Archive pour le 14 août, 2010
ST Bernard, 1er sermon pour l’assomption de la Vierge Marie
14 août, 2010du site:
http://jeunes-anciennes-de-saintjoseph.over-blog.com/article-34899375-6.html
ST Bernard, 1er sermon pour l’assomption de la Vierge Marie
15 août, ASSOMPTION de la bienheureuse Vierge Marie
En montant aujourd’hui dans les cieux, la glorieuse Vierge a certainement porté à son comble la joie des citoyens du ciel. Car elle n’est, rien moins que celle dont l a voix fit tressaillir de joie, dans-les entrailles d’une, mère. qu’elle a saluée, l’enfant qui. y était encore enfermé. Si l’âme d’un enfant qui n’était pas encore né, s’est fondue de bonheur é sa voix, quelle ne dut pas être l’allégresse des esprits célestes quand. ils eurent le bonheur d’entendre sa voix, de contempler son visage?
Et même pour nous, mes frères bien-aimés, quelle fête n’est point le jour de son Assomption, quels motifs de joie et de bonheur n’y a-t-il point dans son assomption?
La présence de Marie éclaire le monde entier. C’est donc avec raison que les actions de grâce et les chants de gloire retentissent dans les cieux; mais nous, mes frères, il semble que nous avons plus de motifs de gémir que d’applaudir.
En. effet, ce monde inférieur ne doit-il pas proportionner son deuil, quand elle le quitte, à l’allégresse même que sa présence répand dans les cieux?
Pourtant, trêve de plaintes chez nous, car, après tout, nous. n’avons point ici une cité permanente,
nous aspirons, à celle où Marie fait aujourd’hui son entrée; si nous devons un jour en être citoyens, il est juste que, même dans notre exil, nous l’ayons présente à la pensée, nous participions à ses joies, nous partagions son allégresse, surtout à celle qui remplit si bien aujourd’hui même, comme un torrent, cette cité de Dieu, que, même ici-bas, nous en recevons quelques gouttes qui tombent jusque sur la terre.
Notre Reine nous a précédés, et le glorieux accueil qui lui est fait doit nous engager à suivre Notre Dame, nous ses humbles serviteurs. Notre exil a envoyé en avant une avocate qui, en sa qualité de mère de notre Juge, de mère de la miséricorde, doit traiter en suppliante, mais en suppliante écoutée, l’affaire de notre salut.
Mais qui pourra se faire une juste idée de la gloire au sein de laquelle la reine du monde s’est avancée aujourd’hui, de l’empressement plein d’amour avec lequel toute la multitude des légions célestes s’est portée à sa rencontre; au milieu de quels cantiques de gloire elle a.été conduite à son trône, avec quel visage paisible, quel air serein, quels joyeux embrassements, elle a été accueillie par son Fils, élevée par lui au-dessus de toutes les créatures avec tout l’honneur dont une telle mère est digne, et avec toute la pompe et l’éclat qui conviennent à un tel Fils?
Mais laissons plutôt la place aux cantiques de louanges car ce jour doit être consacré tout entier à des chants de fête.
dimanche 15 août 2010: Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France
14 août, 2010du site:
http://www.homelies.fr/homelie,assomption.de.la.vierge.marie,2877.html
Assomption de la Vierge Marie, patronne principale de la France
dimanche 15 août 2010
Famille de saint Joseph
Homélie-Messe
« Le dernier ennemi détruit, c’est la mort » : ces paroles de Paul nous aident à comprendre le mystère que nous célébrons aujourd’hui. En Marie élevée au ciel, s’accomplit le dessein d’amour du Père sur toute humanité. En elle, le mystère de la Rédemption porte pleinement son fruit : préservée de tout péché par une grâce découlant de la Croix de son Fils, c’est encore de lui qu’elle reçoit la vie divine lui permettant de traverser la mort sans connaître la corruption. Exaltée à sa droite, intronisée Reine de la création visible et invisible, Marie vit désormais de la vie même de son Fils ressuscité.
Si depuis le péché des origines la mort est notre lot commun, nous croyons, en contemplant l’ascension de Jésus et l’assomption de Marie, qu’elle n’a pas le dernier mot. Car si tous nous mourrons en Adam à cette vie naturelle, « c’est dans le Christ que tous revivront » à la vie divine sur laquelle la mort n’a plus aucun pouvoir. A la lumière de l’Assomption, nous découvrons que la mort est désormais « le passage vers la vie à la rencontre de l’Amour. Elle est le passage vers la béatitude céleste réservée à ceux qui œuvrent pour la vérité et la justice et s’efforcent de suivre le Christ » (Jean-Paul II, 15.VIII.2001).
Le mystère que nous célébrons en ce jour nous vient de l’Orient : au VIe s. la fête de la « Dormition » y était déjà célébrée, et il revint à l’empereur Maurice (582-602) de la fixer définitivement le 15 août. Le terme « dormition » veut souligner la douceur du passage accompli par Marie de cette vie terrestre à la vie divine en Christ. Le pape Théodore (642-649) introduira cette solennité quelques années plus tard en Occident, où elle prendra le nom d’« Assomption ». Ce vocable veut signifier que Marie ne s’élève pas au ciel par ses propres forces, mais qu’elle y est élevée. En elle, s’accomplit la prophétie du Magnificat : « Dieu élève les humbles ». Ainsi les deux termes sont complémentaires et permettent de faire le lien entre la douceur et l’humilité de la Mère et celles de son Fils qui déclarait solennellement : « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos » (Mt 11, 29). C’est parce que Marie fut la première et la plus fidèle parmi les disciples, qu’elle a pleinement communié à la douceur et à l’humilité de l’Agneau, et qu’elle a dès lors pu trouver en lui le repos que Dieu réserve à ceux qui acceptent de « renaître d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5).
C’est pour cela que Marie nous est présentée au cœur de l’été, comme un signe réconfortant qui nourrit notre espérance. Exaltée en son Fils à la droite du Père, elle « a pour manteau le soleil, la lune sous les pieds, et sur la tête une couronne de douze étoiles » (1ère lect.). Autrement dit : elle participe pleinement à la glorification de son Fils ressuscité – drapée du soleil – et à sa victoire sur tout mal – piétinant la lune. En elle s’accomplit pleinement « le salut, la puissance et la royauté de notre Dieu, et le pouvoir de son Christ » (Ibid.). En elle nous contemplons notre propre destinée, et nous relançons notre marche à travers les vicissitudes du temps présent, vers la Cité céleste, la Jérusalem d’en haut où Dieu nous attend pour « essuyer toute larme de nos yeux » (Ap 21, 4). Sur ce chemin, nous savons que le secours de Dieu ne nous fera pas défaut. De même que, avertie par l’Ange, « Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée » pour se mettre au service de sa cousine Élisabeth, ainsi Notre-Dame continue à venir vers nous qui sommes ses enfants, afin de nous « conduire au désert où Dieu nous a préparé une place », à l’abri des attaques du Dragon. Ce lieu n’est rien d’autre que son Cœur immaculé, tabernacle du Très-Haut, « Tente de la rencontre » sur laquelle repose la nuée (Ex 40, 34), où nous pouvons nous tenir en présence du Dieu vivant pour l’adorer.
« Seigneur, tandis que nous poursuivons notre pèlerinage en cette vallée de larmes, nous tendons l’oreille vers ta Parole de vérité qui nous révèle notre destinée glorieuse, telle qu’elle s’est déjà pleinement accomplie en Marie. Toi le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, tu t’es laissé séduire par la beauté de ta créature et tu veux nous introduire dans ta gloire. Tu nous revêts d’étoffes d’or, tu nous pares de tes propres mérites (cf. Ps 44). Oui tu “as aimé ton Eglise, tu t’es livré pour elle ; tu voulais te la présenter à toi-même, sainte, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; tu la voulais sainte et irréprochable” (Ep 5, 25-27). Pour tant de grâces nous te rendons grâce, car nous sommes sûrs qu’avec l’aide maternelle de la Vierge Marie, tu sauras nous conduire jusqu’en ta demeure, toi le Dieu fidèle qui accomplit toujours ses promesses. »
Père Joseph-Marie
bonne nuit
14 août, 2010Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI] : « Jésus plaça un enfant à côté de lui et leur dit : ‘ Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c’est moi qu’il accueille ‘ » (Lc 9,48)
14 août, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100814
Le samedi de la 19e semaine du temps ordinaire : Mt 19,13-15
Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Retraite prêchée au Vatican, 1983 (trad. Le Ressuscité, DDB 1986, p.79)
« Jésus plaça un enfant à côté de lui et leur dit : ‘ Celui qui accueille en mon nom cet enfant, c’est moi qu’il accueille ‘ » (Lc 9,48)
Il faut nous rappeler que l’attribut essentiel de Jésus, celui qui exprime sa dignité, est celui de « Fils »… L’orientation de sa vie, le motif originaire et l’objectif qui l’ont modelée, s’expriment en un seul mot : « Abba, Père bien-aimé ». Jésus savait qu’il n’était jamais seul et, jusqu’au dernier cri sur la croix, il a obéi à celui qu’il appelait Père, en se tendant entièrement vers lui. Cela seul permet d’expliquer qu’il ait refusé finalement de s’appeler roi, ou seigneur, ou de s’attribuer quelque autre titre de pouvoir, mais qu’il ait eu recours à un terme que nous pourrions aussi traduire par « petit enfant ».
On peut donc dire ce qui suit : si, dans la prédication de Jésus, l’enfance tient une place tellement extraordinaire, c’est parce qu’elle correspond le plus profondément à son mystère le plus personnel, à sa filiation. Sa dignité la plus haute, celle qui renvoie à sa divinité, ne consiste finalement pas en un pouvoir dont il aurait disposé ; elle se fonde sur son être orienté vers l’autre : Dieu, le Père. L’exégète allemand Joachim Jeremias dit fort bien qu’être enfant au sens de Jésus signifie apprendre à dire « Père ».