4° dimanche de Pâques (25 avril 2010), commentaire biblique pour Actes 13, 14…52

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4° dimanche de Pâques (25 avril 2010)

COMMENTAIRE BIBLIQUE POUR  ACTES 13,14…52

Au cours de son premier voyage en compagnie de Barnabé, Paul arrive à Antioche de Pisidie, au cœur de l’actuelle Turquie. Comme tout juif pratiquant, il se rend à la synagogue le jour du sabbat. En signe d’accueil, on lui donne la parole. Parcourant à grands pas l’histoire de l’Alliance, il affirme : Nous vous annonçons cette Bonne Nouvelle : la promesse que Dieu a faite à nos pères, il l’a entièrement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus (v. 32-33 ; ce passage précède celui qui est proposé aujourd’hui par le lectionnaire).

Son discours a du succès auprès des juifs, des convertis au judaïsme et des païens. Tous sont rassemblés le sabbat suivant pour écouter Paul. Certains juifs voient alors d’un très mauvais œil l’afflux des païens. Ils montent une cabale contre les Apôtres dans laquelle ils entraînent des notables et des dames influentes (petit détail qui sonne juste quand on se rappelle que Luc est l’écrivain le plus féministe du Nouveau Testament).

C’est dans ce contexte qu’il faut entendre la déclaration de Paul : Nous nous tournons vers les païens. Placée exactement au milieu du livre des Actes des Apôtres, cette phrase annonce le nouveau terrain d’activité apostolique. Il ne s’agit pas d’un rejet du judaïsme, mais d’une continuité de fond qui est rupture avec les réflexes exclusivistes. Pour preuve, le texte du prophète Isaïe (appelé ici commandement) cité par Paul. L’expression lumière des nations y désigne le peuple d’Israël choisi par Dieu pour que le salut parvienne jusqu’aux extrémités de la terre (Is 49,6). Jésus le Christ d’une part et, de l’autre, la communauté qui se réclame de lui accomplissent cette vocation, quitte à être persécutés par ceux qui n’entrent pas dans le projet divin et qui veulent accaparer pour eux-mêmes un salut destiné à tous.

• Psaume 99

La première strophe, par sa tonalité universaliste, prolonge à la fois le texte d’Isaïe interprété par Paul et la joie des nouveaux disciples. La deuxième célèbre le Dieu de l’Alliance considéré implicitement comme un berger dont la troisième énumère les qualités.

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