Archive pour le 22 juillet, 2010
Ps 85: Prière à Dieu dans la souffrance
22 juillet, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-3949?l=french
Ps 85: Prière à Dieu dans la souffrance
Audience du 23 octobre 2002
CITE DU VATICAN, Mercredi 30 octobre 2002 (ZENIT.org) « Prière à Dieu dans la souffrance »: L’Osservatore Romano en français du 29 octobre publie sous ce titre la traduction de l’italien de la catéchèse de Jean-Paul II sur le Psaume 85, lors de l’audience générale du 23 octobre.
- Allocution de Jean-Paul II -
1. Le Psaume 85, qui vient d’être proclamé et qui sera l’objet de notre réflexion, nous offre une définition suggestive de l’orant. Il se présente à Dieu avec ces paroles: je suis « ton serviteur » et le « fils de ta servante » (v. 16). L’expression peut, bien sûr, appartenir au langage du cérémonial de cour, mais elle était également utilisée pour désigner le serviteur adopté comme fils par le chef d’une famille ou d’une tribu. Sous cette lumière, le Psalmiste qui se définit également « ami » du Seigneur (cf. v. 2), sent qu’il est lié à Dieu par un lien non seulement d’obéissance, mais également de familiarité et de communion. C’est pourquoi sa supplique est entièrement imprégnée d’abandon confiant et d’espérance.
Suivons à présent cette prière que la Liturgie des Louanges nous propose au début d’une journée qui, on peut le présumer, comportera non seulement des engagement et des efforts, mais également des incompréhensions et des difficultés.
2. Le Psaume commence par un intense appel, que l’orant adresse au Seigneur, confiant dans son amour (cf. vv. 1-7). A la fin, il exprime à nouveau la certitude que le Seigneur est un « Dieu de tendresse et de pitié, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (v. 15; cf. Ex 34, 6).
Ces affirmations de confiance réitérées et convaincues révèlent une foi intacte et pure, qui s’abandonne au « Seigneur [qui est] bonté, plein d’amour pour tous ceux qui t’appellent » (Ps 85, 5).
Au centre du Psaume s’élève un hymne, qui mêle des sentiments d’action de grâce et une profession de foi dans les œuvres de salut que Dieu accomplit devant les peuples (cf. vv. 8-13).
3. Contre toute tentation d’idolâtrie, l’orant proclame l’unicité absolue de Dieu (cf. v. 8). Puis est exprimée l’espérance audacieuse qu’un jour « tous les païens » adoreront le Dieu d’Israël (v. 9). Cette perspective merveilleuse trouve son accomplissement dans l’Eglise du Christ, car il a invité ses apôtres à faire des disciples de « toutes les nations » (Mt 28, 19). Personne ne peut offrir une pleine libération, si ce n’est le Seigneur dont tous dépendent comme créature et à qui on doit s’adresser dans une attitude d’adoration (cf. Ps 85, 9). En effet, Il manifeste dans l’univers et dans l’histoire ses œuvres admirables, qui témoignent de sa seigneurie absolue (cf. v. 10).
A ce point, le Psalmiste se réserve une place afin de se présenter à Dieu avec une requête intense et pure: « Enseigne-moi, Yahvé, tes voies, afin que je marche en ta vérité, rassemble mon cœur pour craindre ton nom » (v. 11). Cette prière de pouvoir connaître la volonté de Dieu est très belle, ainsi que cette invocation pour obtenir le don d’ »un cœur simple », semblable à celui d’un enfant qui, sans fausseté ni calculs, se confie pleinement au Père pour marcher sur la route de la vie.
4. C’est alors que naît sur les lèvres du fidèle la louange à Dieu miséricordieux, qui ne le laisse pas sombrer dans le désespoir et dans la mort, dans le mal et dans le péché (cf. vv. 12-13; Ps 15, 10-11).
Le Psaume 85 est un texte cher au judaïsme, qui l’a inséré dans la liturgie de l’une de ses fêtes les plus importantes, le Yôm Kippur ou jour de l’expiation. Le Livre de l’Apocalypse, à son tour, en a tiré un verset (cf. v. 9), le plaçant au sein de la glorieuse liturgie céleste à l’intérieur du « Cantique de Moïse et de l’Agneau »: « Tous les païens viendront t’adorer », et l’Apocalypse ajoute: « parce que tu as fait éclater tes vengeances » (Ap 15, 4).
Saint Augustin a consacré à notre Psaume un long commentaire passionné dans ses Commentaires sur les Psaumes, en le transformant en un chant du Christ et du chrétien. La traduction latine, dans le v. 2, conforme à la version grecque des Septante, utilise la version « saint », au lieu de « fidèle »: « Garde-moi, car je suis saint ». En réalité, seul le Christ est saint. Toutefois, selon le raisonnement de saint Augustin, le chrétien peut lui aussi appliquer ces paroles à sa propre personne: « Je suis saint, parce que tu m’as sanctifié; parce que j’ai reçu la sainteté, non parce que je l’avais: parce que tu me l’as donnée, non parce que je l’ai méritée ». Et donc « que tout chrétien, ou plutôt que tout le Corps du Christ, en butte à la tribulation, éprouvé par les secousses et les scandales sans nombre, crie au Seigneur: « Garde mon âme, parce que je suis saint! Sauve, ô mon Dieu, ton serviteur qui espère en toi ». C’est là un saint sans orgueil, puisqu’il espère en Dieu » (vol. II, Rome 1970, p. 1251).
5. Le saint chrétien s’ouvre à l’universalité de l’Eglise et prie avec le Psalmiste: « Tous les païens viendront t’adorer, Seigneur, et rendre gloire à ton nom » (Ps 85, 9). Augustin commente: « Toutes les nations ne sont en lui seul qu’une seule nation, c’est là l’unité. De même qu’on dit l’Eglise, on dit les Eglises, et que les Eglises ne forment qu’une Eglise, ainsi cette grande nation sera toutes les nations. Tout à l’heure, c’étaient des nations, des nations nombreuses, comment n’y a-t-il plus qu’une nation? Parce qu’il n’y a qu’une seule foi, qu’une seule espérance, qu’une seule charité, qu’un seul avenir. Et enfin pourquoi n’y aurait-il pas une seule nation, quand il n’y a qu’une seule patrie? Cette patrie, c’est le ciel; cette patrie, c’est Jérusalem. [...] Et cette nation s’étend de l’Orient à l’Occident, du Nord et de l’Océan dans toutes les quatre parties de l’univers entier » (ibid., p. 1269).
Sous cette lumière universelle, notre prière liturgique se transforme en un souffle de louange et en un chant de gloire au Seigneur, au nom de toutes les créatures.
L’Osservatore Romano
Les plus anciennes représentations de Pierre, Paul, André et Jean
22 juillet, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-25052?l=french
Les plus anciennes représentations de Pierre, Paul, André et Jean
Rome projette aussi de construire 51 paroisses
ROME, Jeudi 22 juillet 2010 (ZENIT.org) – La dernière semaine de juin a été, pour de nombreuses raisons, une semaine plutôt particulière pour l’Église à Rome.
L’annonce de la découverte des plus anciennes représentations connues des apôtres Pierre, Paul, André et Jean, a attiré une grande partie de l’attention mondiale grâce également à certaines annonces importantes et suscitant la curiosité de la part du Vatican.
Ces portraits découverts sur le plafond d’une tombe dans les catacombes de Sainte-Thècle, proche de la basilique Saint-Paul-hors-les-murs, dateraient de la seconde moitié du IVème siècle. Elles ont été découvertes en utilisant une nouvelle technique au laser de nettoyage des concrétions noires de carbonate de calcium, qui avaient recouvert ces précieuses peintures, laissant intactes les couleurs sombres des peintures.
La qualité de ces images est impressionnante, vue leur âge et l’épaisseur des concrétions qu’il a fallu enlever. Chaque apôtre apparaît dans un médaillon à chaque extrémité de la voûte : Saint Paul, dont l’image a été la première à avoir été découverte l’an dernier, est peut-être le plus facile à identifier. On dirait un philosophe de la Renaissance, avec sa calvitie, sa barbe longue et pointue. Les saints André et Jean, habillés en romains, affichent un air résolu et pensif, tandis que saint Pierre, avec sa barbe blanche, ses mèches de cheveux, est serein et plein de distinction.
Les archéologues ont fait cette découverte dans ce qui est peut-être la plus improbable partie de la ville : une périphérie commune, bondée des pires exemples de l’architecture des années 70.
Peu avant cette annonce, d’autres bonnes nouvelles sont arrivées pour l’Église catholique à Rome : les projets de construction de 51 nouvelles paroisses dans la ville.
Gianni Alemanno, le maire de la Ville éternelle, a dit que les nouvelles paroisses, financées en collaboration avec le vicariat de Rome, d’autres diocèses et grâce au don de terrains de la part de la ville, ne seront pas seulement des centres de culte, mais également « des centres sociaux, culturels pour les banlieues ».
« Nous sommes en effet conscients que les paroisses sont souvent des lieux de rencontre et de reconnaissance pour les quartiers », a-t-il ajouté.
Il est difficile d’imaginer que Rome, une ville où il est possible de visiter chaque jour, une église différente, ait besoin d’autres temples, mais il y a des paroisses, comme celle de Sainte-Marie Reine de la Paix à Tor Vergata, qui attendent depuis plus de huit ans un lieu définitif. Ses paroissiens pourront désormais en avoir finalement un, a dit le maire de la ville, une fois qu’auront été clairement mis au point les détails du projet.
Mais ces nouvelles ne font pas plaisir à tout le monde. Les membres d’autres confessions chrétiennes et d’autres religions objectent qu’eux aussi devraient être bénéficiaires de terrains. Gianni Alemanno s’est donc ensuite engagé à « trouver un moyen de leur donner des terrains ».
L’appartenance religieuse, a-t-il dit, est une « valeur universelle », donc répondre à des demandes dans ce sens, constitue « toujours un enrichissement pour la société ».
Cette réponse est caractéristique du maire de Rome. Gianni Alemanno, est l’un des maires de de la Ville éternelle les plus favorables à l’Église et aux religions, cohérent dans son soutien aux préoccupations de l’Église, non seulement quand il s’agit de questions pratiques, mais aussi dans la lutte contre le laïcisme radical.
Un point qu’auraient assurément encouragé les quatre apôtres.
bonne nuit
22 juillet, 2010Saint Augustin : Toucher le Christ spirituellement
22 juillet, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100722
Ste Marie Madeleine, disciple du Seigneur, mémoire : Jn 20,1-2#Jn 20,11-18
Commentaire du jour
Saint Augustin (354-430), évêque d’Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l’Église
Sermons sur l’évangile de Jean, n° 121, 3 ; PL 35, 1955-1959
Toucher le Christ spirituellement
« Jésus lui dit : Cesse de me tenir, car je ne suis pas encore monté vers mon Père. » Ces paroles contiennent une vérité que nous devons examiner avec beaucoup d’attention. Jésus enseigne la foi à cette femme qui l’avait reconnu comme maître et lui avait donné ce titre. Le divin jardinier semait une graine de sénevé dans le cœur de Marie-Madeleine, comme il l’aurait fait dans un jardin… Que signifie donc : « Cesse de me toucher, car je ne suis pas encore monté vers mon Père » ? …
Par ces mots, Jésus a voulu que la foi qu’on a en lui, foi par laquelle on le touche spirituellement, aille jusqu’à croire que lui et son Père sont un (Jn 10,30). Car celui qui progresse en lui jusqu’à reconnaître qu’il est l’égal du Père monte en quelque sorte jusqu’au Père dans le secret de son âme. Autrement, on ne touche pas le Christ comme il le veut, c’est-à-dire on n’a pas en lui la foi qu’il demande.
Marie pouvait croire en lui tout en pensant qu’il n’était pas l’égal du Père, ce que lui défendent ces paroles : « Cesse de me tenir. » C’est à dire : « Ne crois pas en moi dans l’esprit où tu es encore. N’en reste pas à penser à ce que je me suis fait pour toi, sans aller jusqu’à penser à celui par qui tu as été faite. » Comment pouvait-elle ne pas croire encore de façon tout humaine en celui qu’elle pleurait comme un homme ? « Je ne suis pas encore monté vers mon Père. » « Tu me toucheras quand tu croiras que je suis Dieu, et que je suis parfaitement égal au Père. »