que saint Augustin buvait le nom de Jésus avec le lait maternel et fut éduqué par sa mère à la religion chrétienne, dont les principes restèrent imprimés en lui, même durant ses années d’égarement spirituel et moral. Monique ne cessa jamais de prier pour lui et pour sa conversion, et eut la consolation de le voir revenir à la foi et de recevoir le baptême. Dieu exauça les prières de cette sainte mère, à laquelle l’évêque de Thagaste avait dit: « Il est impossible que le fils de telles larmes soit perdu ». En vérité, non seulement saint Augustin se convertit, mais il décida d’embrasser la vie monastique et, de retour en Afrique, fonda lui-même une communauté de moines. Les derniers colloques spirituels entre lui et sa mère, dans la tranquillité d’une maison d’Ostie, en attendant de s’embarquer pour l’Afrique, sont émouvants et édifiants. Désormais, sainte Monique était devenue pour son fils « plus qu’une mère, la source de son christianisme ». Son seul désir pendant des années avait été la conversion d’Augustin, qui s’orientait maintenant vers une vie de consécration au service de Dieu. Elle pouvait donc mourir heureuse, et effectivement, elle s’éteignit le 27 août 387, à 56 ans, après avoir demandé à ses fils de ne pas se donner de peine pour sa sépulture, mais de se souvenir d’elle, où qu’ils se trouvent, à l’autel du Seigneur. Saint Augustin répétait que sa mère l’avait « engendré deux fois ».
L’histoire du christianisme est constellée de très nombreux exemples de parents saints et d’authentiques familles chrétiennes, qui ont accompagné la vie de prêtres généreux et pasteurs de l’Eglise. Que l’on pense à saint Basile le Grand et Grégoire de Nazianze, appartenant tous deux à des familles de saints. Nous pensons, très proches de nous, aux époux Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini, qui vécurent entre la fin du xix siècle et le milieu du XX siècle, béatifiés par mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II en octobre 2001, en coïncidence avec les vingt ans de l’exhortation apostolique Familiaris consortio. Ce document, plus qu’illustrer la valeur du mariage et les devoirs de la famille, invite les époux à un engagement particulier sur le chemin de la sainteté en puisant la grâce et la force du sacrement du mariage qui les accompagne tout au long de leur existence (cf. n. 56). Quand les époux se consacrent généreusement à l’éducation des enfants, les guidant et les orientant vers la découverte du dessein d’amour de Dieu, ils préparent ce terrain spirituel fertile où jaillissent et mûrissent les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. C’est ainsi que l’on découvre combien le mariage et la virginité sont intimement liés et s’illuminent mutuellement, à partir de leur enracinement commun dans l’amour sponsal du Christ.
Chers frères et sœurs, en cette Année sacerdotale, prions pour que, « par l’intercession du saint curé d’Ars, les familles chrétiennes deviennent de petites Eglises, où toutes les vocations et tous les charismes donnés par l’Esprit Saint puissent être accueillis et valorisés » (Prière pour l’Année sacerdotale). Que la Sainte Vierge, que nous invoquons maintenant ensemble, nous obtienne cette grâce.
Audience générale du 25 août : saint Augustin
25 août, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-25201?l=french
Audience générale du 25 août : saint Augustin
ROME, Mercredi 25 août 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral de la catéchèse prononcée par le pape Benoît XVI, ce mercredi, au cours de l’audience générale, à Castel Gandolfo.
* * *
Chers frères et sœurs,
Dans la vie de chacun de nous, il y a des personnes très chères, que nous sentons particulièrement proches, certaines sont déjà dans les bras de Dieu, d’autres parcourent encore avec nous le chemin de la vie : ce sont nos parents, notre famille, les éducateurs ; ce sont des personnes auxquelles nous avons fait du bien ou dont nous avons reçu du bien ; ce sont des personnes sur lesquelles nous savons pouvoir compter. Il est important, cependant, d’avoir également des « compagnons de voyage » sur le chemin de notre vie chrétienne : je pense au directeur spirituel, au confesseur, à des personnes avec lesquelles on peut partager sa propre expérience de foi, mais je pense également à la Vierge Marie et aux saints. Chacun devrait avoir un saint qui lui soit familier, pour le sentir proche à travers la prière et l’intercession, mais également pour l’imiter. Je voudrais donc vous inviter à connaître davantage les saints, à commencer par celui dont vous portez le nom, en lisant sa vie, ses écrits. Soyez certains qu’ils deviendront de bons guides pour aimer encore davantage le Seigneur et des soutiens valables pour votre croissance humaine et chrétienne.
Comme vous le savez, je suis moi aussi lié de manière particulière à certaines figures de saints : parmi celles-ci, outre saint Joseph et saint Benoît dont je porte le nom, ainsi que d’autres, il y a saint Augustin, que j’ai eu le grand don de connaître de près, pour ainsi dire, à travers l’étude et la prière et qui est devenu un bon « compagnon de voyage » dans ma vie et dans mon ministère. Je voudrais souligner encore une fois un aspect important de son expérience humaine et chrétienne, également actuel à notre époque où il semble que le relativisme soit paradoxalement la « vérité » qui doit guider la pensée, les choix, les comportements.
Saint Augustin est un homme qui n’a jamais vécu de manière superficielle ; la soif, la recherche tourmentée et constante de la Vérité est l’une des caractéristiques de fond de son existence ; mais pas cependant des « pseudo-vérités » incapables d’apporter une paix durable dans le cœur, mais de cette Vérité qui donne un sens à l’existence et qui est « la demeure » dans laquelle le cœur trouve la sérénité et la joie. Son chemin, nous le savons, n’a pas été facile : il a pensé trouver la Vérité dans le prestige, dans la carrière, dans la possession des choses, dans les voix qui lui promettaient un bonheur immédiat ; il a commis des erreurs, il a traversé des moments de tristesse, il a affronté des échecs, mais il ne s’est jamais arrêté, il ne s’est jamais contenté de ce qui lui apportait seulement une étincelle de lumière ; il a su regarder au plus profond de lui-même et il s’est rendu compte, comme il l’écrit dans les « Confessions », que cette Vérité, ce Dieu qu’il cherchait de toutes ses forces était plus proche de lui que lui-même. Il avait toujours été à ses côtés, il ne l’avait jamais abandonné, il était dans l’attente de pouvoir entrer de manière définitive dans sa vie (cf. III, 6, 11 ; X, 27, 38). Comme je le disais en commentant le récent film sur sa vie, saint Augustin a compris, dans sa recherche tourmentée, que ce n’est pas lui qui a trouvé la Vérité, mais que c’est la vérité elle-même, qui est Dieu, qui l’a cherché et qui l’a trouvé (cf. L’Osservatore Romano, jeudi 4 septembre 2009, p. 8). Commentant un passage du troisième chapitre des Confessions, Romano Guardini affirme que saint Augustin comprit que Dieu est « gloire qui nous jette à genoux, boisson qui étanche la soif, trésor qui rend heureux, [...il eut] la certitude apaisante de celui qui a finalement compris, mais également la béatitude de l’amour qui sait : Cela est tout et me suffit » (Pensatori religiosi, Brescia 2001, p. 177).
Toujours dans les Confessions, au Livre neuf, notre saint rapporte une conversation avec sa mère, sainte Monique dont on célèbre la fête vendredi prochain, après-demain. C’est une très belle scène : sa mère et lui sont à Ostie, dans une auberge, et de la fenêtre ils voient le ciel et la mer, et ils transcendent le ciel et la mer, et pendant un moment ils touchent le cœur de Dieu dans le silence des créatures. Et ici apparaît une idée fondamentale dans le chemin vers la Vérité : les créatures doivent se taire si l’on veut qu’apparaisse le silence dans lequel Dieu peut parler. Cela reste vrai aussi à notre époque : on a parfois une sorte de crainte du silence, du recueillement, de penser à ses propres actions, au sens profond de sa propre vie, on préfère souvent ne vivre que le moment qui passe, en ayant l’illusion qu’il apportera un bonheur durable ; on préfère vivre, parce que cela semble plus facile, de manière superficielle, sans penser ; on a peur de chercher la Vérité ou on a peut-être peur que la Vérité nous trouve, nous saisisse et change notre vie, comme cela s’est produit pour saint Augustin.
Chers frères et sœurs, je voudrais dire à tous, même à ceux qui traversent un moment de difficulté dans leur chemin de foi, à ceux qui participent peu à la vie de l’Eglise ou à ceux qui vivent « comme si Dieu n’existait pas », de ne pas avoir peur de la Vérité, de ne jamais interrompre le chemin vers celle-ci, de ne jamais cesser de rechercher la vérité profonde sur soi-même et sur les choses avec l’œil intérieur du cœur. Dieu ne manquera pas de nous donner la Lumière pour nous faire voir et la Chaleur pour faire sentir à notre cœur qu’il nous aime et qu’il désire être aimé.
Que l’intercession de la Vierge Marie, de saint Augustin et de sainte Monique nous accompagne sur ce chemin.
A l’issue de l’audience générale, le pape s’est adressé aux pèlerins en différentes langues. Voici ce qu’il a dit en français :
Je suis heureux de vous recevoir ce matin, chers pèlerins de langue française ! Je salue particulièrement le groupe œcuménique d’Athènes et les religieuses de l’Immaculée Conception de Castres. Que les saints qui vous sont les plus familiers, comme ceux dont vous portez le nom, soient pour vous des guides pour aimer toujours plus le Seigneur et des aides dans votre croissance humaine et spirituelle !
Traduction : Zenit
par Martin Luther King: Pèlerinage à la non-violence
25 août, 2010du site:
http://spiritualite2000.com/Archives/temoins/2002/juillet-aout02.htm
Pèlerinage à la non-violence
par Martin Luther King
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‘Evangile bien compris intéresse la totalité de l’homme, non seulement son âme mais aussi son corps, non seulement son bien-être spirituel, mais aussi son bien-être matériel. Une religion qui s’affirme concernée par les âmes des hommes et qui ne l’est pas également par les bidonvilles qui les damnent, les conditions économiques qui les étranglent et les situations sociales qui les paralysent, n’est qu’une religion spirituellement moribonde.
Pendant un temps je fus près de désespérer du pouvoir de l’amour dans la solution des problèmes sociaux. Les systèmes tels que présente-l’autre-joue et aime-tes-ennemis sont valables, pensai-je, uniquement dans les conflits d’individu àindividu. Mais si les groupes raciaux et les nations sont en conflit, il faut une méthode plus réaliste.
Je fis alors connaissance avec la vie et les enseignements du Mahatma Gandhi. Et je fus profondément captivé par ses campagnes de résistance non-violentes… Tout le concept gandhien de satyagraha ( satya est la vérité qui correspond à l’amour et graha est la force ; satyagraha signifie donc vérité-force ou amour-force ) avait pour moi une signification profonde… Mon scepticisme sur le pouvoir de l’amour, alors, diminua progressivement. J’en arrivai à voir pour la première fois que la doctrine chrétienne de l’amour, mis en aeuvre par la méthode gandhienne de non-violence, est l’une des armes les plus puissantes dont puisse disposer un peuple opprimé dans sa lutte pour la liberté. Mais ce n’étaient encore que compréhension et jugements intellectuels sans dessein pratique dans un contexte social réel.
Lorsqu’en 1954 je partis comme pasteur à Montgomery en Alabama, je n’avais pas la moindre idée que je serais plus tard impliqué dans une crise où la résistance non-violente serait applicable. J’avais vécu environ un an . dans la communauté lorsque se déclencha le boycottage des autobus. Poussé à bout par des expériences humiliantes qu’ils avaient constamment affrontés dans les autobus, les Noirs de Montgomery exprimèrent dans une action massive de non-coopération leur volonté d’être libres. Ils trouvèrent qu’il était en fin de compte plus honorable d’aller à pied dans les rues avec dignité que de rouler en autobus dans l’humiliation. Au début de cette protestation, les gens me demandèrent d’être leur porte-parole. En acceptant cette responsabilité, mon esprit consciemment ou inconsciemment, fut ramené au Sermon sur la Montagne et à la méthode gandhienne de résistance non-violente. Ce principe devint l’étoile directrice de notre mouvement. Le Christ donnait l’esprit et la motivation, Gandhi fournissait la méthode.
L’expérience de Montgomery fit plus pour clarifier mes idées sur la non-violence que tous les livres que j’avais lus. Au fil des jours, je me convainquais toujours davantage de la puissance de la non-violence. Elle devint beaucoup plus qu’une méthode que j’avais approuvée intellectuellement, elle devint un engagement dans un style de vie. De nombreux points que je n’avais pas réussi à clarifer intellectuellement au sujet de la non-violence se trouvèrent désormais résolus dans le domaine de l’action pratique.
Je ne voudrais pas donner l’impression que la nonviolence peut accomplir des miracles du jour au lendemain… Et je suis certain que beaucoup de nos frères blancs àMontgomery et partout dans le Sud restent amers envers les meneurs noirs, bien que ceux-ci aient choisi une voie d’amour et de non-violence. Mais la méthode non-violente atteint les coeurs et les âmes qui se vouent à elle. Elle leur donne un nouveau respect de soi. Elle fait appel à des réserves de force et de courage qu’ils ne savaient pas posséder. Finalement, elle émeut la conscience de l’adversaire au point que la réconciliation devient une réalité.
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Prier avec Martin Luther King. Fides/Jean-Pierre Delarge, 1981
24 août – Saint Barthélemy
24 août, 2010mardi 24 août 2010 – Saint Barthélemy, apôtre (Homélie)
24 août, 2010dal sito:
mardi 24 août 2010 – Saint Barthélemy, apôtre
Famille de saint Joseph
Homélie-Messe
Saint Jean est le seul évangéliste à nous parler de Nathanaël, encore nommé par la tradition Barthélémy. On sait qu’il est originaire de Cana, mais surtout qu’il a manifesté un franc scepticisme en apprenant l’origine de Jésus. Si certains d’entre nous connaissent un peu cet apôtre, nous connaissons tous sa réaction à l’annonce de Philippe : « Que peut-il sortir de bon de Nazareth ? ». Cette expression ironique continue d’être employée, pour montrer que les apparences sont trompeuses.
Mais il ne faut pas être injuste avec Nathanaël. Devant une situation nouvelle (et aussi importante !), il a cherché à discerner selon les critères de la Bible. Il était connu en effet que le Messie ne viendrait pas de Nazareth. Or, malgré la certitude objective que pouvait lui apporter cette connaissance, Nathanaël a accepté d’aller se rendre compte par lui-même. Il a suivi Philippe. Ou plus exactement, pour reprendre les mots de saint Jean qui disent un itinéraire spirituel plus qu’un déplacement géographique : il vient à Jésus. Il va à la rencontre de son Seigneur.
Et Jésus s’en réjouit : « Voici un véritable fils d’Israël », c’est-à-dire : voici quelqu’un qui a grandi sous le regard de Dieu. Jésus ne fait pas la moindre allusion à la réaction première de Nathanaël, ce qui peut nous conduire à penser que sa célèbre réplique ne manifestait pas la résistance que nous croyons. Elle était le premier pas d’un itinéraire de conversion, un regard tourné vers le Ciel, une oreille ouverte à la Parole de Dieu. Nathanaël n’a pas peur de la vérité, il la cherche, il ose affronter en face les difficultés de la vie de foi.
Jésus, donc, se réjouit. « Voici un homme qui ne sait pas mentir ». Son amour de la vérité est de tous les instants et de toutes les situations ; il n’y fait aucune concession, son occupation et sa préoccupation ont toujours été de rester sous le regard de Dieu.
Cette recherche sans faille du Seigneur, cet amour indéfectible de la vérité, ne sont pourtant pas les qualités premières que l’évangéliste met en avant. Il nous donne d’abord en exemple la relation profonde et originale qui unit le disciple et le maître. Elle se manifeste à nous avec beaucoup de pudeur, par une simple allusion. Elle se manifeste à nous par une reconnaissance réciproque, celle de deux êtres qui se sont connus, qui se sont aimés, qui se sont cherchés. Jésus reconnaît le premier son disciple : « Voici un véritable fils d’Israël ». Le disciple, lui, est décontenancé. Il s’est tout de suite reconnu : « comment me connais-tu », lui a-t-il répliqué. Jésus lui donne alors discrètement un indice, il faut une allusion, il évoque un moment partagé : « quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu ». La réaction de Nathanaël est immédiate : « Rabbi, c’est toi le fils de Dieu », à son tour, il reconnaît le Seigneur. L’apôtre reconnaît celui qu’il a rencontré sous le figuier, c’est-à-dire celui qui s’est dévoilé à lui pendant sa méditation de l’Écriture.
Nous n’avons pas à en savoir plus, c’est leur histoire, leur secret. Mais nous n’avons pas besoin d’en savoir plus. Car notre cœur lui-même, qui a cherché le visage du Seigneur dans la méditation de l’évangile, vibre à ce témoignage. Il reconnaît lui aussi celui qui l’a touché, celui qui lui a parlé, celui qui le connaissait mieux que lui-même et lui a révélé son visage d’amour et de paix.
Si le temps estival est celui où nous disposons de davantage de temps pour la prière et l’écoute, il deviendra aussi celui où notre relation au Seigneur Jésus pourra être revivifiée, fortifiée. Seigneur, donne-nous la consolation de toujours trouver notre refuge en toi, de savoir plonger en toi notre âme, nos pensées, et notre corps aussi. Permet-nous de réapprendre à vivre chaque instant sous ton regard, à prendre toute décision dans ton amour, et à nous mettre en marche à ta suite, pour ta plus grande gloire.
Frère Dominique
24 août – Saint Barthélemy (Biographie)
24 août, 2010du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/24.php
24 août – Saint Barthélemy
Biographie
Si les évangélistes, et la tradition après eux, désignent habituellement le sixième apôtre sous le nom de Barthélemy, c’est-à-dire fils de Tolmaï, il est généralement convenu de l’identifier avec ce Nathanaël que l’on voit amené par Philippe à Jésus, au début de l’évangile selon saint Jean (I 45-51).
Jésus, rencontrant Philippe qui, comme Pierre et André, était de Bethsaïde, lui dit : « Suis-moi. » Philippe qui était lié à Nathanaël n’a rien de plus pressé que d’aller trouver son ami : « Celui dont ont parlé Moïse et les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus de Nazareth, fils de Joseph » ; mais Nathanaël était un homme réfléchi, versé dans les saintes Ecritures, qui n’était pas disposé à se laisser emporter par un enthousiasme passager, et c’est dans ces dispositions, en homme de bonne volonté, cherchant la lumière qu’il avait écouté Jean-Baptiste. Sans doute, assis sous un figuier, près de Cana, revoyait-il en esprit la figure inspirée du Baptiste, et repassait-il les mots brûlants tombés de ses lèvres, entrenant l’espérance de voir lui-même le Messie. Encore qu’il doutait qu’il pût sortir quelque chose de bon de Nazareth, il accepta de suivre Philippe. Lorsque Jésus lui révéla l’avoir vu sous le figuier, avant que Philippe l’appelât, Nathanaël qui comprit que Jésus avait eu la connaissance de son état d’âme, ne résista plus : « Tu es le fils de Dieu, le roi d’Israël ! »
Quant à nous, nous admettons l’existence du regard de Jésus, mais d’une manière trop souvent théorique qui reste extérieure à notre vie morale et religieuse ; il n’entre pas, dans nos décisions, comme l’élément primordial, toujours présent, et, pourtant, ce regard est inéluctable, infaillible, il atteint jusqu’aux mouvements les plus secrets de notre cour. Ce n’est pas un regard de curiosité qui se donne libre cours, mais le regard d’un ami qui n’utilise ce qu’il voit que pour mieux répandre ses bienfaits, fût-ce sur ceux qui en sont les plus indignes : ainsi, dans le but d’écarter Judas de l’abîme, Jésus le regarde.
Daigne le Seigneur, par l’intercession de saint Barthélemy, nous faire la grâce d’être attentifs à son regard posé sur nous et nous donner la force de détruire les obstacles qui nous empêchent de le voir.