Archive pour le 14 juin, 2010
Saint François d’Assise : Prière et action de grâces.
14 juin, 2010du site:
http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/Fdassise/regle1.html
Saint François d’Assise
Prière et action de grâces.
1 Tout puissant, très saint, très haut et souverain Dieu,
Père saint et juste, Seigneur, roi du ciel et de la terre,
nous te rendons grâces à cause de toi-même,
parce que, par ta sainte volonté,
et par ton Fils unique avec le Saint-Esprit,
tu as créé toutes choses, spirituelles et corporelles;
tu nous as faits à ton image et ressemblance,
tu nous as placés dans le paradis;
2 et nous, par notre faute, nous sommes tombés.
3 Nous te rendons grâces parce que,
de même que tu nous as créés par ton Fils,
de même, par le saint amour dont tu nous as aimés,
tu as fait naître ton Fils, vrai Dieu et vrai homme,
de la glorieuse Vierge sainte Marie,
et, par sa croix, son sang et sa mort,
tu as voulu nos racheter de notre captivité.
4 Et nous te rendons grâces parce que ce même Fils
reviendra dans la gloire de sa majesté,
pour envoyer au feu éternel les maudits
qui ont refusé de se convertir et de te reconnaître;
et pour dire à tous ceux qui t’auront reconnu,
adoré et servi dans la pénitence:
Venez les bénis de mon Père, recevez le royaume
qui vous a été préparé dès l’origine du monde.
5 Indigents et pécheurs que nous sommes tous,
nous ne sommes pas dignes de te nommer;
accepte donc, nous t’en prions,
que notre Seigneur Jésus-Christ,
ton Fils bien-aimé en qui tu te complais,
avec le Saint-Esprit Paraclet,
te rende grâces lui-même pour tout,
comme il te plaît et comme il lui plaît,
lui qui toujours te suffit en tout,
lui par qui tu as tant fait pour nous. Alléluia!
6 Et sa glorieuse mère, la bienheureuse Vierge Marie, les bienheureux Michel, Gabriel, Raphaël, et tous les choeurs des esprits bienheureux: Séraphins, Chérubins et Trônes, Dominations, Principautés et Puissances, Vertus, Anges et Archanges; le bienheureux Jean Baptiste, Jean l’Evangéliste, Pierre et Paul, et les bienheureux Patriarches, Prophètes, Innocents, Apôtres, Evangélistes, Disciples, Martyrs, Confesseurs, Vierges, les bienheureux Elie et Énoch; et tous les saints qui furent, qui seront et qui sont: pour ton amour nous les supplions humblement de rendre grâces pour tout bien, comme il te plaît, à toi le Dieu souverain, vivant, éternel et vrai, avec ton Fils très cher, notre Seigneur Jésus-Christ, et la Saint-Esprit Paraclet, dans les siècles des siècles. Amen. Alléluia!
7 Tous ceux qui, dans la sainte Eglise catholique et apostolique, veulent servir le Seigneur Dieu; tous les Ordres sacrés: prêtres, diacres, sous-diacres, acolytes, exorcistes, lecteurs, portiers, et tous les clercs, tous les religieux et toutes les religieuses; tous les enfants, garçons et filles; les pauvres et les indigents, les rois et les princes, les travailleurs et les paysans, les serfs et les seigneurs; toutes les femmes: jeunes filles, veuves ou mariées; tous les fidèles laïcs: hommes et femmes, enfants et adolescents, jeunes et vieux, bien portants et malades, petits et grands; tous les peuples, races, tribus et langues; enfin toutes les nations et tous les hommes, partout sur la terre, actuels ou à venir: humblement nous les prions et supplions, nous tous frères mineurs et serviteurs inutiles, de persévérer tous ensemble dans la vraie foi et dans la pénitence, car nul ne peut être sauvé autrement.
8 Aimons tous le Seigneur Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme, de tout notre esprit, de tout notre pouvoir et courage, de toute notre intelligence, de toutes nos forces, de tout notre effort, de toute notre affection, de toutes nos entrailles, de tous nos désirs, de toutes nos volontés. Il nous a donné et nous donne à tous le corps, l’âme et la vie; il nous a créés et rachetés; il nous sauvera par sa seule miséricorde; malgré nos faiblesses et nos misères, nos corruptions et nos hontes, nos ingratitudes et notre méchanceté, il ne nous a fait et ne nous fait que du bien.
9 N’ayons donc d’autre désir, d’autre volonté, d’autre plaisir et d’autre joie que notre Créateur, Rédempteur et Sauveur, le seul vrai Dieu, qui est le bien plénier, entier, total, vrai et souverain; qui seul est bon, miséricordieux et aimable, suave et doux; qui seul est saint, juste, vrai et droit; qui seul est bienveillant, innocent et pur; de qui, par qui et en qui est tout pardon, toute grâce et toute gloire pour tous les pénitents et les justes sur la terre et pour tous les bienheureux qui se réjouissent avec lui dans le ciel.
10 Désormais donc, plus d’obstacle, plus de barrière, plus d’écran!
11 Partout, en tout lieu, à toute heure et en tout temps, chaque jour et sans discontinuer, tous, croyons d’une foi humble et vraie, gardons dans notre coeur, sachons aimer, honorer, adorer, servir, louer et bénir, glorifier et célébrer, magnifier et remercier le très haut souverain Dieu éternel, trinité et unité, Père, Fils et Saint-Esprit, Créateur de toutes choses, Sauveur de tous ceux qui mettent en lui leur foi, leur espérance et leur amour; lui qui est sans commencement ni fin, immuable, invisible, inénarrable, ineffable, incompréhensible, impénétrable, béni, louable, glorieux et célébré, sublime, élevé, doux, aimable, délectable, et tout désirable plus que tout autre bien dans les siècles. Amen,
jeudi 03 juin: Martyrs de l’Ouganda Charles Lwanga et ses compagnons (+ 1886) – Mémoire
14 juin, 2010du site:
jeudi 03 juin 2010
Martyrs de l’Ouganda Charles Lwanga et ses compagnons (+ 1886) – Mémoire
Ces Saints habitaient une contrée au milieu de l’Afrique, appelée Ouganda. Personne n’y avait jamais prononcé le nom de Dieu et le démon y régnait par l’esclavage, la sorcellerie et le cannibalisme. Deux Pères Blancs, le P. Lourdel et le P. Livinhac débarquèrent un jour chez ces pauvres indigènes. Ils se présentèrent aussitôt au roi Mutesa qui les accueillit pacifiquement et leur accorda droit de cité.
Les dévoués missionnaires se faisaient tout à tous en rendant tous les services possibles. Sept mois à peine après l’ouverture du catéchuménat, ils désignaient quelques sujets dignes d’être préparés au baptême. Le roi Mutesa s’intéressait à ce que prêchaient les Pères, mais leur prédication alluma bientôt la colère des sorciers jaloux et des Arabes qui pratiquaient le commerce des Noirs.
Pressentant la persécution, les Pères Lourdel et Livinhac baptisèrent les indigènes déjà préparés et se retirèrent au sud du lac Victoria avec quelques jeunes Noirs qu’ils avaient rachetés. Comme la variole décimait la population de cette contrée, les missionnaires baptisèrent un grand nombre d’enfants près de mourir.
Après trois ans d’exil, le roi Mutesa vint à mourir. Son fils Mwanga, favorable à la nouvelle religion, rappela les Pères Blancs au pays. Le 12 juillet 1885, la population ougandaise qui n’avait rien oublié des multiples bienfaits des missionnaires, accueillait triomphalement les Pères Lourdel et Livinhac. Les Noirs qu’ils avaient baptisés avant de partir, en avaient baptisé d’autres ; l’apostolat s’avérait florissant. Le ministre du nouveau roi prit ombrage du succès des chrétiens, surtout du chef des pages, Joseph Mukasa, qui combattait leur immoralité.
Ami et confident du roi, supérieurement doué, Joseph aurait pu devenir le second personnage du royaume, mais sa seule ambition était de réaliser en lui et autour de lui, les enseignements du Christ. Le ministre persuada le jeune roi que les chrétiens voulaient s’emparer de son trône ; les sorciers insistaient pour que les prétendus conspirateurs soient promptement punis de mort. Mwanga céda à ces fausses accusations et fit brûler Joseph Mukasa, le 15 novembre 1885.
« Quand j’aurai tué celui-là, dit le tyran, tous les autres auront peur et abandonneront la religion des Pères. » Contrairement à ces prévisions, les conversions ne cessèrent de se multiplier. La nuit qui suivit le martyre de Joseph, douze catéchumènes sollicitèrent la grâce du baptême. Cent cinq autres catéchumènes furent baptisés dans la semaine qui suivit la mort de Joseph, parmi lesquels figuraient onze des futurs martyrs.
Le 25 mai 1886, six mois après l’odieux meurtre de Joseph, le roi revenant de chasse fit appeler un de ses pages, nommé Denis, âgé de quatorze ans. En l’interrogeant, Mwanga apprit qu’il étudiait le catéchisme avec Muwafu, un jeune baptisé. Transporté de rage, il l’égorgea avec sa lance empoisonnée. Les bourreaux l’achevèrent le lendemain matin, 26 mai, jour où le despote déclara officiellement la persécution ouverte contre les chrétiens.
Le même jour, Mwanga fit mutiler et torturer le jeune Honorat, mit la cangue au cou à un néophyte appelé Jacques qui avait essayé autrefois de le convertir à la religion chrétienne. Ensuite, il fit assembler tous les pages chrétiens et ordonna qu’on les amenât pour être brûlés vifs sur le bûcher de Namugongo. Jacques périt sur ce bûcher en compagnie des autres martyrs, le 3 juin 1886, fête de l’Ascension.
« On avait lié ensemble les jeunes de 18 à 25 ans, écrira le Père Lourdel ; les enfants étaient également liés, et si étroitement serrés les uns près des autres qu’ils ne pouvaient marcher sans se heurter un peu. Je vis le petit Kizito rire de cette bousculade comme s’il eût été en train de jouer avec ses compagnons. » Ils sont en tout quinze catholiques. Trois seront graciés à la dernière minute. On compte officiellement vingt-deux martyrs catholiques canonisés dont le martyre s’échelonne de l’année 1885 à 1887.
Le groupe des condamnés marchait vers le lieu de leur supplice, lorsqu’ils rencontrèrent un Noir nommé Pontien. « Tu sais prier ? » questionna le bourreau ; sur la réponse affirmative de Pontien, le bourreau lui trancha la tête d’un coup de lance. C’était le 26 mai 1886. Le soir venu, on immobilisa les martyrs dans une cangue et on ramena de force à la maison, le fils du bourreau, au nombre des victimes. Après une longue marche exténuante, doublée de mauvais traitements, les captifs arrivèrent, le 27 mai, à Namugongo. Les bourreaux, au nombre d’une centaine, répartirent les prisonniers entre eux.
Les cruels exécuteurs travailleront jusqu’au 3 juin afin de rassembler tout le bois nécessaire au bûcher. Les prisonniers doivent donc attendre six longues journées de privations et de souffrances, nuits de froid et d’insomnie, mais plus encore d’ardentes prières, avant que la mort ne vienne couronner leur héroïque combat. Le martèlement frénétique des tam-tams qui se fit entendre toute la nuit du 2 juin indiqua aux martyrs qui languissaient, garrottés dans des huttes, que l’immense brasier de leur suprême holocauste s’allumerait très bientôt.
Charles Lwanga, magnifique athlète d’une vigueur peu commune, à qui le roi avait confié un groupe de pages auxquels il avait enseigné le catéchisme en cachette, fut séparé de ses compagnons afin d’être brûlé à part, d’une manière particulièrement atroce. Le bourreau alluma les branchages de manière à ne brûler d’abord que les pieds de sa victime. « Tu me brûles, dit Charles, mais c’est comme si tu versais de l’eau pour me laver ! » Lorsque les flammes attaquèrent la région du cœur, avant d’expirer, Charles murmura : « Mon Dieu ! Mon Dieu ! »
Comme le groupe des martyrs avançait vers le bûcher, un cri de triomphe retentit : Nwaga, le fils du chef des bourreaux, avait réussi à s’enfuir de la maison pour voler au martyre ! Il bondissait de joie en se retrouvant dans la compagnie de ses amis. On l’assomma d’abord d’un coup de massue, puis il fut roulé avec les autres dans des claies de roseaux pour devenir dans un instant la proie des flammes.
Après leur avoir brûlé les pieds, ils reçurent la promesse d’une prompte délivrance s’ils renonçaient à la prière. Mais ces héros ne craignaient pas la mort de leur corps et devant leur refus catégorique d’apostasier, on commença à incendier le bûcher. Par-dessus le crépitement du brasier et les clameurs des bourreaux sanguinaires, la prière des saints martyrs s’éleva calme, ardente et sereine : « Notre Père qui êtes aux cieux… » On sut qu’ils étaient morts lorsqu’ils cessèrent de prier.
Le dernier des martyrs s’appelait Jean-Marie. Longtemps obligé de se cacher, las de sa vie vagabonde, il désirait ardemment mourir pour sa foi. Malgré les conseils de ses amis qui essayaient de le dissuader de ce projet, Jean-Marie résolut d’aller voir le roi Mwanga. Nul ne le revit plus jamais, car le 27 janvier 1887, Mwanga le fit décapiter et jeter dans un étang.
La dévotion populaire aux martyrs de l’Ouganda prit un essor universel, après que saint Pie X les proclama Vénérables, le 16 août 1912. Leur béatification eut lieu le 6 juin 1920 et ils reçurent les honneurs de la canonisation, le 18 octobre 1964.
Tiré de Marteau de Langle de Cary, 1959, tome II, p. 305-308 — Vivante Afrique, No 234 – Bimestriel – Sept – Oct. – 1964
bonne nuit
14 juin, 2010Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus : « Laisse-lui encore ton manteau »
14 juin, 2010du site:
http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100614
Le lundi de la 11e semaine du Temps Ordinaire : Mt 5,38-42
Commentaire du jour
Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l’Église
Poésies « Vivre d’amour » et « Pourquoi je t’aime, ô Marie » (OC, Cerf DDB 1996, p. 668)
« Laisse-lui encore ton manteau »
Vivre d’Amour, c’est donner sans mesure
Sans réclamer de salaire ici-bas.
Ah ! sans compter je donne, étant bien sûre
Que lorsqu’on aime, on ne calcule pas !
Au Coeur Divin, débordant de tendresse,
J’ai tout donné…. légèrement je cours
Je n’ai plus rien que ma seule richesse :
Vivre d’Amour.
Vivre d’Amour, c’est bannir toute crainte,
Tout souvenir des fautes du passé.
De mes péchés je ne vois nulle empreinte,
En un instant l’amour a tout brûlé !
Flamme divine, ô très douce fournaise,
En ton foyer je fixe mon séjour.
C’est en tes feux que je chante à mon aise (cf Dn 3,51) :
« Je vis d’Amour ! »…
« Vivre d’Amour, quelle étrange folie ! »
Me dit le monde. « Ah ! cessez de chanter,
« Ne perdez pas vos parfums, votre vie :
« Utilement sachez les employer ! »
T’aimer, Jésus, quelle perte féconde !
Tous mes parfums sont à toi sans retour,
Je veux chanter en sortant de ce monde :
« Je meurs d’Amour ! »
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même.