Baudoin de Ford: « Moi, je suis le pain de vie »

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Le mercredi de la 3e semaine de Pâques : Jn 6,35-40
Commentaire du jour
Baudoin de Ford (?-v. 1190), abbé cistercien
Le Sacrement de l’autel, II, 3 (trad. SC 93, p.255s.)

« Moi, je suis le pain de vie »

      Le Christ dit : « Qui vient à moi n’aura plus faim, qui croit en moi n’aura plus soif »… Et le psalmiste dit : « Le pain raffermit le coeur de l’homme » et « le vin réjouit le coeur de l’homme » (103,15). Pour ceux qui croient en lui, le Christ est nourriture et breuvage, pain et vin. Pain qui fortifie et raffermit…, breuvage et vin qui réjouit…  Tout ce qui en nous est fort et solide, joyeux et allègre pour accomplir les commandements de Dieu, supporter la souffrance, exécuter l’obéissance et défendre la justice, tout cela est force de ce pain et joie de ce vin. Bienheureux ceux qui agissent fortement et joyeusement ! Et comme personne ne le peut de lui-même, bienheureux ceux qui désirent avidement pratiquer ce qui est juste et honnête, et être en toutes choses fortifiés et réjouis par celui qui a dit : « Bienheureux ceux qui ont faim et soif de la justice » (Mt 5,6). Si le Christ est le pain et le breuvage qui assurent maintenant la force et la joie des justes, combien plus le sera-t-il au ciel, quand il se donnera aux justes sans mesure ?

      Remarquons-le, dans les paroles du Christ…, cette nourriture qui demeure pour la vie éternelle est appelée pain du ciel, vrai pain, pain de Dieu, pain de vie… Pain de Dieu pour le distinguer du pain qui est fait et préparé par le boulanger…; pain de vie, pour le distinguer de ce pain périssable qui n’est pas la vie et ne la donne pas, mais la conserve à peine, difficilement et pour un temps. Celui-là au contraire est la vie, donne la vie, conserve une vie qui ne doit rien à la mort.

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