Archive pour le 3 juillet, 2010
Homélie pour dimanche 4 Juillet
3 juillet, 2010du site:
http://www.homelies.fr/homelie,14e.dimanche.du.temps.ordinaire,2834.html
4 juillet 2010 – 14e dimanche du Temps Ordinaire
Famille de saint Joseph
Homélie-Messe
Le troisième Évangile est le seul à mentionner cet envoi en mission non plus des seuls Apôtres, mais d’un groupe de disciples. Leur nombre – soixante-douze – est hautement symbolique : il correspond au nombre de peuples connus à l’époque. Le message est clair : ce ne sont pas les seuls Apôtres et leurs successeurs – évêques, prêtres et diacres – qui sont chargés d’annoncer l’Evangile ; mais tout baptisé, de par son statut de disciple, est co-responsable de l’évangélisation de la terre entière.
Au moment de l’envoi, Notre-Seigneur leur fait un dernier « breefing », dans lequel il récapitule les conditions de la mission. Mais ses propos, aux échos eschatologiques très marqués, débordent largement le contexte d’une action originellement limitée à quelques villages situés sur la route menant de la Galilée à Jérusalem où se rend le Seigneur.
D’ailleurs, pourquoi donc Jésus devrait-il encore se rendre personnellement « dans toutes ces villes et localités » où ses disciples l’ont précédé, dès lors que leur travail d’évangélisation a pleinement porté son fruit ? A moins que la venue qu’ils sont chargés de préparer soit le retour dans la gloire de leur Maître ; ce que confirme le titre « Seigneur », qui apparaît dans le verset introductif, et surtout sur les lèvres des disciples racontant leurs démêlés victorieux avec « les esprits mauvais ».
Cette seconde partie de notre péricope ne peut d’ailleurs être que post-pascale : seul le Ressuscité peut proclamer : « Je voyais Satan tomber du ciel comme l’éclair ». Seul le vainqueur du matin de Pâques peut « donner pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi » dont il a victorieusement triomphé sur la croix.
Au-delà du compte-rendu d’une mission particulière confiée par Jésus à la communauté prépascale, c’est donc bien l’envoi de l’Eglise de tous les temps par le Seigneur ressuscité, dont il est question dans l’Evangile de ce jour. Écoutons donc, comme nous étant adressées, les conditions concrètes de la mission ici-bas, qui consiste essentiellement à préparer le retour glorieux du Christ Seigneur.
Premier constat : nous serons toujours trop peu nombreux pour assurer la moisson, c’est-à-dire le travail qu’il faut accomplir à la fin de l’été, au terme de la croissance d’un grain jeté en terre avant l’hiver, c’est-à-dire depuis longtemps. Il apparaît donc que les missionnaires de tous les temps ne font qu’engranger le fruit de semailles bien antérieures, lorsque la Parole de vie s’est enfouie dans les sillons de notre humanité par l’incarnation du Verbe de Dieu. Cette moisson est si abondante, que nous ne serons jamais assez nombreux pour l’assurer. Voilà pourquoi ne sommes invités à « prier le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson » – c’est même la première démarche à faire. N’est-ce pas spontanément ce que nous faisons lorsque nous nous trouvons devant une tâche dont il est évident qu’elle dépasse nos moyens ? Nous commençons par chercher de l’aide, en ventant l’abondance de la moisson à engranger.
Dès lors, une des raisons du problème contemporain des vocations ne serait-il pas que nous ne percevons plus la surabondance de la moisson produite par l’enfouissement du Fils de Dieu dans notre chair ? Autrement dit, notre problème n’est-il pas un sérieux déficit au niveau de la foi, vertu surnaturelle qui nous permet de discerner et d’annoncer que « le règne de Dieu est tout proche », et que ses fruits mûrs n’attendent qu’à être cueillis ?
On comprend que Jésus prenne des précautions pour que ses envoyés ne se fassent pas « récupérer » par le Prince de ce monde, qui tient les hommes aliénés dans la frénésie de l’avoir (symbolisé par l’argent), la fascination de l’autonomie (les sandales) et la préoccupation de la gloire (salutations) – dont les missionnaires doivent s’abstenir. Ils sont envoyés « comme des agneaux » vulnérables – car nous aussi nous sommes soumis aux tentations de la nature marquée par le péché – « au milieu des loups » qui cherchent à nous dévorer, c’est-à-dire à nous absorber dans leur mode de vie, leurs stratégies, leurs idéologies. La seule force des envoyés, est celle de l’Agneau immolé pour le salut du monde, à savoir : leur confiance inébranlable dans l’amour de leur Berger, qui leur a « donné pouvoir d’écraser serpents et scorpions et pouvoir sur toute la puissance de l’Ennemi » de sorte que « rien ne pourra leur faire du mal » – si du moins ils persévèrent dans l’attitude de « paix et de miséricorde » qui convient à ceux qui vivent dans « la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ » (2ème lect.).
Guérison de la lèpre du péché, et délivrance de la peur de la mort sont les signes qui accompagnent la proclamation du message de consolation que le Seigneur confie à ses disciples, confirmant ainsi l’irruption de « la création nouvelle » (2ème lect.) au cœur du monde ancien. Car le « règne de Dieu » n’est pas à redouter comme le temps de la vengeance du Tout-puissant contre son peuple rebelle ; tout au contraire : « de même qu’une mère console son enfant, moi-même je vous consolerai », dit le Seigneur. La seule chose que le Père nous demande, c’est de reconnaître et d’accueillir la seigneurie de son Fils, afin qu’il puisse nous libérer de l’esclavage auquel le Satan nous a soumis en raison de notre péché. Vers tous ceux qui mettent dans « la croix de notre Seigneur Jésus Christ leur seul orgueil », et « qui suivent la règle de vie » (2nd lect.) de l’Evangile, Dieu « dirige la paix comme un fleuve et la miséricorde comme un torrent qui déborde » (1ère lect.).
Tel est le message de réconciliation que nous avons à annoncer, à proposer, à offrir de la part de Dieu notre Père. Sans chercher à convaincre par des procédés et des astuces de ce monde, mais dans la simplicité d’un cœur livré à l’Esprit et qui le laisse parler et agir à travers nous.
Oui, « le règne de Dieu est tout proche » : laissons-nous envahir par sa présence. Certes le passage de l’ancien monde à la nouveauté du Royaume est resserré, la porte est étroite ; une douloureuse « circoncision du cœur » est indispensable pour nous arracher à nos attachements désordonnés et découvrir en Jésus notre unique trésor. Cependant, ce que l’on retient d’un enfantement, ce n’est pas la douleur du travail, mais la vie triomphante, « la création nouvelle » que le Seigneur réalise pour nous. Sur ce chemin qui nous ramène à la maison du Père, gardons courage, et « réjouissons-nous parce que nos noms sont d’ores et déjà inscrits dans les cieux ».
Père Joseph-Marie
Belgique : Pas de coup de frein de la part des évêques
3 juillet, 2010du site:
http://www.zenit.org/article-24896?l=french
Belgique : Pas de coup de frein de la part des évêques
Une rumeur non vérifiée avant publication
ROME, Vendredi 2 juillet 2010 (ZENIT.org) – Les évêques n’ont pas freiné les dossiers de pédophilie : les évêques belges réfutent les accusations lancées par un hebdomadaire belge « Le Vif/L’Express » qui consacre un dossier aux récentes perquisitions à l’archevêché de Malines. Le porte-parole des évêques rectifie : « Il est faux d’affirmer que les évêques ont ralenti les devoirs judicaires ». Une dépêche de l’agence catholique belge « CathoBel ».
Dans un article publié en p.33, le magazine affirme que, quand le juge De Troy découvre le matin des perquisitions l’ordre du jour de la Conférence épiscopale et en particulier le point 5 (pas 4, comme il est écrit dans l’article) : « Faut-il transmettre ou non à la Commission les anciens dossiers traitant de pédophilie ? » (ce qui suit, cite l’article) « …le magistrat, interrogeant les huit évêques pour savoir ce que cela concernait au juste et lequel avait proposé le thème à la discussion, a tardé à obtenir une réponse – à savoir que le point avait été introduit par l’évêque de Liège (…) Le silence qui fut long, a participé au ralentissement du devoir judiciaire et a pu contribuer à durcir l’attitude du juge De Troy ».
Réaction du porte-parole des évêques
Eric de Beukelaer, porte-parole des évêques, tient à rectifier cette information. Il déclare : « Ce qui est écrit dans cet article n’est pas correct. Premièrement, le juge n’a interrogé aucun des évêques avant plus tard dans la matinée pour Mgr Léonard et tard dans l’après-midi pour les autres. Au début de la perquisition, les membres de la Conférence épiscopale ont simplement été privés de GSM, documents et carte d’identité et puis conduits dans une pièce où il ne leur restait qu’à attendre. Ensuite, pour savoir de quel évêque émanait cette question, il suffisait au juge de lire… puisque le nom de l’évêque de Liège se trouvait à côté du point à l’ordre du jour qu’il avait soumis. Enfin, aucun des évêques n’a jamais rien caché à ce sujet, vu… qu’il n’y avait rien à cacher ! Par souci de transparence, l’évêque de Liège souhaitait simplement savoir ce qu’il y avait lieu de faire avec d’anciens dossiers frappés de prescription et non sujet à une plainte, que ce soit devant la justice ou la commission ecclésiale ».
Une rumeur non vérifiée
Le porte-parole conclut : « Alors que, suite à l’émotion suscitée par ces perquisitions, de folles rumeurs ont couru – rumeurs que les évêques de Belgique ont toujours tenu à dissiper afin de ramener la nécessaire sérénité dans cette affaire – il est regrettable qu’un journal de qualité comme le Vif/l’Express n’ait pas vérifié cette rumeur avant de la publier. Cela contribue à alimenter une atmosphère de suspicion généralisée entre justice et Eglise, contraire aux intérêts des deux parties en cause – qui est de faire en sorte que puisse être améliorée la protection des enfants face au drame de la pédophilie ».
samedi 3 Juillet : St Thomas, apôtre (1er s.) – Fête
3 juillet, 2010du site (aussi l’image):
samedi 3 Juillet : St Thomas, apôtre (1er s.) – Fête
(Ier siècle)
Saint Thomas était probablement originaire d’une pauvre famille de Galilée. Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d’un esprit réfléchi et d’une volonté ferme jusqu’à l’obstination ; d’autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa personnalité paraissent en deux paroles que l’Évangile cite de lui.
Peu avant sa Passion, Jésus veut retourner en Judée ; les Apôtres lui rappellent les menaces de ses ennemis. Thomas seul s’écrie : « Eh bien ! Allons et mourons avec lui ! » Voilà le dévouement du cœur de l’Apôtre.
Après sa résurrection, le Sauveur était apparu à plusieurs de ses disciples, en l’absence de Thomas. Quand, à son retour, on lui raconta cette apparition, il fut si étonné d’une telle merveille, qu’il en douta et dit vivement : « Je ne le croirai pas avant d’avoir mis mes doigts dans ses plaies. » Voilà le second caractère de Thomas, esprit trop raisonneur. Mais son premier mouvement d’hésitation, en chose si grave, ne fut pas un crime et le bon Sauveur répondit à son défi. Que fit alors Thomas ? Nous le savons ; un cri du cœur s’échappa de ses lèvres : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Dieu permit l’hésitation de cet Apôtre pour donner aux esprits difficiles une preuve de plus en faveur de la résurrection de Jésus-Christ.
Saint Augustin attribue à saint Thomas, parmi les douze articles du Symbole, celui qui concerna la Résurrection. Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu’il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu’il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l’Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.
Quand au XIVe siècle, les Européens s’emparèrent des Indes orientales, ils trouvèrent dans les traditions des peuples de ce vaste pays des souvenirs chrétiens, et en particulier celui de saint Thomas. Un miracle de l’Apôtre, traînant avec un faible lien une poutre énorme que les éléphants n’avaient pu remuer, fut l’occasion d’innombrables conversions. Cependant les prêtres des faux dieux, jaloux de tant de succès, jurèrent la mort de l’Apôtre ; il aurait été percé d’une lance devant une Croix où il priait.
bonne nuit
3 juillet, 2010Basile de Séleucie: Sois croyant, et sois mon apôtre
3 juillet, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100703
Fête de saint Thomas, Apôtre : Jn 20,24-29
Commentaire du jour
Basile de Séleucie (?-v. 468), évêque
Sermon pour la Résurrection, 1-4 (trad. Bresard, 2000 ans, p. 128)
Sois croyant, et sois mon apôtre
« Mets ton doigt dans la marque des clous. » Tu me cherchais quand je n’étais pas là, profites-en maintenant. Je connais ton désir malgré ton silence. Avant que tu ne me le dises, je sais ce que tu penses. Je t’ai entendu parler, et quoique invisible, j’étais auprès de toi, auprès de tes doutes ; sans me faire voir, je t’ai fait attendre, pour mieux regarder ton impatience. « Mets ton doigt dans la marque des clous. Mets ta main dans mon côté, et ne sois plus incrédule, mais crois. »
Alors Thomas le touche, et toute sa défiance tombe ; rempli d’une foi sincère et de tout l’amour que l’on doit à Dieu, il s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » Et le Seigneur lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu as cru ; heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! » Thomas, porte la nouvelle de ma résurrection à ceux qui ne m’ont pas vu. Entraîne toute la terre à croire non à ses yeux, mais à ta parole. Parcours les peuples et les cités lointaines. Apprends-leur à porter la croix sur les épaules au lieu des armes. Ne fais que m’annoncer : ils croiront et m’adoreront. Ils n’exigeront pas d’autres preuves. Dis-leur qu’ils sont appelés par la grâce, et toi, contemple leur foi : Heureux, en vérité, ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru !
Telle est l’armée que lève le Seigneur ; tels sont les enfants de la piscine baptismale, les œuvres de la grâce, la moisson de l’Esprit. Ils ont suivi le Christ sans l’avoir vu, ils l’ont cherché et ils ont cru. Ils l’ont reconnu avec les yeux de la foi, non ceux du corps. Ils n’ont pas mis leur doigt dans les marques des clous, mais ils se sont attachés à sa croix et ont embrassé ses souffrances. Ils n’ont pas vu le côté du Seigneur, mais par la grâce, ils sont devenus les membres de son corps et ils ont fait leur sa parole : « Heureux ceux qui n’ont pas vu et qui ont cru ! »