Archive pour le 12 août, 2010
14 août Saint Maximilien Kolbe: témoin de la solidarité
12 août, 2010samedi le 14 août est la mémoire de Père Massimiliano Maria Kolbe, je ne mets pas l’histoire parce que je l’ai probablement mise déjà, du site:
http://www.pointscoeur.org/saints_patrons/maximilien_kolbe/index.htm
Saint Maximilien Kolbe, témoin de la solidarité
Solidaire par amour
Nous connaissons surtout du père Kolbe son martyre à Auschwitz et le don qu’il fit de sa vie, en prenant la place d’un père de famille : geste héroïque en des temps extrêmes. Aujourd’hui, il nous semble, du moins sous nos latitudes, que les temps sont plus conscients des dangers que représentent les extrémismes de tous horizons. Mais nous savons aussi que la corde sur laquelle évolue notre monde funambule est fragile. Aussi Maximilien Kolbe reste un phare, comme le dit le pape Jean-Paul II, pour notre temps difficile. Le geste de cet homme, s’il fût accompli en quelques secondes, le temps de faire un pas en direction du chef de camps, n’est cependant pas spontané. Il intervient au terme d’un itinéraire qui dépasse Maximilien lui-même, depuis que l’amour autant que la haine prévaut aux relations humaines et ainsi construit la dignité propre de l’humanité. Refaisons ensemble cette route.
Le Message Évangélique
La solidarité envers les plus pauvres marque tous les temps, mais la nouveauté du message évangélique se trouve dans le fait que Dieu lui-même, en Jésus-Christ prend le visage du Pauvre : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait ». Le jeune franciscain qu’est à l’époque Maximilien Kolbe, exprimera cela pour lui-même dans ses carnets spirituels : « aime les enfants, les pauvres, les malades… Un malade est une bénédiction pour le couvent, car il efface les fautes des frères. Va visiter les malades… Aime Dieu dans le prochain. » La vie, l’œuvre, la solidarité et la mort du père Kolbe reposent sur ce pilier du message évangélique.
Fils de François
Cette solidarité du père Kolbe s’inscrit dans le sillage du petit homme qui, au détour d’un chemin, rencontra son Seigneur sous les traits d’un lépreux, il y a sept siècles, au cœur de l’Italie. Assumant le dégoût qu’il éprouvait pour cette maladie et ceux qui en étaient atteints, François d’Assise y découvre une présence : celle du crucifié… Son cœur se brise, il descend de cheval et embrasse le lépreux… Bien plus, il visite les léproseries et se met au service des lépreux non par vertu, mais par amour.
Il est parfois regrettable que l’on dissocie l’œuvre de père Kolbe de son appartenance à la famille franciscaine. Son martyre même trouve sa source dans cet héritage du baiser au lépreux, dans son amour de la pauvreté, même s’il utilise pour vivre cet idéal, les moyens les plus sophistiqués.
Aujourd’hui encore, dans cette Cité de l’Immaculée qu’il a fondée à côté de Varsovie, le murmure des rotatives de l’imprimerie est parfois couvert par la sirène invitant les frères pompiers à la solidarité du secours. Il en est de même à Nagasaki, où le père Kolbe continue son œuvre médiatique, tout en fondant aussi des écoles et en s’initiant au dialogue inter-religieux, comme l’avait fait François d’Assise avec le Sultan. De nombreuses photographies du père Kolbe en compagnie de moines Zen, en témoignent.
La pauvreté franciscaine vécue comme solidarité
Si le père Kolbe a toujours tenu à propager le message évangélique et marial, en utilisant un matériel d’avant-garde, et par conséquent coûteux, il voulut toujours vivre lui-même ainsi que ses frères, dans la plus grande pauvreté. Ce n’était pas pour lui une contrainte, mais au contraire, le signe même de l’authenticité du message qu’il voulait annoncer. Les baraquements de Niepokalanov ou ceux de Nagasaki sont révélateurs de cet esprit de solidarité, qu’entretenait le père Kolbe avec les plus pauvres.
La Mission de l’Immaculée, œuvre missionnaire.
Le père Kolbe parle avant tout de conquête. C’est sur le plan missionnaire qu’il se place le plus souvent dans ses écrits. Proposer sans cesse la foi au monde de son temps, pour que ceux qui ignorent le Christ puissent le connaître et l’aimer par l’Immaculée. C’est pourquoi, la Mission de l’Immaculée est d’abord un mouvement de spiritualité mariale comme une proposition du message chrétien. C’est aussi un appel à la conversion et à l’offrande de notre monde à Dieu par les mains de l’Immaculée. Une statue, dans la basilique de Niepokalanov, représente cela : le père Kolbe et le pape présentant à Marie le globe terrestre. Cette symbolique évoque la totalité du message de Maximilien : ce monde est aimé par Dieu et attend d’être offert dans l’Amour qui, seul, peut le construire.
Le père Kolbe ne parle pas beaucoup dans ses écrits de la solidarité au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Certes, la Mission de l’Immaculée n’est pas une œuvre caritative. Mais force est de reconnaître que là où est mis en acte ce qu’il écrit, il y a bel et bien solidarité. En effet, il n’est pas possible, et le père Kolbe le savait fort bien, de proposer de manière crédible la foi chrétienne sans que le missionnaire lui-même partage la même pauvreté de ceux vers qui il est envoyé. C’est ainsi qu’il manifeste leur dignité humaine par la compassion et l’aide matérielle autant qu’il est possible de la dispenser. Il définira cette intuition dans une lettre du 14 octobre 1933, envoyée de Nagasaki : « La Cité de l’Immaculée en terre de mission est telle qu’on l’imagine et comme je l’ai toujours désirée : très modeste, très pauvre, franciscaine au vrai sens du mot. »
La presse pour tous
En désirant annoncer le message évangélique avec le concours de tous les moyens médiatiques d’avant-garde, le père Kolbe désire aussi que toutes les couches de la société de son temps puissent bénéficier de ce progrès. C’est pourquoi, il ne se satisfait pas d’éditer un mensuel marial, intitulé Le messager de l’Immaculée, sorte de magazine spirituel. Il éditera rapidement un quotidien d’actualité, très bon marché, qui permettra, non seulement aux plus humbles d’être informés de ce qui se passe dans le monde, mais encore, d’apprendre à porter sur celui-ci, un regard chrétien. Le format de ce journal, sa concision, la diversité de ses rubriques en font rapidement un média de masse, publié chaque jour en Pologne, à deux cent soixante mille exemplaires… Il en sera de même au Japon. Nous rejoignons là l’intuition universelle du père Kolbe, et sa solidarité aux dimensions du monde, dont témoignera l’un de ses collaborateurs : « Il portait en lui le désir ardent de donner sa vie pour tous les hommes et pour chacun en particulier ».
Niepolakalanov, durant la guerre
Cette période troublée à laquelle il ne survivra pas, va donner au père Kolbe de concrétiser cette phrase qu’il a prononcée : « L’amour seul est force de création ». Encore une fois, la solidarité évangélique n’est pas seulement humanisme et philanthropie, mais essentiellement fondée sur l’Amour. En effet, il ne s’agit pas d’être conscient de la grandeur et de la dignité humaine, mais bien plus simplement d’aimer profondément l’humanité. Alors que les rotatives sont stoppées (l’autorisation d’éditer se faisant attendre de la part de l’occupant allemand), et que la persécution fait rage, Niepokalanow devient un véritable camp de réfugiés : Polonais, Juifs et autres exilés viennent frapper à cette porte dont ils sont sûrs qu’elle s’ouvrira pour eux.
Le camp de l’Amour
La solidarité du père Kolbe se manifestera pleinement dans son sacrifice ultime pour un père de famille : c’est le sommet de toute sa vie. Il semble, selon les témoignages, que sa solidarité fut d’autant plus remarquée qu’elle portait ses compagnons d’infortune au-delà de la simple entraide, puisqu’elle avait un fondement spirituel : vaincre le mal par l’amour. En effet, les témoins rapportent qu’au-delà d’un secours matériel, le père Kolbe dispensait l’espérance, soutenait le moral de ses codétenus, leur redonnant des forces pour lutter et pour vivre. Voici ce que rapporte un docteur du camp : « Il m’indiquait chaque fois d’autres personnes qui selon lui, avaient davantage besoin… Dans l’atmosphère générale d’instinct animal de conservation qui régnait partout dans le camp, un tel désir de se sacrifier pour les autres fut pour moi quelque chose de surprenant, et je vis dans le père Kolbe un homme peu commun. » Cette petite réflexion nous invite nous aussi à être solidaires par amour, mais comment rendre par écrit ce qui ne peut qu’être vécu concrètement ? Comment en effet exprimer l’amour, sinon en faisant comme le père Kolbe : oser le geste total, à la suite du Christ ? Maximilien nous invite par sa vie et le don de celle-ci, à faire de la solidarité, le « point-cœur » de la nôtre : « Que souhaiter de plus grand ? nous dit-il. Je ne connais rien de plus sublime que cette affirmation de Jésus : “Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.”» (Lettre du 18.8.1939)
Frère Bernard,
franciscain conventuel
Biographie de Maximilien Kolbe (1894-1941) :
Raymond Kolbe est né en Pologne dans une famille assez pauvre, mais profondément unie et croyante. C’est un petit garçon assez turbulent, jusqu’au jour où sa mère s’écrie : « Mon pauvre enfant, qu’est-ce que tu deviendras ? » Cette question le bouleverse. Il s’ensuit un événement fondamental : « J’ai beaucoup prié la Sainte Vierge de me dire ce que je deviendrai. Alors elle m’est apparue en tenant deux couronnes, l’une blanche et l’autre rouge. Elle m’a regardé avec amour et me les a proposées. La blanche signifie que je serai toujours pur et la rouge que je serai martyr. Je les ai acceptées toutes les deux ! » avoue-t-il à sa mère. Il a dix ans. Dès treize ans, Raymond se sent appelé à devenir franciscain et entre au petit séminaire de Lwow. En 1910 il prend le nom de Maximilien-Marie et commence son noviciat. Il fait de très brillantes études à Rome malgré sa santé fragile et des attaques de tuberculose. En 1917 il fonde la Milice de l’Immaculée qui a pour but la conversion de tous les pécheurs. Les moyens mis en œuvre sont : l’exemple, la prière, la souffrance et le travail, dans une consécration totale à l’Immaculée. Maximilien est aussi très proche de Thérèse de l’Enfant Jésus à qui il confie ses désirs missionnaires infinis. Il est ordonné prêtre en 1918. De retour en Pologne, il fonde un mensuel : Le chevalier de l’Immaculée, qui connaît une diffusion étonnante. En 1927 il fonde Niepokalanow, la cité de l’Immaculée, immense « couvent maison d’édition ». En 1930 il part au Japon et fonde Mugenzai No Sono : le jardin de l’Immaculée, où il demeure jusqu’en 1936. La guerre interrompt toutes ces activités : la Pologne est vaincue et occupée. Il est arrêté une première fois avec ses frères le 19 septembre 1939. Relâchés le 8 décembre, ils retrouvent Niepokalanow saccagée. Maximilien réussira à publier un dernier numéro du chevalier avant d’être arrêté à nouveau le 17 février 1941. Le 28 mai, il est transféré à Auschwitz. Il y est particulièrement maltraité en tant que chrétien et prêtre mais toujours il répond à la haine par l’amour. un jour il s’offre en échange d’un de ses codétenus, père de famille, condamné à mort en représailles d’une évasion. Ils sont dix hommes condamnés à mourir de faim et de soif. Mais la présence de Maximilien transforme cette agonie qu’ils vivent dans les chants et la prière. Dernier survivant, le père Maximilien sera achevé par une injection de phénol le 14 août 1941.
Lettre à ses frères dispersés (1940) :
N’ayons aucune trêve dans notre travail de missionnaires. Répandons son règne dans tous les cœurs. Offrons dans ce but toutes nos peines et toutes nos souffrances. Ne désirons qu’une seule chose : qu’elle soit contente de nous. Tâchons de lui faire plaisir à nos dépens, même si cela nous coûte… Combien d’âmes retrouveront la lumière, grâce à votre dispersion ! Prions, acceptons amoureusement toutes les croix, aimons tous nos prochains, sans nulle exception, amis et ennemis… Dieu est amour : et comme l’effet doit ressembler à la cause, toute la création vit d’amour. Non seulement pour la fin dernière, mais aussi pour les fins intermédiaires et dans toute action saine et normale l’amour est le principal ressort et le principal moteur.
bonne nuit
12 août, 2010Sandhill Cranes Image With Surrealistic Purple Colors
http://animalphotos.info/a/topics/animals/birds/crane-sandhill/
Sainte Faustine Kowalska: Ne devais-tu pas…avoir pitié de ton compagnon, comme j’avais eu pitié de toi ? »
12 août, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100812
Le jeudi de la 19e semaine du temps ordinaire : Mt 18,21-35#Mt 19,1-1
Commentaire du jour
Sainte Faustine Kowalska (1905-1938), religieuse
Petit journal, § 163 (trad. Parole et dialogue 2002, p. 102)
« Ne devais-tu pas…avoir pitié de ton compagnon, comme j’avais eu pitié de toi ? »
Je désire me transformer tout entière en ta miséricorde et être ainsi un vivant reflet de toi, ô Seigneur ; que le plus grand des attributs divins, ton insondable miséricorde, passe par mon âme et mon cœur sur le prochain.
Aide-moi, Seigneur, pour que mes yeux soient miséricordieux, pour que je ne soupçonne jamais ni ne juge d’après les apparences extérieures, mais que je discerne la beauté dans l’âme de mon prochain et que je lui vienne en aide.
Aide-moi, Seigneur, pour que mon oreille soit miséricordieuse, afin que je me penche sur les besoins de mon prochain et ne reste pas indifférente à ses douleurs ni à ses plaintes.
Aide-moi, Seigneur, pour que ma langue soit miséricordieuse, afin que je ne dise jamais de mal de mon prochain, mais que j’aie pour chacun un mot de consolation et de pardon.
Aide-moi, Seigneur, pour que mes mains soient miséricordieuses et remplies de bonnes actions, afin que je sache faire du bien à mon prochain et prendre sur moi les tâches les plus lourdes et les plus déplaisantes.
Aide-moi, Seigneur, pour que mes pieds soient miséricordieux, pour me hâter au secours de mon prochain, en dominant ma propre fatigue et ma lassitude. Mon véritable repos est de rendre service à mon prochain.
Aide-moi, Seigneur, pour que mon cœur soit miséricordieux, afin que je ressente toutes les souffrances de mon prochain. Je ne refuserai mon cœur à personne. Je fréquenterai sincèrement même ceux qui, je le sais, vont abuser de ma bonté, et moi, je m’enfermerai dans le Cœur très miséricordieux de Jésus. Je tairai mes propres souffrances. Que ta miséricorde repose en moi, ô mon Seigneur.
C’est toi qui m’ordonnes de m’exercer aux trois degrés de la miséricorde ; le premier : l’acte miséricordieux — quel qu’il soit ; le second : la parole miséricordieuse — si je ne peux pas aider par l’action, j’aiderai par la parole ; le troisième — c’est la prière. Si je ne peux pas témoigner la miséricorde ni par l’action, ni par la parole, je le pourrai toujours par la prière. J’envoie ma prière même là où je ne puis aller physiquement.
O mon Jésus, transforme-moi en toi, car tu peux tout.