Archive pour le 10 juillet, 2010

Parable_Good_Samaritan_Bon_Samaritain

10 juillet, 2010

Parable_Good_Samaritan_Bon_Samaritain  dans images sacrée 17%20BASSANO%20SCHOOL%20GOOD%20SAMARITAN

http://www.artbible.net/3JC/-Luk-10,25_Parable_Good_Samaritan_Bon_Samaritain/index3.html

dimanche 11 juillet 2010 – Deuxieme lecture: Colossiens 1,12-20 – texte et commentaire

10 juillet, 2010

du site:

http://www.eglise.catholique.fr/foi-et-vie-chretienne/commentaires-de-marie-noelle-thabut.html

dimanche 11 juillet 2010

DEUXIEME LECTURE – Colossiens 1 , 12 – 20

15 Le Christ est l’image du Dieu invisible,
le premier-né par rapport à toute créature,
16 car c’est en lui que tout a été créé
dans les cieux et sur la terre,
les êtres visibles
et les puissances invisibles :
tout est créé par lui et pour lui.
17 Il est avant tous les êtres,
et tout subsiste en lui.
18 Il est aussi la tête du corps,
c’est-à-dire de l’Eglise.
Il est le commencement,
le premier-né d’entre les morts,
puisqu’il devait avoir en tout la primauté.
19 Car Dieu a voulu que dans le Christ,
toute chose ait son accomplissement total.
20 Il a voulu tout réconcilier par lui et pour lui,
sur la terre et dans les cieux,
en faisant la paix par le sang de sa croix.

Je commence par la dernière phrase qui est peut-être pour nous la plus difficile : « Dieu a voulu tout réconcilier par le Christ et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. » Paul ici compare la mort du Christ à un sacrifice comme on en offrait habituellement au Temple de Jérusalem. Il existait en particulier des sacrifices qu’on appelait « sacrifices de paix ».

Paul sait bien que ceux qui ont condamné Jésus n’avaient aucunement l’intention d’offrir un sacrifice : tout d’abord parce que les sacrifices humains n’existaient plus en Israël depuis fort longtemps ; ensuite parce que Jésus a été condamné à mort comme un malfaiteur et exécuté hors de la ville de Jérusalem. Mais il contemple une chose inouïe : dans sa grâce, Dieu a transformé l’horrible passion infligée à son fils par les hommes en œuvre de paix ! On pourrait lire « Dieu a bien voulu tout réconcilier par le Christ et pour lui, sur la terre et dans les cieux, en faisant la paix par le sang de sa croix. » Pour le dire autrement, c’est la haine des hommes qui tue le Christ, mais, par un mystérieux retournement, parce que Dieu accomplit cette oeuvre de grâce, ce paroxysme de haine des hommes est transformé en un instrument de réconciliation, de pacification.

Et pourquoi sommes-nous réconciliés ? Parce qu’enfin, nous connaissons Dieu tel qu’il est vraiment, pur amour et pardon, bien loin du Dieu punisseur que nous imaginons parfois. Et cette découverte peut transformer nos coeurs de pierre en coeurs de chair (pour reprendre l’expression d’Ezéchiel) si nous laissons l’Esprit du Christ envahir nos coeurs. Dans cette lettre aux Colossiens, nous lisons la même méditation que développe également saint Jean et qui est inspirée par Zacharie. De la part de Dieu, le prophète annonçait : « En ce jour-là, je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un esprit qui fera naître en eux bonté et supplication. Ils lèveront les yeux vers celui qu’ils ont transpercé… ils pleureront sur lui. » (Za 2, 10). En d’autres termes, c’est Dieu qui nous inspire de contempler la croix et, de cette contemplation, peut naître notre conversion, notre réconciliation.

Paul nous invite donc à cette même contemplation : en levant les yeux vers le transpercé (comme dit Zacharie) nous découvrons en Jésus l’homme juste par excellence, l’homme parfait, tel que Dieu l’a voulu. Dans le projet créateur de Dieu, l’homme est créé à son image et à sa ressemblance ; la vocation de tout homme, c’est donc d’être l’image de Dieu. Or le Christ est l’exemplaire parfait, si l’on ose dire, il est véritablement l’homme à l’image de Dieu : en contemplant le Christ, nous contemplons l’homme, tel que Dieu l’a voulu. « Il est l’image du Dieu invisible », dit Paul. « Voici l’homme » (Ecce homo) dit Pilate à la foule, sans se douter de la profondeur de cette déclaration !

Et c’est pour cela que Paul peut parler d’accomplissement : « Dieu a voulu que dans le Christ, toute chose ait son accomplissement total. » Je reprends le début du texte : « Le Christ est l’image du Dieu invisible, le premier-né par rapport à toute créature, car c’est en lui que tout a été créé dans les cieux et sur la terre, les êtres visibles et les puissances invisibles : tout est créé par lui et pour lui. »

Mais Paul va plus loin : en Jésus, nous contemplons également Dieu lui-même : dans l’expression « image du Dieu invisible » appliquée à Jésus-Christ, il ne faudrait pas minimiser le mot « image » : il faut l’entendre au sens fort ; en Jésus-Christ, Dieu se donne à voir ; ou pour le dire autrement, Jésus est la visibilité du Père : « Qui m’a vu a vu le Père » dira-t-il lui-même dans l’évangile de Jean (Jn 14, 9). Un peu plus bas dans cette même lettre aux Colossiens, Paul dit encore : « En Christ habite toute la plénitude de la divinité » (Col 2, 9). Il réunit donc en lui la plénitude de la créature et la plénitude de Dieu : il est à la fois homme et Dieu. En contemplant le Christ, nous contemplons l’homme… en contemplant le Christ, nous contemplons Dieu.

Reste un verset, très court, mais capital : « Il est aussi la tête du corps, c’est-à-dire de l’Eglise. » Il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, puisqu’il devait avoir en tout la primauté. » C’est peut-être le texte le plus clair du Nouveau Testament pour nous dire que nous sommes le Corps du Christ. Il est la tête d’un grand corps dont nous sommes les membres. Dans la lettre aux Romains (Rm 12, 4-5) et la première lettre aux Corinthiens (1 Co 12, 12), Paul avait déjà dit que nous sommes tous les membres d’un même corps. Ici, il précise plus clairement : « Le Christ est la tête du corps qui est l’Eglise ». (Il développe la même idée dans la lettre aux Ephésiens : Ep 1, 22 ; 4, 15 ; 5, 23).

Evidemment, il dépend de nous que ce Corps grandisse harmonieusement. A nous de jouer, donc, maintenant, si j’ose dire : la Nouvelle Alliance inaugurée en Jésus-Christ s’offre à la liberté des hommes ; pour nous, baptisés, elle est (ou elle devrait être) un sujet sans cesse renouvelé d’émerveillement et d’action de grâce ; un peu plus haut, l’auteur commençait sa contemplation par : « Rendez grâce à Dieu le Père qui vous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint ». Il s’adressait à ceux qu’il appelle « les saints », c’est-à-dire les baptisés. L’Eglise, par vocation, c’est le lieu où l’on rend grâce à Dieu. Ne nous étonnons pas que notre réunion hebdomadaire s’appelle « Eucharistie » (littéralement en grec « action de grâce »).
 
Louange, action de grâce rendue à Dieu.Bienveillance de Dieu pour les hommes.Personne inspirée par Dieu pour être son porte parole.Harmonie retrouvée. Acte par lequel Dieu pardonne au pécheur repentant.

Homélie: dimanche 11 juillet 2010 – 15e dimanche du Temps Ordinaire

10 juillet, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,15e.dimanche.du.temps.ordinaire,2841.html

dimanche 11 juillet 2010 – 15e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph Juillet 2010   

Homélie-Messe  

« Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ? » Et Jésus de répondre « Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ? »
La question de la Loi est au centre de l’évangile et au cœur des autres lectures de ce dimanche. La première lecture, extraite du livre du Deutéronome, nous la présente comme très accessible : « Cette Loi que je te prescris aujourd’hui n’est pas au-dessus de tes forces ni hors de ton atteinte. […] Elle est tout près de toi, cette Parole, elle est dans ta bouche et dans ton cœur ». Nous sommes devant un merveilleux moment dans la Bible où la Loi est appelée « Parole » de Dieu. Lors de l’Alliance au Sinaï, Moïse a donné au peuple de la part de Dieu dix « Paroles », le Décalogue (Ex 20, 1-17 ; Dt 5, 6-22).
Ces Paroles données par Dieu, ne sont pas d’abord des ordres mais des bénédictions qu’il prononce au cœur de l’homme pour le libérer de tous ses esclavages. « Et demain, quand ton fils te demandera : ‘Pourquoi ces édits, ces lois et ces coutumes que le Seigneur notre Dieu vous a prescrites ?’, lisons-nous dans le Deutéronome, alors tu diras à ton fils : ‘Nous étions esclaves de Pharaon en Egypte, mais d’une main forte, le Seigneur nous a fait sortir d’Egypte […]. Le Seigneur nous a ordonné de mettre en pratique toutes ces lois et de craindre le Seigneur notre Dieu pour que nous soyons heureux tous les jours et qu’il nous garde vivants comme nous le sommes aujourd’hui’ » (Cf. Dt 6, 20-25).

La Loi est une Parole donnée par Dieu à l’homme pour le libérer afin qu’il vive : « La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie », « les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur », nous dit le Psaume.
Cette Parole que Dieu nous adresse, il nous invite à la faire nôtre et à la prononcer pour engendrer à notre tour la vie. Faire, appliquer, se révèle alors insuffisant. Il faut transmettre le trésor reçu, trésor d’une loi « plus désirable que l’or, qu’une masse d’or fin, plus savoureuse que le miel qui coule des rayons », comme nous la décrit encore le psalmiste.
C’est bien ce que Jésus propose dans l’évangile au docteur de la loi qui l’interroge. Il montre que c’est dans nos entrailles que la Loi divine doit d’abord agir lorsqu’il nous commande d’avoir pitié nous aussi. Cette miséricorde nous pousse à nous faire proches de notre frère et nous ouvre au don de la vie, à l’image de ce que Dieu lui-même a opéré pour nous en son Fils Jésus-Christ, comme nous le rappelle saint Paul dans la deuxième lecture.

« ‘Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle ?’ Jésus lui demanda : ‘Dans la Loi qu’y a-t-il d’écrit ? Que lis-tu ?’ » Voilà bien la véritable question : comment lisons-nous la Loi, quel sens lui donnons-nous ? Un ensemble de préceptes à appliquer pour être en règle et se voir récompenser par le don du salut, de « la vie éternelle » ? Ou bien un appel que Dieu nous adresse à aimer, à donner, à nous donner ? Ce qui suppose que cette Loi d’extérieure qu’elle était nous soit devenue intérieure et que nous en soyons devenus responsables. L’effort à accomplir pour obtenir la vie éternelle doit avant tout ouvrir à la miséricorde.
C’est précisément pour entrer dans cette « lecture » de la Loi que Jésus va raconter au légiste la parabole du Bon Samaritain. En effet, ce dernier n’a répondu qu’à la première partie de la question que Jésus lui a adressée. Il a répété « ce qui est écrit » dans la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même. » Mais, il n’a pas dit pas « ce qu’il lisait » c’est-à-dire la manière dont il interprétait ce grand commandement…
Le récit de la parabole va amener ce docteur de la Loi à « lire » que la vie éternelle est le fruit d’une vie menée à l’imitation de celle du Christ, le Bon Samaritain. Il va découvrir que le salut s’obtient non pas en aimant celui qui serait reconnu comme son prochain mais en se faisant par amour, comme Jésus lui-même, le prochain de tout homme. L’enjeu du récit réside bien dans le basculement de la question qui de : « Et qui donc est mon prochain ? » devient dans la bouche de Jésus : « Lequel des trois, à ton avis, a été le prochain de l’homme qui était tombé entre les mains des bandits ? »

Nous aurions sans doute grand bénéfice à nous interroger sur la permanence et même sur le développement de notre capacité à aimer dans notre obéissance aux préceptes du Seigneur. Lorsque nous appliquons les commandements de la Loi divine, avouons que nous nous laissons bien souvent enfermer par eux. Au lieu de nous ouvrir au frère, l’observance de la Loi nous renferme alors sur nous-mêmes.
En réalité, les limites que nous mettons à l’amour viennent de ce que nous confondons la Loi avec Celui qui la prononce comme une Parole de bénédiction sur chacune de nos vies. Puissions-nous ne jamais oublier ce que Paul Beauchamp nous rappelle si bien : « Que serait la Loi sans la Présence ? L’exégèse des paroles de Jésus et les commentaires même les meilleurs risquent de faire oublier le corps, la bouche d’où elles sortent, l’air, l’esprit, la musique de celui qui parle. Il a été là, Jésus, qui parlait depuis cette montagne. Ce n’est pas cela, d’ailleurs, qui est nouveau. On oublie vite, aussi que la Torah n’a jamais parlé toute seule. Le Sinaï était le lieu de la présence du Dieu d’Israël. Autrement, cette Loi ne serait rien. » (Paul Beauchamp, La loi de Dieu, Paris, Seuil, 1999, p. 128).

« Seigneur, que nous ne perdions jamais de vue que ta Loi est avant tout une Parole que tu nous adresses, Parole qui nous libère en nous ouvrant à notre frère en humanité. Enseigne-nous à nous faire les canaux de cette miséricorde dont tu nous fais grâce et qui nous sauve chaque fois que nous l’implorons. »
Frère Elie

11 juillet – Saint Benoît: Biographie, Prière

10 juillet, 2010

du site:

http://missel.free.fr/Sanctoral/07/11.php#sommaire

11 juillet – Saint Benoît

Biographie

La fête de saint Benoît, célébrée le 11 juillet, est celle de la translation de ses reliques. Le corps de saint Benoît reposa d’abord au Mont Cassin qui, après le passage des Lombards, resta vide de moines. En 672, l’abbé de Fleury, Mummolus, envoya au Mont Cassin une troupe de moines, sous la conduite d’Aigulphe, pour récupérer les reliques de saint Benoît. Petronax ayant restauré le Mont Cassin, le pape Zacharie, en 750, demanda la restitution du corps de saint Benoît dont l’abbé de Fleury ne rendit qu’une part, entre 755 et 757.

La naissance de saint Benoît ne devrait pas être pour nous un simple fait d’une histoire fort ancienne, tant l’esprit de saint Benoît est toujours présent et à l’œuvre dans l’Eglise. La Règle qu’il nous a laissée et dont on a pu dire qu’elle nous donnait un reflet particulièrement pur de l’Evangile, comme le témoignage de sa vie sont pleinement actuels non seulement pour ses fils et ses filles, les moines et les moniales, mais aussi pour tous les fidèles. C’est, pour chacun d’entre nous une invitation à la prière, à la médiation des textes saints et à la charité fraternelle.

Plutôt que sur la naissance de Benoît à Nursie (vers 480), attardons-nous sur sa mort, c’est-à-dire sur sa naissance à la vie qui ne finit pas, et transportons-nous en esprit en l’an 547, sur le Mont-Cassin où Benoît s’était établi près de vingt ans auparavant après avoir été contraint de quitter ses fondations de Subiaco.

Ecoutons le saint pape Grégoire-le-Grand : Six jours avant son trépas, il ordonna d’ouvrir sa tombe, et bientôt il fut pris d’une fièvre qui l’épuisa. Le mal s’aggravant de jour en jour, le sixième il se fit porter à l’oratoire par ses disciples, et là il reçut le corps et le sang du Seigneur pour en munir son départ. Puis, appuyant ses membres affaiblis sur les bras de ses disciples, il se mit debout, les mains levées au ciel, et dans son dernier souffle murmurait des prières. Ce jour-là, deux frères, l’un en cellule, l’autre plus loin, eurent la même apparition d’une vision identique. ils virent une voie jonchée de tapis et brillant d’innombrables feux, qui, droit vers l’Orient, allait de la cellule de Benoît jusqu’au ciel. Un homme d’aspect surnaturel s’y tenait, étincelant, et leur demanda quel était ce chemin. Les disciples avouèrent ne pas le savoir ; alors il leur dit : « C’est la voie par laquelle Benoît, précieux au Seigneur, est monté au ciel. » (Dialogue, XXXVII.)

Saint Benoît a donc vécu sa mort comme une célébration de la venue et de la rencontre du Seigneur, résumé et couronnement de sa vie. Lui, qui avait fait don de toute sa vie, va recevoir la couronne de vie (Apocalypse II 10). Dans l’Office divin, Benoît avaient, chaque semaine, repris ce verset du psalmiste : Je veux te bénir en ma vie, à ton Nom élever les mains (Psaume LXIII), parole qu’il vivait en plénitude ; corps et âme tendus vers son Seigneur, au moment de la Rencontre, il incarnait le dernier des psaumes des montées qui accompagnaient le pèlerinage à Jérusalem, figure de la vie terrestre : Voici maintenant le moment de bénir le Seigneur, vous tous, les serviteurs du Seigneur, ous qui vous tenez dans la Maison du Seigneur, dans les parvis de la Maison de notre Dieu. Au long des nuits, levez vos mains vers le Sanctuaire et bénissez le Seigneur (Psaume 134).Voilà le terme de la route où Benoît attend la parole que le Seigneur avait jadis dite à Moïse : Voici une place près de moi (Exode XXXIII, 21)

Benoît meurt les bras levés et soutenus par ses disciples, attitude qui rappelle ce passage du Livre de l’Exode où Moïse sur la montagne intercédait pour Josué et tout le peuple combattant dans la plaine contre les Amlécites : Moïse, Aaron et Hur étaient montés sur le sommet de la colline. Or, tant que Moïse tenait ses bras levés, Israël était le plus fort. Quand il les laissait retomber, Amalek avait l’avantage. Comme les bras de Moïse étaient engourdis, ils prirent une pierre et la déposèrent sous lui. Il s’assit dessus tandis qu’Aaron et Hur lui soutenaient les bras, l’un d’un côté, l’autre de l’autre. Ainsi les bras de Moïse ne fléchirent plus juqu’au coucher du soleil. Josué décima Amalek et ses gens par le fil de l’épée (Exode XVII 10-13).

Ce texte, traditionnellement, sert de référence lorsqu’on veut évoquer le rôle des contemplatifs, et ce n’est pas un hasard si saint Grégoire a retenu le récit du miracle de la source jaillie de la montagne : trois monastères perchés sur la montagne n’avaient pas de source, Benoît qui, après avoir longuement prié, avait disposé trois pierres et dit aux frères : Allez ; vous trouverez sur un rocher trois pierres superposées. Creusez un peu, et vous verrez que le Dieu Tou-Puissant sait tirer de l’eau, même au sommet de la montagne, pour vous épargner ce chemin difficile. Nul doute que, pour saint Grégoire, saint Benoît soit un nouveau Moïse. Moïse, guidé par Dieu, n’avait-il pas fait jaillir, dans le désert, l’eau du rocher (Nombres, XX, I sq.) ?Or Benoît n’est un nouveau Moïse, que parce que, disciple du Christ, il possède en plénitude l’Esprit Saint qui avait animé Moïse et tous les prophètes.

Ce geste coutumier des orants qui fut celui de saint Benoît au moment de sa mort est aussi un rappel de la croix qui nous sauve. C’est le geste du Christ qui étendit les mains à l’heure de sa passion, afin que soit brisée la mort, et que la Résurrection soit manifestée.

Ce dernier épisode de la vie terrestre de saint Benoît est riche de plusieurs enseignements. Il nous apprend tout d’abord, que c’est à chaque instant que nous avons à préparer, amoureusement, notre rencontre avec le Seigneur et que, pour ce faire, il nous faut prier sans cesse, comme nous y invite saint Paul, pour être dans la joie et dans la paix. Cependant, saint Benoît, Sachons que nous serons exaucés non dans un flot de paroles, mais dans la pureté du cœur… (Règle, XX) et encore : Hâtons-nous de faire maintenant ce qui doit nous avancer pour l’éternité. Saint Benoît, par sa mort, nous enseigne aussi à ne pas être pleins de tristesse comme ceux qui n’ont pas d’espérance (1 Thessaloniciens IV, 13). Le Seigneur est affranchit de la mort, et dans le mystère de sa Résurrection, chaun de nous est déjà ressuscité.

Prière

Benoît, aimé du Seigneur,
s’étant fortifié
par la réception du Corps et du Sang de Jésus-Christ,
était debout dans l’église,
appuyant ses membres défaillants
sur les bras de ses disciples.
Les mains élevées vers le ciel,
il exhala son âme dans les paroles de la prière ;
et on le vit monter au ciel
par une voie couverte de riches tapis
et resplendissante de l’éclat d’innombrables flambeaux.

Vous avez apparu en pleine gloire
en la présence du Seigneur ;
- Et c’est pour cela que le Seigneur vous a revêtu de beauté.

O Dieu, qui avez honoré de tant et de si glorieux privilèges la précieuse mort du très saint Père Benoît, daignez à accorder à nous qui honorons sa mémoire, la grâce d’être protégés contre les embûches de nos ennemis, à l’heure de notre mort, par sa bienheureuse présence. Par le Christ, notre Seigneur.

- Amen.

bonne nuit

10 juillet, 2010

bonne nuit dans images sacrée Farm_028

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Saint Ambroise: Se prononcer pour le Christ devant les hommes

10 juillet, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100710

Le samedi de la 14e semaine du temps ordinaire : Mt 10,24-33
Commentaire du jour
Saint Ambroise (v. 340-397), évêque de Milan et docteur de l’Église
Homélie 20 sur le psaume 118 ; CSEL 62, 467s (trad. bréviaire)

Se prononcer pour le Christ devant les hommes

      Chaque jour tu peux être témoin du Christ. Tu étais tenté par l’esprit d’impureté, mais… tu as jugé qu’il ne fallait pas souiller la chasteté de l’esprit et du corps   : tu es martyr, c’est-à-dire témoin, du Christ… Tu étais tenté par l’esprit d’orgueil, mais en voyant le pauvre et l’indigent, tu as été saisi d’une tendre compassion, tu as préféré l’humilité à l’arrogance   : tu es témoin du Christ. Mieux que cela   : tu n’as pas donné ton témoignage en parole seulement mais aussi en action.

      Quel est le témoin le plus sûr   ? «   Celui qui confesse que le Seigneur Jésus est venu parmi nous dans la chair   » (1Jn 4,2) et qui observe les préceptes de l’Évangile… Combien y en a-t-il chaque jour, de ces martyrs cachés du Christ, qui confessent le Seigneur Jésus   ! L’apôtre Paul a connu ce martyre-là et le témoignage de foi rendu au Christ, lui qui a dit   : «   Notre sujet de fierté, c’est le témoignage de notre conscience   » (2Co 1,12). Car combien ont confessé la foi extérieurement mais l’ont niée intérieurement   ! … Sois donc fidèle et courageux dans les persécutions intérieures pour triompher aussi dans les persécutions extérieures. Dans les persécutions du dedans également, il y a «   des rois et des gouverneurs   », des juges au pouvoir redoutable. Tu en as un exemple dans les tentations subies par le Seigneur (Mt 4,1s).