ST Bernard, 1er sermon pour l’assomption de la Vierge Marie

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ST Bernard, 1er sermon pour l’assomption de la Vierge Marie

15 août, ASSOMPTION de la bienheureuse Vierge Marie

En montant aujourd’hui dans les cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel. Car elle n’est, rien moins que celle dont l  a voix fit tressaillir de joie, dans-les entrailles d’une, mère. qu’elle a saluée, l’enfant qui. y était encore enfermé. Si l’âme d’un enfant qui n’était pas encore né, s’est fondue de bonheur é sa voix, quelle ne dut pas être l’allégresse des esprits célestes quand. ils eurent le bonheur d’entendre sa voix, de contempler son visage?
 Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n’est point le jour de son Assomption, quels motifs de joie et de bonheur n’y a-t-il point dans son assomption?
La présence de Marie éclaire le monde entier. C’est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux;  mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d’applaudir.
En. effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l’allégresse même que sa présence répand dans les cieux?
 Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout, nous. n’avons point ici une cité permanente,
 nous aspirons, à celle où Marie fait aujourd’hui son entrée; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, nous l’ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd’hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre.
Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs. Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l’affaire de notre salut.
Mais qui pourra se faire une juste idée de la gloire au sein de laquelle la reine du monde s’est avancée aujourd’hui, de l’empressement plein d’amour avec lequel toute la multitude des légions célestes s’est portée à sa rencontre; au milieu de quels cantiques de gloire elle a.été conduite à son trône, avec quel visage paisible, quel air serein, quels joyeux embrassements, elle a été accueillie par son Fils, élevée par lui au-dessus de toutes les créatures avec tout l’honneur dont une telle mère est digne, et avec toute la pompe et l’éclat qui conviennent à un tel Fils?
Mais laissons plutôt la place aux cantiques de louanges car ce jour doit être consacré tout entier à des chants de fête.

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