par Sandro Magister : Comment piloter l’Église dans la tempête. Une leçon (Le thème: Au centre de la leçon se détache la figure de saint Bonaventure de Bagnoregio, docteur de l’Église…)
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Comment piloter l’Église dans la tempête. Une leçon
Elle a été donnée par Benoît XVI lors d’une audience générale, à l’encontre de ceux qui désirent un nouveau début du christianisme, sans hiérarchie ni dogmes. Le secret d’un bon gouvernement, a-t-il dit, « est surtout de réfléchir et de prier »
(Le thème: Au centre de la leçon se détache la figure de saint Bonaventure de Bagnoregio, docteur de l’Église…)
par Sandro Magister
ROME, le 18 mars 2010 – Peu de gens l’ont remarqué, mais au plus fort de la tempête qui a frappé l’Église catholique parce qu’un certain nombre de ses prêtres ont scandalisé des « petits », Joseph Ratzinger a relevé le défi d’une manière toute personnelle. Par une surprenante leçon de théologie de l’histoire, comportant des références à sa propre vie de théologien et de pape.
Cette leçon, il l’a donnée aux pèlerins qui se pressaient dans la salle des audiences générales, le matin du mercredi 10 mars.
A plusieurs reprises, le pape a levé les yeux de son texte écrit et il a improvisé. On trouvera ci-dessous la transcription intégrale de ses propos. Elle mérite d’être lue d’un bout à l’autre. Mais il faut tout de suite en souligner certains éléments.
Au centre de la leçon se détache la figure de saint Bonaventure de Bagnoregio, docteur de l’Église, qui fut l’un des premiers successeurs de saint François d’Assise à la tête de l’ordre que celui-ci avait fondé.
Voilà le premier des éléments autobiographiques. En effet c’est précisément à la théologie de l’histoire de saint Bonaventure que le jeune Joseph Ratzinger consacra sa thèse d’habilitation en théologie, publiée en 1959 et récemment réimprimée.
La nouveauté de cette œuvre de jeunesse est qu’elle confrontait, pour la première fois, la théologie de l’histoire de saint Bonaventure avec celle, très influente, de Joachim de Flore.
L’influence de Joachim de Flore sur la pensée de ce siècle et celle des siècles suivants – chrétienne ou athée – a été très grande, jusqu’à nos jours. Le théologien Henri de Lubac lui a consacré, il y a trente ans, un mémorable essai en deux volumes intitulé : « La postérité spirituelle de Joachim de Flore ».
Lorsque aujourd’hui, en réaction au scandale créé par certains prêtres, on demande une fois encore une purification radicale de l’Eglise pour ouvrir une nouvelle époque, que l’on désire un nouveau concile qui soit « un nouveau début et une rupture », que l’on souhaite un christianisme spirituel fait de l’Évangile seul, sans hiérarchies ni dogmes, que demande-t-on, sinon l’âge de l’Esprit annoncé par Joachim de Flore ?
Dans sa leçon du 10 mars, Benoît XVI a décrit et actualisé avec une rare clarté l’opposition entre Joachim et Bonaventure. Il a montré que l’utopie de Joachim a trouvé dans le concile Vatican II un terrain fertile pour se reproduire à nouveau mais qu’elle a été victorieusement contestée par « les sages timoniers de la barque de Pierre », c’est-à-dire les papes qui ont su défendre à la fois la nouveauté du Concile et la continuité de l’Église.
Du spiritualisme à l’anarchie il n’y a qu’un pas, a averti Benoît XVI. Il en était ainsi au siècle de saint Bonaventure, il en est ainsi aujourd’hui. Pour être gouvernée, l’Église a besoin de structures hiérarchiques, mais il faut donner à celles-ci une base théologique évidente. C’est ce qu’a fait saint Bonaventure lorsqu’il gouvernait l’ordre franciscain. Pour lui « gouverner n’était pas simplement un acte mais signifiait surtout penser et prier. A la base de son gouvernement nous trouvons toujours la prière et la pensée ; toutes ses décisions résultent de la réflexion, de la pensée éclairée par la prière ».
Il doit en être de même – a dit le pape – dans le gouvernement de l’Église universelle : « c’est-à-dire gouverner non seulement par les ordres et les structures, mais en guidant et en éclairant les âmes, en les orientant vers le Christ ».
C’est là le deuxième élément autobiographique, décisif, de la leçon du 10 mars, dans laquelle Benoît XVI a indiqué comment il entend gouverner l’Eglise. Il l’a dit avec la douce humilité qui lui est propre, en se plaçant dans l’ombre d’un saint.
Pour saint Bonaventure les textes théologiques et mystiques étaient « l’âme du gouvernement » ; il en est de même pour le pape actuel. L’âme de son gouvernement, ce sont les homélies liturgiques, l’enseignement aux fidèles et au monde, le livre qu’il a consacré à Jésus, autrement dit la « pensée éclairée par la prière ». C’est là que la structure hiérarchique de l’Église romaine et ses actes de gouvernement trouvent leur base et leur nourriture. C’est là que l’Église du pape Benoît XVI puise la guérison des péchés commis par ses fils et la réponse aux attaques – pas innocentes – lancées contre elle de l’extérieur et de l’intérieur.
Mais laissons-lui la parole. Voici sa catéchèse du mercredi 10 mars 2010 :
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« Il n’y a pas un autre Évangile, il n’y a pas une autre Église à attendre… »
par Benoît XVI
Chers frères et sœurs, [...] saint Bonaventure a eu, entre autres mérites, celui d’interpréter de façon authentique et fidèle la figure de saint François d’Assise, qu’il a vénéré et étudié avec beaucoup d’amour.
En particulier, à l’époque de saint Bonaventure, un courant de Frères mineurs, les « spirituels », soutenait qu’une phase entièrement nouvelle de l’histoire avait été inaugurée avec saint François et que l’ »Evangile éternel » dont parle l’Apocalypse allait apparaître et remplacer le Nouveau Testament.
Ce groupe affirmait que l’Église avait désormais achevé son rôle historique et qu’elle était remplacée par une communauté charismatique d’hommes libres, guidés intérieurement par l’Esprit, les « Franciscains spirituels ».
A la base des idées de ce groupe, il y avait les écrits d’un abbé cistercien, Joachim de Flore, mort en 1202. Dans ses œuvres, il affirmait l’existence d’un rythme trinitaire de l’histoire. Il considérait l’Ancien Testament comme l’ère du Père, suivie par l’ère du Fils, qui était le temps de l’Église. Il fallait encore attendre la troisième ère, celle de l’Esprit Saint.
Ainsi l’histoire tout entière devait être interprétée comme une histoire de progrès : de la sévérité de l’Ancien Testament à la relative liberté de l’ère du Fils dans l’Église, jusqu’à la pleine liberté des Fils de Dieu au cours de l’ère de l’Esprit Saint, qui devait aussi être, enfin, l’ère de la paix entre les hommes, de la réconciliation des peuples et des religions.
Joachim de Flore avait suscité l’espoir que le début du temps nouveau serait né d’un nouveau monachisme. Il est donc compréhensible qu’un groupe de franciscains ait cru reconnaître en saint François d’Assise l’initiateur du temps nouveau et en son Ordre la communauté de la période nouvelle – la communauté de l’ère de l’Esprit Saint – qui laissait derrière elle l’Église hiérarchique pour commencer la nouvelle Église de l’Esprit, détachée des anciennes structures.
Il y avait donc un risque de très grave malentendu sur le message de saint François, sur son humble fidélité à l’Évangile et à l’Église, et cette équivoque comportait une conception erronée du christianisme dans son ensemble.
Saint Bonaventure, qui devint ministre général de l’Ordre franciscain en 1257, se trouva face à une grave tension au sein de cet Ordre, due précisément aux partisans du courant que j’ai cité, les « Franciscains spirituels », qui se référait à Joachim de Flore. C’est justement pour répondre à ce groupe et pour rendre son unité à l’Ordre que saint Bonaventure étudia avec soin les écrits authentiques de Joachim de Flore et ceux qui lui étaient attribués et qu’il voulut, en tenant compte de la nécessité de présenter correctement la figure et le message de son bien-aimé saint François, donner une juste présentation de la théologie de l’histoire.
Saint Bonaventure traita le problème précisément dans sa dernière œuvre – un recueil de conférences aux moines qui étudiaient à Paris, demeuré incomplet et qui nous est parvenu à travers les transcriptions faites par les auditeurs – intitulée « Hexaemeron », c’est-à-dire une explication allégorique des six jours de la création.
Les Pères de l’Eglise considéraient les six ou sept jours du récit de la création comme une prophétie de l’histoire du monde et de l’humanité. Les sept jours représentaient pour eux sept périodes de l’histoire, également interprétées plus tard comme sept millénaires. Avec le Christ, on devait entrer dans le dernier, c’est-à-dire dans la sixième période de l’histoire, à laquelle devait succéder ensuite le grand sabbat de Dieu. Saint Bonaventure conçoit cette interprétation historique du rapport avec les jours de la création, mais de façon très libre et innovatrice.
Pour lui, deux phénomènes de son époque rendent nécessaire une nouvelle interprétation du cours de l’histoire.
Le premier : la figure de saint François, l’homme totalement uni au Christ jusqu’à la communion des stigmates, presque un « alter Christus », et avec saint François la nouvelle communauté qu’il avait créée, différente du monachisme que l’on avait connu jusqu’alors. Ce phénomène exigeait une nouvelle interprétation, comme nouveauté de Dieu apparue à ce moment.
Le deuxième : la position de Joachim de Flore – qui annonçait un nouveau monachisme et une période totalement nouvelle de l’histoire, allant au-delà de la révélation du Nouveau Testament – exigeait une réponse.
En tant que ministre général de l’Ordre des franciscains, saint Bonaventure avait immédiatement vu qu’avec la conception spiritualiste, inspirée par Joachim de Flore, l’Ordre n’était pas gouvernable, mais allait logiquement vers l’anarchie.
Deux conséquences en découlaient selon lui.
La première : la nécessité pratique de structures et d’une insertion dans la réalité de l’Église hiérarchique, de l’Église réelle, rendait nécessaire une base théologique, notamment parce que les autres, ceux qui suivaient la conception spiritualiste, présentaient une base théologique apparente.
La seconde : tout en tenant compte du réalisme nécessaire, il ne fallait pas laisser de côté la nouveauté de la figure de saint François.
Comment saint Bonaventure a-t-il répondu à cette exigence pratique et théorique ? Je ne peux donner ici, en quelques points, qu’un résumé très schématique et incomplet sur certains points de sa réponse.
Saint Bonaventure rejette l’idée du rythme trinitaire de l’histoire. Dieu est un pour toute l’histoire et il ne se divise pas en trois divinités. En conséquence, l’histoire est une, même si elle est un chemin et – selon saint Bonaventure – un chemin de progrès.
Jésus-Christ est la dernière parole de Dieu – en Lui Dieu a tout dit, se donnant et se disant lui-même. Dieu ne peut pas dire ni donner plus que lui-même. L’Esprit Saint est l’Esprit du Père et du Fils. Le Christ lui-même dit de l’Esprit Saint : « il vous rappellera tout ce que je vous ai dit » (Jn 14, 26) ; « c’est de mon bien qu’il prendra pour vous en faire part » (Jn 16, 15).
Il n’y a donc pas un autre Evangile plus haut, il n’y a pas une autre Eglise à attendre. L’Ordre de saint François doit donc lui aussi s’insérer dans cette Eglise, dans sa foi, dans son organisation hiérarchique.
Cela ne signifie pas que l’Eglise soit immobile, fixée dans le passé, et qu’il ne puisse pas y avoir de nouveauté en elle. « Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt », les œuvres du Christ ne reculent pas, ne manquent pas, mais elles progressent, dit le saint dans la lettre « De tribus quaestionibus ».
Ainsi, saint Bonaventure formule explicitement l’idée du progrès : c’est une nouveauté par rapport aux Pères de l’Eglise et à une grande partie de ses contemporains. Pour saint Bonaventure le Christ n’est plus la fin de l’histoire, comme pour les Pères de l’Eglise, mais il est son centre ; avec le Christ, l’histoire ne finit pas, elle commence une nouvelle période.
Il y a une autre conséquence : jusqu’alors l’idée que les Pères de l’Eglise avaient été le sommet absolu de la théologie était dominante, toutes les générations suivantes ne pouvant être que leurs disciples. Saint Bonaventure reconnaît lui aussi les Pères comme des maîtres pour toujours, mais le phénomène de saint François lui donne la certitude que la richesse de la parole du Christ est inépuisable et que de nouvelles lumières peuvent aussi apparaître dans les nouvelles générations. L’unicité du Christ garantit également des nouveautés et un renouvellement à toutes les périodes de l’histoire.
Assurément – souligne-t-il – l’Ordre franciscain appartient à l’Église de Jésus-Christ, à l’Église apostolique, et il ne peut pas se construire dans un spiritualisme utopique. Mais, en même temps, la nouveauté de cet Ordre par rapport au monachisme classique est valable, et saint Bonaventure [...] a défendu cette nouveauté contre les attaques du clergé séculier de Paris : les franciscains n’ont pas de monastère fixe, ils peuvent être présents partout pour annoncer l’Évangile. C’est précisément la rupture avec la stabilité, caractéristique du monachisme, en faveur d’une nouvelle flexibilité, qui a restitué à l’Eglise le dynamisme missionnaire.
A ce point, il est peut-être utile de dire qu’aujourd’hui encore, il y a des gens qui pensent que toute l’histoire de l’Église au deuxième millénaire a été un déclin permanent ; certains voient déjà le déclin juste après le Nouveau Testament.
En réalité, « opera Christi non deficiunt, sed proficiunt », les œuvres du Christ ne reculent pas, mais elles progressent. Que serait l’Église sans la nouvelle spiritualité des cisterciens, des franciscains et des dominicains, la spiritualité de sainte Thérèse d’Avila et de saint Jean de la Croix, et ainsi de suite ?
Aujourd’hui encore l’affirmation : « Opera Christi non deficiunt, sed proficiunt », elles vont de l’avant, reste valable. Saint Bonaventure nous enseigne l’ensemble du discernement nécessaire, même sévère, du réalisme sobre et de l’ouverture à de nouveaux charismes donnés par le Christ, dans l’Esprit Saint, à son Eglise.
Et alors que cette idée du déclin se répète, il y a aussi l’autre idée, cet « utopisme spiritualiste », qui se répète. Nous savons, en effet, qu’après le concile Vatican II certains étaient convaincus que tout était nouveau, qu’il y avait une autre Eglise, que l’Eglise préconciliaire était finie et que nous allions en avoir une autre, totalement « autre ». Un utopisme anarchique ! Et grâce à Dieu, les sages timoniers de la barque de Pierre, le pape Paul VI et le pape Jean-Paul II, ont défendu d’une part la nouveauté du Concile et, en même temps, l’unicité et la continuité de l’Église, qui est toujours une Église de pécheurs et toujours un lieu de grâce.
En ce sens, saint Bonaventure, en tant que ministre général des franciscains, a suivi une ligne de gouvernement selon laquelle il était bien clair que le nouvel Ordre ne pouvait pas, en tant que communauté, vivre à la même « hauteur eschatologique » que saint François, en qui il voit l’anticipation du monde futur, mais – guidé à la fois par son sain réalisme et par son courage spirituel – il devait s’approcher le plus possible de la réalisation maximale du Sermon sur la montagne, qui pour saint François avait été la règle, tout en tenant compte des limites de l’homme, marqué par le péché originel.
Nous voyons ainsi que, pour saint Bonaventure, gouverner ce n’était pas simplement agir, mais surtout réfléchir et prier. A la base de son gouvernement nous trouvons toujours la prière et la réflexion ; toutes ses décisions résultent de la réflexion, de la pensée éclairée par la prière. Son contact intime avec le Christ a toujours accompagné son travail de ministre général. C’est pourquoi il a composé une série d’écrits théologico-mystiques, qui expriment l’esprit de son gouvernement et manifestent l’intention de conduire l’Ordre intérieurement, c’est-à-dire de gouverner non seulement par les ordres et les structures, mais en guidant et en éclairant les âmes, en les orientant vers le Christ.
De ces écrits, qui sont l’âme de son gouvernement et qui montrent à l’individu comme à la communauté la route à parcourir, je ne voudrais citer qu’un seul, son chef-d’œuvre, l’ »Itinerarium mentis in Deum », qui est un « manuel » de contemplation mystique.
Ce livre a été conçu en un lieu de profonde spiritualité : le mont de la Verne, où saint François avait reçu les stigmates. Dans son introduction, l’auteur décrit les circonstances qui avaient été à l’origine de ce texte : « Tandis que je méditais sur les possibilités qu’avait l’âme d’accéder à Dieu, je me représentai, entre autres, l’événement merveilleux qui advint en ce lieu au bienheureux François, la vision du Séraphin ailé en forme de Crucifié. Et méditant sur cela, je me rendis compte tout de suite que cette vision m’offrait l’extase contemplative de notre père François et en même temps la voie qui y conduit » (« Itinéraire de l’esprit en Dieu », Prologue, 2 in « Opere di San Bonaventura. Opuscoli Teologici », 1, Rome, 1993, p. 499).
Les six ailes du Séraphin deviennent ainsi le symbole des six étapes qui conduisent progressivement l’homme, à partir de la connaissance de Dieu à travers l’observation du monde et des créatures et à travers l’exploration de l’âme elle-même avec ses facultés, jusqu’à l’union gratifiante avec la Trinité par l’intermédiaire du Christ, à l’imitation de saint François d’Assise.
Les dernières paroles de l’ »Itinerarium » de saint Bonaventure, qui répondent à la question sur la manière dont on peut atteindre cette communion mystique avec Dieu, devraient descendre profondément dans nos cœurs : « Si maintenant tu aspires à savoir comment cela peut advenir (la communion mystique avec Dieu), interroge la grâce, non la doctrine ; le désir, non l’intellect ; le murmure de la prière, non l’étude des lettres ; l’époux, non le maître ; Dieu, non l’homme ; les ténèbres, non la clarté ; non la lumière, mais le feu qui enflamme tout et qui transporte en Dieu avec les fortes onctions et les très ardentes affections… Entrons donc dans les ténèbres, étouffons les angoisses, les passions et les fantômes ; passons avec le Christ crucifié de ce monde au Père, afin qu’après l’avoir vu, nous disions avec Philippe : cela me suffit » (ibid., VII, 6).
Chers frères et sœurs, accueillons l’invitation qui nous est adressée par saint Bonaventure, le Docteur Séraphique, et mettons-nous à l’école du divin Maître : écoutons sa Parole de vie et de vérité, qui résonne dans l’intimité de notre âme. Purifions nos pensées et nos actions, afin qu’Il puisse habiter en nous et que nous puissions entendre sa Voix divine, qui nous attire vers le vrai bonheur.
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