Archive pour le 17 juin, 2010

Pentecoste

17 juin, 2010

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http://www.stbasilscathedral.org/History_of_the_Orthodox_Church/

Le grain de blé (Mc 4,26-29)

17 juin, 2010

du site:

http://www.addlaciotat.com/messages/01-LeGrainDeBle.pdf

Le grain de blé

Marc 4/26 à 29: « Il en est du royaume de Dieu comme quand un homme jette de la semence en terre; qu’il dorme ou qu’il veille, nuit et jour, la semence germe et croît sans qu’il sache comment. La terre produit d’elle-même, d’abord l’herbe, puis l’épi, puis le grain tout formé dans l’épi; et, dès que le fruit est mûr, on y met la faucille, car la moisson est là. »

Avez-vous déjà tenu dans votre main une graine?

C’est une chose si petite et si insignifiante qu’on ne réalise pas bien qu’elle porte en elle la vie. A première vue, elle semble morte, d’ailleurs si vous la gardez dans un sachet des jours, des semaines, des mois, rien ne se passera. Pourtant si vous la mettez en terre, elle poussera certainement…Ce petit grain contient un embryon vivant qui, placé en terre germera, formera des racines, une tige, des feuilles…

C’est le miracle de la vie!

Certaines graines, telles celles du saule, ne sont capables de se développer, qu’un court moment après être tombées de l’arbre qui les a produites. Au contraire, d’autres sont viables pendant des années. Par exemple, des graines du lotus ont germé 3 000 ans après avoir été produites.

Dans le Psaumes 65,/9-10, David a dit: « Tu visites la terre et tu lui donnes l’abondance, Tu la combles de richesses; Le ruisseau de Dieu est plein d’eau; Tu prépares le blé, quand tu la fertilises ainsi. En arrosant ses sillons, en aplanissant ses mottes, Tu la détrempes par des pluies, tu bénis son germe. »

Si Dieu prend soin de la végétation, à combien plus forte raison, il prend soin de ses enfants.

Matthieu 6/30: « Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs, qui existe aujourd’hui et qui demain sera jetée au four, ne vous vêtira-t-il pas à plus forte raison, gens de peu de foi? »

L’image du grain de blé est une parabole forte donnée par Jésus pour illustrer la vie des hommes. Comme cette graine, avant qu’elle ne soit en terre, nous étions morts quoi que vivants. Notre vie était stérile, ne portant aucun fruit aux yeux de Dieu. Pourtant Dieu a créé chaque être humain afin qu’il vive, afin que sa vie Zoé (La vie de Dieu en grec) coule en lui, afin qu’il croisse dans la grâce et porte du fruit à la gloire de Dieu. Dieu a mis en l’homme tout ce qu’il fallait pour cela, tout comme il a mis dans la graine toute la puissance de la vie Bios (la vie au sens biologique en grec). Dieu nous a donné le souffle de vie et il nous a aussi pourvu d’une conscience et de la possibilité de communier (communiquer) avec lui, de le louer, de recevoir sa vie, ses pensées et ses bénédictions. Combien de temps avons-nous négligé cela? Beaucoup d’entre nous ont vécu loin de Dieu pendant des années, avant de rencontrer Jésus Christ. Cette rencontre a, en quelque sorte, permis que nous soyons jetés en terre. Dieu s’est fait pour nous semeur.

1. Ensevelis avec Christ.

Romains 6,4-5: « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection… »

Comprenez-vous ce que nous apporte la mort de Christ?

Jésus est mort pour nous donner la vie. Par la foi, nous devons mourir avec lui, être ensevelis avec lui. Cette mort concerne notre vieille nature pécheresse, notre ancienne vie sans Christ. Comme le grain de blé doit être enseveli pour germer et porter du fruit, nous devons de la même façon, par la foi, être ensevelis avec Christ pour revivre en nouveauté de vie. Cet ensevelissement consiste concrètement dans un renoncement à certaines choses. Mourir à soi-même c’est vivre dans la pleine dimension de la volonté du Christ en acceptant ses projets pour notre vie comme meilleur que les nôtres. C’est aussi accepter de laisser derrière soi son passé en passant par une guérison de ce qui doit l’être tout en ne s’appuyant plus sur nos propres assurances humaines. Mais c’est aussi vivre dans un présent ou la foi prend une place prépondérante.

Pour que notre nouvelle naissance soit vraie et effective, il faut d’abord être mort à soi-même. Comment parler de nouvelle naissance s’il n’y a pas aussi de mort?

1 Corinthiens 15,22: « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ… »

Jean 12/24: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. »

Celui qui ne meurt pas au péché et à la chair, c’est-à-dire dont le corps et l’âme règnent encore sur toute sa vie, ne verra pas le royaume de Dieu.

Romains 8/13: « Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez. »

Beaucoup, même parmi ceux qui se réclament de Christ, ne veulent pas mourir à eux-mêmes, ils ne veulent pas changer, ni délaisser leurs péchés. En quelque sorte, ils sont comme des graines desséchées qui ne seraient jamais mises en terre. A quoi bon, contenir la vie en soi si ce n’est pas pour

qu’elle germe, qu’elle croisse et porte du fruit? Souhaitez-vous rester des graines?

Matthieu 10/39: « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. » Certains découvrent Christ, s’approchent de lui mais ne le laissent jamais se saisir de leur vie pour les ensevelir avec lui dans sa mort. C’est pourquoi, ils se sentent seuls, stériles et inutiles. Ils ne se sentent pas bien ni dans l’église, ni dans le monde. C’est la définition du chrétien mondain et charnel qui est attiré par le monde et ses péchés, il est en lutte avec sa chair. Mais il est aussi attiré par l’église, en lutte avec sa conscience. Cette situation ne peut durer! Il faut faire un choix! Matthieu 6,24: « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre; ou il s’attachera à l’un, et méprisera l’autre. » Une graine posée à peine sur la terre ne peut germer et porter du fruit, elle doit être ensevelie complètement. Pour revivre en Christ et pour la vie éternelle, Christ réclame 100% de nous-même. Tout notre être doit mourir et être enseveli, sinon cela ne sert à rien. Celui qui comprend l’avantage de mourir à soi même ne peut désirer conserver sa vie passée. Désirez-vous conserver votre vieille nature au point de manquer le ciel éternel? Aimez-vous tellement votre péché que vous refusez la vie de Christ?Angoissez-vous tellement pour votre avenir que vous ne laissez pas la foi agir librement? La nature elle-même porte en elle le désir inconscient de mourir pour renaître. Le gland entre en terre pour renaître en chêne. La chenille entre dans sa chrysalide pour renaître papillon. C’est le cycle et le miracle de la vie! Dieu veut échanger notre vieux manteau souillé par un vêtement blanc, il veut nous donner sa

vie en abondance en échange d’une petite vie éphémère et misérable. Que ferons-nous? Quel sera notre choix? Je ne parle pas ici de choisir entre Christ et Satan, ni entre les ténèbres et la lumière, je parle de choix entre notre vie et celle de Christ. Une vie de résurrection possible si nous acceptons de mourir au péché et à notre chair. Christ veut régner sur notre vie et il ne peut le faire que si nous mourrons avec lui et ressuscitons en lui. Comprenez-vous cela?

2. Ressuscités avec Christ.

Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, la vie divine ne peut germer en lui. La terre où nous sommes ensevelis c’est Christ, Christ est notre terre, notre nourriture, notre refuge, celui qui nous abreuve et nous fait grandir…

Esaïe 61,11: « Car, comme la terre fait éclore son germe, Et comme un jardin fait pousser ses semences, Ainsi le Seigneur, l’Eternel, fera germer le salut et la louange… » Avec confiance, êtes-vous prêts à vous abandonner en Christ afin qu’il soit tout pour vous? Abandonné en terre, le grain de blé reçoit les richesses de la terre, de l’eau, du soleil pour germer et croître. En vous abandonnant avec foi, entre les mains de Christ, en vous ensevelissant tout entier en lui, vous découvrirez que Christ est tout pour vous! Il sera votre refuge, votre endroit sûr et caché, votre sécurité, votre paix. Le roi David avait fait cette découverte, c’est pourquoi il a dit au Psaumes 142:5: « Eternel! Tu es mon refuge, Mon partage sur la terre des vivants. » Christ sera la terre dans laquelle nos racines s’enfonceront, un sol riche, fertile et solide pour fonder notre vie. L’apôtre Paul l’a dit, dans Colossiens 2/6: « Ainsi donc, comme vous avez reçu le Seigneur Jésus-Christ, marchez en lui, étant enracinés et fondés en lui… » Lentement et sûrement, comme un grain de blé germe en terre, nous sentirons la vie de Christ en nous qui nous fera germer, croître, nous développer. Comme le grain de blé a besoin des sels minéraux et d’eau nous avons besoin d’être nourris et abreuver par Christ pour grandir en lui, pour développer notre vie nouvelle.

Jean 6,51: »Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel. Si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement; et le pain que je donnerai, c’est ma chair, que je donnerai pour la vie du monde. »

Jean 7,37: « Jésus, se tenant debout, s’écria: Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi, et qu’il boive. »

En Christ nous avons tout ce qui est nécessaire pour vivre la vie nouvelle qu’il nous donne. Avez-vous remarqué que les plants sortant de terre croissent vers la lumière, comme attirés par elle? Christ, en vérité est aussi notre lumière. La lumière qui nous attire vers le ciel et nous donne la vie, la lumière qui nous fait sortir des ténèbres. Oui, la nouvelle naissance nous fait sortir des ténèbres!

Jean 8,12: « Jésus dit: Je suis la lumière du monde; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »

Comme la sève monte dans l’épi pour le nourrir, la vie triomphante de Christ se répand en nous, elle doit envahir tout notre être: corps, âme et esprit, afin que nous grandissions, nous épanouissions et arrivions à maturité. La croissance ne doit pas être rapide afin que notre vie ne soit pas fragile (tige frêle) et qu’elle ne se brise pas au moindre vent. N’oublions jamais que Dieu fait toutes choses belles en son temps. (Ecclésiaste 3,11) Celui qui s’abandonne en Christ lui laisse le temps d’accomplir son oeuvre parfaitement. Si vous ne vous abandonnez pas totalement vous serez comme un épi sec et rabougri, dont la croissance n’a pas été optimal. Souvenez-vous de ces versets:

Jérémie 17,8: « Béni soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, Et dont l’Eternel est l’espérance! Il est comme un arbre planté près des eaux, Et qui étend ses racines vers le courant; Il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, Et son feuillage reste vert; Dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, Et il ne cesse de porter du fruit. »

3. La moisson:

Apocalypse 14,14: « Je regardai, et voici, il y avait une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, ayant sur sa tête une couronne d’or, et dans sa main une faucille tranchante. Et un autre ange sortit du temple, criant d’une voix forte à celui qui était assis sur la nuée: Lance ta faucille, et moissonne; car l’heure de moissonner est venue, la moisson de la terre est mûre. Celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre. Et la terre fut moissonnée. » Après que le grain de blé ait été jeté en terre, après avoir été enraciné, après avoir bénéficié des richesses de la terre et de l’eau, de la lumière, après qu’il ait grandi et soit devenu un épimûre, arrive le temps de la moisson.

Le bel épi est soudain arraché à la terre dans laquelle il a grandi. Il se sentait fort, épanoui, enraciné, plein de soleil et de sève, le voilà soudain couché au sol, dépourvu de ses racines, fauché. Tout le monde veut ressembler à ce bel épi robuste et mûr. Pourtant il ne peut demeurer planté là éternellement. S’il demeurait ainsi trop longtemps, il finirait par faner, mourir et pourrir sur

pied.

Matthieu 13,30: « A l’époque de la moisson, je dirai aux moissonneurs: Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier. » Il arrive un temps, où les moissonneurs font le tri entre l’ivraie et les gerbes de blé. Le tri ne se fait pas avant. Dans l’Eglise poussent toutes sortes d’herbes: de l’ivraie, du beau blé robuste et aussi du blé chétif et rabougri. Le sol est le même, le soleil, l’eau… Dieu donne la même chose équitablement à tous, mais c’est à nous de nous servir, de nous nourrir, de nous abreuver, de croître… Selon ce que nous voulons devenir. C’est chaque jour que nous construisons notre avenir et notre éternité. Certains seront perdus, d’autres sauvés et d’autres sauvés de justesse, comme à travers le feu. Le blé n’est pas fait pour demeurer dans son champ, sa place c’est dans le grenier de Dieu. Le blé qui prend place dans le grenier de Dieu est celui qui sera réutilisé entre les mains de Dieu pour l’éternité.

L’ivraie elle, est brûlée. Dieu s’en débarrasse parce qu’elle n’est utile à rien.

L’ivraie est une graminée envahissante dans les céréales et dont les graines sont toxiques et provoquent une sorte d’ivresse, d’où son nom. Dans la bible le nom grec de l’ivraie est « zizanion » duquel vient le mot zizanie! D’où l’expression de semer la zizanie…!

4. Les gerbes de blé:

L’épi robuste, épanoui, ce bel épi qui a grandi est soudain fauché, couché, abaissé. Rien ne sert de se glorifier de quoi que ce soit, ni de notre force, ni de notre croissance… Nous ne sommes que des grains de blés, qui ont bénéficié de la vie de Christ. Tout vient de lui, sans lui nous ne sommes rien, qu’un grain stérile, inutile…

1 Corinthiens 4,7: « Car qui est-ce qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? » Tôt ou tard, nous serons retranchés de la terre où nous avons grandi. Tôt où tard, nous serons fauchés, couchés comme toutes les herbes ayant poussé. Tôt ou tard, les moissonneurs vont lier les gerbes entre elles, car l’épi n’est pas seul, dans son champ il y des milliers d’autres épis. Les moissonneurs vont lier les gerbes entre elles. Une gerbe est un « bouquet » d’épis. Les moissonneurs ne lieront pas les épis entre eux mais les gerbes entre elles. Faites-vous la différence? Une gerbe c’est comme une église locale. Lier les gerbes c’est rassembler toutes les églises, tout le peuple de Dieu ensemble. Croyez moi pour avoir le droit d’être lié de la sorte, pour avoir droit d’entrer dans le grenier de Dieu, il faut avoir eu un certain comportement dans le champ, en tant qu’épi! Pour être lié avec l’église universelle il faut d’abord avoir été lié dans son coeur avec les autres croyants par des cordages d’amour. Corde du pardon, de l’humilité et de la douceur…Il faut avoir été rempli de l’amour de Christ, de cet amour qui ne critique pas, qui ne juge pas, qui est patient, plein de bonté; qui n’est point envieux; qui ne se vante point, ne s’enfle point d’orgueil, ne fait rien de malhonnête, ne cherche point sont intérêt, ne s’irrite point, ne soupçonne point le mal, ne se réjouit point de l’injustice, mais qui se réjouit de la vérité; qui excuse tout, croit tout, espère tout et supporte tout.

Colossiens 3/14: « Par-dessus toutes ces choses revêtez-vous de l’amour, qui est le lien de la perfection. »

Revêtu de cet amour fraternel et divin, tu te réjouiras dans cette immense gerbe de chrétiens et les autres se réjouiront avec toi.

Conclusion:

Notre fruit est pour Christ, notre vie est pour Christ car c’est lui qui nous a sauvé de notre vie misérable et stérile. C’est lui qui est mort pour que nous mourions avec lui par la foi, c’est lui qui nous a offert la vie de résurrection, c’est lui qui nous a donné la nourriture, l’eau, la lumière et une terre pour nous épanouir (au sens physique comme au sens spirituel)… Si vous devez vous souvenir d’une chose de ce message, souvenez vous que Christ est tout pour vous. Si vous le laissez régner en vous, vous régnerez avec lui pour l’éternité. Car vous l’avez bien compris votre sort est meilleur que celui du grain de blé qui est engrangé dans le grenier du moissonneur. Votre avenir c’est l’éternité avec celui qui est tout en vous et pour vous, votre sauveur et seigneur Jésus Christ.

bonne nuit

17 juin, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. zebus-07F042

Zebus (Bos primigenius )

http://www.naturephoto-cz.com/mammals/subungulate.html

Cardinal Joseph Ratzinger : « Vous donc, priez ainsi : ‘ Notre Père…’ »

17 juin, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100617

Le jeudi de la 11e semaine du Temps Ordinaire : Mt 6,7-15
Commentaire du jour
Cardinal Joseph Ratzinger [Pape Benoît XVI]
Der Gott Jesu Christi (trad. Le Dieu de Jésus Christ, Fayard 1977, p.29)

« Vous donc, priez ainsi : ‘ Notre Père…’ »

      Sans Jésus nous ne savons pas ce qu’un « Père » est vraiment. C’est dans sa prière que cela est devenu clair, et cette prière lui appartient intrinsèquement. Un Jésus qui ne serait pas perpétuellement plongé dans le Père, ou qui ne serait pas dans une permanente communication intime avec lui, serait un être totalement différent du Jésus de la Bible et du véritable Jésus de l’histoire. Sa vie part du noyau de la prière ; c’est à partir d’elle qu’il a compris Dieu, le monde et les hommes…

      Surgit alors une nouvelle question : cette communication… est-elle également essentielle au Père qu’il invoque, de telle sorte que lui aussi serait différent s’il n’était pas invoqué sous ce nom ? Ou bien cela l’effleure-t-il sans pénétrer en lui ? La réponse est la suivante : il appartient au Père de dire « Fils » comme il appartient à Jésus de dire « Père ». Sans cette invocation, lui non plus ne serait pas lui-même. Jésus n’a pas seulement un contact extérieur à lui ; il est partie prenante de l’être divin de Dieu en tant que Fils. Avant même que le monde soit créé, Dieu est déjà l’Amour du Père et du Fils. Et s’il peut devenir notre Père et la mesure de toute paternité, c’est parce qu’il est lui-même Père de toute éternité. Dans la prière de Jésus donc l’intériorité même de Dieu devient visible ; nous voyons comment est Dieu. La foi au Dieu trinitaire n’est rien d’autre que l’explication de ce qui se passe dans la prière de Jésus. Dans cette prière, la Trinité apparaît dans toute sa clarté…

      Etre chrétien signifie alors : participer à la prière de Jésus, entrer dans son modèle de vie, c’est-à-dire dans son modèle de prière. Etre chrétien signifie : dire avec lui « Père » et devenir ainsi enfant, fils de Dieu, — Dieu — dans l’unité de l’Esprit qui nous fait être nous-mêmes et par là nous agrège à l’unité de Dieu. Etre chrétien signifie : regarder le monde à partir de ce noyau, et par là devenir libre, plein d’espoir, décidé et confiant.