Archive pour le 12 juin, 2010

Annointment_Bethany_Onction – Chinese school Magdalen (Lc 7, 36-50)

12 juin, 2010

Annointment_Bethany_Onction - Chinese school Magdalen (Lc 7, 36-50) dans images sacrée 20%20ANONYME%20MAGDALEN

http://www.artbible.net/3JC/-Joh-12,01_Annointment_Bethany_Onction/index5.html

Splendeur, blancheur et chaleur, par: St Antoine de Padoue, Sermon pour l’Annonciation

12 juin, 2010

du site:

http://www.mariedenazareth.com/297.0.html

Splendeur, blancheur et chaleur

St Antoine de Padoue, Sermon pour l’Annonciation

Le soleil possède trois propriétés :

la splendeur,
la blancheur,
et la chaleur.

Ces trois propriétés répondent aux trois paroles de l’Ange :
Ave, pleine de grâce ;
Ne crains pas ;
L’Esprit Saint surviendra sur toi.

- La splendeur :
« Ave, pleine de grâce, le Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes ».
Voilà la splendeur du soleil, voilà les vertus dont elle a brillé.
- Elle eut la tempérance, la modestie dans les paroles, l’humilité dans le coeur.
- Elle fut prudente lorsque, troublée, elle se tut, comprit ce qu’on lui avait dit, répondit à ce qui lui fut proposé.
- Elle fut juste lorsqu’elle donna a chacun son dû.
- Elle fut forte dans ses fiançailles, lors de la circoncision de son Fils et de la purification légale.
- Elle fut compatissante envers les affligés, lorsqu’elle dit : « Ils n’ont plus de vin » (Jn 2, 3).
- Elle fut en communion avec les saints lorsqu’elle était assidue dans la prière, au cénacle, avec les apôtres et quelques femmes (cf. Ac 1, 14).

- La blancheur :
«[Ne crains pas] Voici que tu concevras et tu enfanteras un fils, et tu l’appelleras du nom de Jésus. »
Voici la blancheur du soleil. Comment aurait-elle pu concevoir la lumière éternelle et le miroir sans tache, si elle n’avait été elle-même toute blanche ?
De cette blancheur, son Fils dit dans le Cantique : « Ton ventre est une masse d’ivoire, couverte de saphirs » (Ct 5, 14). L’ivoire, blanc et froid, désigne la double pureté de l’esprit et du corps. La pierre du saphir, de couleur céleste, désigne la contemplation. Le ventre de la Vierge Marie fut d’ivoire et couvert de saphirs parce qu’elle avait la blancheur de la virginité dans son corps et la beauté de la contemplation dans son âme. 

- La chaleur :
« Le Saint-Esprit surviendra sur toi ».
Voici la chaleur. La chaleur est l’aliment et la nourriture de tous les vivants ; lorsqu’elle manque, c’est la chute et la mort. La chaleur est la grâce du Saint-Esprit. Si elle se retire du cœur de l’homme, la sève de la componction vient à manquer et l’âme malheureuse tombe dans la mort du péché.
Mais si la chaleur revient, si le Saint-Esprit survient, Marie conçoit et enfante le fruit béni qui ôte toute malédiction.
[...]
Viens donc, notre Dame, unique espérance !
Eclaire, nous t’en supplions, notre esprit par la splendeur de ta grâce, purifie-le par la candeur de ta pureté, réchauffe-le par la chaleur de ta présence. Réconcilie-nous tous avec ton Fils, afin que nous puissions parvenir à la splendeur de sa gloire.
Que nous l’accorde celui qui, aujourd’hui, à l’annonce de l’ange, a voulu prendre de toi sa chair glorieuse et rester enfermé pendant neuf mois dans ton sein. A lui, honneur et gloire pour les siècles éternels ! Amen !  

Homélie: 11e dimanche du Temps Ordinaire

12 juin, 2010

du site:

http://www.homelies.fr/homelie,11e.dimanche.du.temps.ordinaire,2813.html

11e dimanche du Temps Ordinaire

dimanche 13 juin 2010

Famille de saint Joseph

Homélie-Messe   Avec l’évangile de la pécheresse pardonnée que la liturgie de ce dimanche propose à notre méditation nous restons dans la continuité de la solennité du Sacré-Cœur que nous venons de fêter. Les textes de ce jour nous invitent à contempler encore l’amour infini du Seigneur pour chacun de nous, un amour qui au contact des pécheurs que nous sommes se dit sous le mode de la miséricorde.

Dans l’évangile, nous entendons ces paroles pour le moins énigmatiques de Jésus au sujet de cette femme pécheresse qui vient de briser un vase de parfum sur ses pieds, les essuyant avec ses cheveux et les couvrant de baisers : « Si ses péchés, ses nombreux péchés sont pardonnés, c’est à cause de son grand amour. Mais celui à qui on pardonne peu montre peu d’amour. »
La première phrase de l’assertion de Jésus semble, en effet, en contradiction avec la seconde. D’un côté, l’amour obtient le pardon des péchés. De l’autre, Jésus nous dit que l’on ne peut aimer vraiment tant que l’on n’a pas expérimenté pour soi le pardon et que la mesure de cet amour est celle du pardon reçu. Autrement dit, d’un côté, l’amour apparaît comme premier par rapport au pardon. De l’autre, c’est l’inverse.
Dès lors, qu’est-ce qui est premier ? L’amour ou l’expérience d’être pardonné ? Mais peut-être que poser la question en ces termes n’éclaire en rien les propos de Jésus… Pour entrer davantage dans leur compréhension, peut-être faut-il, comme Simon, se laisser conduire au rythme de la parabole que Jésus lui raconte.

Celui à qui le Maître a le plus remis est celui qui lui montre le plus d’amour. Cependant, le présupposé de cette parabole, que l’on aurait peut-être trop tendance à laisser dans l’ombre, est que pour être pardonné, il faut que l’on reconnaisse que l’on a péché et donc que l’on a besoin du pardon de Dieu, pardon divin qui nous précède toujours. Ce fut l’expérience de David après qu’il eût fait tuer Ourie le Hittite pour prendre sa femme (cf. 1ère lecture).
Faire l’expérience du pardon divin implique donc que l’on ait reconnu, accepté et offert sa pauvreté au Seigneur. En effet, celui qui est riche de lui-même n’a pas besoin de pardon ; parce qu’il n’en voit pas l’utilité. Du coup, comment pourrait-il exprimer de l’amour vis à vis de celui dont il pense ne rien avoir à recevoir ? N’est-ce pas là finalement la difficulté de Simon le pharisien ? Sa confiance un peu trop présomptueuse en sa justice et sa vertu, qui apparaît dans le jugement qu’il porte sur cette « pécheresse », ne l’empêche-t-elle pas d’accueillir ce que Jésus désirait lui donner en venant chez lui ?

Pour consentir à recevoir le don de la miséricorde divine, il faut un cœur déjà rendu disponible et purifié par l’humilité. C’est par ses pieds que Jésus se laisse approcher dans son humanité et sa dépendance. A son humilité s’accorde celle de la femme qui baigne de ses larmes ses pieds et les essuie de ses cheveux. A l’inverse de Simon qui reste à distance en posant une sorte d’examen intellectuel critique sur les personnes et le déroulement des événements, la femme, quant à elle, n’hésite pas à risquer le contact avec Jésus parce qu’elle sait avoir besoin de la miséricorde du Seigneur et qu’elle est sûre dans la foi de l’obtenir.

L’accueil d’un tel amour gratuit pousse le pécheur pardonné à y répondre en aimant plus encore. Mais le pécheur pardonné est toujours conscient que son amour en retour est celui-là même qui lui vient de Dieu et qui lui a été donné de façon suréminente lorsqu’il a fait l’expérience de sa miséricorde.

La gratuité de l’amour de Dieu s’exprime encore dans le fait que son pardon ne se contente pas d’effacer notre péché. Il opère en nous bien davantage. Il nous arrache à nos enfermements, nous libère de nos chaînes, et nous propulse vers un nouvel avenir : « va ! » Jésus ne met pas la main sur nous. Il nous invite à aller notre chemin n’exigeant rien en retour si ce n’est que nous marchions dans la fidélité à la grâce reçue. Voilà pourquoi, à la grâce de la rémission de nos péchés, il ajoute celle de faire le bien :  » Va en paix  » (c’est-à-dire dans la justice). Car si le péché est la guerre entre Dieu et l’homme, la justice est la paix de l’homme avec Dieu. « Va en paix » pourrait aussi très bien se lire : « Fais tout ce qui peut te conduire à la paix de Dieu. »

« Seigneur, fais-nous la grâce de pouvoir entrer dans les gestes d’humilité et les soins de repentir que cette femme pécheresse t’a prodigués. Qu’ainsi rendus disponibles à l’accueil de ta miséricorde divine, nous puissions la recevoir dans l’action de grâce en t’aimant toujours davantage à cause de la gratuité de ton pardon. Et qu’avec saint Paul nous puissions proclamer : ‘Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi.’ (cf. 2ème lecture) »

Frère Elie

Chant royal de la plus belle qui jamais fut au monde

12 juin, 2010

du site:

http://www.biblisem.net/meditat/amboicr.htm

Chant royal de la plus belle qui jamais fut au monde

par CATHERINE D’AMBOISE.

Anges, Trônes et Dominations,
Principautés, Archanges, Chérubins,
Inclinez-vous aux basses régions
Avec Vertus, Potestats, Séraphins,
Transvolitez des hauts cieux cristallins
Pour décorer la triomphante entrée
Et la très digne naissance adorée,
Le saint concept par mystères très hauts
De cette Vierge où toute grâce abonde,
Décrétée par dits impériaux
La plus belle qui jamais fût au monde.

Faites sermons et prédications,
Carmes dévots, Cordeliers, Augustins ;
Du saint concept portez relation,
Chaldéens, Hébrieux et Latins ;
Romains, chantez sur les monts palatins
Que Joachim, sainte Anne a rencontrée
Et que par eux nous est administrée
Cette Vierge sans amours conjugaux
Que Dieu créa de plaisance féconde,
Sans point sentir vices originaux,
La plus belle qui jamais fût au monde.

Ses honnêtes belles réceptions
D’âme et de corps aux beaux lieux intestins
Ont transcendé toutes conceptions
Personnelles, par mystères divins.
Car, pour nourrir Jésus de ses doux seins,
Dieu l’a toujours sans souillure montrée,
La déclarant par droit et loi outrée,
Toute belle pour le tout beau des beaux,
Toute claire, nette, pudique et monde, 1
Toute pure par dessus tous vaisseaux, 2
La plus belle qui jamais fût au monde.

Muses, venez en jubilations
Et transmigrez vos ruisseaux cristallins,
Viens, Aurora, par lucidations, 3
En précursant les beaux jours matutins ;
Viens, Orpheus, sonner harpe et clarins,
Viens, Amphion, de la belle contrée,
Viens, Musique, plaisamment accoutrée,
Viens, reine Esther, parée de joyaux,
Venez, Judith, Rachel et Florimonde,
Accompagnez par honneurs spéciaux
La plus belle qui jamais fût au monde.

Très doux zéphyrs, par sibillations 4,
Semez partout roses et romarins,
Nymphes, laissez vos inondations,
Lieux stygieux 5 et carybdes marins ;
Sonnez des cors, violes, tambourins ;
Que ma maîtresse, la Vierge honorée,
Soit de chacun en tous lieux décorée ;
Viens, Apollon, jouer des chalumeaux,
Sonne, Panna, si haut que tout redonde,
Collaudez tous en termes généraux 6
La plus belle qui jamais fût au monde.

ENVOI
Esprits dévots, fidèles et loyaux,
En paradis, beaux manoirs et châteaux,
Au plaisir Dieu, la Vierge pour nous fonde
Où la verrez en ses palais royaux :
La plus belle qui jamais fût au monde.

CATHERINE D’AMBOISE.

Extrait de Dévotes épîtres.
—————————-

(1) Pure.
(2) Vases.
(3) Illuminations.
(4) Souffles.
(5) Du Styx, fleuve des enfers dans la mythologie grecque.
(6) Généreux.

Jean Paul II: Psaume 84 : Notre salut est proche (2002)

12 juin, 2010

du site:

http://www.vatican.va/holy_father/john_paul_ii/audiences/2002/documents/hf_jp-ii_aud_20020925_fr.html

AUDIENCE GÉNÉRALE DE JEAN-PAUL II

Mercredi 25 septembre 2002 

Psaume 84 : Notre salut est proche

1. Le Psaume 84 que nous venons de proclamer est un chant joyeux et rempli d’espérance dans l’avenir du salut. Il reflète le moment exaltant du retour d’Israël sur la terre des pères après l’exil babylonien. La vie nationale recommence dans ce foyer bien-aimé, qui avait été éteint et détruit lors de la conquête de Jérusalem par les armées du roi Nabuchodonosor en 586 av. J.-C.

En effet, dans l’original hébreu du Psaume, on entend résonner de façon répétée le verbe shûb, qui indique le retour des déportés, mais qui signifie également un « retour » spirituel, c’est-à-dire la « conversion ». La renaissance ne concerne donc pas seulement la nation, mais également la communauté des fidèles, qui avaient ressenti l’exil comme une punition pour les péchés commis et voyaient à présent le retour dans leur patrie et la nouvelle liberté comme une bénédiction divine, due à la conversion qui avait eu lieu.

2. Le Psaume peut être suivi dans son déroulement selon deux étapes fondamentales. La première est rythmée par le thème du « retour », qui comprend toutes les interprétations que nous avons mentionnées.

On célèbre tout d’abord le retour physique d’Israël: « Yahvé…, tu fais revenir les captifs de Jacob » (v. 2); « Fais-nous revenir, Dieu de notre salut… Ne reviendras-tu pas nous vivifier? » (vv. 5-7). Il s’agit d’un don précieux de Dieu, qui se soucie de libérer ses fils de l’oppression et qui s’engage pour leur prospérité. « Tu aimes en effet tout ce qui existe… Mais tu épargnes tout, parce que tout est à toi, Maître, ami de la vie » (cf. Sg 11, 24-26).

Mais, à côté de ce « retour », qui réunit de façon concrète ceux qui sont dispersés, il y a un autre « retour » plus intérieur et spirituel. Le Psalmiste lui laisse une grande place, en lui attribuant une importance particulière, qui vaut non seulement pour l’antique Israël, mais pour les fidèles de tous les temps.

3. Le Seigneur agit de façon active dans ce « retour », révélant son amour en pardonnant l’iniquité de son peuple, en effaçant tous ses péchés, en retirant son emportement, en mettant fin à sa colère (cf. Ps 84, 3-4).

C’est précisément la libération du mal, le pardon des fautes, la purification des péchés qui créent le nouveau Peuple de Dieu. Cela est exprimé à travers une invocation, qui est également entrée dans la liturgie chrétienne: « Fais-nous voir, Yahvé, ton amour, que nous soit donné ton salut » (v. 8).

Mais à ce « retour » de Dieu qui pardonne doit correspondre le « retour », c’est-à-dire la conversion, de l’homme qui se repent. En effet, le Psaume déclare que la paix et le salut sont offerts à « qui revient à lui de tout son coeur » (v. 9). Celui qui se place de façon décidée sur la voie de la sainteté reçoit les dons de la joie, de la liberté et de la paix.

On sait que, souvent, les termes bibliques concernant le péché évoquent le fait de se tromper de route, de manquer l’objectif, de dévier du droit chemin. La conversion est précisément un « retour » sur la voie linéaire qui conduit à la maison du Père, qui nous attend pour nous embrasser, nous pardonner et nous rendre heureux (cf. Lc 15, 11-32).

4. Nous arrivons ainsi à la deuxième partie du Psaume (cf. Ps 84, 10-14), si chère à la tradition chrétienne. On y décrit un monde nouveau, dans lequel l’amour de Dieu et sa fidélité, comme s’il s’agissait de personnes, s’embrassent; de même, la justice et la paix s’embrassent elles aussi lorsqu’elles se rencontrent. La vérité germe comme lors d’un nouveau printemps et la justice, qui pour la Bible est également salut et sainteté, se présente dans le ciel pour entamer son chemin au milieu de l’humanité.

Toutes les vertus, auparavant chassées de la terre en raison du péché, rentrent à présent dans l’histoire et, en s’entrecroisant, dessinent la carte d’un monde de paix. Miséricorde, vérité, justice et paix deviennent comme les quatre points cardinaux de cette géographie de l’esprit. Isaïe chante lui aussi: « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut, qu’elle fasse germer en même temps la justice. C’est moi, Yahvé, qui ait créé cela » (Is 45, 8).

5. Les paroles du Psalmiste, déjà au II siècle avec saint Irénée de Lyon, ont été lues comme une annonce de l’ »engendrement du Christ par la Vierge » (Adversus haereses, III, 5, 1). La venue du Christ est, en effet, la source de la miséricorde, l’éclosion de la vérité, la floraison de la justice, la splendeur de la paix.

C’est pourquoi le Psaume, en particulier dans sa partie finale, est relu en liaison avec la nativité par la tradition chrétienne. Voilà comment l’interprète saint Augustin, dans l’un de ses discours pour Noël. Laissons-le conclure notre réflexion. «  »La vérité a germé de la terre »: le Christ, qui a dit: « Je suis la vérité » (Jn 14, 6) est né d’une Vierge. « Et des cieux se penche la justice »: celui qui croit en celui qui est né ne se justifie pas lui-même, mais est justifié par Dieu. « La vérité a germé de la terre »: car « le Verbe s’est fait chair » (Jn 1, 14). « Et des cieux se penche la justice »: car « tout don excellent, toute donation parfaite, vient d’en-haut » (Jc 1, 17). « La vérité a germé de la terre », c’est-à-dire qu’elle a pris corps de Marie. « Et des cieux se penche la justice »: car « Un homme ne peut rien recevoir, si cela ne lui a été donné du ciel » (Jn 3, 27) » (Discours, IV/1, Rome 1984, p. 11).

***

J’accueille cordialement les pèlerins francophones, en particulier les membres de la section aquitaine de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale, l’Association «Science-Philosophie-Théologie» de Paris, ainsi que le groupe Saint-Vincent-de-Paul, de Canteleu. Que le Christ Sauveur féconde les efforts de tous les artisans de paix et qu’il les aide à rechercher sans se lasser le Royaume de Dieu et sa justice.
 

bonne nuit

12 juin, 2010

bonne nuit dans image bon nuit, jour, dimanche etc. silene_vulgaris_1de8

http://www.floralimages.co.uk/index2.htm

Bienheureuse Élisabeth de la Trinité : « Marie retenait tous ces évènements et les méditait dans son coeur » (Lc 2,19)

12 juin, 2010

du site:

http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR&module=commentary&localdate=20100612

Mémoire du Cœur immaculé de Marie, mémoire : Lc 2,41-51
Commentaire du jour
Bienheureuse Élisabeth de la Trinité (1880-1906), carmélite
Dernière retraite, 15ème jour (OC, Cerf 1991, p. 184)

« Marie retenait tous ces évènements et les méditait dans son coeur » (Lc 2,19)

      « La Vierge conservait ces choses en son coeur. » Toute son histoire peut se résumer en ces quelques mots ! C’est en son coeur qu’elle vécut, et en une telle profondeur que le regard humain ne peut la suivre. Quand je lis en l’Evangile « que Marie parcourut en toute diligence les montagnes de Judée » (Lc 1,39) pour aller remplir son office de charité près de sa cousine Elisabeth, je la vois passer si belle, si calme, si majestueuse, si recueillie au-dedans avec le Verbe de Dieu. Comme lui sa prière fut toujours celle-ci : «… Me voici. » Qui ? « La servante du Seigneur » (Lc 1,38), la dernière de ses créatures : elle, sa Mère ! Elle fut si vraie en son humilité, parce qu’elle fut toujours oublieuse, ignorante, délivrée d’elle-même. Aussi elle pouvait chanter : « Le Tout-Puissant a fait en moi de grandes choses ; désormais toutes les nations m’appelleront bienheureuse. » (Lc 1,49.48)

      Cette Reine des vierges est aussi Reine des martyrs. Mais c’est encore en son coeur que le glaive la transperça (Lc 2,35), car chez elle tout se passe au-dedans… Oh ! qu’elle est belle à contempler durant son long martyre, si sereine, enveloppée dans une sorte de majesté qui respire à la fois la force et la douceur ! C’est qu’elle avait appris du Verbe lui-même comment doivent souffrir ceux que le Père a choisis comme victimes, ceux qu’il a résolu d’associer au grand oeuvre de rédemption, ceux qu’il « a connus et prédestinés pour être conformes à son Christ » (Rm 8,29), crucifié par amour. Elle est là au pied de la croix, debout, dans la force et la vaillance.