Archive pour juillet, 2010

Benoît XVI, « un vrai Bavarois »

23 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25042?l=french

Benoît XVI, « un vrai Bavarois »

Hanna Barbara Gerl-Falkowitz raconte sa première rencontre avec le Pr. Ratzinger

ROME, Mercredi 21 juillet 2010 (ZENIT.org) – Parmi les nombreux amis de Benoît XVI, les Bavarois sont certainement ceux qui le connaissent le mieux. Parmi eux figure Hanna Barbara Gerl-Falkowitz, qui enseigne la philosophie et les religions comparées à l’Université de Dresden, en Allemagne. Celle-ci connaissait le professeur Ratzinger avant qu’il soit nommé archevêque de Munich. Le journaliste Edward Pentin l’a rencontrée en mai dernier à Rome.

* * *

Venue participer à une conférence sur le philosophe catholique Dietrich von Hildebrand, elle m’a fait part de quelques éléments de son caractère. En particulier, elle a rappelé une anecdote amusante datant de sa première rencontre avec le professeur Ratzinger.

H. B. Gerl-Falkowitz avait organisé une conférence pour 300 personnes et elle avait invité le professeur Ratzinger à parler de Romano Guardini, le grand intellectuel catholique allemand que Joseph Ratzinger admirait depuis longtemps. La conférence avait lieu au Château de Rothenfels perché sur une montagne à proximité de Würzburg. « C’était en 1976 », raconte-t-elle. « Je me souviens très précisément de l’année car il est devenu archevêque de Munich un an plus tard ».

« J’avais envoyé un assistant le chercher à la gare mais celui-ci est revenu en disant qu’il n’avait pas trouvé le professeur Ratzinger, qu’il ne l’avait pas vu. J’avais 300 personnes qui attendaient dans le château et je m’arrachais les cheveux, en courant dans tous les sens, désespérée. Il faut savoir que le château était situé sur une parois rocheuse abrupte.

« Après vingt bonnes minutes, je me tenais sur le bord de la falaise et je perçus un mouvement dans la haie près de moi. Je vis d’abord un sac puis deux mains, puis les cheveux blancs – il avait déjà les cheveux blancs – du professeur Ratzinger. Il était en sueur et s’efforçait de passer à travers la haie. Il avait grimpé la pente abrupte jusqu’au château. Je voulais disparaître sous terre ! Mais il était très souriant et très gentil. ‘Ascensio in montem sacrum’, dit-il, ce qui signifie : ‘gravir la sainte montagne’.

« Il se référait à Guardini qui avait permis que ce château soit utilisé par la jeunesse catholique allemande. Ce fut ma première rencontre avec Joseph Ratzinger, ses cheveux en bataille, des papiers qui volaient dans tous les sens. Je ne sais pas s’il s’en souvient mais moi, oui. C’était terrible : vous êtes invité à donner une conférence et personne ne vient vous chercher ! »

Hanna Barbara Gerl-Falkowitz a une grande admiration pour le Saint-Père et continue de s’étonner de sa force de caractère. « Il a une grande force », estime-t-elle. « J’ai toujours été étonnée de voir que malgré tout ce qui se passe autour de lui, malgré toutes ses activités, il réussit à prier avec une incroyable concentration. Cela veut dire qu’il est vraiment proche du Seigneur. C’est mon impression. Et il est très simple. Toute son intelligence n’est qu’une sorte de cadre autour d’une simplicité très profonde et précieuse.

« La première impression que l’on a toujours est qu’il est un peu timide, et c’est vrai. Il vient d’une région de Bavière où les gens sont timides. Il y a un type de Bavarois qui parle fort et aime boire, etc.. C’est l’image officielle de la région. Mais dans cette région de la Bavière, ils sont timides. Ils ne parlent pas beaucoup mais sont solides, très profonds et pieux ».

Hanna Barbara Gerl-Falkowitz a affirmé que la récente crise dans l’Eglise a fait « beaucoup souffrir » le Saint-Père et l’a réellement « abattu ». Mais il a une foi forte, a-t-elle ajouté, convaincue que grâce à sa force de caractère et à sa foi, il réussira à traverser les tempêtes.

Edward Pentin

Pape Benoît: « Cantemus Domino : gloriose enim magnificatus est ».

23 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24007?l=french

Message du Pâques de Benoît XVI

Texte intégral

ROME, Dimanche 4 avril 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral du message de Pâques que Benoît XVI a transmis au monde, ce dimanche, à midi, depuis la loggia centrale de la Basilique Saint-Pierre, avant de donner à tous sa bénédiction urbi et orbi.

« Cantemus Domino : gloriose enim magnificatus est ».

« Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité! » (Liturgie des Heures, Pâques, Office des Lectures, Ant. 1).

Chers frères et sœurs,

Je vous porte l’annonce de la Pâque avec ces paroles de la Liturgie, qui font écho à l’hymne très ancien de louange des hébreux après le passage de la Mer rouge. Le livre de l’Exode (cf. 15, 19-21) raconte que quand ils eurent traversé la mer à pied sec et qu’ils virent les égyptiens engloutis par les eaux, Myriam – la sœur de Moïse et d’Aaron – et les autres femmes entonnèrent en dansant ce chant d’exultation : « Chantons le Seigneur, / car il a fait éclater sa gloire, / il a jeté à l’eau cheval et cavalier. ». Partout dans le monde, les chrétiens répètent ce cantique au cours de la Vigile pascale, et une prière dite pour la circonstance en explique la signification, une prière que maintenant, dans la pleine lumière de la résurrection, nous faisons nôtre avec joie : « Maintenant encore, Seigneur, nous voyons resplendir tes merveilles d’autrefois : Alors que jadis tu manifestais ta puissance en délivrant un seul peuple de la poursuite des Égyptiens, tu assures désormais le salut de toutes les nations en les faisant renaître à travers les eaux du baptême ; fais que les hommes du monde entier deviennent des fils d’Abraham et accèdent à la dignité de peuple élu ».

L’Évangile nous a révélé l’accomplissement des anciennes prophéties : par sa mort et sa résurrection, Jésus Christ a libéré l’homme de l’esclavage radical, celui du péché, et lui a ouvert la route vers la Terre promise, le Royaume de Dieu, règne universel de justice, d’amour et de paix. Cet « exode » se réalise avant tout à l’intérieur de l’homme lui-même, et il consiste en une nouvelle naissance dans l’Esprit Saint, conséquence du Baptême que le Christ nous a précisément donné dans le mystère pascal. L’homme ancien laisse la place à l’homme nouveau ; en laissant derrière soi la vie d’avant, il est possible d’avancer dans une vie nouvelle (cf. Rm 6, 4). Mais l’ ‘exode’ spirituel est le principe d’une libération intégrale, susceptible de rénover l’homme dans toutes ses dimensions, personnelle et sociale.

Oui, frères, Pâques est le vrai salut de l’humanité ! Si le Christ – l’Agneau de Dieu – n’avait pas versé son Sang pour nous, nous n’aurions aucune espérance ; notre destin et celui du monde entier serait inévitablement la mort. Mais la Pâque a renversé la perspective : la Résurrection du Christ est une nouvelle création, à la manière d’une greffe qui peut régénérer l’ensemble de la planète. C’est un événement qui a modifié l’orientation profonde de l’histoire, la faisant basculer une fois pour toutes du côté du bien, de la vie, du pardon. Nous sommes libres, nous sommes sauvés ! Voilà pourquoi du plus profond de nous-mêmes nous exultons : « Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité! ».

Le peuple chrétien, sorti des eaux du Baptême, est envoyé partout dans le monde pour témoigner de ce salut, pour porter à tous le fruit de la Pâque, qui consiste en une vie nouvelle, libérée du péché et rendue à sa beauté originelle, à sa bonté et à sa vérité. Continuellement, pendant deux mille ans, les chrétiens – spécialement les saints – ont fécondé l’histoire par l’expérience vivante de la Pâque. L’Église est le peuple de l’exode, parce qu’elle vit constamment le mystère pascal et répand sa puissance de renouvellement à tout moment et en tout lieu. Aujourd’hui encore, l’humanité a besoin d’un ‘exode’, non pas seulement d’ajustements superficiels, mais d’une conversion spirituelle et morale. Elle a besoin du salut de l’Évangile, pour sortir d’une crise qui est profonde et qui, comme telle, réclame des changements profonds, à commencer par celui de la conscience.

Au Seigneur Jésus, je demande qu’au Moyen Orient, et en particulier sur la Terre sanctifiée par sa mort et sa résurrection, les Peuples accomplissent un ‘exode’ vrai et définitif qui les fasse passer de la guerre et de la violence à la paix et à la concorde. Aux communautés chrétiennes qui, spécialement en Iraq, connaissent épreuves et souffrances, que le Ressuscité redise la parole pleine de consolation et d’encouragement qu’il adressa aux Apôtres dans le Cénacle : « La paix soit avec vous ! » ( Jn 20, 21).

Pour les pays latino-américains et des Caraïbes qui font l’expérience d’une dangereuse recrudescence des crimes liés au trafic de la drogue, que la Pâque du Christ marque la victoire de la convivialité pacifique et du respect pour le bien commun. Que la population bien-aimée d’Haïti, dévastée par l’effroyable tragédie du tremblement de terre, accomplisse son ‘exode’ du deuil et de la désespérance vers une nouvelle espérance, soutenue par la communauté internationale. Que les très chers citoyens du Chili, accablés par une autre grave catastrophe, mais soutenus par la foi, s’attachent avec ténacité à l’œuvre de reconstruction.

Dans la force de Jésus ressuscité, qu’il soit mis fin en Afrique aux conflits qui continuent à provoquer destructions et souffrances et que l’on parvienne à cette paix et à cette réconciliation qui sont des garanties de développement. Je confie en particulier au Seigneur l’avenir de la République démocratique du Congo, de la Guinée et du Nigéria.

Que le Ressuscité soutienne les chrétiens qui, à cause de leur foi, souffrent la persécution et même la mort, comme au Pakistan. Aux pays affectés par le terrorisme et par les discriminations sociales ou religieuses, qu’Il accorde la force d’ouvrir des chemins de dialogue et de coexistence sereine. Aux responsables de toutes les Nations, que la Pâque du Christ porte lumière et force, pour que l’activité économique et financière soit finalement fondée sur des critères de vérité, de justice et d’entraide fraternelle. Que la puissance salvifique de la résurrection du Christ remplisse l’humanité entière, afin que celle-ci dépasse les multiples et tragiques expressions d’une ‘culture de mort’ qui tend à se répandre, pour édifier un avenir d’amour et de vérité, dans lequel chaque vie humaine soit respectée et accueillie.

Chers frères et sœurs ! La Pâque n’agit pas de façon magique. Tout comme au-delà de la Mer rouge les hébreux trouvèrent le désert, l’Église, après la Résurrection, rencontre toujours l’histoire avec ses joies et ses espérances, ses douleurs et ses angoisses. Et cependant, cette histoire est transformée, elle est marquée par une alliance nouvelle et éternelle, elle est réellement ouverte à un avenir. C’est pourquoi, sauvés en espérance, nous poursuivons notre pèlerinage en portant dans le cœur le cantique ancien et toujours nouveau : « Chantons le Seigneur : il est vraiment ressuscité! ».

Traduction distribuée par le Bureau de presse du Saint-Siège

23 Julliet: Sainte Brigitte de Suède, Co-Patronne d’Europe

23 juillet, 2010

23 Julliet: Sainte Brigitte de Suède, Co-Patronne d'Europe dans images sacrée

http://www.santiebeati.it/

Sainte Brigitte de Suède, Co-Patronne d’Europe

23 juillet, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20100723&id=5496&fd=0

SAINTE BRIGITTE de SUÈDE

Veuve, Fondatrice d’Ordre
Co-Patronne de l’Europe
(1302-1373)

        Sainte Brigitte naquit en Suède, de famille royale. Sa mère avait été sauvée d’un naufrage en considération de l’enfant qu’elle portait dans son sein. Bien qu’à sa naissance un saint personnage eût reçu de la Sainte Vierge l’assurance que cette enfant ferait entendre sa voix dans tout l’univers, Brigitte fut muette, jusqu’à l’âge de trois ans ; mais, ce temps écoulé, elle parla tout à coup aussi bien qu’une grande personne.

        À l’âge de dix ans, elle fut singulièrement touchée d’un sermon sur la Passion du Sauveur. La nuit suivante, elle vit le divin Crucifié tout couvert de plaies et de sang, et l’entendit dire : « Regarde, ma fille, comme J’ai été traité. – Et qui Vous a traité si cruellement ? dit-elle. – Ce sont ceux qui me méprisent et sont insensibles à mon amour pour eux. » À partir de cette époque, la seule pensée des mystères de la Passion faisait couler ses larmes.

        Une nuit qu’elle était en prière, sa tante, chargée de son éducation après la mort de sa mère, la surprit et voulut la frapper ; mais la verge se rompit entre ses mains. Brigitte, tout enfant, était souvent assaillie par le démon qui prévoyait en elle une grande ennemie ; mais elle trouvait un secours assuré en courant dans sa chambre se jeter aux pieds du crucifix qui lui avait parlé.

        Malgré son goût pour la virginité, Brigitte accepta le mariage par obéissance ; elle et le prince, son mari, se préparèrent par un an de prières et de bonnes œuvres aux obligations de leur état. Dieu donna à ces pieux époux huit enfants. Brigitte fut le modèle des mères par sa sollicitude envers sa famille ; elle éloignait de sa maison tout ce qui n’y aurait pas apporté l’édification et la vertu : « Après la lecture de la Bible, répétait-elle à ses enfants, n’ayez rien de plus cher que la vie des Saints. »

        À la mort de son mari, elle s’adonna aux saintes œuvres avec plus de liberté que jamais, apprenant à ses enfants à laver les pieds des pauvres, à soigner les plaies des malades, à soulager toutes les misères. Mais la grande mission de sa vie, Brigitte l’accomplit pendant ses dernières années, qu’elle passa dans la pénitence et la contemplation de Jésus Crucifié. Ses révélations étonnantes ont fait d’elle la merveille de son siècle.

        C’est à Rome, où elle aimait à séjourner près des tombeaux des Saints, que le Sauveur lui fit connaître l’heure de sa mort prochaine ; elle rendit le dernier soupir en prononçant avec amour les dernières paroles de Jésus expirant : « Mon Père, je remets mon âme entre vos mains. »

Abbé L. Jaud, Vie des Saints pour tous les jours de l’année, Tours, Mame, 1950. 

Jean-Paul II : « Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

23 juillet, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100723

Fête de sainte Brigitte de Suède, copatronne de l’Europe : Jn 15,1-8
Commentaire du jour
Jean-Paul II
Lettre apostolique Spes aedificandi (trad. DC 2213, 7/11/99)

« Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur, ma mère »

      En désignant Sainte Brigitte comme co-patronne de l’Europe, j’entends faire en sorte que la sentent proche d’eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne.

      Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu aristocratique, elle a vécu avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle amour conjugal allait de pair avec une prière intense, avec l’étude de l’Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. Ils ont fondé ensemble un petit hôpital, où ils soignaient fréquemment les malades. Brigitte avait l’habitude de servir personnellement les pauvres. En même temps, elle a été appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu’elle a eu l’occasion de mettre en œuvre durant la période où l’on a demandé ses services à la cour de Stockholm. C’est dans cette expérience que mûriront les conseils qu’elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. Mais les premiers qui en bénéficièrent furent assurément ses enfants, et ce n’est pas par hasard que l’une de ses filles, Catherine, est vénérée comme sainte…

      Après la mort de son époux, elle a entendu la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires… Avec la force qui est un écho des anciens grands prophètes, elle parle avec sûreté à des princes, des papes, révélant les desseins de Dieu sur les évènements de l’histoire. Elle n’épargne pas les avertissements sévères même en matière de réforme morale du peuple chrétien et du clergé lui-même…

      Les terres scandinaves, patrie de Brigitte, s’étant détachées de la pleine communion avec le Siège de Rome au cours de tristes évènements du 16ème siècle, la figure de la sainte suédoise reste un précieux lien œcuménique, renforcé encore par l’engagement dans ce sens de l’Ordre religieux qu’elle a fondé.

Aujourd’hui: Ste Marie-Madeleine (1er s., m) histoire sur:

22 juillet, 2010

Aujourd'hui: Ste Marie-Madeleine (1er s., m) histoire sur: dans images sacrée

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=saintfeast&localdate=20100722&id=5479&fd=0

Ps 85: Prière à Dieu dans la souffrance

22 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-3949?l=french

Ps 85: Prière à Dieu dans la souffrance

Audience du 23 octobre 2002

CITE DU VATICAN, Mercredi 30 octobre 2002 (ZENIT.org) « Prière à Dieu dans la souffrance »: L’Osservatore Romano en français du 29 octobre publie sous ce titre la traduction de l’italien de la catéchèse de Jean-Paul II sur le Psaume 85, lors de l’audience générale du 23 octobre.

- Allocution de Jean-Paul II -

1. Le Psaume 85, qui vient d’être proclamé et qui sera l’objet de notre réflexion, nous offre une définition suggestive de l’orant. Il se présente à Dieu avec ces paroles: je suis « ton serviteur » et le « fils de ta servante » (v. 16). L’expression peut, bien sûr, appartenir au langage du cérémonial de cour, mais elle était également utilisée pour désigner le serviteur adopté comme fils par le chef d’une famille ou d’une tribu. Sous cette lumière, le Psalmiste qui se définit également « ami » du Seigneur (cf. v. 2), sent qu’il est lié à Dieu par un lien non seulement d’obéissance, mais également de familiarité et de communion. C’est pourquoi sa supplique est entièrement imprégnée d’abandon confiant et d’espérance.

Suivons à présent cette prière que la Liturgie des Louanges nous propose au début d’une journée qui, on peut le présumer, comportera non seulement des engagement et des efforts, mais également des incompréhensions et des difficultés.

2. Le Psaume commence par un intense appel, que l’orant adresse au Seigneur, confiant dans son amour (cf. vv. 1-7). A la fin, il exprime à nouveau la certitude que le Seigneur est un « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (v. 15; cf. Ex 34, 6).

Ces affirmations de confiance réitérées et convaincues révèlent une foi intacte et pure, qui s’abandonne au « Seigneur [qui est] bonté, plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent » (Ps 85, 5).
Au centre du Psaume s’élève un hymne, qui mêle des sentiments d’action de grâce et une profession de foi dans les œuvres de salut que Dieu accomplit devant les peuples (cf. vv. 8-13).

3. Contre toute tentation d’idolâtrie, l’orant proclame l’unicité absolue de Dieu (cf. v. 8). Puis est exprimée l’espérance audacieuse qu’un jour « tous les païens » adoreront le Dieu d’Israël (v. 9). Cette perspective merveilleuse trouve son accomplissement dans l’Eglise du Christ, car il a invité ses apôtres à faire des disciples de « toutes les nations » (Mt 28, 19). Personne ne peut offrir une pleine libération, si ce n’est le Seigneur dont tous dépendent comme créature et à qui on doit s’adresser dans une attitude d’adoration (cf. Ps 85, 9). En effet, Il manifeste dans l’univers et dans l’histoire ses œuvres admirables, qui témoignent de sa seigneurie absolue (cf. v. 10).

A ce point, le Psalmiste se réserve une place afin de se présenter à Dieu avec une requête intense et pure: « Enseigne-moi, Yahvé, tes voies, afin que je marche en ta vérité, rassemble mon cœur pour craindre ton nom » (v. 11). Cette prière de pouvoir connaître la volonté de Dieu est très belle, ainsi que cette invocation pour obtenir le don d’ »un cœur simple », semblable à celui d’un enfant qui, sans fausseté ni calculs, se confie pleinement au Père pour marcher sur la route de la vie.

4. C’est alors que naît sur les lèvres du fidèle la louange à Dieu miséricordieux, qui ne le laisse pas sombrer dans le désespoir et dans la mort, dans le mal et dans le péché (cf. vv. 12-13; Ps 15, 10-11).
Le Psaume 85 est un texte cher au judaïsme, qui l’a inséré dans la liturgie de l’une de ses fêtes les plus importantes, le Yôm Kippur ou jour de l’expiation. Le Livre de l’Apocalypse, à son tour, en a tiré un verset (cf. v. 9), le plaçant au sein de la glorieuse liturgie céleste à l’intérieur du « Cantique de Moïse et de l’Agneau »: « Tous les païens viendront t’adorer », et l’Apocalypse ajoute: « parce que tu as fait éclater tes vengeances » (Ap 15, 4).

Saint Augustin a consacré à notre Psaume un long commentaire passionné dans ses Commentaires sur les Psaumes, en le transformant en un chant du Christ et du chrétien. La traduction latine, dans le v. 2, conforme à la version grecque des Septante, utilise la version « saint », au lieu de « fidèle »: « Garde-moi, car je suis saint ». En réalité, seul le Christ est saint. Toutefois, selon le raisonnement de saint Augustin, le chrétien peut lui aussi appliquer ces paroles à sa propre personne: « Je suis saint, parce que tu m’as sanctifié; parce que j’ai reçu la sainteté, non parce que je l’avais: parce que tu me l’as donnée, non parce que je l’ai méritée ». Et donc « que tout chrétien, ou plutôt que tout le Corps du Christ, en butte à la tribulation, éprouvé par les secousses et les scandales sans nombre, crie au Seigneur: « Garde mon âme, parce que je suis saint! Sauve, ô mon Dieu, ton serviteur qui espère en toi ». C’est là un saint sans orgueil, puisqu’il espère en Dieu » (vol. II, Rome 1970, p. 1251).

5. Le saint chrétien s’ouvre à l’universalité de l’Eglise et prie avec le Psalmiste: « Tous les païens viendront t’adorer, Seigneur, et rendre gloire à ton nom » (Ps 85, 9). Augustin commente: « Toutes les nations ne sont en lui seul qu’une seule nation, c’est là l’unité. De même qu’on dit l’Eglise, on dit les Eglises, et que les Eglises ne forment qu’une Eglise, ainsi cette grande nation sera toutes les nations. Tout à l’heure, c’étaient des nations, des nations nombreuses, comment n’y a-t-il plus qu’une nation? Parce qu’il n’y a qu’une seule foi, qu’une seule espérance, qu’une seule charité, qu’un seul avenir. Et enfin pourquoi n’y aurait-il pas une seule nation, quand il n’y a qu’une seule patrie? Cette patrie, c’est le ciel; cette patrie, c’est Jérusalem. [...] Et cette nation s’étend de l’Orient à l’Occident, du Nord et de l’Océan dans toutes les quatre parties de l’univers entier » (ibid., p. 1269).

Sous cette lumière universelle, notre prière liturgique se transforme en un souffle de louange et en un chant de gloire au Seigneur, au nom de toutes les créatures.

L’Osservatore Romano

Les plus anciennes représentations de Pierre, Paul, André et Jean

22 juillet, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-25052?l=french

Les plus anciennes représentations de Pierre, Paul, André et Jean

Rome projette aussi de construire 51 paroisses

ROME, Jeudi 22 juillet 2010 (ZENIT.org) – La dernière semaine de juin a été, pour de nombreuses raisons, une semaine plutôt particulière pour l’Église à Rome.

L’annonce de la découverte des plus anciennes représentations connues des apôtres Pierre, Paul, André et Jean, a attiré une grande partie de l’attention mondiale grâce également à certaines annonces importantes et suscitant la curiosité de la part du Vatican.

Ces portraits découverts sur le plafond d’une tombe dans les catacombes de Sainte-Thècle, proche de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, dateraient de la seconde moitié du IVème siècle. Elles ont été découvertes en utilisant une nouvelle technique au laser de nettoyage des concrétions noires de carbonate de calcium, qui avaient recouvert ces précieuses peintures, laissant intactes les couleurs sombres des peintures.

La qualité de ces images est impressionnante, vue leur âge et l’épaisseur des concrétions qu’il a fallu enlever. Chaque apôtre apparaît dans un médaillon à chaque extrémité de la voûte : Saint Paul, dont l’image a été la première à avoir été découverte l’an dernier, est peut-être le plus facile à identifier. On dirait un philosophe de la Renaissance, avec sa calvitie, sa barbe longue et pointue. Les saints André et Jean, habillés en romains, affichent un air résolu et pensif, tandis que saint Pierre, avec sa barbe blanche, ses mèches de cheveux, est serein et plein de distinction.

Les archéologues ont fait cette découverte dans ce qui est peut-être la plus improbable partie de la ville : une périphérie commune, bondée des pires exemples de l’architecture des années 70.

Peu avant cette annonce, d’autres bonnes nouvelles sont arrivées pour l’Église catholique à Rome : les projets de construction de 51 nouvelles paroisses dans la ville.

Gianni Alemanno, le maire de la Ville éternelle, a dit que les nouvelles paroisses, financées en collaboration avec le vicariat de Rome, d’autres diocèses et grâce au don de terrains de la part de la ville, ne seront pas seulement des centres de culte, mais également « des centres sociaux, culturels pour les banlieues ».

« Nous sommes en effet conscients que les paroisses sont souvent des lieux de rencontre et de reconnaissance pour les quartiers », a-t-il ajouté.

Il est difficile d’imaginer que Rome, une ville où il est possible de visiter chaque jour, une église différente, ait besoin d’autres temples, mais il y a des paroisses, comme celle de Sainte-Marie Reine de la Paix à Tor Vergata, qui attendent depuis plus de huit ans un lieu définitif. Ses paroissiens pourront désormais en avoir finalement un, a dit le maire de la ville, une fois qu’auront été clairement mis au point les détails du projet.

Mais ces nouvelles ne font pas plaisir à tout le monde. Les membres d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions objectent qu’eux aussi devraient être bénéficiaires de terrains. Gianni Alemanno s’est donc ensuite engagé à « trouver un moyen de leur donner des terrains ».

L’appartenance religieuse, a-t-il dit, est une « valeur universelle », donc répondre à des demandes dans ce sens, constitue « toujours un enrichissement pour la société ».

Cette réponse est caractéristique du maire de Rome. Gianni Alemanno, est l’un des maires de de la Ville éternelle les plus favorables à l’Église et aux religions, cohérent dans son soutien aux préoccupations de l’Église, non seulement quand il s’agit de questions pratiques, mais aussi dans la lutte contre le laïcisme radical.

Un point qu’auraient assurément encouragé les quatre apôtres.

bonne nuit

22 juillet, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc.

 Amphibious Bistort

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm
 

Saint Augustin : Toucher le Christ spirituellement

22 juillet, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100722

Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire : Jn 20,1-2#Jn 20,11-18
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de  Jean, n° 121, 3 ; PL 35, 1955-1959

Toucher le Christ spirituellement

      « Jésus lui dit : Cesse de me tenir, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. » Ces paroles contiennent une vérité que nous devons examiner avec beaucoup d’attention. Jésus enseigne la foi à cette femme qui l’avait reconnu comme maître et lui avait donné ce titre. Le divin jardinier semait une graine de sénevé dans le cœur de Marie-Madeleine, comme il l’aurait fait dans un jardin… Que signifie donc : « Cesse de me toucher, car je ne suis pas encore monté vers mon Père » ? …

      Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu’on a en lui, foi par laquelle on le touche spirituellement, aille jusqu’à croire que lui et son Père sont un (Jn 10,30). Car celui qui progresse en lui jusqu’à reconnaître qu’il est l’égal du Père monte en quelque sorte jusqu’au Père dans le secret de son âme. Autrement, on ne touche pas le Christ comme il le veut, c’est-à-dire on n’a pas en lui la foi qu’il demande.

      Marie pouvait croire en lui tout en pensant qu’il n’était pas l’égal du Père, ce que lui défendent ces paroles : « Cesse de me tenir. » C’est à dire : « Ne crois pas en moi dans l’esprit où tu es encore. N’en reste pas à penser à ce que je me suis fait pour toi, sans aller jusqu’à penser à celui par qui tu as été faite. » Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout humaine en celui qu’elle pleurait comme un homme ? « Je ne suis pas encore monté vers mon Père. » « Tu me toucheras quand tu croiras que je suis Dieu, et que je suis parfaitement égal au Père. »

1...34567...15