Archive pour le 6 août, 2010
DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE SUR LA PROVIDENCE
6 août, 2010du site:
http://www.aelf.org/office-lectures#lecture
DIALOGUE DE SAINTE CATHERINE DE SIENNE SUR LA PROVIDENCE
L’amour incompréhensible de Dieu pour l’humanité.
Mon très doux Seigneur, de grâce, tourne tes regards miséricordieux vers ton peuple et le corps mystique de ton Église. Car une plus grande gloire s’attachera à ton nom, si tu pardonnes à une telle multitude de tes créatures et non pas à moi seule, misérable, qui ai tellement offensé ta majesté. ~ Comment pourrais-je me consoler en croyant que je possède la vie, alors que ton peuple serait dans la mort, en voyant les ténèbres des péchés envelopper ton épouse tout aimable, à cause de mes défauts et de ceux de tes autres créatures?
Je veux donc et je demande comme une grâce sans pareille que tu lui fasses miséricorde, par cet amour incompréhensible qui t’a poussé à créer l’homme à ton image et ressemblance. ~ Quel motif avais-tu d’établir l’homme dans une telle dignité? Certainement, c’est uniquement l’amour incompréhensible par lequel tu as considéré ta créature en toi-même et tu t’en es épris. ~ Mais je sais bien que la faute du péché lui a fait perdre, en toute justice, la dignité dans laquelle tu l’avais établie. ~
Mais toi, poussé par le même amour, en voulant réconcilier gracieusement le genre humain avec toi, tu nous as donné la parole de ton Fils unique, qui a vraiment été entre nous et toi un réconciliateur et un médiateur. Il a été notre justice parce qu’il a châtié en les prenant sur lui toutes nos injustices et nos crimes, en vertu de l’obéissance que toi, Père éternel, lui as imposée lorsque tu as décidé qu’il revêtirait notre humanité. ~ Abîme incompréhensible de ton amour! Quel coeur pourrait être assez dur pour rester indifférent et ne pas être déchiré en considérant qu’une telle grandeur est descendue jusqu’à une telle profondeur, une telle bassesse, celle de notre humanité!
Nous sommes ton image et tu es devenu notre image par ton union avec l’homme tu as voilé ta divinité éternelle en prenant la chair d’Adam, misérable et pécheresse. D’où vient cela? Uniquement de ton amour inexprimable. C’est donc par cet amour incompréhensible que j’implore humblement ta majesté, de toutes les forces de mon âme, pour que tu fasses gracieusement miséricorde à tes misérables créatures.
R/Le Christ nous a aimés et s’est livré pour nous.
D’un amour éternel tu m’as aimé.
Par des liens de douceur tu nous as tirés à toi.
Tu pardonnes nos fautes pour la gloire de ton Nom.
Au milieu de nous, tu es le Saint.
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Oraison
Dieu éternel et tout-puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nos cœurs l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritabe qui nous est promis.
La croix du Christ, mon seul titre de gloire – Lectio sur Gal 2, 19-21 et 6, 14-18
6 août, 2010du site:
http://www.sdssm.org/avecpaul6.html
Avec Paul, apôtre du Christ
Lectio divina…
vendredi 13 mars 2009
La croix du Christ, mon seul titre de gloire
Lectio sur Gal 2, 19-21 et 6, 14-18
avec frère Giacomo
Nous vous conseillons de prier l’ensemble
des versets dans votre Bible
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« Pour moi,
que la croix de notre Seigneur Jésus Christ
reste mon seul orgueil! »
Galates 6, 14
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Lire, si possible, l’épître aux Galates, pour bien situer les deux textes qui formeront l’objet de notre lectio divina commune : Galates 2, 19 21 et 6, 14-18.
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Voici des textes qui peuvent nous aider :
« Hébreux, fils d’Hébreux; pour ce qui est de la Loi, Pharisien…; j’ai été empoigné par Christ Jésus… Je suis fixé à la croix de Christ, et pourtant je vis – non plus moi, c’est Christ qui vit en moi » Ainsi parle Paul. Quelle revanche fut jamais plus complète? Imaginez cet homme (nous pouvons bien l’imaginer; n’était-il pas là, au moins en esprit), imaginez cet homme parmi ces juifs fanatiques qui ne voulaient pas entrer dans le prétoire de Pilate « afin de ne pas se souiller », mais qui restaient là dehors à hurler à mort contre le Charpentier-Prophète qui avait osé défier la majesté de leur Loi vénérable. Puis voyez-le céder totalement au charme de cette Croix à laquelle lui ou les siens avaient attaché le Rejeté. Voilà une vraie victoire!
(tiré de Saint Paul Aujourd’hui, de Charles-Harold Dodd)
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Lorsque nous célébrons notre commun Maître pour toutes sortes d’autres raisons, ne le célébrons-nous pas surtout en lui rendant gloire parce que nous sommes frappés de stupeur devant la croix, devant cette mort couverte de malédictions? Paul à tout propos ne donne-t-il pas, comme signe de son amour pour nous, sa mort? Sa mort pour les hommes tels qu’ils sont? (…) « Voici (dit-il aux Romains) comment Dieu a prouvé son amour à notre égard : alors que nous étions pécheurs, le Christ est mort pour nous. »
Celui-là même qui a supporté ces souffrances appelle le supplice sa « gloire »! « Père, dit-il, l’heure est venue, glorifie ton Fils! » (Jn 17, 1). Et le même disciple qui a écrit ces paroles disait : « L’Esprit Saint n’était pas encore venu en eux, parce que Jésus n’était pas encore glorifié » (Jn 7, 39). C’est la croix qu’il appelait gloire. D’ailleurs, lorsqu’il voulut montrer l’amour du Christ, de quoi parla-t-il? de ses miracles? de ses merveilles? de certains prodiges? Pas du tout. Jean cite la croix, et dit : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne soit pas perdu, mais qu’il ait la vie éternelle » (Jn 3, 16). Paul dit encore : « Celui qui n’a pas épargné son propre Fils, mais qui l’a donné pour nous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute choses? » (Rm 8, 32). Et lorsqu’il nous invite à l’humilité, c’est de là qu’il tire son exhortation, en disant : « Ayez entre vous les mêmes pensées que le Christ Jésus (…) : il s’est abaissé en se faisant obéissant jusqu’à la mort, la mort de la croix. » Et que conseille Paul, pour réaliser la bonne entente entre les femmes et leurs maris? « Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Église, et s’est livré pour elle » (Ep 5, 25).
(de saint Jean Chrysostome)
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Action de grâce dans la persécution
« Vous serez haïs de tous à cause de mon Nom, mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé » (Mt 10, 22)
Je te rends grâce, Seigneur, je te rends grâce. (…) Toi l’impassible, tu as voulu souffrir injustement de la part des injustes, pour me donner, à moi le condamné, l’impassibilité dans l’imitation de tes souffrances, ô mon Christ. Oui, juste est ton jugement ainsi que le commandement que tu nous as demandé d’observer, dans ta miséricorde. Ce commandement, c’est d’imiter ton humilité. (…)
Tu as été traité de possédé, tu as passé pour fou aux yeux des impies, pour ennemi de Dieu et transgresseur de la Loi. Tu as été arrêté comme un brigand et, enchaîné, tu as été entraîné tout seul, abandonné par tous tes disciples et tes amis. Tu as comparu devant ton juge comme un condamné, toi, ô Verbe, et tu as accueilli la condamnation portée contre toi. Tu as aussi pour tes paroles reçu un soufflet d’un valet, et pour ton silence tu as été aussitôt condamné à mort. Car tes paroles étaient des glaives pour les criminels et ton silence, ô Roi, la cause de ta condamnation. (…)
Quelle importance pour moi, si à mon tour je subis ce que toi en personne, toi qui est sans péché, tu as souffert pour le monde, ô Maître, oui, pour sauver le monde. (…) Ce qui est important pour moi, ou plutôt ce qui dépasse toute gloire, c’est de participer à ta gloire indicible par la communauté des souffrances, l’imitation de tes œuvres. L’humilité, en effet, procure la divinité à ceux qui la recherchent en pleine connaissance.
(de Syméon le Nouveau Théologien)
bonne nuit
6 août, 2010Saint Cyrille d’Alexandrie : « Moïse et Elie…parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem »
6 août, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100806
Fête de la Transfiguration du Seigneur : Lc 9,28-36
Commentaire du jour
Saint Cyrille d’Alexandrie (380-444), évêque et docteur de l’Église
Homélies sur la Transfiguration, 9 ; PG 77, 1011 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.342)
« Moïse et Elie…parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem »
Jésus gravit la montagne avec les trois disciples qu’il a choisis. Puis, il est transfiguré par une lumière éclatante et divine, au point que son vêtement semblait briller comme la lumière. Ensuite, Moïse et Elie, encadrant Jésus, parlaient entre eux de son départ qui devait s’accomplir à Jérusalem, c’est-à-dire du mystère de son incarnation et de sa Passion salvatrice, qui devait se réaliser sur la croix. Car il est vrai que la loi de Moïse et la prédication des prophètes avaient montré à l’avance le mystère du Christ… Cette présence de Moïse et d’Elie et leur entretien avaient pour but de montrer que la Loi et les prophètes formaient comme l’escorte de notre Seigneur Jésus Christ, le Seigneur qu’ils avaient montré… Après être apparus, ils ne se taisaient pas, mais ils parlaient de la gloire dont le Seigneur allait être comblé à Jérusalem par sa Passion et sa croix, et surtout par sa résurrection.
Peut-être le bienheureux Pierre, ayant cru que l’avènement du règne de Dieu était arrivé, a-t-il désiré demeurer sur la montagne, car il a dit qu’il fallait « dresser trois tentes, ne sachant pas ce qu’il disait ». Car ce n’était pas le temps de la fin du monde, et ce n’est pas dans le temps présent que les saints jouiront de l’espérance qui leur a été promise. Car saint Paul affirme : « Il transfigurera nos pauvres corps à l’image de son corps de gloire » (Ph 3,21).
Puisque le plan de salut n’était pas encore achevé, n’étant qu’à son commencement, il n’était pas possible que le Christ, venu par amour dans le monde, renonce à vouloir souffrir pour lui. Car il a gardé la nature humaine pour subir la mort dans sa chair, et la détruire par sa résurrection d’entre les morts.