Archive pour juin, 2010

Homélie pour la fête de St Pierre et St Paul – 29 juin

28 juin, 2010

du site:

http://www.stherese-ndtoutesjoies.com/spip.php?article173

29 juin Sts Pierre et Paul

Homélie pour la fête de St Pierre et St Paul

Frères et sœurs, c’est une chance pour nous de célébrer la fête des apôtres Pierre et Paul un dimanche, car la messe de ces deux colonnes de l’Eglise est porteuse d’un message très fort. Et vivre cette fête le jour de l’ordination d’un prêtre et d’un diacre dans notre Eglise de Nantes nous ouvre les yeux sur la mission de toute l’Eglise dans le monde d’aujourd’hui.
Un message fort, vous disais-je ! Je le trouve dans la seconde lecture, où l’apôtre Paul donne son testament à son disciple Timothée. Paul est alors à Rome, en prison ; « le moment de mon départ est venu », écrit-il. Son départ, ce sera sa mort, comme martyr. A Timothée qui devra poursuivre sa mission, il dit sa foi : « Le Seigneur m’a assisté. Il m’a rempli de force pour que je puisse jusqu’au bout annoncer l’Evangile et le faire entendre à toutes les nations païennes ». Le message, c’est que, si l’annonce de l’Evangile a été toute sa vie, Paul a bien conscience que le premier acteur, c’est le Seigneur Jésus, qui l’a appelé et lui a donné la force nécessaire pour remplir sa mission.
Je retrouve ce même message dans la première lecture : l’apôtre Pierre est alors prisonnier du pouvoir politique ; le roi Agrippa a en effet découvert que les Juifs appréciaient qu’il maltraite les membres de l’Eglise naissante. Mais cette Eglise prie, consciente que Dieu l’entend et qu’il va intervenir en sauvant Pierre pour qu’il puisse continuer d’annoncer Jésus Christ. Le psaume chantait cette confiance : « de toutes leurs épreuves, Dieu délivre ses amis. » Une fois délivré, Pierre dit en effet : « maintenant je me rends compte que c’est vrai : le Seigneur a envoyé son Ange, et il m’a arraché aux mains d’Hérode et au sort que me souhaitait le peuple juif ». C’est le Seigneur qui l’a délivré pour qu’il continue sa mission d’annonce de l’Evangile.
Message fort : l’annonce de l’Evangile, c’est d’abord l’œuvre du Seigneur Jésus ; n’avait-il pas annoncé qu’il serait avec ses disciples jusqu’à la fin des temps ?
Jeudi dernier je participais à une rencontre de prêtres, religieuses et laïcs missionnaires originaires de notre diocèse de Nantes et actuellement en congés ; en écoutant leurs témoignages, je reconnaissais cette même conviction : dans la mission, nous ne sommes pas seuls , le Seigneur nous précède..
Nous sommes en droit de nous demander comment cela devient possible : quelle est la condition première pour que des hommes et des femmes puissent ainsi engager toute leur existence, à la suite des apôtres Pierre et Paul, dans l’annonce de l’Evangile ? Le récit de la profession de foi de Pierre nous aide à comprendre. Jésus, seul cette fois avec ses disciples, leur a posé deux questions :
1. «  le Fils de l’homme, qui est-il, d’après ce que disent les hommes ? » Autrement dit : « les autres, que disent-ils de moi ? »
2. « et vous, que dites-vous, pour vous, qui suis-je ? »
Dans la réponse des autres, rien de nouveau : Jésus est vu comme « résurgence » d’hommes du passé : Jean-Baptiste, Elie, Jérémie, un des prophètes.
Au contraire, dans sa réponse personnelle, Pierre affirme la nouveauté de Jésus : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Il reconnait en Jésus l’envoyé de Dieu que tout le monde juif attend. C’est sur cette foi, en laquelle Jésus reconnait un cadeau de Dieu, que Jésus s’appuie pour lui confier sa mission : « tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise ».
Au passage, on reconnait que la mission est bien son œuvre : « je bâtirai mon Eglise ». L’apôtre pourra l’accomplir parce que sa foi est solide comme pierre, comme le roc ; on apprendra plus tard qu’elle demeurera fragile à l’arrestation de Jésus ; elle sera renouvelée avec la question de Jésus ressuscité : « Pierre, m’aimes-tu ? M’aimes-tu plus que ceux-ci ? »
Dans la mission, Jésus demeure le premier acteur. Des hommes et des femmes peuvent collaborer à l’annonce de l’Evangile parce qu’ils croient profondément en Jésus Christ.
Dans une famille, on me posait récemment la question : « pourquoi y a-t-il moins de vocations de prêtres, de religieux et de religieuses aujourd’hui qu’il y a quelques années ? ». Je pense que la réponse est relativement simple :
* du côté du Seigneur Jésus, aucun changement : il continue d’appeler des hommes et des femmes qui consacreront toute leur vie à le faire connaitre et aimer.
* c’est de notre côté qu’il y a eu changement : qui aura une foi suffisamment solide pour choisir de consacrer toute sa vie pour l’annonce de l’Evangile ?
Tout en portant cette question, je pense qu’il nous faut aujourd’hui rendre grâce pour ceux qui choisissent de se lancer dans l’aventure : pour Guillaume Danno qui va être ordonné prêtre ; pour Collin Underwood qui va être ordonné diacre et qui continuera de se préparer à être ordonné prêtre l’an prochain dans son pays des Iles Seychelles. Rendre grâce aussi pour ceux qui, aujourd’hui, acceptent des responsabilités dans notre communauté chrétienne locale, dans notre paroisse.
Rendre grâce encore pour ceux qui acceptent la charge d’évêque : ce dimanche, ordination du nouvel évêque de Luçon ; bientôt celle du nouvel évêque d’Angers… Rendre grâce ; commencer notre prière par des « merci ».
Mais aussi demander : demandons au Seigneur Jésus, et si possible en famille, en couple, d’aider des enfants, des jeunes, des hommes et des femmes de chez nous à entendre l’appel au don total d’eux-mêmes . Avec les ordinations d’aujourd’hui, notre évêque lancera une année de l’appel. Et nous conduirons cette année diocésaine de l’appel au cours d’une année sur les pas de Saint Paul, à laquelle nous invite le pape Benoit XVI : que, regardant son parcours, chacune et chacun de nous puisse un jour reconnaitre, comme St Paul : « je me suis bien battu, j’ai tenu jusqu’au bout la course, je suis resté fidèle ».
Comme baptisés, confirmés, chacun dans la place qui est la nôtre en Eglise, entrons dans la prière d’action de grâce pour ceux qui s’engagent aujourd’hui, pour ceux qui s’efforcent de vivre fidèlement leur mission ; et demandons à Dieu de fortifier la foi de tous les chrétiens, pour que son appel à tout quitter pour lui soit entendu et accueilli, y compris dans notre communauté de N.D. de Toutes-Joies. Amen.

P. Gaby Allain

Textes bibliques commentés: Romains 8, 18-27 (La creation en attente)

28 juin, 2010

du site:

http://www.taize.fr/fr_article170.html?date=2008-03-01

Textes bibliques commentés

Ces courtes méditations bibliques sont proposées pour soutenir une recherche de Dieu au cœur de la vie quotidienne. Il s’agit de prendre un moment pour lire en silence le texte biblique suggéré, accompagné du bref commentaire et des questions. On peut se réunir ensuite en petits groupes de trois à dix personnes chez l’un ou l’autre des participants pour un bref partage de ce que chacun a découvert, avec éventuellement un temps de prière.

2008 mars

Romains 8, 18-27 : La Création en attente

J’estime que les souffrances du temps présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour nous. Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu. Car la création a été soumise à la vanité, non de son gré, mais à cause de celui qui l’y a soumise, avec l’espérance qu’elle aussi sera affranchie de la servitude de la corruption, pour avoir part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu. Or, nous savons que, jusqu’à ce jour, la création tout entière gémit et souffre les douleurs de l’enfantement. Et ce n’est pas elle seulement ; mais nous aussi, qui avons les prémices de l’Esprit, nous aussi nous gémissons en nous-mêmes, en attendant l’adoption, la rédemption de notre corps. Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance : ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore ? Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
De même aussi l’Esprit nous aide dans notre faiblesse, car nous ne savons pas ce qu’il nous convient de demander dans nos prières. Mais l’Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables ; et celui qui sonde les coeurs connaît quelle est la pensée de l’Esprit, parce que c’est selon Dieu qu’il intercède en faveur des saints. (Romains 8, 18-27)Dans ce texte, saint Paul nous dépeint une image de la création en attente de sa libération : elle est en train de « gémir ». Cette description d’un univers blessé, entravé dans son fonctionnement, semble bien rejoindre la réalité du monde tel que nous le connaissons : que de misères et d’injustices, de désirs inassouvis, de richesses gaspillées, de fausses pistes…
Mais le message de l’apôtre va bien au-delà de la simple constatation d’une situation malheureuse. C’est en fait une bonne nouvelle, car l’aspiration de la création est décrite en termes de douleurs d’enfantement. Pour ceux qui savent déchiffrer le langage de Dieu, les gémissements sont porteurs d’espérance.
Plus important encore, ce texte nous renseigne sur la place des croyants dans cet univers, de ceux qui vivent de l’Esprit de Dieu. Loin de les sortir d’un monde marqué par l’insatisfaction, la présence en eux de l’Esprit les fait vivre davantage en solidarité avec le reste du créé. Leurs soupirs, la voix de l’Esprit en eux, se confond avec ceux de la création en attente. Plus encore, ces gémissements sont prière, l’expression d’un dialogue à l’intérieur même de Dieu. Dès lors, pourquoi s’inquiéter de ne pas savoir prier convenablement ? Par son Fils et son Esprit, Dieu s’est identifié avec sa création à un point tel que le cri du cœur meurtri de la créature se transforme en moteur de sa libération. Nos pauvres balbutiements deviennent le langage de Dieu. Notre soif de plénitude traduit une espérance authentique, qui ne peut être déçue (Romains 5, 5).
 Est-ce que l’espérance joue un rôle dans ma vie ? Quelles réalités me permettant d’espérer est-ce que je vois autour de moi ?
 Dans quelle mesure ma foi me rend plus solidaire des souffrances de la famille humaine, des « gémissements de la création » ?
 En quoi les paroles de saint Paul à la fin du texte m’aident à comprendre la prière chrétienne ?

Prier sans cesse (1 Th 5,17)

28 juin, 2010

du site:

http://jerusalem.cef.fr/index.php/fraternites/prier-dans-la-ville/prier-sans-cesse

Prier sans cesse

La dernière clef de la prière nous ouvre la Demeure du «sans cesse» (1 Th 5,17). Car Jésus lui-même n’a pas hésité à nous demander de prier sans cesse (Lc 18,1). Dieu n’est-il pas en effet devant nous sans relâche (Ps 16,8) ? Et son amour pour nous n’est-il pas de toujours à toujours (Rm 8,31-39) ? La clef de la prière continuelle nous conduit donc en finale à entrer dans le mystère de l’ininterruption d’un regard de foi et d’une attitude d’amour. Car quand on croit vraiment, c’est pour tout le temps et quand on aime véritablement, c’est pour toujours.
C’est alors que nous sommes finalement amenés à comprendre que la prière, avant d’être une attitude particulière, un temps fort, un moment réservé, une technique en action, est une respiration d’âme. Saint Augustin dit très bien que celui qui porte en lui, toujours vivant, le désir du ciel, est quasiment en prière incessante. Ainsi en est-il de celui qui aime. Il sait quel est le but de sa vie, l’objet de son attente, le désir de son cœur. Toute sa vie aime puisqu’elle en a le désir. Que notre désir du ciel soit donc grand et, en étant simplement vivant, il laissera murmurer en nous une prière incessante.
N’est-ce pas là ce que l’Écriture veut nous dire quand elle déclare que, nous regardant comme des vivants revenus de la mort (Rm 6,13), nous sommes déjà sauvés car Dieu nous a ressuscités et fait asseoir aux cieux dans le Christ Jésus (Ep 2,6). Certes, notre existence court ici-bas. Et il faut bien faire tout ce qu’il faut faire. Mais si Dieu est en nous, nous sommes aussi en Dieu. C’est «l’état de grâce». L’éternité descend dans le temps. La Divinité imprègne notre humanité. La Vie éternelle est déjà commencée. Dieu demeure en nous et nous demeurons en lui. N’est-il pas dès lors sans cesse en prière celui qui peut redire : Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi (Ga 2,20) ? Même s’il dort, son cœur se souvient. Même quand il travaille, son âme prie. Même en se penchant sur les choses de la terre, son esprit s’élève. Tout en vaquant au quotidien de l’existence, il recherche les choses d’en haut, là où se trouve le Christ assis à la droite de Dieu. Il songe aux choses d’en haut, non aux choses de la terre. Il est comme mort et sa vie est désormais cachée avec le Christ en Dieu (Col 3,1-3). Sans même avoir à y penser, il prie sans cesse parce qu’il vit sous le regard de Dieu, tout désireux de Dieu et aimant Dieu qui est tout en tout et tout en tous (Col 3,11 ; 1 Co 15,28).
Nous avons donc réellement entre nos mains cette ultime clef de la prière qui peut la rendre en nous «continuelle». Rien de plus difficile sans doute. Mais rien de plus simple aussi. Il suffit de vivre attentivement, humblement, affectueusement, sous le regard de Dieu. Disons-le : il faut vivre amoureusement auprès de Dieu. D’un Dieu de tendresse qui n’attend de nous que d’être vu et accepté pour ce qu’il est : un père, un époux, un ami. Demandez à ceux qui aiment amoureusement s’ils ont besoin de se forcer beaucoup pour penser à l’être aimé ! Ils y pensent «sans cesse» puisqu’ils aiment «toujours».
Voilà ce que nous fait découvrir la prière continuelle. Le matin, le soir et à midi, je pense à lui (Ps 118 ; 55,18). Et quand vient la nuit, je dors, mais mon cœur veille (Ct 5,2). Tout devient occasion de l’accueillir en nous ou de nous tourner vers lui. Ce n’est plus nous qui pensons et agissons, c’est Dieu qui pense et agit en nous. On prie comme l’on vit. On prie continuellement puisqu’en nous la vie n’a pas de cesse !
«Le vrai spirituel, dit Clément d’Alexandrie, prie durant toute sa vie ; car prier est pour lui effort d’union à Dieu et il rejette tout ce qui est inutile, parce qu’il est parvenu à cet état où il a déjà reçu en quelque sorte la perfection qui consiste à agir par amour.» Et il conclut par cette admirable formule qui devient notre souhait dernier : «Toute sa vie est une liturgie sacrée».

Il anticipe l’Éternité puisqu’il porte sur lui l’ultime clef du Paradis.

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI – SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL – 28 juin 2007

28 juin, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/homilies/2007/documents/hf_ben-xvi_hom_20070628_vespri_fr.html

CÉLÉBRATION DES PREMIÈRES VÊPRES
DE LA SOLENNITÉ DES  SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

HOMÉLIE DU PAPE BENOÎT XVI

Basilique Saint-Paul-hors-les-Murs
Jeudi 28 juin 2007

Messieurs les Cardinaux,
vénérés frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,
chers frères et sœurs!

Au cours de ces Premières Vêpres de la solennité des saints Pierre et Paul, nous commémorons avec gratitude ces deux Apôtres, dont le sang, avec celui de tant d’autres témoins de l’Evangile, a rendu féconde l’Eglise de Rome. Dans leur souvenir, je suis heureux de vous saluer tous, chers frères et sœurs, à commencer par Monsieur le Cardinal-Archiprêtre et par les autres Cardinaux et Evêques présents, par le Père Abbé et par la Communauté bénédictine à laquelle est confiée cette Basilique, jusqu’aux ecclésiastiques, aux religieuses et aux religieux et aux fidèles laïcs réunis ici. J’adresse un salut particulier à la délégation du Patriarcat œcuménique de Constantinople, qui répond à la présence de la délégation du Saint-Siège à Istanbul, à l’occasion de la fête de saint André. Comme j’ai eu l’occasion de le dire il y a quelques jours, ces rencontres et ces initiatives ne constituent pas simplement un échange de politesses entre Eglises, mais elles veulent exprimer l’engagement commun à faire tout ce qui est possible pour accélérer les temps de la pleine communion entre l’Orient et l’Occident chrétiens. Avec ces sentiments, je me tourne avec respect vers les Métropolites Emmanuel et Gennadios, envoyés par le cher Frère Bartholomaios I, auquel j’adresse une pensée reconnaissante et cordiale. Cette Basilique qui a vu des événements d’une profonde signification œcuménique, nous rappelle combien il est important de prier ensemble pour implorer le don de l’unité, cette unité à laquelle  saint  Pierre et saint Paul ont consacré leur existence jusqu’au sacrifice suprême du sang.
Une très ancienne tradition, qui remonte aux temps apostoliques, raconte que c’est précisément à proximité de ce lieu que se déroula leur dernière rencontre avant le martyre:  ils se seraient embrassés, bénis mutuellement. Et sur la porte principale de cette Basilique, ils sont représentés ensemble, avec les scènes du martyre de chacun d’eux. Dès le début, donc, la tradition chrétienne a considéré Pierre et Paul inséparables l’un de l’autre, même s’ils eurent chacun une mission différente à accomplir:  Pierre fut le premier à confesser la foi dans le Christ, Paul obtint le don de pouvoir en approfondir la richesse. Pierre fonda la première communauté des chrétiens provenant du peuple élu, Paul devint l’apôtre des païens. Avec des charismes différents, ils œuvrèrent pour une unique cause:  l’édification de l’Eglise du Christ. Dans l’Office des Lectures, la liturgie offre à notre méditation ce texte bien connu de saint Augustin:  « Un seul jour est consacré à la fête des deux apôtres. Mais eux aussi ne faisaient qu’un. Bien qu’ils aient subi le martyre en des jours différents, ils ne faisaient qu’un. Pierre précéda, Paul suivit… C’est pourquoi nous célébrons ce jour de fête, consacré pour nous par le sang des apôtres » (Disc. 295, 7.8). Et saint Léon le Grand commente:  « De leurs mérites et de leurs vertus, supérieurs à ce que l’on peut dire, nous ne devons rien penser qui les oppose, rien qui les divise, parce que l’élection les a rendus des pairs, la difficulté des semblables et la fin des égaux » (In natali apostol., 69, 6-7).
A Rome, le lien qui rapproche Pierre et Paul dans la mission a pris, dès les premiers siècles, une signification très spécifique. Comme le couple mythique des frères Romulus et Rémus, auxquels l’on faisait remonter la naissance de Rome, ainsi Pierre et Paul furent considérés comme les fondateurs de l’Eglise de Rome. Saint Léon le Grand dit à ce propos, en s’adressant à la ville:  « Voici tes saints pères, tes vrais pasteurs qui, pour te rendre digne du royaume des cieux, ont édifié beaucoup mieux et avec bien plus de bonheur que ceux qui œuvrèrent à jeter les premières fondations de tes murs » (Homélies 82, 7). Bien qu’humainement différents l’un de l’autre, et bien que la relation entre eux ne fût pas exempte de tensions, Pierre et Paul apparaissent donc comme les initiateurs d’une nouvelle cité, comme la concrétisation d’une manière nouvelle et authentique d’être frères, rendue possible par l’Evangile de Jésus Christ. C’est pourquoi l’on pourrait dire qu’aujourd’hui l’Eglise de Rome célèbre le jour de sa naissance, puisque les deux Apôtres en établirent les fondations. En outre, Rome ressent aujourd’hui avec davantage de conscience quelle est sa mission et sa grandeur. Saint Jean Chrysostome écrit que « le ciel n’est pas aussi splendide lorsque le soleil diffuse ses rayons, que ne l’est la ville de Rome qui rayonne de la splendeur de ces flambeaux ardents (Pierre et Paul) à travers le monde… Telle est la raison pour laquelle nous aimons cette ville… pour ces deux piliers de l’Eglise » (Comm. a Rm 32).
Nous commémorerons l’Apôtre Pierre plus particulièrement demain, en célébrant le Sacrifice divin dans la Basilique vaticane, construite sur le lieu où il subit le martyre. Ce soir, notre regard se tourne vers saint Paul, dont les reliques sont conservées avec une grande vénération dans cette Basilique. Au début de la Lettre aux Romains, comme nous venons de l’entendre, il salue la communauté de Rome en se présentant comme le « serviteur du Christ Jésus, apôtre par vocation » (1, 1). Il utilise le terme serviteur, en grec doulos, qui indique une relation d’appartenance totale et inconditionnée à Jésus, le Seigneur, et qui traduit l’hébreu ‘ebed, faisant ainsi allusion aux grands serviteurs que Dieu a choisis et appelés pour une mission importante. Paul est conscient d’être « apôtre par vocation », c’est-à-dire non en vertu d’une candidature spontanée ni d’une charge qui lui aurait été confiée humainement, mais uniquement par un appel et une élection divine. Dans son épistolier, l’Apôtre des nations répète plusieurs fois que tout dans sa vie est le fruit de l’initiative gratuite et miséricordieuse de Dieu (cf. 1 Co 15, 9-10; 2 Co 4, 1; Ga 1, 15). Il fut choisi « pour annoncer l’Evangile de Dieu » (Rm 1, 1), pour répandre l’annonce de la Grâce divine qui réconcilie en Christ, l’homme avec Dieu, avec lui-même et avec les autres.
Par ses Lettres, nous savons que Paul fut bien plus qu’un habile orateur; il partageait même avec Moïse et avec Jérémie le manque de talent oratoire. « C’est un corps chétif et sa parole est nulle » (2 Co 10, 10), disaient de lui ses adversaires. Les résultats apostoliques extraordinaires qu’il put obtenir ne sont donc pas à attribuer à une brillante rhétorique ou à des stratégies apologétiques et missionnaires raffinées. Le succès de son apostolat dépend surtout d’une implication personnelle dans l’annonce de l’Evangile avec un dévouement total pour le Christ; un dévouement qui ne craignit pas les risques, les difficultés et les persécutions:  « Ni mort ni vie – écrivait-il aux Romains -, ni anges ni principautés, ni présent ni avenir, ni puissances, ni hauteur ni profondeur, ni aucune autre créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté dans le Christ Jésus notre Seigneur » (8, 38-39). Nous pouvons en tirer une leçon plus que jamais importante pour chaque chrétien. L’action de l’Eglise est crédible et efficace uniquement dans la mesure où ceux qui en font partie sont disposés à payer de leur personne leur fidélité au Christ, dans chaque situation. Là où cette disponibilité fait défaut, manque l’argument décisif de la vérité dont dépend l’Eglise elle-même.
Chers frères et sœurs, comme aux commencements, aujourd’hui aussi le Christ a besoin d’apôtres prêts à se sacrifier eux-mêmes. Il a besoin de témoins et de martyrs comme saint Paul:  autrefois violent persécuteur des chrétiens, lorsque sur le chemin de Damas il tomba à terre ébloui par la lumière divine, il passa sans hésitation du côté du Crucifié et il le suivit sans regret. Il vécut et travailla pour le Christ; pour Lui, il souffrit et il mourut. Combien son  exemple  est  aujourd’hui d’actualité!
Et c’est précisément pour cette raison que je suis heureux d’annoncer officiellement que nous consacrerons à l’Apôtre Paul une année jubilaire spéciale du 28 juin 2008 au 29 juin 2009, à l’occasion du bimillénaire de sa naissance, que les historiens situe entre 7 et 10 après Jésus-Christ. Cette « Année de saint Paul » pourra se dérouler de manière  privilégiée à Rome, où depuis vingt siècles est conservé sous l’autel pontifical de cette Basilique le sarcophage qui, selon l’avis concordant des spécialistes et une tradition incontestée, conserve les restes de l’apôtre Paul. Dans l’enceinte de la Basilique pontificale et de l’Abbaye bénédictine homonyme attenante pourront donc avoir lieu une série d’événements liturgiques, culturels et œcuméniques, ainsi que diverses initiatives pastorales et sociales, toutes inspirées à la spiritualité paulinienne. En outre, une attention particulière pourra être accordée aux pèlerins qui, de différents lieux, voudront se rendre dans un esprit de pénitence auprès de la tombe de l’Apôtre pour y trouver un bénéfice spirituel. Des Congrès d’études et des publications spéciales sur des textes pauliniens verront également le jour, pour faire connaître toujours mieux l’immense richesse de l’enseignement qu’ils renferment, véritable patrimoine de l’humanité rachetée par le Christ. En outre, partout à travers le monde, des initiatives analogues pourront être réalisées dans les diocèses, dans les sanctuaires, dans les lieux de culte, par des institutions religieuses, d’étude et d’assistance, qui portent le nom de saint Paul ou qui s’inspirent de sa figure et de son enseignement. Il y a enfin un aspect particulier qui devra être soigné avec une attention particulière au cours de la célébration des divers moments du bimillénaire paulinien:  je veux parler de la dimension œcuménique. L’Apôtre des nations, particulièrement engagé dans l’annonce de la Bonne Nouvelle à tous les peuples, s’est totalement prodigué pour l’unité et la concorde entre tous les chrétiens. Veuille-t-il nous guider et nous protéger dans cette célébration bimillénaire, en nous aidant à progresser dans la recherche humble et sincère de la pleine unité de tous les membres du Corps mystique du Christ. Amen! 

bonne nuit

28 juin, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. file6271275150877

http://www.morguefile.com/archive/

Sainte Claire: « Maître, je te suivrai partout où tu iras »

28 juin, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100628

Le lundi de la 13e semaine du Temps Ordinaire : Mt 8,18-22
Commentaire du jour
Sainte Claire (1193-1252), moniale franciscaine
1ère lettre à Agnès de Prague, §15-23 (trad. Vorreux rev. ; cf SC 325)

« Maître, je te suivrai partout où tu iras »

      Bienheureuse pauvreté, qui prodigue des richesses éternelles à ceux qui l’aiment et qui l’embrassent ! Sainte pauvreté -– à ceux qui la possèdent et la désirent Dieu promet sûrement le Royaume des cieux et donnent la gloire éternelle et la vie bienheureuse. Chère pauvreté, que le Seigneur Jésus Christ a daigné préférer à toute autre chose, lui qui régnait et qui règne sur le ciel et la terre, « et par sa parole tout a été fait » (Ps 32,9). « Les renards, dit-il en effet, ont leur tanière et les oiseaux du ciel leur nid, mais le Fils de l’homme (c’est a dire le Christ) n’a pas trouvé où reposer sa tête. » Quand enfin il a laissé reposer sa tête [sur la croix], il a remis l’esprit (Jn 19,30).

      Puisqu’un si grand Seigneur a voulu descendre dans le sein de la Vierge, puisqu’il a voulu apparaître au monde méprisé, indigent et pauvre afin que les hommes, indigents, pauvres et affamés de nourriture céleste, deviennent riches en lui en entrant en possession du Royaume des cieux, exultez de joie. Réjouissez-vous d’un grand bonheur et d’une allégresse spirituelle. Si vous préférez le mépris aux honneurs, et la pauvreté aux richesses de ce monde, si vous confiez vos trésors non pas à la terre mais au ciel, où la rouille ne ronge pas, « la mite ne détruit pas, et les voleurs ne peuvent s’approcher » (Mt 6,20), « votre récompense sera grande dans les cieux » (Mt 5,12).

bonne nuit

27 juin, 2010

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http://www.laboo.biz/pa/consultadb.php?chiavi=pia

Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix: « Suis-moi »

27 juin, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100627

Treizième dimanche du temps ordinaire : Lc 9,51-62
Commentaire du jour
Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix [Edith Stein] (1891-1942), carmélite, martyre, copatronne de l’Europe
Méditation pour la fête de l’Exaltation de la croix (trad. Source cachée, Cerf 1999, p. 277)

« Suis-moi »

            Le Sauveur nous a précédés sur le chemin de la pauvreté. Tous les biens du ciel et de la terre lui appartenaient. Ils ne présentaient pour lui aucun danger ; il pouvait en faire usage tout en gardant son cœur entièrement libre. Mais il savait qu’il est presque impossible à un être humain de posséder des biens sans s’y subordonner et en devenir esclave. C’est pourquoi il a tout abandonné et nous a montré ainsi par son exemple plus encore que par ses paroles que seul possède tout celui qui ne possède rien. Sa naissance dans une étable et sa fuite en Egypte montraient déjà que le Fils de l’homme ne devait pas avoir d’endroit où reposer la tête. Qui veut le suivre doit savoir que nous n’avons pas ici-bas de demeure permanente. Plus vivement nous en prendrons conscience, plus ardemment nous tendrons vers notre demeure future et nous exulterons à la pensée que nous avons droit de cité au ciel.

Une photo jaunie de l’immédiat premier après-guerre décrit une montée à Jerusalem

26 juin, 2010

Une photo jaunie de l'immédiat premier après-guerre  décrit une montée à Jerusalem dans images 1396911888

http://pierostefani.myblog.it/archive/2007/01/07/salire-a-gerusalemme-01-04-07.html

13° dimanche du Temps ordinaire (27 juin 2010) (commentaire aux Galates)

26 juin, 2010

du site:

http://www.bible-service.net/site/377.html

13° dimanche du Temps ordinaire (27 juin 2010)

(deuxième lectures)

Galates 5,1..18

À une communauté perturbée et divisée au sujet du salut, Paul rappelle fermement que seule la croix du Christ est la source du salut. Ce ne sont pas les pratiques anciennes du judaïsme (notamment la circoncision) qui libèrent l’homme mais l’accueil gratuit du don de Dieu manifesté en Jésus et répandu en nos cœurs par l’Esprit Saint.

« En vous laissant conduire par l’Esprit, vous n’êtes plus sujets de la Loi. » Pour l’homme, la vraie liberté est de se laisser conduire par l’Esprit, ainsi il échappe au sectarisme d’une application littérale de la Loi, et au laxisme séduisant mais destructeur.

Lorsqu’on vit selon l’Esprit, on ne devient plus esclave de la Loi, de sa lettre, mais on vit la Loi autrement, selon ce qu’elle est réellement. Ce passage, Paul veut que les Galates le fassent pour vivre réellement en enfants de Dieu. Le but de Paul est de faire d’eux des hommes libres : ce n’est pas en se soumettant à la Loi qu’ils se libèrent de leur égoïsme, mais de ce qu’ils doivent se libérer en réalité.

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