Archive pour le 26 août, 2010
Saint Antoine de Padoue: « Voici l’Époux ! »
26 août, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100827
Le vendredi de la 21e semaine du temps ordinaire : Mt 25,1-13
Commentaire du jour
Saint Antoine de Padoue (v. 1195-1231), franciscain, docteur de l’Église
Sermons pour le dimanche et les fêtes des saints (trad. Bayart, Eds. franciscaines 1944, p. 238)
« Voici l’Époux ! »
Entre Dieu et nous régnait une grave discorde. Pour l’apaiser, pour ramener la bonne entente, il a fallu que le Fils de Dieu épouse notre nature… Le Père a consenti et a envoyé son Fils. Celui-ci, dans le lit nuptial de la Bienheureuse Vierge, a uni notre nature à la sienne. Telles ont été les noces que le Père a fait alors pour son Fils. Le Verbe de Dieu, dit Jean Damascène, a pris tout ce que Dieu avait mis en notre nature : un corps et une âme raisonnable. Il a tout pris pour me sauver tout entier par sa grâce. La Divinité s’est abaissée jusqu’à ce mariage ; la chair ne pouvait conclure un mariage plus glorieux.
Des noces se célèbrent encore, quand survient la grâce du Saint Esprit, pour opérer la conversion de l’âme pécheresse. On lit dans le prophète Osée : « Je reviendrai à ma première épouse ; alors je me trouverai mieux qu’à présent » (cf 2,9). Et plus loin : « Elle m’appellera : mon époux, et non plus : mon maître. Et j’enlèverai de sa bouche les noms des idoles… Je ferai alliance avec eux… » (v. 18-20). L’époux de l’âme c’est le Saint Esprit, par sa grâce. Quand son inspiration intérieure invite l’âme à la pénitence, tous les appels des vices sont vains. Le maître qui dominait et ravageait l’âme, c’est l’orgueil qui veut commander, c’est la gourmandise et la luxure qui dévorent tout. Leurs noms mêmes sont enlevés de la bouche du pénitent… Quand la grâce se répand dans l’âme et l’illumine, Dieu fait alliance avec les pécheurs. Il se réconcilie avec eux… Alors se célèbrent les noces de l’époux et de l’épouse, dans la paix d’une conscience pure.
Enfin, des noces se célèbrent au jour du jugement, quand viendra l’Époux, Jésus Christ. « Voici que vient l’Époux, est-il dit ; allez au-devant de lui. » Alors il prendra avec lui l’Église, son épouse. « Viens, dit saint Jean dans l’Apocalypse, je te montrerai l’épouse de l’Agneau. Et il me montra la sainte cité de Jérusalem, descendant du ciel. » (21,9-10)… À présent, nous ne vivrons dans le ciel que par la foi et par l’espérance ; mais après peu de temps, l’Église célèbrera ses noces avec son Époux : « Bienheureux ceux qui ont été appelés au festin des noces de l’Agneau. » (Ap 19,9)
SAINTE MONIQUE
26 août, 201027 août – Sainte Monique (Saint Augustin : prière pour le repos de l’âme de sa mère, sainte Monique)
26 août, 2010du site:
http://missel.free.fr/Sanctoral/08/27.php
27 août – Sainte Monique
O mon Dieu, je ne laisse pas de pleurer en votre présence pour celle qui vous a si fidèlement servi, pour celle qui, après m’avoir porté dans son sein pour me faire naître à la lumière passagère de ce monde, me porta depuis dans son coeur, afin de me faire renaître à votre lumière éternelle.
O Dieu de mon coeur, Dieu de miséricorde, quelque sujet que j’aie de me réjouir en vous et de vous rendre grâces de tout le bien que fit ma mère pendant sa vie, je veux laisser à part, quant à présent, toutes ses bonnes oeuvres, et je viens implorer auprès de vous le pardon de ses péchés.
Exaucez-moi, je vous en conjure, par les mérites de celui qui fut attaché pour nous à une croix, et qui, maintenant assis à votre droite, ne cesse d’intercéder pour nous.
Je sais que votre servante a pratiqué les oeuvres de miséricorde, et qu’elle a pardonné du fond de son coeur à ceux qui l’avait offensée : pardonnez-lui donc aussi, mon Dieu, les fautes qu’elle a pu commettre envers vous pendant tout le temps qui s’est passé depuis son baptême jusqu’à sa mort. Pardonnez-lui, Seigneur, je vous en supplie ; que votre miséricorde l’emporte sur votre justice, parce que vous êtes fidèle dans vos promesses, et que vous avez promis la miséricorde à ceux qui auront été miséricordieux.
Je crois que vous avez déjà fait pour mère ce que je vous demande ; et cependant, Seigneur, puissent les prières que je vous offre être agréables à vos yeux. Elle-même nous recommanda de vous les adresser, et de nous souvenir d’elle à l’autel du Seigneur.
N’oubliez pas, mon Dieu, que celle pour qui je vous prie avait fortement attaché son âme, par les liens d’une foi inébranlable, à cet admirable mystère de notre rédemption. Que rien ne puisse donc l’arracher à la protection de son Dieu ! Que l’ennemi ne réussisse, ni par la ruse, ni par la force, à la séparer de vous ; que son âme repose dans la paix éternelle. Amen.
Saint Augustin : prière pour le repos de l’âme de sa mère, sainte Monique.
SAINT MONIQUE – PAPE BENOÎT (angelus 30 août 2009)
26 août, 2010du site:
BENOÎT XVI
ANGELUS – SAINTE MONIQUE
Palais pontifical de Castel Gandolfo
Dimanche 30 août 2009
Chers frères et sœurs!
Il y a trois jours, le 27 août, nous avons célébré la mémoire liturgique de sainte Monique, mère de saint Augustin, considérée comme le modèle et la patronne des mères chrétiennes. Beaucoup d’informations ont été fournies sur elle par son fils dans son livre autobiographique Les confessions, chef-d’œuvre parmi les plus lus de tous les temps. Nous apprenons ici que saint Augustin buvait le nom de Jésus avec le lait maternel et fut éduqué par sa mère à la religion chrétienne, dont les principes restèrent imprimés en lui, même durant ses années d’égarement spirituel et moral. Monique ne cessa jamais de prier pour lui et pour sa conversion, et eut la consolation de le voir revenir à la foi et de recevoir le baptême. Dieu exauça les prières de cette sainte mère, à laquelle l’évêque de Thagaste avait dit: « Il est impossible que le fils de telles larmes soit perdu ». En vérité, non seulement saint Augustin se convertit, mais il décida d’embrasser la vie monastique et, de retour en Afrique, fonda lui-même une communauté de moines. Les derniers colloques spirituels entre lui et sa mère, dans la tranquillité d’une maison d’Ostie, en attendant de s’embarquer pour l’Afrique, sont émouvants et édifiants. Désormais, sainte Monique était devenue pour son fils « plus qu’une mère, la source de son christianisme ». Son seul désir pendant des années avait été la conversion d’Augustin, qui s’orientait maintenant vers une vie de consécration au service de Dieu. Elle pouvait donc mourir heureuse, et effectivement, elle s’éteignit le 27 août 387, à 56 ans, après avoir demandé à ses fils de ne pas se donner de peine pour sa sépulture, mais de se souvenir d’elle, où qu’ils se trouvent, à l’autel du Seigneur. Saint Augustin répétait que sa mère l’avait « engendré deux fois ».
L’histoire du christianisme est constellée de très nombreux exemples de parents saints et d’authentiques familles chrétiennes, qui ont accompagné la vie de prêtres généreux et pasteurs de l’Eglise. Que l’on pense à saint Basile le Grand et Grégoire de Nazianze, appartenant tous deux à des familles de saints. Nous pensons, très proches de nous, aux époux Luigi Beltrame Quattrocchi et Maria Corsini, qui vécurent entre la fin du xix siècle et le milieu du XX siècle, béatifiés par mon vénéré prédécesseur Jean-Paul II en octobre 2001, en coïncidence avec les vingt ans de l’exhortation apostolique Familiaris consortio. Ce document, plus qu’illustrer la valeur du mariage et les devoirs de la famille, invite les époux à un engagement particulier sur le chemin de la sainteté en puisant la grâce et la force du sacrement du mariage qui les accompagne tout au long de leur existence (cf. n. 56). Quand les époux se consacrent généreusement à l’éducation des enfants, les guidant et les orientant vers la découverte du dessein d’amour de Dieu, ils préparent ce terrain spirituel fertile où jaillissent et mûrissent les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. C’est ainsi que l’on découvre combien le mariage et la virginité sont intimement liés et s’illuminent mutuellement, à partir de leur enracinement commun dans l’amour sponsal du Christ.
Chers frères et sœurs, en cette Année sacerdotale, prions pour que, « par l’intercession du saint curé d’Ars, les familles chrétiennes deviennent de petites Eglises, où toutes les vocations et tous les charismes donnés par l’Esprit Saint puissent être accueillis et valorisés » (Prière pour l’Année sacerdotale). Que la Sainte Vierge, que nous invoquons maintenant ensemble, nous obtienne cette grâce.