Archive pour juin, 2010

dimanche 27 juin – 13e dimanche du Temps Ordinaire – Homélie

26 juin, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,13e.dimanche.du.temps.ordinaire,2828.html

dimanche 27 juin – 13e dimanche du Temps Ordinaire

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe  

À entendre la première lecture, le thème de ce dimanche paraît clair : le Seigneur appelle. Aujourd’hui comme hier, le Seigneur vient chercher derrière la charrue, c’est-à-dire au cœur de leur quotidien, des hommes de bonne volonté. Tel est l’exemple que nous donnent Élie et Élisée. Cet épisode rappelle immédiatement que l’appel de Dieu est souverain : Élisée ne peut pas s’y soustraire et Élie lui-même n’a rien à dire, alors qu’il s’agit de sa propre succession. En outre l’appel de Dieu est exigeant : Élie le fait rudement comprendre à Élisée qui demande à retourner pour embrasser ses parents.

Ces aspects, bruts et impressionnants, ne doivent pas occulter les autres. En effet, s’il est irrésistible, l’appel de Dieu ne s’impose pas à nous par la force. Élisée était en train de labourer douze arpents de terre et il en était au douzième, c’est-à-dire qu’il arrivait à l’accomplissement de son travail, à la plénitude d’une partie de sa vie. Le Seigneur vient à point nommé lui ouvrir de nouveaux horizons. Ensuite, le Seigneur appelle Élisée par l’intermédiaire du prophète Élie qui reste très discret. Il passe près de lui et jette son manteau. Aucune parole pour tenter de l’enrôler, aucun ordre pour obtenir sa soumission. Juste un geste prophétique qu’Élisée doit voir et interpréter selon son cœur. L’appel de Dieu est une prière adressée à l’homme.

Pour y répondre, l’homme doit cependant être libre. Cette liberté nous est acquise par le Christ. Saint Paul le dit dans la deuxième lecture : le Christ nous a libérés pour que nous soyons vraiment libres. Nous ne sommes vraiment libres que lorsque nous pouvons pleinement répondre à l’appel de Dieu sur nous. Le lieu du combat est là et le temps peut être long entre le moment où Dieu appelle et le temps où l’homme accueille la grâce de répondre librement. Ainsi, dans un premier mouvement, Élisée se replie sur son passé, il cherche à rester dans la sécurité de la maison familiale. Mais, voilà qui est rassurant pour nous, le don de Dieu est sans repentance. Élie dénonce fermement la fuite en arrière d’Élisée, mais il ne reprend pas le manteau qu’il a donné. Dans cette confiance accordée malgré les résistances, dans cette parole fraternelle qui oriente dans la bonne direction, Élisée trouve la force de se ressaisir et de tout abandonner. Il brûle tout ce qu’il possède pour se consacrer entièrement au Seigneur. Ce détachement est une joie pour tous et se célèbre par un festin.

De même, dans l’évangile, trois hommes sont appelés. Mais leur histoire est un peu différente. Il n’est question que de l’appel de Dieu mais jamais de leur réponse. Il ne s’agit donc pas à proprement parler de récits d’appel. La liturgie nous invite ainsi à une méditation plus vaste que l’appel individuel et la réponse personnelle que nous y apportons.

La question que pose le premier homme ouvre en effet notre méditation à la dimension communautaire de l’appel. D’abord, il n’est pas appelé par Jésus mais il vient de lui-même demander à être un de ses disciples. Cette attitude est tout à fait banale. Il était d’usage en effet qu’on sollicite un rabbin pour lui demander d’entrer dans son école. Mais Jésus n’habite pas dans une école particulière, il n’a pas de condition stable, lui qui vient de se faire rejeter à l’entrée d’un village. Jésus habite le chemin, il est toujours plus loin. Entrer à son école est donc se mettre en route, renoncer à être quelqu’un d’établi, qui peut compter sur un patrimoine ou sur une réputation. Cet abandon à la contingence n’est pas un acte d’héroïsme personnel, il est un compagnonnage. Les disciples suivent Jésus ensemble, ils adoptent ensemble sa condition pour n’être jamais séparés de lui. Pour avancer sur cette route, il faut se décider seul, mais il est impossible d’avancer seul.

Le deuxième homme est une exception. Jésus l’appelle lui-même. « Suis-moi ». Cet homme est donc appelé à entrer d’une manière particulière dans l’alliance d’amour scellée par le sang du Seigneur. À lui, Jésus demande le renoncement le plus terrible : ne pas retourner enterrer ses propres parents. Cette exigence montre que se mettre au service du Royaume entraîne toujours une rupture radicale qui ne va pas sans souffrance. Les renoncements que nous avons faits pour Jésus sont une bonne mesure de l’amour que nous lui portons. Mais cette fois encore, il n’est pas question de s’appuyer sur ses propres forces. Nous ignorons la réponse de cet homme, mais il est certain que sa seule force réside dans l’appel même du Seigneur.

Le troisième homme propose à Jésus une fidélité sous condition. Nous savons déjà par la première lecture ce qu’il faut penser de cette attitude. Mais là encore, la relation n’est pas strictement individuelle. Il s’agit pour Jésus de mettre la main à la charrue, c’est-à-dire de se mettre au service des autres en préparant le champ où le blé sera récolté par d’autres. Cette précision éclaire la précédente. Le renoncement à sa famille n’est pas un reniement, il est une ouverture à une autre famille, qui n’exclue pas la première mais la dépasse. La famille de Dieu concentre notre attention car elle est le lieu de la présence du Seigneur. Les liens qui unissent ses membres sont donc plus profonds et plus solides que ceux d’une famille naturelle.

En somme, la première vertu de cet évangile est peut-être de nous rappeler que la vie n’est belle que vécue dans la vraie liberté. La même liberté que Jésus entreprenant « résolument » la route de Jérusalem où sait devoir mourir. La densité d’une vie est plus grande lorsqu’on utilise sa liberté pour le service plutôt que pour vivre pour soi. Élie surgissant dans la vie d’Élisée nous rappelle qu’il faut se laisser défier par la vie, oser entendre l’appel à réaliser une œuvre qui ne nous appartient pas en propre. Nous vivons tous une histoire commune, les uns en lien avec les autres. Se demander ce à quoi on pourrait participer et le faire fidèlement quoi qu’il en coûte, rend plus heureux que se demander indéfiniment ce qu’on voudrait et s’épuiser devant les multiples possibilités sans faire de choix définitif, parce que la vie comme la liberté trouvent leur sens dans l’amour. « Que votre liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme, exhorte saint Paul, au contraire, mettez-vous par amour au service les uns des autres ».

Frères et sœurs, offrons au Seigneur de réaliser son rêve. Achevons aujourd’hui la révolution intérieure qui nous fait renoncer à nos attachements, à nos sécurités, à nos droits, pour nous revêtir du manteau du prophète, pour nous revêtir du tablier du serviteur. C’est à genoux devant nos frères, occupés à leur laver les pieds, que nous ressemblons le plus facilement à notre Seigneur. La grandeur du Royaume se révèle dans ceux qui savent se faire petits. Alors l’appel des uns ne peut plus être vécu comme le rejet des autres, la mission des uns n’est plus accomplie au détriment des autres. Nous sommes désormais unis, au sein d’une même famille, celle des enfants de Dieu qui s’assemblent autour de cet autel pour l’appeler, d’un seul cœur, « Notre Père ».
Frère Dominique

Il y a danger quand les croyants s’imaginent détenir la puissance divine – Homélie dimanche 27 juin

26 juin, 2010

du site:

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Il y a danger quand les croyants s’imaginent détenir la puissance divine

Homélie du dimanche 27 juin, par le P. Laurent Le Boulc’h

ROME, Jeudi 24 juin 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le commentaire de l’Evangile du dimanche 27 juin, proposé par le P. Laurent Le Boulc’h.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc (9, 51-62)
Comme le temps approchait où Jésus allait être enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. Il envoya des messagers devant lui ; ceux-ci se mirent en route et entrèrent dans un village de Samaritains pour préparer sa venue. Mais on refusa de le recevoir, parce qu’il se dirigeait vers Jérusalem. Devant ce refus, les disciples Jacques et Jean intervinrent : « Seigneur, veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » Mais Jésus se retourna et les interpella vivement. Et ils partirent pour un autre village. En cours de route, un homme dit à Jésus : « Je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui déclara : « Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas d’endroit où reposer la tête. » Il dit à un autre : « Suis-moi. » L’homme répondit : « Permets-moi d’aller d’abord enterrer mon père. » Mais Jésus répliqua : « Laisse les morts enterrer leurs morts. Toi, va annoncer le règne de Dieu. » Un autre encore lui dit : « Je te suivrai, Seigneur ; mais laisse-moi d’abord faire mes adieux aux gens de ma maison. » Jésus lui répondit : « Celui qui met la main à la charrue et regarde en arrière n’est pas fait pour le royaume de Dieu. »

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L’Evangile n’a rien à voir avec un conte ou un rêve d’enfant. Il ne plane pas hors de nos vies humaines, bien au contraire, il est le plus souvent chargé du plus lourd de nos existences.

Le passage que l’on vient d’entendre nous plonge dans la géopolitique du temps. Cette histoire de Samaritains qui refusent d’accueillir Jésus parce qu’il se rendait à Jérusalem nous transporte dans les conflits de la Palestine du 1er siècle. Jésus voit son visa ou son droit de passage refusé pour cause de guerre froide entre les samaritains et les judéens.

Le Christ s’est donc confronté à ce qui est malheureusement si souvent encore aujourd’hui le quotidien de tant de gens. Et l’on pense à tous ces conflits dont tant de civils payent le prix d’une liberté interdite. Gaza, Soudan, Birmanie, Kirghizstan… : des peuples sont enfermés, d’autres sont exilés de force. Notre prière aujourd’hui est communion avec tous ces hommes et ces femmes que l’on prive de liberté.

Face au refus des samaritains, Jacques et Jean sont prêts à sortir l’arme lourde : « que le feu du ciel leur tombe dessus ! ». Il y a quelque chose de grotesque et de pathétique à la fois dans cette menace des deux frères. On aimerait rire de la prétention naïve de ces deux disciples s’il n’y avait là quelque chose de terriblement inquiétant dont nous voyons l’horreur chaque jour.

Quand des hommes s’imaginent que la puissance divine est une puissance de destruction, il y a danger pour l’homme.

La tentation de croire en un Dieu violent est omniprésente dans la Bible. Et pourtant la longue histoire biblique avec son point d’orgue qu’est la manifestation de Jésus conduit tout à l’inverse les croyants à recevoir la puissance de Dieu comme une puissance d’Amour et rien que d’amour. La Passion Résurrection de Jésus donne aux hommes le signe déconcertant d’un Dieu prenant sur lui la plus grande faiblesse et refusant toutes formes de violence. Un Dieu apparemment sans puissance et cependant extraordinairement puissant d’amour puisqu’il est vainqueur du mal et de la mort dans la résurrection de Jésus.

Croire en ce Dieu là est une conversion jamais définitivement acquise. Que deux disciples de Jésus, malgré leur compagnonnage avec lui, aient été tentés par la régression de croire en un Dieu de violence et de destruction en est le signe. Le chemin parcouru avec Jésus ne suffisait donc pas à changer leur regard sur Dieu. Il fallait attendre le mystère de la mort et de la Résurrection de Jésus pour que les disciples en perçoivent toute la portée. Avec le Christ mort et ressuscité, Dieu a changé définitivement de visage.

Quand des hommes s’imaginent que la puissance divine est une puissance de destruction, il y a danger pour l’homme. Mais ce danger redouble quand les croyants s’imaginent détenir eux-mêmes la puissance divine.

« Veux-tu que nous ordonnions que le feu tombe du ciel pour les détruire ? » demandent Jacques et Jean comme s’ils étaient les maîtres de la puissance du ciel, comme si la bombe divine leur appartenait. Ils n’attendent plus que l’autorisation de Jésus pour appuyer sur le bouton.

Jacques et Jean sont installés dans la toute puissance. Ils portent en eux la prétention puérile de se croire des sorciers ou des petits dieux, manipulateurs de la puissance divine : « veux-tu que nous fassions tomber sur eux le feu du ciel ? ». Jacques et Jean réagissent comme des grands enfants irresponsables. Des grands enfants mais des enfants terriblement dangereux !

Comment ne pas voir aujourd’hui à quel point cette illusion de la toute puissance est présente et mortifère ? Alors que l’on pensait que les religions étaient devenues enfin raisonnables, voici qu’à nouveau des hommes religieux semblent pris de folie. Même si le mouvement est marginal, force est de constater que les extrémismes, les fanatismes, les fondamentalismes et les intégrismes progressent aujourd’hui dans toutes les religions du monde. Un peu partout des hommes, au nom de la foi, s’installent dans une toute puissance effrayante. Au nom de Dieu, ils sombrent dans l’intolérance et la violence, comme s’ils avaient droit de vie et de mort sur leurs contemporains, comme si la foi en un Dieu violent leur donnait pleins pouvoirs sur leurs frères.

Ces déviances du religieux inquiètent. L’évangile de Luc nous dit que le Christ lui-même se retourna et interpella vivement ses disciples. Ceux-ci auront encore bien du chemin à faire pour entrer dans la voie de l’Evangile.

Jacques et Jean devront se convertir au Dieu du Christ. Jésus devra continuer de les initier pour extirper de leur cœur toutes les vieilles racines de l’intolérance et du sectarisme. Ce n’est qu’en entrant dans l’Esprit du Christ que les disciples pourront enlever de leur cœur l’arrogance et le mépris des autres.

« Vivez sous la conduite de l’Esprit de Dieu ; alors vous n’obéirez pas aux tendances égoïstes de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair » insiste Paul dans sa lettre aux Galates.

La vie dans l’Esprit délivre de l’orgueil de la chair. Elle nous donne d’entrer dans cette puissance d’amour de Dieu qui ne se livre pas dans la violence ou la destruction mais, au contraire, dans l’humilité et l’infini respect de la vie.

Cet Esprit d’humilité nous sauve parce qu’avec lui le croyant se reconnaît à distance de son Dieu. Il n’a aucune prétention sur lui. Il n’est propriétaire de rien de Dieu. Comment l’humble croyant de l’Evangile pourrait-il manipuler Dieu et l’imaginer en son pouvoir lui qui s’éprouve si loin de Dieu ? Comment l’humble croyant de l’Evangile pourrait-il céder à l’arrogance quand il se sait si faible et si fragile lui-même, pécheur pardonné ?

Que dans notre monde en excès de violence, l’Esprit du Christ Jésus convertisse nos fausses représentations de Dieu. Qu’il nous apprenne à résister à la tentation aveugle de la violence et nous donne de vivre dans le respect. Amen.

Le P. Laurent Le Boulc’h est curé de la paroisse de Lannion et modérateur de la paroisse de Pleumeur Bodou, secrétaire général du conseil presbytéral du diocèse de Saint Brieuc et Tréguier (Côtes d’Armor – France).

bonne nuit

26 juin, 2010

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Regione Calabria – Cattolica di Stilo

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Saint Jean Chrysostome: « Il guérit beaucoup de malades »

26 juin, 2010

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Le samedi de la 12e semaine du Temps Ordinaire : Mt 8,5-17
Commentaire du jour
Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l’Eglise
Homélies sur saint Matthieu, 27,1 (trad. Véricel, l’Evangile commenté, p. 98)

« Il guérit beaucoup de malades »

       « Le soir venu, on lui amena beaucoup de possédés ; par sa parole il en chassa les esprits, et guérit tous ceux qui étaient malades. » Vois-tu comme la foi de la foule grandit peu à peu ? Malgré l’heure avancée, ils n’ont pas voulu quitter le Seigneur ; ils ont pensé que le soir permettait de lui amener des malades. Songe au nombre de guérisons que les évangélistes laissent de côté ; ils ne les racontent pas toutes une à une, mais en une seule phrase ils nous font voir un océan infini de miracles. Pour que la grandeur du prodige ne nous entraîne pas à l’incrédulité, pour qu’on ne soit pas troublé à la pensée d’une telle foule frappée de maux si divers et guérie en un moment, l’évangile apporte le témoignage du prophète, aussi extraordinaire et aussi surprenant que les faits eux-mêmes : « Ainsi devait s’accomplir l’oracle du prophète Isaïe : Il a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (53,4). Il ne dit pas : « Il a détruit », mais : « Il a pris » et « Il s’est chargé », marquant ainsi, à mon avis, que le prophète parle plus du péché que des maladies du corps, ce qui est conforme à la parole de Jean Baptiste : « Voici l’Agneau de Dieu, voici celui qui enlève le péché du monde » (Jn 1,29).

La « Madonnina » de Monte Mario a Rome, photo précédente à l’effondrement

25 juin, 2010

La

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Prier comme un pauvre

25 juin, 2010

du site:

http://jerusalem.cef.fr/index.php/fraternites/prier-dans-la-ville/prier-comme-un-pauvre

Prier comme un pauvre

L’esprit d’enfance nous ouvre à l’esprit d’humilité. Et l’humilité nous fait entrer dans la prière la plus vraie. La quatrième clef de la prière consiste en effet à prier humblement comme un pauvre.

Jésus lui-même nous instruit ici éloquemment à travers la parabole du pharisien et du publicain. Aussi étonnant que cela paraisse, ce n’est pas la prière de l’homme juste et droit, à l’âme remplie d’action de grâce, qui est exaucée ; mais celle d’un pauvre hère au cœur contrit, n’ayant pour toute formule d’oraison que le leitmotiv : Mon Dieu, aie pitié du pécheur que je suis (Lc 18,13). On ne saurait mieux montrer l’importance primordiale de l’humilité dans le cœur de l’homme en prière. Jésus l’a fait dans une formule inoubliable au paradoxe lapidaire : Tout homme qui s’élève sera abaissé, mais celui qui s’abaisse sera élevé (Lc 18,14). Voilà qui est clair en effet.

Le problème de la juste prière est ici ramené à quelque chose de fort simple. Il faut refuser toute prétention, toute suffisance, toute autosatisfaction. La prière du juste orgueilleux n’atteint pas Dieu car elle l’empêche de passer. Par contre la prière du pauvre frappe les oreilles de Dieu, car elle l’appelle de toute la force de son humilité (Si 21,5). Prier en effet n’est pas d’abord s’élever vers Dieu mais s’ouvrir à lui pour l’accueillir en soi. Si élevée que soit une âme, elle ne peut monter au plus haut des cieux. Mais dans un cœur humblement ouvert au Père, le Seigneur se plaît toujours à venir habiter pour faire ce qu’Il aime : guérir, consoler, pardonner, donner lumière, joie et paix. Car tu aimes la vérité au fond de l’être. D’un cœur brisé, broyé, Dieu, tu n’as point de mépris (Ps 51,8.19). Le miserere est bien, en ce sens, avec le Notre Père des cœurs d’enfants, la prière parfaite, car elle est celle des humbles.

La prière humble, c’est la prière vraie. Celle qui ne se gonfle pas plus qu’elle ne se rapetisse. Celle du cœur qui se dit pécheur parce qu’il l’est en vérité. Mais qui n’a pas peur de le reconnaître parce qu’il sait plus encore que Dieu est toujours prêt à le pardonner. C’est la prière de celui ou de celle qui, plutôt que de gémir ou de se mésestimer, garde de soi une sage estime (Rm 12,3) pour chanter, comme Marie, les merveilles que Dieu a faites pour elle ou pour lui, en se penchant sur son humble serviteur ou son humble servante (Lc 1,48-49). C’est la prière des anawim que la Bible appelle de ce beau nom générique de pauvres du Seigneur. Car le Seigneur, en sa bonté, peut à jamais les enrichir de sa grâce.

La prière humble est la prière du pauvre qui se sait fragile, versatile, distrait, et même littéralement incapable par lui-même de prier (Rm 8,26). Mais cette vérité nous rend libres (Jn 8,32), et cette liberté touche le cœur de Dieu. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba, Père (Rm 8,15). C’est cette vérité de l’abandon à la Providence qui rend réellement libres et, par là même, à la différence de l’esclave, nous met pour toujours dans la maison, car le fils y est pour toujours (Jn 8,32.35). Heureux les pauvres dans l’esprit, le Royaume des cieux est à eux (Mt 5,3). Ils pensent, veulent et agissent selon l’Esprit de Dieu. Et cette pauvreté consentie les ouvre aux richesses du Royaume des cieux.

«Le premier degré de la prière, nous dit saint Jean Climaque, dans l’Échelle de la perfection, consiste à chasser par une pensée simple et fixe les suggestions de notre esprit. Le second, c’est de garder notre pensée à ce que nous disons et pensons. Et le troisième, c’est la saisie de l’âme dans le Seigneur.» Rien de plus humble et de plus pauvre. Mais l’âme ainsi vendue à Dieu, abandonnée à lui, en est tout entière habitée, illuminée, comblée. Elle peut avancer. Dans l’humilité sûre d’être exaucée. C’est la quatrième clef de la prière authentique.

Benoît XVI bénit la statue de Marie située sur le « Monte Mario » à Rome

25 juin, 2010

du site:

http://www.zenit.org/article-24839?l=french

Benoît XVI bénit la statue de Marie située sur le « Monte Mario » à Rome

Discours du pape

ROME, Vendredi 25 juin 2010 (ZENIT.org) – Nous publions ci-dessous le texte intégral du discours que le pape Benoît XVI a prononcé hier jeudi, lors de la bénédiction de la statue de Marie «  salut du peuple romain  », dans le Centre «  Don Orione  », sur le «  Monte Mario  », à Rome. La statue, endommagée lors d’un orage en octobre 2009, a été restaurée et replacée sur son piédestal le 15 juin dernier.

Chers frères et sœurs,

Je voudrais tout d’abord vous saluer tous cordialement, vous qui êtes ici rassemblés pour l’événement significatif d’aujourd’hui. De cette colline a recommencé à veiller sur notre ville la majestueuse statue de la Vierge, qui fut abattue il y a quelques mois par la furie du vent. Je salue tout d’abord le cardinal-vicaire  Agostino Vallini et les évêques présents. J’adresse une pensée spéciale à don Flavio Peloso, réélu à la tête de l’Œuvre de don Orione, et je le remercie des paroles aimables qu’il a bien voulu m’adresser. J’étends ce salut aux religieux qui participent au 13e chapitre général, à ceux qui travaillent dans cette institution au service des jeunes et des personnes qui souffrent et à toute la famille spirituelle de Don Orione. J’adresse une pensée respectueuse au Maire de Rome, M. Gianni Alemanno – c’est aujourd’hui sa fête – : je désire lui exprimer par avance mes remerciements pour le concert que le Capitole m’offrira le soir du 29 juin ; il s’agit d’un geste qui témoigne de l’affection de toute la ville de Rome pour le Pape. Je salue également les autres autorités civiles et militaires. Je ne peux, enfin, que remercier de tout cœur ceux qui de différentes manières ont contribué à redonner à la statue de la Vierge sa splendeur originelle.

J’ai volontiers accueilli l’invitation de m’unir à vous pour rendre hommage à Marie « Salus populi romani », représentée dans cette merveilleuse statue si chère au peuple romain. Une statue qui rappelle des événements dramatiques et providentiels, écrits dans l’histoire et dans la conscience de la ville. En effet, celle-ci fut placée sur la colline du Monte Mario en 1953, pour répondre à un vœu populaire émis lors de la deuxième guerre mondiale, lorsque les hostilités et les armes faisaient craindre pour le destin de Rome. Des Œuvres romaines de Don Orione partit alors l’initiative de recueillir des signatures pour un vœu à la Vierge, auquel adhérèrent plus d’un million d’habitants. Le vénérable Pie XII recueillit la pieuse initiative de la population qui se confiait à Marie et le vœu fut prononcé le 4 juin 1944, devant l’image de la Vierge du Divin Amour. C’est précisément ce jour qu’eut lieu la libération pacifique de Rome. Chers amis de Rome, comment ne pas renouveler aujourd’hui aussi avec vous ce geste de dévotion à Marie « Salus populi romani » en bénissant cette belle statue ?

Les membres de la famille de Don Orione voulurent qu’elle soit grande et placée en hauteur, surplombant la ville, pour rendre hommage à l’éminente sainteté de la Mère de Dieu, qui, humble sur la terre, « a été exaltée au-dessus des chœurs des anges dans les royaumes célestes » comme le disait le Pape Grégoire VII (A Adélaïde de Hongrie), et pour avoir, en même temps, un signe de présence familière dans leur vie quotidienne. Que Marie, Mère de Dieu et notre Mère, soit toujours à la première place dans vos pensées et vos affections, singulier réconfort de vos âmes,  guide sûr de votre volonté et soutien de vos pas, douce inspiratrice de l’imitation de Jésus Christ. Que la « Petite Vierge » – comme les romains aiment l’appeler – dans le geste de regarder d’en-haut les lieux de la vie familiale, civile et religieuse de Rome, protège les familles, suscite des intentions de bien, suggère à tous les désirs du ciel. « Regarder le ciel, prier, et ensuite aller de l’avant avec courage et travailler ! Je vous salue Marie et allons-y ! » exhortait saint Luigi Orione.

Dans leur vœu à la Vierge, les Romains promirent non seulement la prière et la dévotion, mais ils s’engagèrent également dans des œuvres de charité. Quant aux membres de la famille de Don Orione, ils réalisèrent dans ce centre de Monte Mario, avant même la statue, un lieu d’accueil des petits mutilés et des orphelins. Le programme de saint Luigi Orione – « Seule la charité sauvera le monde » – connut ici une concrétisation significative et devint un signe d’espérance pour Rome, en même temps que la petite Vierge placée sur la colline. Chers frères et sœurs, héritiers spirituels du saint de la charité, Luigi Orione, le chapitre général qui vient de se conclure a eu pour thème cette expression chère à votre fondateur, « Seule la charité sauvera le monde ». Je bénis l’intention et les décisions qui ont été adoptées pour relancer ce dynamisme spirituel et apostolique qui doit toujours vous caractériser.

Don Orione vécut de manière lucide et passionnée la tâche de l’Eglise de vivre l’amour pour faire entrer dans le monde la lumière de Dieu (cf. Deus Caritas est, n. 39). Il a laissé cette mission à ses disciples comme chemin spirituel et apostolique, convaincu que « la charité ouvre les yeux à la foi et réchauffe les cœurs d’amour envers Dieu ». Chers fils de la Divine Providence, continuez à avancer dans ce sillage charismatique qu’il a commencé, car, comme il le disait, « la charité est la meilleure apologie de la foi catholique », « la charité entraîne, la charité anime, elle conduit à la foi et à l’espérance » (Verbali, 26.11.1930, p. 95). Les œuvres de charité, que ce soit comme des actes personnels ou comme des services pour les personnes plus faibles dans de grandes institutions, ne peuvent jamais se réduire à des gestes philanthropiques, mais elles doivent toujours rester des expressions tangibles de l’amour providentiel de Dieu. Pour ce faire – rappelle Don Orione – il faut être « pétris de la charité très douce de Notre Seigneur » (Ecrits 70, 231) à travers une vie spirituelle authentique et sainte. Ce n’est qu’ainsi qu’il est possible de passer des œuvres de la charité à la charité des œuvres, car – ajoute votre fondateur – « même les œuvres sans la charité de Dieu, qui les valorise devant lui, ne valent rien » (Aux psmc,  19.6.1920, p. 141).

Chers frères et sœurs, merci encore de votre invitation et de votre accueil. Que vous accompagne chaque jour la protection maternelle de Marie, que nous invoquons ensemble pour ceux qui travaillent dans ce Centre et pour toute la population romaine et, alors que j’assure chacun de mon souvenir dans la prière, je vous bénis tous avec affection.

Traduction : Zenit

bonne nuit

25 juin, 2010

bonne nuit dans commentaire à la Sacrée Écriture pour le jour courant fish1

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Syméon le Nouveau Théologien : « Jésus le toucha et lui dit : ‘ Je le veux ; sois purifié ‘ »

25 juin, 2010

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Le vendredi de la 12e semaine du Temps Ordinaire : Mt 8,1-4
Commentaire du jour
Syméon le Nouveau Théologien (v. 949-1022), moine grec
Hymne 30 (trad. SC 174, p. 357)

« Jésus le toucha et lui dit : ‘ Je le veux ; sois purifié ‘ »

Avant que brille la lumière divine,
je ne me connaissais pas moi-même.
Me voyant alors dans les ténèbres et en prison,
enfermé dans un bourbier,
couvert de saleté, blessé, ma chair enflée…,
je suis tombé aux pieds de celui qui m’avait illuminé.

Et celui qui m’avait illuminé touche de ses mains
mes liens et mes blessures ;
là où touche sa main et où son doigt s’approche,
aussitôt tombent mes liens,
les blessures disparaissent, et toute saleté.
La souillure de ma chair disparaît…
si bien qu’il la rend semblable à sa main divine.
Merveille étrange : ma chair, mon âme et mon corps
participent à la gloire divine.

Dès que j’ai été purifié et débarrassé de mes liens,
le voici qui me tend une main divine,
il me retire du bourbier entièrement,
il m’embrasse, il se jette à mon cou,
il me couvre de baisers (Lc 15,20).
Et moi qui étais totalement épuisé
et qui avais perdu mes forces,
il me prend sur ses épaules (Lc 15,5),
et il m’emmène hors de mon enfer…
C’est la lumière qui m’emporte et me soutient ;
elle m’entraîne vers une grande lumière…
Il me donne à contempler par quel étrange remodelage
lui-même m’a repétri (Gn 2,7) et m’a arraché à la corruption.
Il m’a fait don d’une vie immortelle
et m’a revêtu d’une robe immatérielle et lumineuse
et m’a donné des sandales, un anneau et une couronne
incorruptibles et éternels (Lc 15,22).

St. John the Baptist – El Greco

24 juin, 2010

St. John the Baptist - El Greco dans images sacrée st-john-baptist-greco
http://frmarkdwhite.wordpress.com/2008/12/page/2/

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