Archive pour août, 2010

Saint Thomas More : « Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

7 août, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100807

Le samedi de la 18° semaine du temps ordinaire : Mt 17,14-20
Commentaire du jour
Saint Thomas More (1478-1535), homme d’Etat anglais, martyr
Dialog of Comfort against Tribulation (trad. Ecrits des saints, Soleil Levant, p. 23-24)

« Je crois ! Viens au secours de mon incroyance » (Mc 9,24)

      « Seigneur, augmente notre foi » (Lc 17,5). Méditons les paroles du Christ et disons-nous : si nous ne permettions pas à notre foi de tiédir et même de refroidir, de perdre sa force en éparpillant nos pensées sur des futilités, nous cesserions d’accorder de l’importance aux choses de ce monde, et nous ramasserions notre foi dans un petit coin de notre âme.

      Nous la sèmerions alors comme la graine de moutarde dans le jardin de notre cœur, après en avoir arraché toutes les mauvaises herbes, et le germe grandirait. Avec une ferme confiance dans la parole de Dieu nous soulèverons une montagne d’afflictions tandis que, si notre foi est chancelante, elle ne déplacera même pas une taupinière. Pour terminer cet entretien, je vous dirai que, puisque tout réconfort spirituel suppose une base de foi, et que personne d’autre que Dieu ne peut la donner, nous ne devons cesser jamais de la lui demander.

Madonna col Bambino

6 août, 2010

Madonna col Bambino dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE SUR LA PROVIDENCE

6 août, 2010

du site:

http://www.aelf.org/office-lectures#lecture

DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE SUR LA PROVIDENCE

L’amour incompréhensible de Dieu pour l’humanité.

Mon très doux Seigneur, de grâce, tourne tes regards miséricordieux vers ton peuple et le corps mystique de ton Église. Car une plus grande gloire s’attachera à ton nom, si tu pardonnes à une telle multitude de tes créatures et non pas à moi seule, misérable, qui ai tellement offensé ta majesté. ~ Comment pourrais-je me consoler en croyant que je possède la vie, alors que ton peuple serait dans la mort, en voyant les ténèbres des péchés envelopper ton épouse tout aimable, à cause de mes défauts et de ceux de tes autres créatures?

Je veux donc et je demande comme une grâce sans pareille que tu lui fasses miséricorde, par cet amour incompréhensible qui t’a poussé à créer l’homme à ton image et ressemblance. ~ Quel motif avais-tu d’établir l’homme dans une telle dignité? Certainement, c’est uniquement l’amour incompréhensible par lequel tu as considéré ta créature en toi-même et tu t’en es épris. ~ Mais je sais bien que la faute du péché lui a fait perdre, en toute justice, la dignité dans laquelle tu l’avais établie. ~

Mais toi, poussé par le même amour, en voulant réconcilier gracieusement le genre humain avec toi, tu nous as donné la parole de ton Fils unique, qui a vraiment été entre nous et toi un réconciliateur et un médiateur. Il a été notre justice parce qu’il a châtié en les prenant sur lui toutes nos injustices et nos crimes, en vertu de l’obéissance que toi, Père éternel, lui as imposée lorsque tu as décidé qu’il revêtirait notre humanité. ~ Abîme incompréhensible de ton amour! Quel coeur pourrait être assez dur pour rester indifférent et ne pas être déchiré en considérant qu’une telle grandeur est descendue jusqu’à une telle profondeur, une telle bassesse, celle de notre humanité!

Nous sommes ton image et tu es devenu notre image par ton union avec l’homme tu as voilé ta divinité éternelle en prenant la chair d’Adam, misérable et pécheresse. D’où vient cela? Uniquement de ton amour inexprimable. C’est donc par cet amour incompréhensible que j’implore humblement ta majesté, de toutes les forces de mon âme, pour que tu fasses gracieusement miséricorde à tes misérables créatures.

R/Le Christ nous a aimés et s’est livré pour nous.

D’un amour éternel tu m’as aimé.
Par des liens de douceur tu nous as tirés à toi.

Tu pardonnes nos fautes pour la gloire de ton Nom.
Au milieu de nous, tu es le Saint.

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Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nos cœurs l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritabe qui nous est promis.

La croix du Christ, mon seul titre de gloire – Lectio sur Gal 2, 19-21 et 6, 14-18

6 août, 2010

du site:

http://www.sdssm.org/avecpaul6.html

Avec Paul, apôtre du Christ

Lectio divina…
vendredi 13 mars 2009

La croix du Christ, mon seul titre de gloire
 
Lectio sur
Gal 2, 19-21 et 6, 14-18

avec frère Giacomo

Nous vous conseillons de prier l’ensemble
des versets dans votre Bible

————————————————–

« Pour moi,
que la croix de notre Seigneur Jésus Christ
 reste mon seul orgueil! »
 
Galates 6, 14

* * *

Lire, si possible, l’épître aux Galates, pour bien situer les deux textes qui formeront l’objet de notre lectio divina commune : Galates 2, 19 21  et  6, 14-18.

* * *

Voici des textes qui peuvent nous aider :

« Hébreux, fils d’Hébreux; pour ce qui est de la Loi, Pharisien…; j’ai été empoigné par Christ Jésus… Je suis fixé à la croix de Christ, et pourtant je vis – non plus moi, c’est Christ qui vit en moi » Ainsi parle Paul. Quelle revanche fut jamais plus complète? Imaginez cet homme (nous pouvons bien l’imaginer; n’était-il pas là, au moins en esprit), imaginez cet homme parmi ces juifs fanatiques qui ne voulaient pas entrer dans le prétoire de Pilate « afin de ne pas se souiller », mais qui restaient là dehors à hurler à mort contre le Charpentier-Prophète qui avait osé défier la majesté de leur Loi vénérable. Puis voyez-le céder totalement au charme de cette Croix à laquelle lui ou les siens avaient attaché le Rejeté. Voilà une vraie victoire!

(tiré de Saint Paul Aujourd’hui, de Charles-Harold Dodd)

* * *

Lorsque nous célébrons notre commun Maître pour toutes sortes d’autres raisons, ne le célébrons-nous pas surtout en lui rendant gloire parce que nous sommes frappés de stupeur devant la croix, devant cette mort couverte de malédictions? Paul à tout propos ne donne-t-il pas, comme signe de son amour pour nous, sa mort? Sa mort pour les hommes tels qu’ils sont? (…) « Voici (dit-il aux Romains) comment Dieu a prouvé son amour à notre égard : alors que nous étions pécheurs, le Christ est mort pour nous. »

Celui-là même qui a supporté ces souffrances appelle le supplice sa « gloire »!  « Père, dit-il, l’heure est venue, glorifie ton Fils! » (Jn 17, 1). Et le même disciple qui a écrit ces paroles disait : « L’Esprit Saint n’était pas encore venu en eux, parce que Jésus n’était pas encore glorifié » (Jn 7, 39). C’est la croix qu’il appelait gloire. D’ailleurs, lorsqu’il voulut montrer l’amour du Christ, de quoi parla-t-il? de ses miracles? de ses merveilles? de certains prodiges? Pas du tout. Jean cite la croix, et dit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne soit pas perdu, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). Paul dit encore : « Celui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a donné pour nous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute choses? » (Rm 8, 32). Et lorsqu’il nous invite à l’humilité, c’est de là qu’il tire son exhortation, en disant : « Ayez entre vous les mêmes pensées que le Christ Jésus (…) : il s’est abaissé en se faisant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la croix. » Et que conseille Paul, pour réaliser la bonne entente entre les femmes et leurs maris? « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église, et s’est livré pour elle » (Ep 5, 25).
(de saint Jean Chrysostome)

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Action de grâce dans la persécution

« Vous serez haïs de tous à cause de mon Nom, mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10, 22)

Je te rends grâce, Seigneur, je te rends grâce. (…) Toi l’impassible, tu as voulu souffrir injustement de la part des injustes, pour me donner, à moi le condamné, l’impassibilité dans l’imitation de tes souffrances, ô mon Christ. Oui, juste est ton jugement ainsi que le commandement que tu nous as demandé d’observer, dans ta miséricorde. Ce commandement, c’est d’imiter ton humilité. (…)
Tu as été traité de possédé, tu as passé pour fou aux yeux des impies, pour ennemi de Dieu et transgresseur de la Loi. Tu as été arrêté comme un brigand et, enchaîné, tu as été entraîné tout seul, abandonné par tous tes disciples et tes amis. Tu as comparu devant ton juge comme un condamné, toi, ô Verbe, et tu as accueilli la condamnation portée contre toi. Tu as aussi pour tes paroles reçu un soufflet d’un valet, et pour ton silence tu as été aussitôt condamné à mort. Car tes paroles étaient des glaives pour les criminels et ton silence, ô Roi, la cause de ta condamnation. (…)
Quelle importance pour moi, si à mon tour je subis ce que toi en personne, toi qui est sans péché, tu as souffert pour le monde, ô Maître, oui, pour sauver le monde. (…) Ce qui est important pour moi, ou plutôt ce qui dépasse toute gloire, c’est de participer à ta gloire indicible par la communauté des souffrances, l’imitation de tes œuvres. L’humilité, en effet, procure la divinité à ceux qui la recherchent en pleine connaissance.

(de Syméon le Nouveau Théologien)

bonne nuit

6 août, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. fritillaria_meleagris_345

Fritillary Snakeshead Lily

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Saint Cyrille d’Alexandrie : « Moïse et Elie…parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem »

6 août, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100806

Fête de la Transfiguration du Seigneur : Lc 9,28-36
Commentaire du jour
Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Homélies sur la Transfiguration, 9 ; PG 77, 1011 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.342)

« Moïse et Elie…parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem »

            Jésus gravit la montagne avec les trois disciples qu’il a choisis. Puis, il est transfiguré par une lumière éclatante et divine, au point que son vêtement semblait briller comme la lumière. Ensuite, Moïse et Elie, encadrant Jésus, parlaient entre eux de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem, c’est-à-dire du mystère de son incarnation et de sa Passion salvatrice, qui devait se réaliser sur la croix. Car il est vrai que la loi de Moïse et la prédication des prophètes avaient montré à l’avance le mystère du Christ… Cette présence de Moïse et d’Elie et leur entretien avaient pour but de montrer que la Loi et les prophètes formaient comme l’escorte de notre Seigneur Jésus Christ, le Seigneur qu’ils avaient montré… Après être apparus, ils ne se taisaient pas, mais ils parlaient de la gloire dont le Seigneur allait être comblé à Jérusalem par sa Passion et sa croix, et surtout par sa résurrection.

            Peut-être le bienheureux Pierre, ayant cru que l’avènement du règne de Dieu était arrivé, a-t-il désiré demeurer sur la montagne, car il a dit qu’il fallait « dresser trois tentes, ne sachant pas ce qu’il disait ». Car ce n’était pas le temps de la fin du monde, et ce n’est pas dans le temps présent que les saints jouiront de l’espérance qui leur a été promise. Car saint Paul affirme : « Il transfigurera nos pauvres corps à l’image de son corps de gloire » (Ph 3,21).

            Puisque le plan de salut n’était pas encore achevé, n’étant qu’à son commencement, il n’était pas possible que le Christ, venu par amour dans le monde, renonce à vouloir souffrir pour lui. Car il a gardé la nature humaine pour subir la mort dans sa chair, et la détruire par sa résurrection d’entre les morts.

La Transfiguration

5 août, 2010

La Transfiguration dans images sacrée 16%20ROUBIEV%20TRANFIGURATION
http://www.artbible.net/3JC/-Mat-17,01_The_La_Transfiguration/index5.html

la basilique Sainte Marie-Majeure

5 août, 2010

la basilique Sainte Marie-Majeure dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

vendredi 6 août 2010: Transfiguration du Seigneur

5 août, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,transfiguration.du.seigneur,2868.html

Transfiguration du Seigneur

vendredi 6 août 2010

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

La liturgie d’aujourd’hui nous invite à tourner notre regard vers le Fils de Dieu qui, sur la montagne, comme s’accordent à le rapporter les évangiles synoptiques, est transfiguré devant Pierre, Jacques et Jean, tandis que d’une nuée, la voix du Père proclame : « Celui est mon Fils, celui que j’ai choisi ; écoutez-le ».

Jésus est bien au centre de la scène de la Transfiguration. C’est vers lui que convergent deux témoins de la Première Alliance : Moïse le médiateur de la Loi et Elie le prophète du Dieu vivant. La présence de ces deux personnages ainsi que la voix venant du ciel nous montrent clairement que nous assistons à une théophanie, une manifestation de Dieu en son Fils Jésus-Christ. Comment ne pas penser ici aux théophanies dont Moïse et Elie furent témoins sur la montagne de Dieu, le Sinaï-Horeb (Ex 19,9s ; 24, 15-18 et 1 R 19, 8-18) !

Jésus apparaît totalement transfiguré par la gloire de Dieu. Et cette gloire suscite la frayeur chez les trois disciples ou plutôt cette crainte révérencielle que l’on éprouve en présence de la divinité. Mais elle provoque en même temps la joie de saint Pierre : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ». Ce dernier se voit ainsi confirmé dans la confession de foi en la messianité de Jésus qu’il avait prononcée peu de temps avant comme nous le rapporte saint Matthieu dans son évangile : « Tu es le Christ le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16).

Mais si la vision et la voix venue du ciel confirment saint Pierre, elles ratifient aussi la révélation que Jésus avait faite à ses disciples après la confession de Pierre à Césarée. Cette révélation se trouve d’ailleurs être l’objet de sa discussion avec Moïse et Elie : cet « exode » dont Jérusalem va être le point de « départ » ; ce passage par la mort, nécessaire à l’entrée dans la gloire. Ainsi, la Transfiguration consacre la révélation de Jésus, Fils de l’homme (Dn 7) souffrant et glorieux, dont la mort et la résurrection accompliront les Ecritures. D’ailleurs la voix du Père invite à écouter le Fils, à l’écouter lorsqu’il annonce qu’il doit aller à Jérusalem pour y souffrir beaucoup de la part des anciens, des grands prêtres et des scribes, y être tué et le troisième jour ressusciter (Mt 16, 21). Jusqu’ici Pierre ne pouvait mettre ensemble la gloire et la souffrance. La Transfiguration lui donne de découvrir que le Fils du Dieu vivant ne pourra entrer dans la gloire et dans le plein épanouissement de sa dignité filiale que par la voie de la souffrance et de la croix.

Cette expérience anticipée de la gloire du Christ sera pour les trois disciples, que nous retrouverons un peu plus tard dans l’évangile sur une autre montagne, le Calvaire, un soutien pour leur foi dans leur participation au mystère de la Croix. N’est-ce pas le même rôle que joue pour nous toute rencontre authentique avec le Seigneur Jésus, en attendant d’être pleinement transfigurés en lui lors de son retour glorieux ?

« Seigneur, en ce jour, que l’événement de ta Transfiguration jette sa lumière éblouissante sur notre vie quotidienne et oriente notre esprit vers le destin immortel qu’il nous révèle » !
Frère Elie

jeudi 05 août 2010 – Dédicace de la basilique Sainte Marie-Majeure

5 août, 2010

du site:

http://www.vatican.va/various/basiliche/sm_maggiore/fr/storia/interno.htm

jeudi 05 août 2010 – Dédicace de la basilique Sainte Marie-Majeure

La Basilique de Sainte Marie Majeure, située sur le sommet du col Esquilin, est une des quatre Basiliques patriarcales de Rome et est la seule qui ait conservée les structures paléochrétiennes. La tradition veut que fut la Vierge à indiquer et inspirer la construction de sa demeure sur l’Esquilin. En apparaissant dans un rêve au patricien Jean et au pape Liberio, elle demanda la construction d’une église en son honneur, dans un lieu qu’elle aurait miraculeusement indiqué. Le matin du 5 août, le col Esquilin apparut couvert de neige. Le pape traça le périmètre de la nouvelle église et Jean pourvut à son financement. De cette église il n’y a, à ce jour, aucun vestige mis en evidence par le fouilles, si pas un pas du Liber Pontificalis où on affirme que le pape Liberio « Fecit basilicam nomini suo iuxta Macellum Liviae ». Même les récentes fouilles sous l’actuelle basilique, ont permis de mettre même à jour d’importants vestiges archéologiques comme le superbe calendrier du II-III siècle apr. J.C. ainsi que les restes des murs romains partiellement visibles lors de la visite du musée, mais rien de l’ancienne construction. Le clocher, de style roman de la renaissance, de 75 mètres de hauteur, est le plus haut de Rome. Il a été construit par Grégoire XI lors de son retour d’Avignon à Rome au sommet de celui-ci on été installées cinq cloches. L’une d’elle, la « dispersée », répète chaque soir a vingt-et-un heures, par un son unique, l’appel à tous les fidèles. En passant par le portique, sur la droite, se trouve la statue de Philippe IV d’Espagne, bienfaiteur de la Basilique. L’esquis de l’œuvre, qui a été réalisée par Girolamo Lucenti au XIII siècle, est de Gian Lorenzo Bernini.

Au centre, la grande porte en bronze réalisée par Ludovico Pogliaghi en 1949, avec des épisodes de la vie de la Vierge, des prophètes, des Évangélistes et quatre femmes que dans l’Ancien Testament préfigureront la Vierge. À gauche la Porte Sainte, bênie par Jean Paul II le 8 décembre du 2001, portée à son accomplissement par le sculpteur Luigi Mattei et offerte à la basilique des Ordre Équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem. Au centre le Christ renaissant, le modèle represente l’homme au Suaire, qui apparaît à Marie, représentée comme la Salus Populi Romani. En haut à gauche l’Annonciation au puits, épisode tiré de l’Évangile apocryphe, à droite la Pentecôte. En bas dans le côté gauche,le Concile d’Éphèse, qui établit Marie comme THEOTÒKOS, à droite le Concile du Vatican II qui la voulut Mater Ecclesiae. Les armes de Jean Paul II et sa devise sont représentées dans la partie haute, les deux du bas appartiennent au Cardinal Furno, archiprêtre de la Basilique, et de l’ordre du Saint-Sepulcre. L’actuelle basilique remonte au V siècle apr.J.C. Sa construction est liée au Concile d’Éphèse du 431 apr.J.C. qui ploclamât Marie Theotòkos, Mère de Dieu, voulu et financié par Sixte III, Évêque de Rome. En entrant, on est impressionné devant l’étendue de sa splendeur, de ses marbres et la richesse des décorations; l’effet monumental et grandiose est surtout dû à la forme de la structure de celle-ci et à l’harmonie régnant dans les éléments de son architecture.

Construite en suivant les canones du « rythme elégant » de Vitruve, la basilique est divisée en trois nefs par deux files de précieuses colonnes sur lesquelles court un artistique ensemble ininterrompu vers l’abside de deux arcs réalisés à la construction de la Chapelle Sixtine et Paoline. Entre les colonnades et le plafond, les murs à l’origine ajourés par des grandes fenêtres, à ce jour seul la moitié a été conserve en état, les autres ont été murées. Aujourd’hui, par les fenêtres existantes, on peut admirer des fresques qui représentent l »Histoire de la vie de Marie ». Au-dessus des fenêtres et des fresques, une frise en bois décoré d’exquises entailles représentants une série de taureaux chevauchées d’amours s’unissant au cadre du plafond. Les taureaux sont le symbole des Borgia et les armes de Callixte III et Alexandre VI, les deux papes Borgia, se détachent au centre du plafond. Il n’est pas bien clair de ce que fut la contribution de Callixte III à la réalisation de cette œuvre, certes celui qui la réalisa fut Alexandre VI, il y posa son empreinte lorsqu’il était encore archiprêtre de la Basilique: le plafond fut dessiné par Giuliano de Sangallo et complété par son frère Antonio.

La tradition veut que la dorure ait été réalisée avec la premier arrivée d’or provenant d’Amérique offert par Isabelle et Ferdinand d’Espagne à Alexandre VI. A nos pieds s’étant comme un merveilleux tapis le plancher en mosaïque réalisée par les maîtres marbriers Cosma et offert à Eugène III au XII siècle, par Scoto Paparoni et son fils Jean, deux nobles romains. L’harmonie de Sainte Marie Majeure est due en particulier aux splendides mosaïques de la nef du V siècle, voulue de Sixte III se développant le long de la nef central et sur l’arc de triomphe. Les mosaïques de la nef centrale reprennent quatre cycles d’Histoire Sacrée, dans leurs ensemble les protagonistes de celles-ci sont Abraham, Jacob, Moïse et Josué, qui veulent témoigner de la promesse de Dieu au peuple Hébreu d’une terre et son aide à la rejoindre. Le récit, qui ne suit pas un ordre chronologique, se developpe sur le mur de gauche prés de l’arc de triomphe avec le sacrifice sanglant de Melchisedek, roi-prêtre. Sur ce panneau ressort fortement l’influence iconographique romaine. Melchisedek, représenté dans une pose d’offrant, et Abraham, en toge sénatoriale, rappellent le groupe equestre du Marc-Auréle.

Les panneaux suivants illustrent des épisodes de la vie d’Abraham antérieurs au premier panneau. Cela, a fait croire que chaque panneau était fin en soi, cela jusqu’à ce qu’une étude plus approfondie des mosaïques est arrivè à la conclusion que la décoration fut étudiée et voulue. Le panneau avec Melchisedek sert à raccorder les mosaïques de la nef avec ceux de l’arc de trionphe où est recomptée l’enfance du Christ roi et prêtre. Ensuite est entamé le récit sur Abraham, personnage le plus important de l’Ancien Testament, celui auquel Dieu promet une « nation grande et puissante »; avec Jacob, à qui Dieu confirme la promesse faite à Abraham; que Moïsè va libérer le peuple de l’esclavage dans lequel il était né en le rendant « peuple élu »; avec Josuè qui le mènera en terre promise. Le chemin se termine avec deux panneaux, réalisés et peints en fresque au temps des restaurations voulues par le Cardinal Pinelli, qui représentent David qui mène l’Arche de l’Alliance à Jérusalem et le Temple de Jerusalem édifié par Salomon. Il est dans la lignée de David qui naîtra Christ, l’enfance duquel est illustré et tiré à travers les épisodes de l’Évangile apocryphe, dans l’arc de triomphe. En 1995 Jean Hajnal a réalisé un nouveau vitraille dans la rosace de la façade principale. Elle représente l’affirmation du Concile du Vatican II, où Marie, elevée fille de Sion, represente l’anneau de conjonction entre l’Église du Vieux Testament, représentée par le candélabre à sept branches, et du Nouveau, symbolisée par le calice de l’Eucharistie. L’arc de triomphe se compose de quatre registres: en haut à gauche l’Annonciation, dans laquelle Marie est vêtue comme une princesse romaine, avec en main le fuseau avec lequel elle tisse le voile en pourpre destiné au temple dont elle était la servante. Le récit se poursuit avec l’annonce à Joseph, l’adoration des rois Mages et le massacre des innocents. Sur ce panneau il est presque obligatoire d’observer la figure avec le manteau bleu qui donne les épaules aux autres femmes: elle est Sainte Elisabeth qui fuit avec St. Jean dans ses bras.

À droite la présentation au Temple, la fuite en Egypte, la rencontre de la Sacrée Famille avec Afrodisio, le gouverneur de la ville de Sotine. Selon un Évangile apocryphe, lorsque Jésus arrive fugitif à Sotine, en Egypte, les 365 idoles du capitolium tombent. Afrodisio terrifié par le prodige en se rappelant la fin du Pharaon, va avec son armée à la rencontre de la Sacrée Famille et adore l’Enfant en lui reconnaissant la divinité. Le dérnier panneau représente les Mages en presence de Hérode. Aux pieds de l’arc les deux villes de Betléem à gauche et de Jérusalem à droite. Si Betléem est le lieu où Jésus naît et où se produit sa première Épiphanie, Jerusalem est la ville où il y meurt et ressuscite (est un lien avec la crainte de l’apocalypse de sa venue définitive à la fin des temps, mis en évidence par le trône vide au centre de l’arc, trône ou s’appuient Pierre et Paul, le premier appelé par Jesus Christ à répandre la « Bonne nouvelle » entre les hébreux, l’autre entre les Gentils et les païens). Tous ensemble formeront l’Église dont Pierre est guide et Sixte III son successeur. Puisque tel est comme « episcopus plebi Dei » revient à lui de mener le peuple de Dieu vers Jérusalem céleste. Au XIII siècle Nicolas IV, premier Pape franciscain, décide d’abattre l’abside originale et de construire l’actuel en la reculant de quelque mètre, en tirant entre elle et l’arc un transept pour le choeur. La décoration de l’abside fut exécutée par le franciscain Jacopo Torriti et les travaux furent payés par les Cardinaux Jacques et Pierre Colonna. La mosaïque de Torriti se divise en deux parties distinctes: dans la cavité absidale il y a le couronnement de la Vierge, dans la bande au dessous sont représentés les instants les plus importants de sa vie. Au centre de la cavité, renfermés dans un grand cercle, Christ et Marie sont assis sur un grand trône représenté comme un divan oriental. Le Fils pose sur le chef de la Mère la couronne ornée de pierres précieuses. Dans cette mosaïque Marie n’est pas vue seulement comme la Mère, mais plutôt comme l’Église Mère, épouse du Fils. À leurs pieds le soleil et la lune, et au tour choeurs d’anges adorant auxquels viennent s’ajouter St. Pierre, St. Paul, St. François d’Assisi et le pape Nicolas IV à gauche Jean-Baptiste, Jean-Évangéliste, Saint’Antoine et le donateur Cardinal Colonna à droite. Dans le reste de l’abside une décoration à des racèmes bourgeonne à partir de deux troncs posés à l’extrême droite et à l’extrême gauche de la mosaïque. Dans la bande qui se trouve à la base de l’abside les scènes de la vie de la Vierge sont disposés à droite et à gauche du « Dormitio » placés vraiment sous le Couronnement. Ce mode de décrire la mort de la Vierge est typique de l’imagerie byzantines, mais il se répandit également en Occident après les Croisades. La Vierge est étendue sur le lit et, pendant que les anges se prépare à enlever de la vue des Apôtres stupéfait son corps, Jesus Christ prend dans ses bras son « âme » blanche, attendue au ciel. Torriti enrichit la scène avec deux petites figures franciscaines et d’un laïque avec le béret du XIII siècle.

Au dessous de la « Dormitio » le Pape Benoît XIV placera la merveilleuse « Nativité de Christ » de Mancini. Entre les piliers ioniens sous les mosaïques, l’architecte Fuga a placé les bas-reliefs exécutés par Mino del Reame représentant la Naissance de Jésus, le miracle de la neige et la fondation de la basilique par le Pape Libère, la Présentation de Marie et l’Adoration des Mages.
Toujours œuvre de Fuga est le baldaquin qui domine l’autel central devant lequel on trouve la Confession , voulue par Pie IX et réalisé par Vespignani, où est placé le reliquaire de la crèche. Le reliquaire est en cristal, en forme de berceau, et contient des pièces de bois que la tradition affirme appartenir à la Crèche sur laquelle fut déposé Jésus Enfant. Il fut exécuté par Valadier et offert à l’ambassadrice du Portugal.
La statue de Pie IX, le pape du dogme de l’Immaculée Conception est œuvre d’Ignazio Jacometti et fut placée dans l’hypogée selon la volonté de Léon XIII.

Le Pavement
En entrant dans la Basilique on reste admiratif devant la particularité du pavement en mosaïque due aux maîtres marbriers Cosma connus comme « cosmateschi » (sièc. XIII).

Chapelle Cesi
Voulue par le Cardinal Paul Émile Cesi et par son frère Frédéric fut réalisée au tour de 1560 et l’auteur reste inconnu, on retient toutefois que celle-ci fut projetée par Guidetto Guidetti, en collaboration avec Jacques della Porta.

Regina Pacis
La statue de la Regina Pacis,(commandée par Benoît XV en remerciement pour la fin de la première guerre mondiale), a été réalisée par Guido Galli. Sur le visage de la Vierge, séance en trône « Regina Pacis et Sovrana dell’universo », se remarque un sens de tristesse.

La Cappella Sforza
Á coté de l’entrée deux lapidaires rappellent que la chapelle fut réalisée en remerciement au cardinal Guide Ascanio Sforza de Santafiora, archiprêtre de la basilique, et son frère, le cardinal Alexandre Sforza Cesarini, qui en soigna la décoration exécutée en 1573. Selon le Vasari, l’auteur et projecteur a été Michel-Ange Buonarroti, qui nous a laissé deux de ses œuvres où il est bien visible l’originale plante avec ses ellipses sur les côtés et un vain rectangulaire qui accueille l’autel. Les portraits insérés dans les monuments funèbres et le retable d’autel (1573) ont été attribuées à Gerolamo Siciolante de Sermoneta (1521-1580), au début de sa carrière il fut fortement influencé par les maniérisme des artistes romains comme Perin del Vaga, en suite amateur d’un classicisme archaïsant, naturaliste et intellectuellement mature. La table carrée sur l’autel est de Siciolante et représente l’Engagement de la Vierge, l’ aboutissement des ses plans est bien organisée pour passer sans secousses de l’ambiance terrain à celui de céleste, où figure Marie assise, discrète en prière.

Tombe de Bernini
« La Noble famille du Bernin attend ici la Résurrection ». Face à la grandeur du génie du Bernin, on est quelque peu déçu en constatant la simplicité de la plaque tombale d’un des plus grands artistes du 600.

La crèche
En face de l’autel de l’Hypogée, face à la statue de Pie IX et sous ses armes, est conservée et gardée précieusement une célèbre relique, communément appelée « Sacré Berceau ». Elle s’offre à la vue des fidèles dans sa précieuse urne ovale de cristal et d’argent, réalisée par Valadier et placée sur l’autel du même nom.

La crèche d’Arnolfo di Cambio
L’image sentimentale et spirituelle de la reconstruction d’une « Crèche » en souvenir d’un événement vénéré, a ses origines en 432 quand le Pape Sixte III (432/40) créa dans la basilique primitive une « Grotte de la Nativité » semblable à celle de Bethléem. Les nombreux pélerins qui revinrent de Terre Sainte à Rome, portèrent en don de précieux fragments du Bois du berceau sacré (cunabulum) aujourd’hui conservés dans le reliquaire doré de la Confession.
De nombreux pontifes eurent à coeur, dans les siècles suivants, la grotte sacrée de Sixte III, jusqu’à ce que le Pape Nicolas IV en 1288 commanda à Arnolfo di Cambio une représentation sculptée de la « Nativité ».
Nombreux furent les remaniements et les changements dans la Basilique et quand le Pape Sixte Quint (1585/90) voulut ériger dans la nef droite une grande chapelle dite du Saint Sacrement ou Sixtine, il commanda en 1590 à l’architecte Domenico Fontana de transférer sans la démolir l’antique « Grotte de la Nativité » avec les éléments survivants sculptés par Arnolfo di Cambio.

Les trois Mages avec des vêtements et des chaussures élégants, en style gothique rude, et Saint Joseph admirent stupéfaits et respectueux le miracle de l’enfant dans les bras de la Madone (de P. Olivieri) réchauffés par le boeuf et l’âne

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